Chapitre 11 Chapitre 13Persévérer dans la vie chrétienne
1 Voilà donc pourquoi nous aussi, enveloppés que nous sommes d’une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée,
2 fixant nos yeux sur le chef de notre foi, qui la mène à la perfection, Jésus, qui au lieu de la joie qui lui était proposée, endura une croix, dont il méprisa l’infamie, et qui est assis désormais à la droite du trône de Dieu.
3 Songez à celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle contradiction, afin de ne pas défaillir par lassitude de vos âmes.
4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans la lutte contre le péché.
5 Avez-vous oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils : Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur, et ne te décourage pas quand il te reprend.
6 Car celui qu’aime le Seigneur, il le corrige, et il châtie tout fils qu’il agrée.
7 C’est pour votre correction que vous souffrez. C’est en fils que Dieu vous traite. Et quel est le fils que ne corrige son père ?
8 Si vous êtes exempts de cette correction, dont tous ont leur part, c’est que vous êtes des bâtards et non des fils.
9 D’ailleurs, nous avons eu pour nous corriger nos pères selon la chair, et nous les respections. Ne serons-nous pas soumis bien davantage au Père des esprits pour avoir la vie ?
10 Ceux-là, en effet, nous corrigeaient pendant peu de temps et au juger ; mais lui, c’est pour notre bien, afin de nous faire participer à sa sainteté.
11 Certes, toute correction ne paraît pas sur le moment être un sujet de joie, mais de tristesse. Plus tard cependant, elle rapporte à ceux qu’elle a exercés un fruit de paix et de justice.
12 C’est pourquoi redressez vos mains inertes et vos genoux fléchissants,
13 et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que le boiteux ne dévie point, mais plutôt qu’il guérisse.
14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur ;
15 veillant à ce que personne ne soit privé de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine amère ne pousse des rejetons et ne cause du trouble, ce qui contaminerait toute la masse,
16 à ce qu’enfin il n’y ait aucun impudique ni profanateur, comme Ésaü qui, pour un seul mets, livra son droit d’aînesse.
17 Vous savez bien que, par la suite, quand il voulut obtenir la bénédiction, il fut rejeté ; car il ne put obtenir un changement de sentiment, bien qu’il l’eût recherché avec larmes.
18 Vous ne vous êtes pas approchés d’une réalité palpable : feu ardent, obscurité, ténèbres, ouragan,
19 bruit de trompette, et clameur de paroles telle que ceux qui l’entendirent supplièrent qu’on ne leur parlât pas davantage.
20 Ils ne pouvaient en effet supporter cette prescription : Quiconque touchera la montagne, même si c’est un animal, sera lapidé.
21 Si terrible était le spectacle que Moïse dit : Je suis effrayé et tout tremblant.
22 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion et de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, réunion de fête,
23 et de l’assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, d’un Dieu Juge universel, et des esprits des justes qui ont été rendus parfaits,
24 de Jésus médiateur d’une alliance nouvelle, et d’un sang purificateur plus éloquent que celui d’Abel.
25 Prenez garde de ne pas refuser d’écouter Celui qui parle. Si ceux, en effet, qui ont refusé d’écouter celui qui promulguait des oracles sur cette terre n’ont pas échappé au châtiment, à combien plus forte raison n’y échapperons-nous pas, si nous nous détournons de Celui qui parle des cieux.
26 Celui dont la voix jadis ébranla la terre nous a fait maintenant cette promesse : Encore une fois, moi j’ébranlerai non seulement la terre mais aussi le ciel.
27 Cet encore une fois indique que les choses ébranlées seront changées, puisque ce sont des réalités créées, pour que subsistent celles qui sont inébranlables.
28 Ainsi, puisque nous recevons la possession d’un royaume inébranlable, retenons fermement la grâce, et par elle rendons à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec religion et crainte.
29 En effet, notre Dieu est un feu consumant.