Chapitre 9 Chapitre 11 1 Mon
âme est
dégoûtée de la
vie ! Je donnerai
cours à ma
plainte, Je
parlerai dans
l’amertume de mon
âme.
2 Je
dis à
Dieu : Ne me
condamne pas ! Fais-moi
savoir pourquoi tu me prends à
partie !
3 Te paraît-il
bien de
maltraiter , De
repousser l’ouvrage de tes
mains, Et de faire
briller ta faveur sur le
conseil des
méchants ?
4 As-tu des
yeux de
chair,
Vois -tu comme
voit un
homme ?
5 Tes
jours sont-ils comme les
jours de
l’homme, Et tes
années comme
ses années,
6 Pour que tu
recherches mon
iniquité, Pour que tu
t’enquières de mon
péché,
7 Sachant bien que je ne suis pas
coupable , Et que nul ne peut me
délivrer de ta
main ?
8 Tes
mains m’ont
formé , elles m’ont
créé , Elles m’ont fait tout
entier ... Et tu me
détruirais !
9 Souviens -toi que tu m’as
façonné comme de
l’argile ; Voudrais-tu de nouveau me
réduire en
poussière ?
10 Ne m’as-tu pas
coulé comme du
lait ? Ne m’as-tu pas
caillé comme du
fromage ?
11 Tu m’as
revêtu de
peau et de
chair, Tu m’as
tissé d’os et de
nerfs ;
12 Tu m’as
accordé ta
grâce avec la
vie, Tu
m’as conservé par tes
soins et sous ta
garde.
13 Voici néanmoins ce que tu
cachais dans ton
cœur, Voici, je le
sais , ce que tu as résolu en toi-même.
14 Si je
pèche , tu
m’observes , Tu ne
pardonnes pas mon
iniquité.
15 Suis-je
coupable ,
malheur à moi ! Suis-je
innocent , je n’ose
lever la
tête,
Rassasié de
honte et
absorbé dans ma
misère.
16 Et si j’ose la
lever , tu me
poursuis comme un
lion, Tu me
frappes encore par des
prodiges .
17 Tu m’opposes de
nouveaux témoins, Tu
multiplies tes
fureurs contre
moi, Tu m’assailles d’une
succession de
calamités.
18 Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort , Et aucun œil ne m’aurait vu ; 19 Je serais comme si je n’eusse pas existé, Et j’aurais
passé du
ventre de ma mère au
sépulcre.
20 Mes
jours ne sont-ils pas en petit
nombre ? Qu’il me
laisse , Qu’il se
retire de moi, et que je
respire un
peu,
21 Avant que je m’en
aille , pour ne plus
revenir , Dans le
pays des
ténèbres et de l’ombre de la
mort,
22 Pays d’une
obscurité profonde, Où règnent l’ombre de la
mort et la
confusion, Et où la
lumière est semblable aux
ténèbres.
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