Chapitre 28 Chapitre 30 1 Job, reprenant son discours sentencieux (prenant encore de nouveau sa parabole), parla encore en ces termes :
2 Qui me donnera d’être comme au temps d’autrefois, comme aux jours où Dieu me gardait ?
3 Lorsque sa lampe luisait sur ma tête, et qu’à sa lumière je marchais dans les ténèbres ;
4 comme j’étais aux jours de ma jeunesse, lorsque Dieu habitait en secret dans ma tente (tabernacle) ;
5 lorsque le Tout-Puissant était avec moi, et mes enfants (serviteurs) autour de moi ;
6 lorsque je lavais mes pieds dans le lait caillé (beurre), et que (une) la pierre répandait pour moi des ruisseaux d’huile ;
7 lorsque je m’avançais vers la porte de la ville, et que l’on me préparait un siège dans la place publique ?
8 Les jeunes gens me voyaient et se cachaient (retiraient à l’écart) ; et les vieillards, se levant, demeuraient debout.
9 Les princes cessaient de parler, et ils mettaient le doigt sur leur bouche.
10 Les chefs (grands) retenaient leur voix, et leur langue demeurait attachée à leur palais.
11 L’oreille qui m’écoutait me proclamait bienheureux, et l’œil qui me voyait me rendait témoignage 12 parce que j’avais délivré le pauvre qui criait, et l’orphelin privé de secours.
13 La bénédiction de celui qui allait périr venait sur moi, et je consolais le cœur de la veuve.
14 Je me suis revêtu de la justice, et l’équité (de jugements) me servit (m’a servi) comme d’un manteau (de vêtement) et d’un diadème.
15 J’ai été l’œil de l’aveugle, et le pied du boiteux.
16 J’étais le père des pauvres, et j’examinais avec un soin extrême l’affaire que je ne connaissais pas.
17 Je brisais les mâchoires de l’injuste, et je lui arrachais sa proie d’entre les dents.
18 Je disais : Je mourrai dans mon (petit) nid, et je multiplierai mes jours comme le palmier.
19 Ma racine s’étend le long des eaux, et la rosée se reposera sur mes branches (ma moisson).
20 Ma gloire se renouvellera sans cesse, et mon arc se fortifiera dans ma main.
21 Ceux qui m’écoutaient attendaient mon avis (sentiment), et ils se taisaient, attentifs à mon sentiment (avis).
22 Ils n’osaient rien ajouter à mes paroles, et elles tombaient sur eux comme la rosée.
23 Ils me désiraient comme la pluie, et leur bouche s’ouvrait comme aux ondées de l’arrière-saison.
24 Si parfois je leur souriais, ils ne pouvaient le croire, et la lumière de mon visage ne tombait pas à terre.
25 Quand (Si) je voulais aller parmi eux, je prenais la première place ; et lorsque j’étais assis comme un roi au milieu de ses gardes, je ne laissais pas d’être le consolateur des affligés.
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