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Cantiques
Dictionnaire Biblique Bost

Il est dans la nature de l’homme de chanter les impressions qu’il éprouve, ses joies et ses douleurs, et de célébrer par des hymnes vifs ou funèbres les moments importants de sa vie. Les Hébreux n’ont pas fait exception à la règle générale de l’humanité ; nous voyons déjà, dans les temps les plus reculés, Moïse et Marie la prophétesse, consacrer par un saint cantique les merveilles du passage de la mer Rouge (Exode 15.1-20). Moïse en indique d’autres encore qu’il marque par le premier vers, parce que le peuple en savait la fin (Nombres 21.14-17, 18, 27, etc.) ; et, près de mourir, il célèbre les bontés et les merveilles de Dieu (Deutéronome 32). À la mort de Saül et de Jonathan, David compose un cantique funèbre (2 Samuel 1.17) ; il en consacre un autre à la mémoire d’Abner (2 Samuel 3.33), et l’on peut croire que la douleur qu’il éprouva à la mort d’Absalon se manifesta aussi par des chants plaintifs (18.33). Barac et Debora nous offrent un hymne de victoire (Juges 5.1, etc.) ; Anne, la mère de Samuel, un chant d’actions de grâces (1 Samuel 2.1, etc.). Le psaume 45 et le cantique de Salomon sont peut-être des épithalames prophétiques ; Salomon avait fait cinq mille cantiques (1 Rois 4.32). Les lamentations de Jérémie sont un hymne funèbre sur la ruine de Jérusalem. L’Écriture mentionne encore du même auteur un cantique sur la mort de Josias roi de Juda (2 Chroniques 35.25) ; un cantique d’actions de grâces du roi Ézéchias (2 Chroniques 30.18) ; enfin des chants de Marie la mère de Jésus, de Zacharie père de Jean-Baptiste, et du vieux Siméon (Luc 1.46-68 ; 2.29).

Quel est le cantique dont il est dit que Jésus et les siens le chantèrent après la cène et avant de se rendre à la montagne des Oliviers (Matthieu 26.30 ; Marc 14.26 ? Le texte original porte simplement ayant chanté ; le plus probable c’est qu’ils chantèrent les psaumes dont les Juifs faisaient la lecture ordinaire à la fin du repas de Pâques, et qui étaient connus sous le nom commun du grand Hallél (Alléluia) ; c’étaient les psaumes 113, 114, 115-118, 120-137 ; voir Pâques.