Matthieu 3.4
Les Évangiles de Sœur Jeanne d’Arc

¹ En ces jours-là arrive Jean, le baptiseur. ² Il clame dans le désert de la Judée. Il dit : « Convertissez-vous ! Car proche est le royaume des cieux ! » ³ Oui, c’est bien lui ! Lui dont a parlé Isaïe le prophète en disant : “Une voix ! Quelqu’un crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers !” ⁴ Ce Jean a son vêtement de poils de chameau, ceinture de cuir autour de ses reins. Sa nourriture : sauterelles et miel agreste. ⁵ Alors sort vers lui Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays autour du Jourdain. ⁶ Ils étaient baptisés par lui dans le fleuve Jourdain, en avouant leurs péchés. ⁷ Il voit beaucoup de pharisiens et de sadducéens venir à son baptême. Il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a suggéré de fuir loin de la colère qui vient ? ⁸ Faites donc un fruit digne de la conversion ! ⁹ Ne croyez pas dire en vous-mêmes : ‘Pour père, nous avons Abraham !’ Car je vous dis : Dieu peut, de ces pierres, éveiller des enfants à Abraham. ¹⁰ Déjà la hache est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne fait pas de beau fruit est coupé et jeté au feu ! ¹¹ Moi, je vous baptise en eau, pour une conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi : je ne mérite pas de porter ses chaussures. Lui vous baptisera en Esprit saint et en feu ! ¹² La pelle à vanner dans sa main, il purifiera bien son aire, rassemblera son blé dans le grenier. La bale, il la brûlera au feu jamais éteint ! » ¹³ Alors arrive Jésus de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. ¹⁴ Mais lui voulait l’en empêcher en disant : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ? » ¹⁵ Jésus répond et lui dit : « Laisse à présent. Ainsi il nous convient d’accomplir toute justice. » Alors, il le laisse. ¹⁶ Baptisé, aussitôt Jésus remonte hors de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrent : il voit l’Esprit de Dieu descendre un peu comme une colombe, et venir sur lui. ¹⁷ Et voici une voix, des cieux. Elle dit : « Celui-ci est mon fils, l’Aimé, en qui je me plais. »