Chapitre 3 Chapitre 5 1 Que les hommes nous considèrent comme les ministres de Jésus-Christ et comme les dispensateurs des mystères de Dieu.
2 Or ce qu’on demande dans les dispensateurs, c’est qu’ils soient trouvés fidèles.
3 Pour moi, je me mets fort peu en peine d’être jugé par vous ou par un tribunal humain ; bien plus, je ne me juge pas moi-même.
4 Car, encore que ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas pour cela justifié ; mais c’est le Seigneur qui est mon juge.
5 C’est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui produira à la lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et découvrira les plus secrètes pensées des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.
Orgueil et humilité
6 Au reste, mes frères, j’ai personnifié ces choses en moi et en Apollon, à cause de vous ; afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas, contrairement à ce que je vous ai écrit, vous enfler d’orgueil contre personne pour un autre.
7 Car qui vous distingue ? qu’avez-vous que vous n’ayez reçu ? Si vous l’avez reçu, pourquoi vous en glorifiez-vous, comme si vous ne l’aviez pas reçu ?
8 Vous voilà rassasiés, vous voilà comblés de biens ; vous régnez sans nous, et plaise à Dieu que vous régniez en effet, afin que nous régnions aussi avec vous !
9 Car il me semble que Dieu nous a fait paraître, nous les derniers des apôtres, comme destinés à la mort, puisque nous sommes devenus un spectacle au monde, aux anges et aux hommes.
10 Nous sommes insensés, nous, à cause de Jésus-Christ ; mais vous, vous êtes sages en Jésus-Christ ; nous sommes faibles, et vous, forts ; vous êtes honorés, et nous, méprisés.
11 Jusqu’à cette heure nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes meurtris de soufflets ; nous n’avons point de demeure stable ;
12 Nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le supportons ;
13 On nous accable d’injures, et nous répondons par des prières ; nous sommes devenus jusqu’à présent comme les ordures du monde, et les balayures rejetées de tous.
14 Ce n’est pas pour vous donner de la confusion que je vous écris cela ; mais ce sont des avis que je vous donne, comme à mes enfants bien-aimés.
15 Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Jésus-Christ, vous n’avez pas néanmoins plusieurs pères, puisque c’est moi qui, par l’Évangile, vous ai engendrés en Jésus-Christ.
16 Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Jésus-Christ.
17 C’est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé et fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera la conduite que je garde en Jésus-Christ, selon ce que j’enseigne partout dans toutes les Églises.
18 Il y en a parmi vous qui s’enflent en eux-mêmes comme si je ne devais plus retourner vers vous ;
19 Cependant j’irai bientôt vous voir, s’il plaît au Seigneur, et alors je connaîtrai, non quel est le langage de ceux qui s’enflent, mais quelle est leur vertu ;
20 Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans les paroles, mais dans la vertu.
21 Que voulez-vous ? Aimez-vous mieux que j’aille vous voir la verge à la main, ou que ce soit avec charité et dans un esprit de douceur ?
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