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1 Samuel 0.0

1 Samuel 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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1 Samuel 0.0 (SAC)

1 SAMUEL (1 ROIS)

Ce premier livre et le suivant sont appelés par les Hébreux les livres de Samuel, pour deux raisons, à ce que l’on croit : la première parce qu’ils contiennent non-seulement l’histoire de deux rois oints par Samuel, mais parce qu’ils justifient sa prophétie sur le règne de Saül dans le premier, et sur celui de David dans le second. La seconde raison, c’est qu’on l’a cru l’auteur de ces deux premiers livres.

Les Grecs et quelques Pères latins appellent ces deux premiers, aussi bien que les deux derniers, les livres des Royaumes, parce qu’en effet ils traitent du royaume des Hébreux, possédé d’abord tout entier par les deux premiers de leurs rois, et ensuite divisé en deux royaumes, savoir, en celui de Juda et en celui d’Israël, depuis la mort de Salomon.

Enfin ces quatre livres ont été appelés presque universellement, par les Pères latins, les livres des Rois, parce que, à l’exception de l’histoire de Samuel qui est à leur tête, et qui y était nécessaire pour faire connaître l’origine et l’établissement de la royauté parmi les Hébreux, tout le reste comprend les actions de leurs rois, et les circonstances les plus essentielles de leur gouvernement.

Le premier de ces livres raconte ce qui s’est passé sous les deux derniers de leurs juges, Héli et Samuel, et sous Saül, le premier de leurs rois, pendant l’espace de 101 ans ; savoir, depuis la première année d’Héli, qui est l’an du monde 2848, jusqu’à la mort de Saül, que nous mettons en l’an 2949.

1 Samuel 0.0 (GBT)

I ROIS

Les quatre livres des ROIS contiennent l’histoire des Israélites sous leurs rois pendant environ six cent cinquante ans. Le premier est attribué à Samuel, le second à Samuel ou aux prophètes Gad et Nathan, les deux autres à Esdras ou à Jérémie. Le premier livre commence à la naissance de Samuel, et finit à la mort de Saül : c’est un espace de cent un ans.

1 Samuel 0.0 (DBY)

Introduction à 1 Samuel

31 et 24 chapitres

1. Leur auteur et leur date

Les deux livres de Samuel formaient à l’origine une seule œuvre historique. Ce sont les auteurs de la version des Septante (la traduction grecque de l’Ancien Testament, vers 200 av. J.C.) qui introduisirent la séparation en deux livres. Le premier se terminait avec la mort de Saül, et le second commençait par le règne de David. Cette division proposée par les rédacteurs de la Septante fut reprise dans la Vulgate (la traduction latine de la Bible entière au 4e siècle apr. J.C.), et enfin, depuis Daniel Bomberg (1517), elle se trouve également dans les éditions imprimées de la Bible hébraïque. Dans la Septante et la Vulgate, les livres de Samuel font partie intégrante de ceux des Rois. Ce dernier titre se justifie dans une certaine mesure, car les livres de Samuel décrivent la royauté sous Saül et David, et ceux des Rois, les règnes des monarques d’Israël et de Juda. Toutefois le titre hébreu primitif, Samuel, convient mieux, car les deux livres retracent la vie de Samuel le prophète, ainsi que le règne des deux rois qui ont été oints par lui.

Tout ceci ne renseigne pas sur l’auteur, dont nous ne trouvons aucune mention dans ces livres. Selon la tradition juive du Talmud, Samuel est le rédacteur des chapitres 1 à 24 du premier livre, c’est-à-dire du récit concernant son époque. Les chapitres 25 à 31 ainsi que tout le second livre ont peut-être été écrits par les prophètes Gad et Nathan. Le verset 29 de 1 Chroniques 29 y fait allusion : « Et les actes du roi David, les premiers et les derniers, voici, ils sont écrits dans le livre de Samuel, le voyant, et dans le livre de Nathan, le prophète, et dans le livre de Gad, le voyant ». Toutefois, en 1 Samuel 27.6, la mention du fait que Tsiklag a appartenu aux rois de Juda « jusqu’à ce jour » est considérée par certains comme un indice permettant de situer la rédaction de ces livres après la division du royaume sous Roboam.

Le premier livre de Samuel couvre une période d’environ 90 ans, depuis la naissance de Samuel vers 1100 av. J.C. jusqu’à la mort de Saül vers 1010 av. J.C. Le second livre de Samuel décrit le règne de David (env. 1010-970 av. J.C.).

2. Leur but

Les livres de Samuel présentent la transition entre la période des juges et celle des rois. Samuel, le personnage central du premier livre, est à la fois le dernier juge et le premier prophète (Actes 3.24 ; 13.20).

De la même façon que dans le livre des Juges, le récit commence par la description du manquement d’Israël quant à sa responsabilité. Les juges faillirent en exerçant leur fonction sous Eli et ses fils (1 Sam. 2.22-25 ; 4.17, 18), mais aussi à l’époque des deux fils de Samuel (1 Sam. 8.1, 2). La faute dans la maison d’Eli est d’autant plus grave qu’elle touche ici également la sacrificature, qui devait servir de médiatrice entre Dieu et le peuple. Même l’arche de l’alliance, l’ustensile le plus saint du tabernacle et le symbole du trône de l’Éternel, fut prise par l’ennemi.

Au milieu d’une telle situation, Dieu envoie, dans la personne de Samuel, le premier prophète, qui se présente pour l’Éternel auprès du peuple d’Israël. Samuel est également celui qui introduit la royauté : d’abord, sur la demande du peuple, le roi Saül, l’homme selon la chair, puis David, l’homme selon le cœur de Dieu (1 Sam. 13.14).

David fait de Jérusalem le centre politique et religieux d’Israël (2 Sam. 5.6-12 ; 6.1-17). Les paroles de l’Éternel en 2 Samuel 7 (v. 4-16) et celles de David au chapitre 23 du même livre (v. 1-7), mettent en évidence la signification de la royauté telle qu’elle a été instituée par Dieu. De plus, elles annoncent prophétiquement le règne millénaire du Messie.

3. Leurs particularités

a) Signification typologique des livres de Samuel

Le service prophétique de Samuel avant l’introduction de la royauté donne une image de la manière d’agir de Dieu dans l’économie présente de la grâce. Saül, l’homme selon la chair, obtient d’abord le pouvoir, tandis que David, le roi oint selon les pensées de Dieu comme type de Christ, est rejeté et persécuté. David ne reçoit l’autorité suprême qu’après la mort de l’adversaire. Toutefois, son règne est caractérisé par le combat, et non pas encore par la paix, comme le sera celui de son fils Salomon. Alors que Salomon est un type du Seigneur pendant le règne millénaire de paix, David représente Christ comme celui qui est rejeté maintenant, mais qui exercera le jugement lors de sa venue (comp. Ps. 110). L’expression « oint » revient presque aussi souvent au long des deux livres de Samuel que dans l’ensemble des autres livres de l’Ancien Testament. La première mention (1 Sam. 2.10) fait déjà allusion au Messie.

b) La prière

Dans le premier livre de Samuel en particulier, la prière joue un rôle important.

  • Le nom Samuel déjà signifie : « demandé à Dieu » ou « Dieu a exaucé » (peut-être aussi : « nom de Dieu »). Anne, la mère de Samuel, pria pour avoir un enfant (1 Sam. 1.10-18, 26, 27) et, lorsqu’un fils lui fut accordé, elle remercia Dieu (1 Sam. 2. 1-10).
  • Exauçant la prière de Samuel, l’Éternel donna à Israël la victoire sur les Philistins (1 Sam. 7.5, 9).
  • Lorsque, de sa propre volonté, Israël réclama un roi, Samuel pria Dieu qui aussi lui répondit (1 Sam. 8.6-9).
  • Samuel, l’homme de prière, reçoit des révélations de Dieu (1 Sam. 9.15).
  • Samuel aurait considéré comme un péché de cesser de prier pour son peuple Israël (1 Sam. 12.19, 23).
  • Samuel pria pour Saül et le peuple (1 Sam. 15. 11).

c) L’arche de l’alliance

L’arche de l’alliance avec le propitiatoire était le trône de l’Éternel au milieu de son peuple, c’est-à-dire le témoignage de sa présence. Dans les livres de Samuel, l’histoire de cette arche montre clairement l’état du peuple aux yeux de Dieu. En 1 Samuel 3.3, l’arche se trouvait à Silo, et Samuel résidait là. Au chapitre 4, afin d’opérer la victoire contre les Philistins, l’arche fut transférée de Silo au campement militaire d’Israël. Mais elle tomba entre les mains de l’ennemi; Eli mourut à l’ouïe de cette nouvelle, et les Philistins furent punis par Dieu (1 Sam. 5). En 1 Samuel 6.1 à 7.2, l’arche est transportée à Kiriath-Jéarim, où elle reste vingt ans. Il faut attendre David pour qu’elle soit ramenée à Sion, le lieu que l’Éternel avait choisi pour y faire habiter son nom (2 Sam. 6 ; comp. Deut. 12.5 ; Ps. 132), l’endroit où plus tard Salomon bâtit le temple (1 Rois 6 à 8).

4. Analyse succincte de leur contenu

I. 1 Samuel 1 à 7 : Samuel, juge et prophète de Dieu
Chapitres 1.1 à 2.11Naissance de Samuel
Chapitre 2.12-36Chute de la sacrificature
Chapitre 3Appel de Samuel comme prophète
Chapitre 4L’arche de l’alliance prise par les Philistins
Chapitre 5L’arche de l’alliance dans le pays des Philistins
Chapitre 6Retour de l’arche de l’alliance en Israël
Chapitre 7Repentance d’Israël et victoire
II. 1 Samuel 8 à 15 : Samuel et Saül
Chapitre 8Israël réclame un roi
Chapitres 9 et 10Saül établi roi sur Israël
Chapitre 11La victoire de Saül sur les Ammonites
Chapitre 12Le dernier discours de Samuel à Israël
Chapitre 13La première faute de Saül
Chapitre 14La victoire de Jonathan et une nouvelle faute de Saül
Chapitre 15Désobéissance et rejet de Saül
III. 1 Samuel 16 à 31 : Saül et David
Chapitre 16David est oint comme roi
Chapitre 17Victoire de David sur Goliath
Chapitre 18La jalousie de Saül à l’égard de David
Chapitre 19Saül cherche à tuer David
Chapitre 20David fuit devant Saül
Chapitre 21Fuite de David chez le sacrificateur à Nob et à Gath
Chapitre 22David dans la caverne d’Adullam et la vengeance de Saül sur les sacrificateurs
Chapitre 23David à Kehila et dans le désert de Ziph
Chapitre 24David épargne la vie de Saül à En-Guédi
Chapitre 25Nabal et Abigaïl
Chapitre 26David épargne une seconde fois Saül
Chapitre 27Fuite de David auprès d’Akish, roi des Philistins
Chapitre 28Saül chez la femme qui évoque les esprits à En-Dor
Chapitre 29Faute de David chez les Philistins
Chapitre 30Tsiklag : punition et restauration de David
Chapitre 31Mort de Saül et de Jonathan.
IV. 2 Samuel 1 à 10 : Le développement du règne de David
Chapitre 1Le deuil de David sur Saül et Jonathan
Chapitres 2 à 4Le combat de David contre Ish-Bosheth et Abner
Chapitre 5David prend Jérusalem
Chapitre 6L’arche de l’alliance est amenée à Jérusalem
Chapitre 7La promesse et l’alliance de Dieu avec David
Chapitre 8La victoire de David sur les Syriens
Chapitre 9David use de grâce envers Mephibosheth
Chapitre 10Nouvelles victoires sur Ammon et la Syrie
V. 2 Samuel 11 à 20 : Le déclin du règne de David
Chapitre 11Le péché de David avec Bath-Shéba
Chapitre 12Repentance de David et discipline
Chapitre 13Péché et mort d’Amnon
Chapitre 14Retour d’Absalom
Chapitres 15 et 16Soulèvement d’Absalom et fuite de David
Chapitre 17Akhitophel et Hushaï
Chapitre 18La fin d’Absalom
Chapitre 19Le retour de David
Chapitre 20Soulèvement de Shéba
VI. 2 Samuel 21 à 24 : Appendice
Chapitre 21David et les Gabaonites ; guerres des Philistins
Chapitres 22.1 à 23.7Psaume de la victoire et dernières paroles de David
Chapitre 23.8-39Les hommes forts de David
Chapitre 24Dénombrement du peuple, punition et grâce.

Tiré de « :Vue d’ensemble de l’Ancien Testament :»,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse

1 Samuel 0.0 (AMI)

LE PREMIER LIVRE DES ROIS
(I SAMUEL)

Les deux premiers Livres des Rois sont ainsi dénommés à la suite de la version grecque des Septante, par analogie avec les IIIe et IVe Livres : les uns et les autres racontent, en effet, l’histoire des rois israélites. Mais il s’agit de deux ouvrages nettement différenciés par le style, le vocabulaire et les préoccupations doctrinales. Les Ier et IIe Livres forment une œuvre autonome, que la Bible hébraïque appelle Livres de Samuel : ce dernier n’en est pas l’auteur, mais son rôle de premier plan dans l’institution de la royauté explique que l’on ait désigné l’ouvrage par son nom.

Il raconte un peu plus d’un siècle d’histoire, de la naissance de Samuel (XIe siècle av. J.-C.) à la mort de David exclusivement (vers 971) ; mais c’est une période capitale qu’illustrent trois personnages aux destinées solidaires : 1° Samuel, libérateur et prophète, doit, dans sa vieillesse, renoncer à son rôle politique, sous la pression du peuple et sur l’ordre de Dieu ; il confère à Saül l’onction royale (I – XII). 2° Les règne de Saül (XIII – XXXI) commence glorieusement, mais deux fautes graves provoquent la réprobation divine. Samuel, qui garde tout son prestige religieux, se sépare de Saül et sacre comme nouveau roi le jeune David, dont la popularité excite bientôt la jalousie persécutrice de Saül. Le sentiment de sa réprobation, la conscience d’une opposition qui se généralise, de graves fautes politiques (comme le meurtre des prêtres de Nobé) et la guerre philistine amènent une issue désastreuse : défaite de Gelboé et mort de Saül. 3° Le IIe Livre des Rois racontera comment David, roi légitime depuis son sacre par Samuel, affermit le pouvoir échappé à Saül, étend et organise son royaume, et comment la monarchie devient héréditaire dans sa famille.

Cet ouvrage qui fait suite au Livre des Juges (au point que ses chapitres I – VII et XII semblent bien en avoir été détachés) est, comme lui, le résultat d’une compilation. L’auteur a utilisé, et parfois mentionné plusieurs documents : l’Histoire de Samuel, les Annales de David, le Livre du Juste, etc. ; mais, de l’avis commun, ce sont des documents très anciens, de peu postérieurs aux événements : ils en ont gardé toute la vie, les détails souvent pittoresques, ils dépeignent au vif le caractère et les intrigues des personnages. Comme celui des Juges, le Livre de Samuel (Ier et IIe Livres des Rois) fut composé après la chute de Samarie (722), quand on put réunir les documents littéraires des deux royaumes, et plus précisément sans doute à la grande époque littéraire du VIIe siècle.

Alors, en effet, on tend à exalter, en opposition à la triste fin de la monarchie samaritaine, la stabilité de la dynastie davidique et la gloire de Jérusalem – c’est bien l’enseignement que propose l’auteur du présent ouvrage, où tout converge vers David : Samuel est l’instrument divin pour instaurer la royauté ; Saül, infidèle aux ordres de Dieu, est rejeté par lui ; David, malgré sa faute, demeure fidèle et pieux, et mérite par là pour sa dynastie des promesses de pérennité (II Rois VII). Désormais, en effet, on considère la royauté comme une institution sacrée, devant réaliser le plan divin sur Israël, et assurer la fidélité du peuple élu ; la théologie de l’Alliance, selon l’esprit du Deutéronome et des Prophètes, est mise ici en un relief aussi net que dans le Livre des Juges : il y a une étroite dépendance entre la conduite d’Israël envers Dieu et son développement ; mais désormais le roi davidique apparaît comme le guide responsable de son peuple et l’instrument des promesses divines à son égard.

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