Chapitre 14 Chapitre 16Paraboles de la brebis et de la pièce perdues
1 Cependant tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre.
2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient et disaient : “Cet homme accueille les pécheurs et mange avec eux.”
3 Alors il leur dit cette parabole :
4 “Quel homme d’entre vous, s’il possède cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, et ne va à près celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ?
5 Et, quand il l’a retrouvée, il la charge sur ses épaules, tout joyeux,
6 et, revenu chez lui, il convoque les amis et les voisins, leur disant : Participez à ma joie, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
7 C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel au sujet d’un pécheur qui se repent, qu’au sujet de quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence.”
8 “Ou bien, quelle est la femme qui, ayant dix drachmes, et en perdant une, n’allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvée ?
9 Et, quand elle l’a retrouvée, elle convoque ses amies et ses voisines et dit : Participez à ma joie, car j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue.
10 C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a joie parmi les anges de Dieu au sujet d’un pécheur qui se repent.”
Parabole du fils perdu et de son frère
11 Il dit encore : “Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et il leur partagea son bien.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, s’en alla dans un pays lointain, et il y dissipa son avoir, en vivant en prodigue.
14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là et il commença à se sentir dans le besoin.
15 Il alla donc prendre du service chez un des habitants de ce pays, qui l’envoya dans ses champs paître les porcs.
16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait.
17 Rentrant alors en lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, alors que moi, ici, je meurs de faim !
18 Je partirai, j’irai vers mon père et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi.
19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.
20 Il partit donc et vint vers son père. Comme il se trouvait encore loin, son père le vit, fut touché de compassion et courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
21 Alors le fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
22 Mais le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe et t’en revêtez, passez-lui un anneau à la main et des chaussures aux pieds ;
23 amenez le veau gras, tuez-le, et festoyons joyeusement ;
24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie, il était perdu et le voici retrouvé. Et ils se mirent à festoyer. 25 Son fils aîné était aux champs ; quand, en rentrant, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des chants.
26 Il appela un des serviteurs et lui demanda ce que cela signifiait.
27 Celui-ci lui dit : Ton frère est revenu et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a retrouvé bien portant.
28 Il en fut alors tout irrité et ne voulut pas entrer ; son père sortit pour l’en prier.
29 Mais il répondit à son père : Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé l’un de tes ordres. Jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis ;
30 mais dès que ton fils, lui qui a mangé ton bien avec des courtisanes, est revenu, tu as tué pour lui le veau gras !
31 Son père lui dit : Mon enfant, tu as toujours été avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
32 Mais il fallait festoyer et se réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et le voici retrouvé.”