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Job 17.9
Bible de Jérusalem


1 Mon souffle en moi s’épuise et les fossoyeurs pour moi s’assemblent. 2 Je n’ai pour compagnons que des railleurs, dont la dureté obsède mes veilles. 3 Place donc toi-même ma caution près de toi, car lequel voudrait toper dans ma main ? 4 Tu as fermé leur cœur à la raison, aussi aucune main ne se lève. 5 Tel celui qui invite des amis à un partage, quand les yeux de ses fils languissent, 6 je suis devenu la fable des gens, quelqu’un à qui l’on crache au visage. 7 Mes yeux s’éteignent de chagrin, mes membres s’évanouissent comme l’ombre. 8 À cette vue, les hommes droits restent stupéfaits, l’innocent s’indigne contre l’impie ; 9 le juste s’affermit dans ses voies, l’homme aux mains pures redouble d’énergie. 10 Allons, vous tous, revenez à la charge, et je ne trouverai pas un sage parmi vous ! 11 Mes jours ont fui, avec mes projets, et les fibres de mon cœur sont rompues. 12 On veut faire de la nuit le jour ; elle serait proche la lumière qui chasse les ténèbres. 13 Or mon espoir, c’est d’habiter le shéol, d’étendre ma couche dans les ténèbres. 14 Je crie au sépulcre : "Tu es mon père !" à la vermine : "C’est toi ma mère et ma sœur !" 15 Où donc est-elle, mon espérance ? Et mon bonheur, qui l’aperçoit ? 16 Vont-ils descendre à mes côtés au shéol, sombrer de même dans la poussière ?

Texte de la Bible de Jérusalem
Copyright ©1973 éditions du cerf. Tous droits réservés.