Juges 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Juges 0.0 (SAC) | LES JUGESLes Hébreux appellent ce livre Sophétim, c’est-à-dire des Juges, parce que ceux qui furent chargés de la conduite des Israélites avant l’établissement de leurs rois s’appelaient ainsi, et que ce livre décrit leur histoire depuis la mort de Josué jusqu’à celle de Samson. On ne sait pas avec certitude quel est l’auteur de ce livre. Les uns l’attribuent aux juges mêmes, qu’on prétend avoir écrit chacun l’histoire de ce qui est arrivé sous son gouvernement ; d’autres en font auteur Phinéès, ou Samuel, ou Ézéchias, ou Esdras ; mais généralement on croit que c’est l’ouvrage d’un seul auteur qui vivait après le temps des juges. L’auteur de ce livre s’est attaché à représenter sur la fin combien, pendant ce temps, les mœurs des Israélites étaient corrompues, et combien ils étaient portés à l’idolâtrie, et comment les diverses servitudes auxquelles ils furent soumis furent le juste châtiment de leurs péchés et de leurs dérèglements. C’est pour cette raison qu’il faut placer les histoires de Michas, de la tribu de Dan, et des Benjamites avant la première servitude. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Juges 0.0 (GBT) | LES JUGESCe livre est ainsi appelé parce qu’il contient l’histoire des treize Juges que Dieu suscita pour commander aux Israélites avant l’établissement des Rois. Samuel en est généralement regardé comme l’auteur. Il comprend un espace d’environ trois cent dix-sept ans, depuis la mort de Josué jusqu’à celle de Samson. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Juges 0.0 (DBY) | Introduction aux Juges21 chapitres1. Son auteur et sa dateComme beaucoup d’autres livres de l’Ancien Testament, le livre des Juges ne porte pas de mention d’auteur. Selon la tradition juive ancienne, il s’agirait de Samuel, le prophète, qui vivait au temps de Saül et de David, vers l’an 1000 av. J.C. Le livre des Juges décrit la période commençant après la mort de Josué (Juges 1.1 ; 2.8) et allant jusqu’à la fin de Samson (Juges 16.31). Les indications suivantes, fournies par le livre des Juges lui-même, montrent que le texte date du début de la royauté sous Saül :
2. Son butAprès la mort de Josué, le péché du peuple apparut toujours plus nettement. En effet, contrairement au commandement de Dieu, les Israélites n’exterminèrent pas les Cananéens et, s’éloignant de plus en plus de l’Éternel, allèrent même jusqu’à adopter leur idolâtrie. L’unité du peuple en souffrit. Dieu punit les tribus d’Israël en permettant qu’elles soient subjuguées par leurs ennemis. Mais en réponse aux cris des siens, il leur envoya douze juges ou libérateurs. Toutefois, eux aussi manifestèrent des manquements toujours plus nombreux. Si le livre des Juges est une chronique de la faillite humaine, il évoque aussi des délivrances et des réveils suscités par Dieu. Le livre de Josué décrit en figure les bénédictions du peuple de Dieu et ses conquêtes. Dans le livre des Juges, nous assistons au premier déclin de ce peuple. De même l’Église, après une courte période de prospérité, a vite connu la chute en raison de péchés et d’erreurs. Pourtant à elle également Dieu a souvent envoyé des « délivrances » qui ont produit de courts réveils spirituels. 3. Ses particularitésa) Sept périodes de déclin et de délivrance
b) Périodes de quarante années (= temps de mise à l’épreuve)
(A cela s’ajoutent les quarante ans de déclin sous Eli ; 1 Samuel 4.18.) c) La chronologie du temps des JugesConcernant la période des Juges, les différentes indications de dates s’expliquent au mieux de la manière suivante :
4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Juges 0.0 (AMI) | LE LIVRE DES JUGESLes Juges sont des héros suscités par Dieu pour délivrer Israël de périls particuliers ; leur mission est donc limitée dans le temps et dans l’espace. Le livre qui rapporte leurs exploits se divise en trois parties : 1° une introduction (I, 1 – III, 6) qui expose combien demeurait précaire l’occupation de Chanaan, et donne l’explication doctrinale de ce fait historique : l’infidélité d’Israël provoque le châtiment, son repentir appelle la libération. 2° un récit épisodique (III, 7 – XVI) illustre la thèse précédente ; on y trouve l’histoire des grands juges (Othniel, Aod, Déborah-Barac, Gédéon, Jephté, Samson), puis les notices, pauvres en détails, des « petits juges ». 3° deux appendices (XVII – XXI) : les origines du sanctuaire de Dan et la guerre benjamite souligne l’anarchie de l’époque. Comme pour le Livre de Josué, c’est le thème doctrinal qui a commandé le choix des faits historiques. L’auteur inspiré a utilisé des documents de provenances et de genres fort variés, depuis la poésie guerrière (cantique de Débora) jusqu’à l’histoire populaire (Samson). Conservés, soit par les tribus du nord, soit dans le royaume du sud, les recueils primitifs furent réunis après la chute de Samarie (722), au temps du roi Ézéchias ; la rédaction définitive semble dater de la grande époque littéraire du VIIe siècle. Si l’ouvrage ne contient qu’une histoire fragmentaire, celle-ci pourtant, jointe à d’assez nombreuses données profanes, archéologiques ou autres, permet de reconstituer la rude période des Juges. Elle dure environ 150 ans (fin du XIIIe au milieu du XIe). L’occupation de la Palestine est lente, pénible, inégale ; succès et revers se succèdent : si les Hébreux ont l’ardeur guerrière des peuples jeunes, ils n’ont plus d’unité politique, chaque tribu agissant pour son propre compte ; novices en matière d’agriculture, de commerce, de constructions, etc., ils subissent l’attrait de la civilisation sédentaire des Chananéens : d’où un courant d’assimilation. La fédération des principautés indigènes du nord est un rude obstacle ; la victoire remportée sur elles par Barac et Débora, en Esdrelon, marque un progrès considérable, permettant la jonction des tribus du nord avec celles du centre. Contre les grands rezzous périodiques des nomades, l’action de Gédéon, puis celle de Jephté, apparaissent comme des libérations. Mais vers la fin de la période, l’activité conquérante des Philistins, indo-européens qui s’installent depuis 1190, deviendra un danger redoutable ; les exploits du héros de village, Samson, n’auront que le résultat, d’ailleurs important, de réveiller et de stimuler l’esprit de résistance, avant les réactions décisives de Samuel, de Saül et de David. Car cette période prépare l’établissement de la royauté : on prend conscience des avantages politiques et même religieux du commandement unique, et si les tentatives prématurées de Gédéon, d’Abimélech et de Jephté échouent, c’est que ce mouvement rencontre encore une trop vive opposition. Mais le grand drame de l’époque est d’ordre religieux : les Baals, dieux locaux qui dispensent les biens de la terre, et Astarté, la déesse de la fécondité et de l’amour, séduisent les sens et l’esprit utilitaire des Hébreux. Sans oublier Yahweh, on essaie d’un compromis, et l’on pratique en fait un syncrétisme radicalement contraire à la Loi du Sinaï : c’est le péché d’Israël, véritable apostasie. Le Dieu des promesses, qui est très saint, ne peut l’admettre (voir Introduction au Lévitique) ; juste, Dieu châtie par la servitude Israël coupable ; mais quand sa justice est satisfaite par le repentir, il suscite, ici ou là, un libérateur : c’est, on l’a vu, le thème du livre péché, châtiment ; repentir, libération. Il y a plus d’ailleurs (surtout dans la 3e partie) : Dieu est amour, jamais il ne rejettera absolument son peuple, il lui accordera un salut dépassant infiniment mérites ou repentir. Dieu réalise donc en cette période le miracle moral de préserver la Révélation du naufrage et de tenir ouvertes les perspectives grandioses d’un avenir, que les prophètes dévoileront plus clairement. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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