Chapitre 3
Chapitre 5 1 Le roi Nébucadnézar à tous les peuples, aux nations et aux hommes de toute langue qui habitent sur toute la terre. A vous grande prospérité !
2 J’ai trouvé bon de publier les signes et les miracles que le Dieu suprême a opérés sur moi.
3 Ses signes ! qu’ils sont grands ! et ses miracles ! qu’ils sont puissants ! Son empire est un empire éternel, et sa domination se perpétue à travers tous les âges.
4 Moi, Nébucadnézar, je vivais tranquille dans ma maison, et heureux dans mon palais :
5 j’eus un songe qui m’effraya, et les pensées que j’avais sur ma couche, et les visions de mon esprit me troublaient.
6 Et de par moi ordre fut donné d’amener devant moi tous les sages de Babel, afin qu’ils m’expliquassent le sens du songe.
7 Alors furent introduits les devins, les enchanteurs, les Chaldéens et les mages, et je leur dis le songe, mais ils ne m’en expliquèrent point le sens.
8 Et enfin parut devant moi Daniel, nommé Beltsazar du nom de mon Dieu, et en qui est l’esprit des dieux saints, et je lui dis le songe :
9 Beltsazar, chef des mages, en qui je sais que se trouve l’esprit des dieux saints, et pour qui aucun mystère n’est embarrassant, dis-moi les visions que j’ai vues en songe, et leur signification.
10 Or voici les visions [qui se sont présentées] à mon esprit, pendant que j’étais couché : Je regardais, et voici, il y avait au milieu de la terre un grand arbre qui était très élevé ;
11 l’arbre était grand et vigoureux, et sa hauteur atteignait au ciel, et il était aperçu jusqu’au bout de la terre.
12 Son feuillage était beau, et ses fruits abondants, et il offrait une nourriture à tous : sous lui les bêtes des champs venaient chercher l’ombre, et les oiseaux du ciel habitaient ses branches, et il y avait une nourriture pour toute chair.
13 Je contemplais durant les visions qui sur ma couche s’offraient à mon esprit, et voici, l’un des Saints qui veillent descendit du ciel.
14 Il cria avec force, et parla ainsi : Coupez l’arbre, et tronçonnez ses branches, détachez ses feuilles, et dispersez ses fruits, que les animaux fuient son abri, et les oiseaux ses branches !
15 Cependant laissez en terre la souche de ses racines, mais dans des chaînes de fer et d’airain, au milieu de la verdure des campagnes, et qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et qu’avec les animaux il entre en part de l’herbe de la terre !
16 Son cœur sera autre que celui d’un humain, et le cœur d’une brute lui sera donné, et le temps passera sept fois sur lui.
17 L’arrêt en est délibéré par ceux qui veillent, et l’événement est dans la sentence des Saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut a la domination sur la royauté de l’homme, et qu’il la confère à qui Il veut, et qu’il y élève le plus abject des hommes.
18 Tel est le songe que j’eus, moi, le roi Nébucadnézar ; et toi, Beltsazar, donnes-en l’interprétation, puisque tous les sages de mon empire sont incapables de m’en faire connaître le sens ; mais toi, tu le peux, car l’esprit des dieux saints est en toi.
19 Alors Daniel, nommé Beltsazar, demeura un moment interdit, et ses pensées le troublaient. Le roi prit la parole et dit : Beltsazar, que le songe et l’interprétation ne te troublent pas ! Beltsazar répondit et dit : Mon Seigneur, que le songe s’applique à tes ennemis, et son interprétation à tes adversaires !
20 L’arbre que tu as vu, qui était grand et vigoureux, et dont la hauteur atteignait au ciel, et qui était vu sur toute la terre,
21 et dont le feuillage était beau et les fruits abondants, et qui avait une nourriture pour tous, sous lequel s’abritaient les animaux des campagnes, et dont les oiseaux du ciel habitaient les branches,
22 c’est toi, ô roi qui es grand et puissant, et dont la grandeur est immense et atteint au ciel, et dont l’empire s’étend jusqu’au bout de la terre.
23 Et si le roi a vu l’un des Saints vigilants descendu du ciel et disant : Coupez l’arbre, et abîmez-le, cependant laissez en terre la souche de ses racines, mais dans des chaînes de fer et d’airain, au milieu de la verdure des campagnes, et qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et qu’il entre en part avec les bêtes des champs, jusqu’à ce que le temps ait passé sept fois sur lui,
24 voici ce que cela signifie, ô roi, et c’est ici l’arrêt du Très-Haut qui s’adresse au roi, mon Seigneur :
25 On te chassera du milieu des hommes, et tu demeureras avec les bêtes des champs, et on te donnera, comme au bœuf, de l’herbe à manger, et tu seras trempé de la rosée du ciel, et le temps passera sept fois sur toi, jusqu’à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut a la domination sur la royauté de l’homme, et qu’il la confère à qui Il veut.
26 Ce qui a été dit de laisser la souche des racines de l’arbre, c’est que ta royauté te sera restituée dès que tu auras reconnu qu’il règne dans le ciel.
27 Aussi, ô roi, que mon conseil soit agréé de toi, et rachète tes péchés par la justice, et ton iniquité par la compassion envers les pauvres, si peut-être ta prospérité se prolonge.
28 Tout cela est arrivé au roi Nébucadnézar.
29 Au bout de douze mois il se promenait dans son palais royal à Babel :
30 le roi prit la parole et dit : N’est-ce pas là cette vaste Babel que j’ai bâtie, pour être une résidence royale, par ma grande puissance, et à la gloire de ma majesté ?
31 Le mot était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel : Il t’est dit, ô roi Nébucadnézar : La royauté t’est ôtée !
32 et on te chassera du milieu des hommes, et tu demeureras avec les bêtes des champs, on te donnera, comme au bœuf, de l’herbe à manger, et le temps passera sept fois sur toi, jusqu’à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut a la domination sur la royauté de l’homme, et qu’il la confère à qui Il veut.
33 Au même instant la parole s’accomplit sur Nébucadnézar, et il fut chassé du milieu des hommes, et on lui donna, comme au bœuf, de l’herbe à manger, et son corps fut trempé de la rosée du ciel, jusqu’à ce que ses cheveux crussent, comme aux aigles, et ses ongles, comme aux oiseaux.
34 Mais à l’expiration du temps, moi Nébucadnézar, j’élevai mes yeux vers le ciel, et la connaissance me revint, et je bénis le Très-Haut, et je louai et magnifiai Celui qui vit éternellement, dont l’empire est un empire éternel, et dont la royauté dure à travers tous les âges.
35 Auprès de lui tous les habitants de la terre sont réputés néant, et Il en agit à son gré avec l’armée du ciel et les habitants de la terre, et il n’en est aucun qui puisse retenir sa main et lui dire : Que fais-tu ?
36 Dans ce temps-là, la connaissance me revint, et à la gloire de mon empire, de ma majesté et de ma splendeur elle me revint, et mes conseillers et mes grands vinrent me chercher, et je fus rétabli sur mon trône, et j’obtins un grand accroissement de grandeur.
37 Maintenant, moi Nébucadnézar, je loue et j’exalte et je magnifie le Roi du ciel, car toute son action est vérité, et ses voies, justice, et Il peut abaisser ceux qui suivent la voie de l’orgueil.
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