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Lydie
Dictionnaire Biblique Bost Calmet

1°. Province de l’Asie Mineure qu’Antiochus-le-Grand, vaincu par les Romains, dut abandonner à leur allié, Eumènes, roi de Pergame. Elle avait été le centre d’un grand empire, dont le dernier roi, Crésus, vaincu par Cyrus (548 av. J.-C.), est bien connu. À la mort d’Attalus Philométor (133 av. J.-C.), la Lydie, avec toute la contrée circonvoisine soumise à la couronne de Pergame, passa sous la domination immédiate des Romains, et fut dès lors considérée comme une partie de la province d’Asie. Son territoire s’étendait, à l’exception des villes de la côte ionienne, depuis le promontoire de Mycale jusqu’à l’embouchure de l’Hermus ; sa frontière septentrionale naturelle était un bras de la chaîne du Taurus, tandis qu’à l’orient et au midi, un autre embranchement de la même chaîne, longeant la rive droite du Méandre, séparait la Lydie de la Phrygie et de la Carie. Une autre montagne, le Tmolus, traversait la contrée, qui avait cependant aussi quelques plaines considérables, et jouissait d’un climat agréable et d’une grande fertilité. Parmi les villes lydiennes, le Nouveau Testament nomme Sardes, Thyatire et Philadelphie. Les Lydiens apparaissent déjà dans l’Ancien Testament sous le nom de Lud ; très réputés pour leur habileté industrielle, pour leurs magnifiques travaux de pourpre et pour l’étendue de leur commerce, ils s’amollirent et s’efféminèrent sous la domination des Perses (Hérodote).

2°. Nom propre d’une marchande de pourpre de Thyatire, établie à Philippes, en Macédoine. Païenne de naissance, mais prosélyte juive, elle suivait assidûment le culte du vrai Dieu ; c’était hors de la ville, dans un lieu sans doute modeste, et près du fleuve Strymon ; car les Juifs de la dispersion, souvent persécutés ou difficilement tolérés, n’avaient pas partout, dans les villes, des synagogues ou des lieux de culte réguliers ; ils se réunissaient comme ils pouvaient, en plein air, peut-être dans des lieux consacrés à d’autres objets, et recherchaient volontiers le voisinage des rivières plus favorable aux ablutions. C’est dans une de ces réunions que Lydie entendit Paul ; le Seigneur lui ouvrit le cœur ; elle fut convertie et baptisée avec toute sa famille. Unie ainsi aux apôtres par le lien de la foi, elle insiste auprès d’eux (Paul, Luc et Silas), pour qu’abandonnant le logis mercenaire qu’ils occupent dans Philippes, ils viennent demeurer chez elle, et y goûter les douceurs de l’hospitalité chrétienne. Sa maison paraît être devenue le centre du petit troupeau qui se forma dans cette ville, et conserva pour Paul un vif sentiment d’affection, qui se perpétua chez tous ceux qui se joignirent plus tard à cette première famille chrétienne.

Lyre