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Job 30 Ancien Testament Samuel Cahen
1 Et maintenant se moquent de moi ceux qui sont plus jeunes que moi de jours, (et) dont je dédaignais de placer les pères parmi les chiens de mon troupeau ; 2 A quoi aussi me servirait la force de leurs mains ? la vieillesse est en eux. 3 Amaigris par le besoin et la faim, ils fuient dans le désert, depuis longtemps une horrible solitude ; 4 Ils cueillent des fruits sauvages sur des buissons, et la racine de genièvre est leur nourriture. 5 Expulsés du milieu (des hommes) on les poursuit comme le larron. 6 Dans d’horribles vallées ils habitent des cavernes dans la terre et les rochers ; 7 Dans les taillis ils hurlent, ils campent sous l’abri des ronces ; 8 Fils de l’insensé, fils aussi sans renom, ils sont retirés de la terre : 9 Et maintenant je suis le sujet de leur chanson, l’objet de leur parole (moqueuse). 10 Ils m’ont en horreur, ils s’éloignent de moi, devant moi ils ne retiennent pas leur crachat. 11 Ils se sont dégagés de mon frein et m’ont tourmenté, et devant moi ils ont rejeté la bride. 12 A droite cette race se dresse ; ils repoussent mes pieds et se frayent contre moi leurs chemins pernicieux ; 13 Ils détruisent mon sentier, contribuent à ma ruine, sans utilité pour eux ; 14 Ils arrivent comme (à travers) une grande brèche, roulant sous le bruit d’une tempête. 15 Les terreurs se sont tournées vers moi, poursuivant comme le vent ma considération, et mon bonheur a passé comme un nuage. 16 Et maintenant mon cœur se répand en moi, les jours de mon affliction m’ont saisi. 17 Pendant la nuit mes os s’ébranlent de dessus moi, et mes artères n’ont pas de repos. 18 Par la violence (du mal) mon vêtement devient méconnaissable, le bord de ma tunique peut me servir de ceinture. 19 Il m’a jeté dans la fange, et je suis semblable à la poussière et à la cendre. 20 Je crie vers toi et tu ne m’exauces pas, quand je me tiens debout tu me regardes sévèrement. 21 Tu t’es changé en cruel envers moi, par la vigueur de ta main tu me traites en ennemi. 22 Tu m’élèves vers le vent, tu me fais monter dessus, et tu me dissous complètement. 23 Car je sais, tu m’amènes vers la mort et à la maison de réunion pour tout vivant. 24 Toutefois il ne tend pas la main à celui qui demande (la mort), si dans son malheur il l’implore. 25 N’ai-je pas pleuré sur l’affligé ? mon âme n’a-t-elle pas été attristée à cause du nécessiteux ? 26 Car j’espérais le bonheur, et le malheur est arrivé ; j’attendais la lumière, et les ténèbres sont venues. 27 Mes entrailles bouillonnent sans relâche, les jours de mon affliction m’ont enveloppé. 28 Je marche noirci sans rayon solaire, je me lève dans l’assemblée, je m’écrie ; 29 Je suis devenu le frère du dragon, et l’ami de l’autruche ; 30 Ma peau noircie (se détache) de moi, et mon os est brûlé par l’ardeur (dévorante) ; 31 Ma harpe est devenue (un instrument de) deuil, et ma lyre retentit de la voix des pleurs.