Esaïe 25.8
Bible des moines de Maredsous

Chant de victoire

¹ Seigneur, tu es mon Dieu ;
je veux t’exalter et célébrer ton nom,
car tu as exécuté de merveilleux desseins,
conçus de longue date,
avec une ferme constance.


² Tu as réduit la ville en un monceau de pierres,
et la place forte en un tas de ruines.
La citadelle des orgueilleux est anéantie,
jamais elle ne sera rebâtie.


³ Aussi un peuple puissant te glorifie,
la société des nations farouches te révère.


⁴ Car tu es un refuge pour le faible,
un refuge pour le pauvre dans sa détresse,
un abri contre l’orage, un ombrage contre la chaleur.
(Car le souffle des tyrans est comme un orage d’hiver,


⁵ comme la chaleur sur une terre aride.
Tu fais cesser la clameur des tyrans ;
comme cesse la chaleur à l’ombre d’un nuage,
le chant triomphal des tyrans s’éteint.)

Le festin messianique

⁶ Le Seigneur des armées prépare pour tous les peuples, sur cette montagne,
un festin de viandes grasses, un festin de vins vieux,
de viandes grasses et succulentes, de vins vieux clarifiés.


⁷ Sur cette montagne il ôtera le voile qui voile tous les peuples,
le drap qui recouvre toutes les nations,


⁸ il fera disparaître la mort pour toujours.
Le Seigneur Yahvé essuiera les larmes de tous les visages,
il ôtera de la terre entière l’opprobre qui pèse sur son peuple,
car le Seigneur l’a dit.


⁹ En ce jour on dira : Voici notre Dieu,
de qui nous attendions notre délivrance.
Soyons heureux et réjouissons-nous de son secours,


¹⁰ car la main du Seigneur repose sur cette montagne,
tandis que Moab est foulé sur place
comme est foulée la paille dans la fosse à fumier ;


¹¹ il y étend les mains
comme le nageur les étend pour nager.
Mais (le Seigneur) rabat son orgueil,
et déjoue les efforts de ses mains.


¹² Ses remparts superbes et forts,
il les fait crouler, les renverse, jusqu’à ras de terre.