Chapitre 40
Chapitre 42 1 Prendras -tu le
crocodile à
l’hameçon ?
Saisiras -tu sa
langue avec une
corde ?
2 Mettras -tu un
jonc dans ses
narines ? Lui
perceras -tu la
mâchoire avec un
crochet ?
3 Te
pressera -t-il de
supplication ? Te
parlera -t-il d’une voix
douce ?
4 Fera -t-il une
alliance avec toi, Pour
devenir à
toujours ton
esclave ?
5 Joueras -tu avec lui comme avec un
oiseau ?
L’attacheras -tu pour amuser tes jeunes
filles ?
6 Les
pêcheurs en
trafiquent -ils ? Le
partagent -ils entre les
marchands ?
7 Couvriras -tu sa
peau de
dards, Et sa
tête de
harpons ?
8 Dresse ta
main contre lui, Et tu ne
t’aviseras plus de
l’attaquer.
9 Voici, on est
trompé dans son
attente ; À son seul
aspect n’est-on pas
terrassé ?
10 Nul n’est assez
hardi Pour
l’exciter ; Qui donc me
résisterait en
face ?
11 De qui suis-je le
débiteur ? Je le
paierai . Sous le
ciel tout m’appartient.
12 Je veux encore
parler de ses
membres, Et de sa
force , Et de la
beauté de sa
structure.
13 Qui
soulèvera son
vêtement ? Qui
pénétrera entre ses
mâchoires ?
14 Qui
ouvrira les
portes de sa
gueule ?
Autour de ses
dents habite la
terreur.
15 Ses
magnifiques et puissants
boucliers Sont unis
ensemble comme par un
sceau ;
16 Ils se serrent
l’un contre l’autre, Et
l’air ne
passerait pas entre eux ;
17 Ce sont des
frères qui
s’embrassent , Se
saisissent , demeurent
inséparables .
18 Ses
éternuements font
briller la
lumière ; Ses
yeux sont comme les
paupières de
l’aurore.
19 Des
flammes jaillissent de sa
bouche, Des
étincelles de
feu s’en
échappent .
20 Une
fumée sort de ses
narines, Comme d’un
vase qui
bout , d’une
chaudière ardente.
21 Son
souffle allume les
charbons, Sa
gueule lance la
flamme.
22 La
force a son
cou pour
demeure , Et
l’effroi bondit au-devant de lui.
23 Ses parties
charnues tiennent
ensemble ,
Fondues sur lui,
inébranlables .
24 Son
cœur est
dur comme la
pierre,
Dur comme la
meule inférieure.
25 Quand il se
lève, les plus
vaillants ont
peur , Et
l’épouvante les fait
fuir .
26 C’est en vain qu’on
l’attaque avec
l’épée ; La
lance, le
javelot, la
cuirasse, ne servent à
rien .
27 Il
regarde le
fer comme de la
paille,
L’airain comme du
bois pourri.
28 La
flèche ne le
met pas en fuite , Les
pierres de la
fronde sont pour lui du
chaume .
29 Il ne
voit dans la
massue qu’un brin de
paille, Il
rit au
sifflement des
dards.
30 Sous son ventre sont des
pointes aiguës : On dirait une
herse qu’il
étend sur le
limon.
31 Il fait
bouillir le
fond de la
mer comme une
chaudière, Il
l’agite comme un vase rempli de
parfums.
32 Il laisse
après lui un
sentier lumineux ;
l’abîme prend la chevelure d’un
vieillard.
33 Sur la
terre nul n’est son
maître ; Il a été
créé pour ne
rien craindre.
34 Il
regarde avec dédain tout ce qui est
élevé, Il est le
roi des plus
fiers animaux.
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