Ah ! Donne-moi des baisers de ta bouche ! Car tes amours sont plus délicieuses que le vin,
3 et tes parfums ont une odeur suave ; ton nom même est un parfum répandu. C’est pour cela que t’aiment les jeunes filles.
4 Entraîne-moi à ta suite ; courons ! Le roi m’a conduite dans ses appartements. Pour toi nous frémissons de joie et d’allégresse. Tes caresses nous griseront plus que le vin, comme on a raison de t’aimer !
5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon.
6 Ne prenez pas garde à mon teint hâlé : c’est le soleil qui m’a brunie. Les fils de ma mère, fâchés contre moi, m’ont mise à garder les vignes, mais ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée.
7 Dis-moi, toi que mon cœur aime, où tu fais paître ton troupeau, où tu le fais reposer à midi, afin que je n’aille pas m’égarer près des troupeaux de tes compagnons.
8 Si tu le sais, ô toi, la plus belle des femmes, va, suis les traces des brebis, et fais paître tes chevrettes près des cabanes des bergers. 9 À ma cavale attelée aux chars du Pharaon je te compare, ô mon amie ;
10 gracieuses sont tes joues parées de chaînettes, et ton cou dans les colliers de perles.
11 Nous te ferons des chaînettes d’or avec des pointes d’argent.
12 Pendant que le roi repose sur son divan, mon nard exhale son parfum ;
13 il est pour moi comme un sachet de myrrhe, mon bien-aimé, qui repose entre mes seins.
14 Il est pour moi comme une grappe de henné, mon bien-aimé, dans les vignes d’Engaddi.
15 Tu es belle, ô mon amie, tu es belle, tes yeux sont des colombes.
16 Tu es beau, mon amour, et charmant, notre lit, c’est l’herbe verte,
17 les poutres de notre maison sont les cèdres, ses lambris sont les cyprès.
Sauf erreur, cette Bible est dans le domaine public.