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Capre
Dictionnaire Biblique Bost Westphal Calmet

C’est ainsi qu’on appelle les fruits d’un arbrisseau, le câprier épineux, qui se rencontre fréquemment en Asie, en Afrique et dans le sud de l’Europe : les jeunes boutures de cet arbre et ses fleurs en bourgeons se mangeaient, soit crues, soit assaisonnées de vinaigre, et avaient, dit-on, la propriété d’aiguiser l’appétit et de pousser à la volupté. Le câprier atteint dans les jardins la hauteur d’un petit arbre ; ses rameaux sont armés d’épines, et ses feuilles ovées, non dentelées, et presque sans pétiole. C’est au mois de mai que la floraison est la plus forte ; les fleurs, qui portent une soixantaine d’étamines de couleur rouge, durent presque tout l’été, et donnent ensuite naissance à une baie allongée, comme l’olive, munie d’une chair épaisse, et renfermant une graine dure, en forme de rognons, et d’un goût fort et piquant. Le câprier se cultivait en Palestine, et portait en hébreu, au dire des rabbins, le nom Tsèleph ou Nitzbah ; son fruit (hébreu Abiônah) n’est nommé que en Ecclésiaste 12.7, où nos versions ont traduit « quand l’appétit s’en ira » ; et Luther : « Wenn aile Lust vergeht » ; remplaçant ainsi l’image par la chose représentée. Le texte porte proprement : « quand la câpre se rompt, ou est rendue nulle » ; et le sens de cette figure est, ou bien : lorsque la câpre, malgré sa saveur, n’a plus d’effet sur le vieillard ; ou bien : quand le vieillard, semblable à la câpre à la fin de l’été, se rompt parce qu’il est mûr, et perd sa graine et sa force.