Je me disais : « Il faut donc m’en aller,
à l’apogée de ma vie.
Je vais être enfermé derrière les portes du shéol,
pour les années qui me restaient à vivre. »
11 Je me disais : « Je ne verrai plus le Seigneur
sur la terre des vivants ;
je ne verrai plus la lumière
parmi les habitants du monde.
12 On arrache mon abri, on me l’enlève,
comme une tente de bergers ;
comme un tisserand, on roule la toile de ma vie,
puis on en tranche la chaîne.
Jour et nuit tu m’épuises,
13 je crie jusqu’au matin.
Comme par un lion, j’ai tous les os brisés.
Jour et nuit tu m’épuises.
14 Comme l’hirondelle, je pousse des cris aigus,
je gémis comme la colombe.
Mes yeux se fatiguent à regarder en haut,
Seigneur, je suis à l’agonie, viens à mon secours !
15 À quoi bon parler ainsi ? Que lui dire,
puisque c’est lui qui agit ?
Je traîne le temps qui me reste à vivre dans l’amertume.
16 Rends-moi la santé, fais-moi revivre. »
17 Et voici que ma souffrance s’est changée en bien-être,
tu as préservé ma vie de la tombe où l’on pourrit,
tu as rejeté tous mes péchés derrière toi.
18 En effet ce n’est pas le séjour des morts qui te louera,
ni la mort qui te célébrera.
Descendu dans la tombe, on n’espère plus en ta fidélité.
19 C’est le vivant, le vivant seul qui peut te louer,
comme je le fais aujourd’hui.
Le père fait connaître à ses enfants ta fidélité.
20 Seigneur, daigne nous sauver,
et nous ferons sonner les cordes de nos instruments,
tous les jours de notre vie,
devant la maison du Seigneur.
Sauf erreur, cette Bible est dans le domaine public.