Chapitre 11
Chapitre 13Parabole des vignerons
1 Il se mit à leur parler en paraboles : “Un homme planta une vigne, mit autour une clôture, creusa un pressoir et bâtit une tour. Puis il la loua à des vignerons et partit à l’étranger.
2 Il envoya aux vignerons, le moment venu, un serviteur, pour recevoir des vignerons sa part des fruits de la vigne.
3 ils le prirent, le battirent et le renvoyèrent les mains vides.
4 Il leur envoya encore un autre serviteur. Celui-là aussi, ils le frappèrent à la tête et le traitèrent indignement.
5 Il en envoya encore un autre, et celui-là ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres, qu’ils battirent ou tuèrent.
6 Il ne lui restait qu’un seul être, un fils bien-aimé. Il le leur envoya le dernier en disant : Ils respecteront mon fils.
7 Mais eux, les vignerons, dirent entre eux : celui-ci est l’héritier. Venez ! Tuons-le et l’héritage sera à nous !
8 Ils le saisirent, le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne.
9 Que va faire le Seigneur de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons et donnera la vigne à d’autres.
10 N’avez-vous pas lu ceci dans l’Ecriture : La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs - c’est elle qui est devenue la tête d’angle. –
11 C’est par le Seigneur qu’elle l’est devenue, - et elle est admirable à nos yeux !
12 Ils cherchaient à s’emparer de lui et ils avaient peur de la foule. Ils avaient en effet compris que c’était pour eux qu’il avait dit cette parabole. Et le laissant, ils s’en allèrent.
Tentatives de piéger Jésus
13 Ils lui envoient des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège dans ses paroles.
14 Ils vont lui dire : “Maître, nous savons que tu es vrai, et ne te soucie de personne. Tu ne regardes pas la mine des gens, mais c’est en toute vérité que tu enseignes la route de Dieu. Est-il permis de payer le cens à César, ou non ?
15 Donnerons-nous ou ne donnerons-nous pas ?” Mais lui comprenant leur comédie, leur dit : “Pourquoi me mettre à l’épreuve ? Portez-moi un denier que je voie.”
16 Ils le portèrent. Il leur dit : “De qui, cette effigie et cette légende ?” Ils lui dirent : “De César.”
17 Et Jésus leur dit : “Ce qui est de César, rendez-le à César, et ce qui est de Dieu à Dieu.” Et ils étaient stupéfaits à son sujet.
18 Viennent à lui des Sadducéens ceux qui disent qu’il n’y a pas de résurrection ? Ils lui posaient cette question :
19 “Maître, Moïse nous a prescrit ceci : Si le frère de quelqu’un meurt laissant une femme sans enfants, que son frère prenne la femme et suscite une descendance à son frère.
20 Il y avait sept frères. Le premier prit femme et en mourant ne laissa pas de descendance.
21 Le second la prit et mourut sans laisser de descendance. De même le troisième.
22 Et les sept ne laissèrent pas de descendance. Après eux tous, la femme elle aussi mourut.
23 A la résurrection, lorsqu’ils vont ressusciter, duquel d’entre eux sera-t-elle femme ? Car les sept l’ont eue comme femme.”
24 Jésus leur dit : “N’êtes-vous pas dans l’erreur parce que vous ne connaissez pas les Ecritures, ni la puissance de Dieu ?
25 Car lorsque les morts ressuscitent, ils ne prennent ni femme, ni mari, mais ils sont comme des anges dans les cieux.
26 Et au sujet de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu dans le livré de Moïse à l’histoire du Buisson, comment Dieu lui dit cette parole : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ?
27 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Votre erreur est grande.”
28 Un des scribes s’avança. Il avait entendu leur requête, et sachant qu’il leur avait bien répondu, il lui posa cette question : “Quel est le premier de tous les commandements ?”
29 Jésus répondit : “Le premier, c’est : Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
31 Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De plus grand que ceux-là il n’est aucun autre commandement.”
32 Le scribe lui dit : “Bien, Maître, tu l’as dit avec vérité : il est unique, et il n’en est pas d’autre que lui ;
33 l’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même est bien au-dessus de tous les holocaustes et sacrifices.”
34 Jésus voyant qu’il avait répondu avec tant de sens, lui dit : “Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu.” Personne n’osait plus l’interroger.
Reproches de Jésus aux chefs religieux
35 Reprenant la parole, Jésus disait, en enseignant dans le Temple : “Comment les scribes disent-ils que le Messie est Fils de David ?
36 David lui-même a dit par l’Esprit-Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, - jusqu’à ce que je mette tes ennemis - sous tes pieds.
37 David lui-même l’appelle Seigneur ; comment donc est-il son fils ?” Et la foule, nombreuse, l’écoutait avec plaisir.
38 Dans son enseignement, Il disait aussi : “Gardez-vous des scribes qui aiment à se promener en robes d’apparât, à être salués sur les places publiques,
39 à occuper les premiers sièges dans les synagogues, les premières places dans les festins,
40 et qui dévorent les maisons des veuves, en affectant de faire de longues prières. Ceux-là subiront une condamnation plus sévère.”
41 Puis, assis en face du Trésor, il regardait comment la foule jette des pièces de bronze dans le Trésor. Beaucoup de riches en jetaient beaucoup.
42 Seule, une veuve indigente survint, et jeta deux piécettes, soit un quart d’as.
43 Il appela ses disciples et leur dit : “En vérité, je vous le dis, cette veuve indigente a jeté plus que tous ceux qui jettent dans le Trésor.
44 Tous ont, en effet, jeté de leur superflu, mais celle-ci a jeté de sa misère tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.”
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