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Juges 0.0

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Juges 0.0 (SAC)

LES JUGES

Les Hébreux appellent ce livre Sophétim, c’est-à-dire des Juges, parce que ceux qui furent chargés de la conduite des Israélites avant l’établissement de leurs rois s’appelaient ainsi, et que ce livre décrit leur histoire depuis la mort de Josué jusqu’à celle de Samson. On ne sait pas avec certitude quel est l’auteur de ce livre. Les uns l’attribuent aux juges mêmes, qu’on prétend avoir écrit chacun l’histoire de ce qui est arrivé sous son gouvernement ; d’autres en font auteur Phinéès, ou Samuel, ou Ézéchias, ou Esdras ; mais généralement on croit que c’est l’ouvrage d’un seul auteur qui vivait après le temps des juges. L’auteur de ce livre s’est attaché à représenter sur la fin combien, pendant ce temps, les mœurs des Israélites étaient corrompues, et combien ils étaient portés à l’idolâtrie, et comment les diverses servitudes auxquelles ils furent soumis furent le juste châtiment de leurs péchés et de leurs dérèglements. C’est pour cette raison qu’il faut placer les histoires de Michas, de la tribu de Dan, et des Benjamites avant la première servitude.

Juges 0.0 (GBT)

LES JUGES

Ce livre est ainsi appelé parce qu’il contient l’histoire des treize Juges que Dieu suscita pour commander aux Israélites avant l’établissement des Rois. Samuel en est généralement regardé comme l’auteur. Il comprend un espace d’environ trois cent dix-sept ans, depuis la mort de Josué jusqu’à celle de Samson.

Juges 0.0 (DBY)

Introduction aux Juges

21 chapitres

1. Son auteur et sa date

Comme beaucoup d’autres livres de l’Ancien Testament, le livre des Juges ne porte pas de mention d’auteur. Selon la tradition juive ancienne, il s’agirait de Samuel, le prophète, qui vivait au temps de Saül et de David, vers l’an 1000 av. J.C.

Le livre des Juges décrit la période commençant après la mort de Josué (Juges 1.1 ; 2.8) et allant jusqu’à la fin de Samson (Juges 16.31).

Les indications suivantes, fournies par le livre des Juges lui-même, montrent que le texte date du début de la royauté sous Saül :

  • Au chapitre 1, nous lisons : « Le Jébusien a habité avec les fils de Benjamin à Jérusalem jusqu’à ce jour » (v. 21). Selon 2 Samuel 5.6-8, c’est par David seulement que Jérusalem fut prise. Le verset 21 de Juges 1 doit donc avoir été écrit antérieurement.

  • La mention, plusieurs fois répétée, qu’en ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël (Juges 17.6 ; 18.1 ; 19.1 ; 21.25) indique que le livre a été rédigé au début de la royauté en Israël.

2. Son but

Après la mort de Josué, le péché du peuple apparut toujours plus nettement. En effet, contrairement au commandement de Dieu, les Israélites n’exterminèrent pas les Cananéens et, s’éloignant de plus en plus de l’Éternel, allèrent même jusqu’à adopter leur idolâtrie. L’unité du peuple en souffrit. Dieu punit les tribus d’Israël en permettant qu’elles soient subjuguées par leurs ennemis. Mais en réponse aux cris des siens, il leur envoya douze juges ou libérateurs. Toutefois, eux aussi manifestèrent des manquements toujours plus nombreux.

Si le livre des Juges est une chronique de la faillite humaine, il évoque aussi des délivrances et des réveils suscités par Dieu. Le livre de Josué décrit en figure les bénédictions du peuple de Dieu et ses conquêtes. Dans le livre des Juges, nous assistons au premier déclin de ce peuple. De même l’Église, après une courte période de prospérité, a vite connu la chute en raison de péchés et d’erreurs. Pourtant à elle également Dieu a souvent envoyé des « délivrances » qui ont produit de courts réveils spirituels.

3. Ses particularités

a) Sept périodes de déclin et de délivrance

  • Juges 3.8-11 : Oppression de Cushan-Rishhathaïm et délivrance par Othniel
  • Juges 3.12-31 : Ehud et Shamgar délivrent Israël des Moabites et des Philistins
  • Juges 4 et 5 : Debora et Barak remportent la victoire sur Jabin
  • Juges 6.1 à 8.32 : Gédéon vainc Madian
  • Juges 8.33 à 10.5 : Thola et Jaïr
  • Juges 10.6 à 12.15 : Jephthé, Ibtsan, Elon et Abdon
  • Juges 13 à 16 : Samson et les Philistins

b) Périodes de quarante années (= temps de mise à l’épreuve)

  • Quarante ans de repos sous Othniel (Juges 3.11)
  • Quatre-vingts (2 × 40) ans de repos sous Ehud (Juges 3.30)
  • Quarante ans de repos sous Debora (Juges 5.31)
  • Quarante ans de repos sous Gédéon (Juges 8.28)
  • Quarante ans de détresse sous les Philistins (Juges 13.1)

(A cela s’ajoutent les quarante ans de déclin sous Eli ; 1 Samuel 4.18.)

c) La chronologie du temps des Juges

Concernant la période des Juges, les différentes indications de dates s’expliquent au mieux de la manière suivante :

  • On ne peut pas simplement additionner les années indiquées dans le livre des Juges, en raison de nombreux événements qui s’y déroulent parallèlement (comp. Juges 10.7-9 et 13.1).

  • Au temps de Jephthé, Israël habitait depuis déjà environ trois cents ans à Hesbon, en delà du Jourdain* (Juges 11.26).[C’est-à-dire le territoire situé à l’est du Jourdain. (Ed.)]

  • La période de 480 ans évoquée en 1 Rois 6.1 commence à la sortie d’Égypte et s’achève lors de la quatrième année du règne de Salomon. Si l’on en retranche les quarante ans de la traversée du désert, le temps de Josué et les années des règnes de Saül et de David (quarante ans chacun), il reste à peine 350 ans pour l’époque des Juges.

  • Selon les données fournies par les meilleurs manuscrits du Nouveau Testament, les 450 ans d’Actes 13.19, 20 ne se rapportent pas au temps des Juges, mais à l’époque qui a précédé. Le Nouveau Testament grec (Nestle-Aland, 27e éd.) a le texte suivant : « Et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage au cours de 450 ans environ. Et après ces choses, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. » Cela signifie que la période de 450 ans prit fin au début du temps des Juges, commençant dès lors à l’époque des patriarches. Une autre possibilité consiste à fixer le début de cette période de 450 ans environ au moment de la sortie d’Égypte, et de la considérer terminée à la mort de Samuel.

4. Analyse succincte de son contenu

I. Juges 1.1 à 3.7 : Introduction : Le manquement d’Israël après la mort de Josué
Chapitre 1La faiblesse croissante d’Israël dans ses combats contre les Cananéens
Chapitre 2La chute d’Israël après la mort de Josué
Chapitre 3.1-7Israël se mêle aux Cananéens
II. Juges 3.8 à 16.31 : Partie centrale :– Sept périodes d’oppression et de délivrance
Chapitre 3.8-11Oppression de Cushan-Rishhathaïm et délivrance par Othniel
Chapitre 3.12-31Ehud et Shamgar délivrent Israël des Moabites et des Philistins
Chapitres 4 et 5Debora (avec Barak) remporte la victoire sur Jabin
Chapitres 6.1 à 8.32Gédéon vainc les Madianites
Chapitres 8.33 à 10.5Despotisme d’Abimélec ; Thola et Jaïr
Chapitres 10.6 à 12.15Jephthé bat les Ammonites ; Ibtsan, Elon et Abdon
Chapitres 13 à 16Samson et les Philistins
III. Juges 17 à 21 : Appendice : Idolâtrie et ruine morale en Israël
Chapitres 17 et 18Idolâtrie de Michée et de la tribu de Dan
Chapitres 19 à 21Immoralité à Guibha et guerre fratricide d’Israël avec la tribu de Benjamin.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Juges 0.0 (AMI)

LE LIVRE DES JUGES

Les Juges sont des héros suscités par Dieu pour délivrer Israël de périls particuliers ; leur mission est donc limitée dans le temps et dans l’espace.

Le livre qui rapporte leurs exploits se divise en trois parties : 1° une introduction (I, 1 – III, 6) qui expose combien demeurait précaire l’occupation de Chanaan, et donne l’explication doctrinale de ce fait historique : l’infidélité d’Israël provoque le châtiment, son repentir appelle la libération. 2° un récit épisodique (III, 7 – XVI) illustre la thèse précédente ; on y trouve l’histoire des grands juges (Othniel, Aod, Déborah-Barac, Gédéon, Jephté, Samson), puis les notices, pauvres en détails, des « petits juges ». 3° deux appendices (XVII – XXI) : les origines du sanctuaire de Dan et la guerre benjamite souligne l’anarchie de l’époque.

Comme pour le Livre de Josué, c’est le thème doctrinal qui a commandé le choix des faits historiques. L’auteur inspiré a utilisé des documents de provenances et de genres fort variés, depuis la poésie guerrière (cantique de Débora) jusqu’à l’histoire populaire (Samson). Conservés, soit par les tribus du nord, soit dans le royaume du sud, les recueils primitifs furent réunis après la chute de Samarie (722), au temps du roi Ézéchias ; la rédaction définitive semble dater de la grande époque littéraire du VIIe siècle.

Si l’ouvrage ne contient qu’une histoire fragmentaire, celle-ci pourtant, jointe à d’assez nombreuses données profanes, archéologiques ou autres, permet de reconstituer la rude période des Juges. Elle dure environ 150 ans (fin du XIIIe au milieu du XIe). L’occupation de la Palestine est lente, pénible, inégale ; succès et revers se succèdent : si les Hébreux ont l’ardeur guerrière des peuples jeunes, ils n’ont plus d’unité politique, chaque tribu agissant pour son propre compte ; novices en matière d’agriculture, de commerce, de constructions, etc., ils subissent l’attrait de la civilisation sédentaire des Chananéens : d’où un courant d’assimilation. La fédération des principautés indigènes du nord est un rude obstacle ; la victoire remportée sur elles par Barac et Débora, en Esdrelon, marque un progrès considérable, permettant la jonction des tribus du nord avec celles du centre. Contre les grands rezzous périodiques des nomades, l’action de Gédéon, puis celle de Jephté, apparaissent comme des libérations. Mais vers la fin de la période, l’activité conquérante des Philistins, indo-européens qui s’installent depuis 1190, deviendra un danger redoutable ; les exploits du héros de village, Samson, n’auront que le résultat, d’ailleurs important, de réveiller et de stimuler l’esprit de résistance, avant les réactions décisives de Samuel, de Saül et de David. Car cette période prépare l’établissement de la royauté : on prend conscience des avantages politiques et même religieux du commandement unique, et si les tentatives prématurées de Gédéon, d’Abimélech et de Jephté échouent, c’est que ce mouvement rencontre encore une trop vive opposition.

Mais le grand drame de l’époque est d’ordre religieux : les Baals, dieux locaux qui dispensent les biens de la terre, et Astarté, la déesse de la fécondité et de l’amour, séduisent les sens et l’esprit utilitaire des Hébreux. Sans oublier Yahweh, on essaie d’un compromis, et l’on pratique en fait un syncrétisme radicalement contraire à la Loi du Sinaï : c’est le péché d’Israël, véritable apostasie. Le Dieu des promesses, qui est très saint, ne peut l’admettre (voir Introduction au Lévitique) ; juste, Dieu châtie par la servitude Israël coupable ; mais quand sa justice est satisfaite par le repentir, il suscite, ici ou là, un libérateur : c’est, on l’a vu, le thème du livre

péché, châtiment ; repentir, libération. Il y a plus d’ailleurs (surtout dans la 3e partie) : Dieu est amour, jamais il ne rejettera absolument son peuple, il lui accordera un salut dépassant infiniment mérites ou repentir.

Dieu réalise donc en cette période le miracle moral de préserver la Révélation du naufrage et de tenir ouvertes les perspectives grandioses d’un avenir, que les prophètes dévoileront plus clairement.

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