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Alexandre
Dictionnaire Biblique Bost Westphal

1°. Fils de Simon de Cyrène (Marc 15.21). Son frère Rufus, leur mère et lui semblent avoir été bien connus des premiers chrétiens : ils étaient eux-mêmes, selon toute apparence, membres de l’Église.

2°. Alexandre Lysimaque d’Alexandrie, frère du célèbre Philon, et le plus riche des Juifs de son temps, fit au temple de magnifiques présents, il fut jeté en prison par l’ordre de Caligula, qu’il avait sans doute refusé d’adorer, et ne fut rendu à la liberté que par l’empereur Claude. Quelques auteurs pensent que c’est lui que nous voyons (Actes 4.6) dans la compagnie des souverains sacrificateurs et des anciens, lorsqu’on fit emprisonner les apôtres après la guérison de l’impotent. Cependant l’identité est peu probable, car le frère de Philon remplissait à Alexandrie les fonctions d’alabarque (premier magistrat, chef des Juifs en Égypte), et ne pouvait par conséquent pas faire partie du sanhédrin à Jérusalem. On ne saurait alors autre chose de cet Alexandre sinon qu’il était de la race sacerdotale.

3°. Le forgeron (2 Timothée 4.14-15 ; cf. Actes 19.3 ; 1 Timothée 1.20). S’agit-il d’une seule personne, ou de deux, ou de trois dans ces différents passages ? Dans les Actes, pendant l’émeute d’Éphèse, un Juif, nommé Alexandre, veut parler au peuple ; c’est un ouvrier en argenterie, et le nom de forgeron peut s’appliquer à lui dans ce sens ; mais on ne sait pas s’il veut parler pour sauver Paul, ou si c’est pour rejeter sur les chrétiens toute la faute en en déchargeant les Juifs. Luc a écrit, selon toute apparence, à Rome et pour quelqu’un qui ne connaissait pas en détail les affaires de l’Asie, et cependant il parle d’Alexandre comme d’un personnage connu, d’où l’on peut conclure que cet Alexandre avait fait plus tard un voyage à Rome. Paul, écrivant à Timothée (2e ép.), semble bien avoir en vue ce même individu, d’autant plus qu’il ne lui donne pas d’autre désignation que celle de son métier, la croyant suffisante pour le faire reconnaître. Celui de la 1re épître est plus difficile à déterminer ; il paraît que c’était un Juif qui cherchait à faire du mal à Paul en attaquant publiquement sa doctrine. Paul le livre à Satan pour qu’il apprenne à ne plus blasphémer, et l’on peut croire qu’il est différent d’Alexandre le forgeron, puisque dans la 2e à Timothée, écrite plus tard, l’apôtre parle de ce dernier comme d’un homme qui n’a pas encore reçu la récompense de son impiété.