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Lycaonie
Dictionnaire Biblique Bost Westphal Calmet

Province de l’Asie Mineure, dans laquelle se trouvaient (Actes 14.6-11), les villes de Lystre et de Derbe, qui, cependant, appartenaient alors d’une manière plus exacte à la Galatie ; car cette dernière province en avait absorbé quelques autres plus petites, et le nom de Lycaonie n’avait conservé aucune valeur politique ou diplomatique ; il s’employait dans les relations ordinaires et dans la conversation, comme renfermant une idée géographique connue et déterminée, de même qu’on dit en France le Languedoc, la Provence ou le Limousin, et surtout comme on emploierait les noms des départements si l’ancienne division géographique venait à être rétablie. La Lycaonie appartenait au plateau dit Taurus qui la séparait, au midi, de la Cilicie ; c’était une longue plaine accidentée, située entre deux chaînes de montagnes, et dont le sol, fortement imprégné de matières salines, n’offrait que fort peu de sources potables, au point que, dans quelques endroits, l’eau était devenue une marchandise ; mais les pâturages y étaient d’autant meilleurs, et le commerce du menu bétail y avait acquis une grande importance. On trouvait beaucoup d’ânes sauvages errants dans les districts montagneux. La langue lycaonienne (Actes 14.11), était, d’après Jablonsky, une espèce d’assyrien ; d’autres croient que c’était un grec corrompu ; le problème n’est pas résolu, et ne se résoudra pas. Selon Pline, un petit district à l’orient du pays, du côté de la Cappadoce, aurait cependant conservé le nom politique de Lycaonie ; il y place Thebasa sur le Taurus, et Hyde sur les frontières de la Galatie et de la Cappadoce ; Ptolémée y ajoute encore Iconium.