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Interdit
Dictionnaire Biblique Lelievre Calmet

(voir : anathème).

Le terme d’interdit (en hébreu : khérem) désigne un usage qui se retrouvait sous des noms divers chez un grand nombre de peuples anciens et qui subsiste aujourd’hui au sein de certaines peuplades dites « primitives ». Le mot correspond à peu près au tabou des Polynésiens. Lorsqu’un homme, un animal ou un objet avait été frappé de khérem, il était rigoureusement interdit de se l’approprier, il était prescrit, sous peine des plus terribles châtiments divins, de les détruire entièrement. Des récits bien connus de l’Ancien Testament nous apprennent que dans certaines circonstances graves au cours des guerres d’Israël, la personne et les biens de l’ennemi devaient être anéantis, les vivants passés au fil de l’épée et les biens consumés par le feu : les Amalécites de 1Sa 15 et les habitants de Jéricho (Josué 7 ; voir encore : Nombres 21.2-9 ; Juges 1.17 ; De 17.25-26 ; 20.11-18 ; 1Sa 15, etc.). — Dans quelques textes beaucoup moins anciens (tels que Le 27.28) le même terme (khérem, interdit) est appliqué à des êtres et à des choses que le fidèle donnait à Dieu sans être obligé de les détruire, mais avec interdiction de les racheter. — Il est à peine nécessaire de dire que de cette antique coutume du « tabou », spéciale aux formes les plus barbares de la superstition primitive, rien n’a été conservé par Jésus.


Numérisation : Yves Petrakian