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2 Jean 0.0

2 Jean 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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2 Jean 0.0 (SAC)

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT JEAN

Cette Épître ne porte aucun nom particulier que celui de prêtre et d’ancien ; mais elle est adressée à une dame, nommée Électe, ou parce que c’était son nom, ou parce que c’était une dame chrétienne : selon le grec, elle s’appelait Électe. Il paraît qu’elle était veuve, qu’elle avait des enfants, et qu’ils étaient parfaitement unis avec elle dans l’unité de la foi ; ce qui a obligé l’apôtre de leur adresser à tous cette même lettre, dans laquelle il leur déclare qu’il a plusieurs choses à leur dire ; mais que, espérant les aller voir bientôt, il se réserve de le faire de vive voix ; et en attendant, il les avertit de se précautionner contre une nouvelle hérésie qui se répandait dans le monde sur la vérité de l’incarnation de Jésus-Christ ; de fuir ceux qui l’enseignent, comme des séducteurs et des antechrists ; de ne pas les recevoir dans leur maison, et de ne pas les saluer dans les rues. Il loue cette sainte veuve et ses enfants, de l’amour qu’ils ont pour la vérité, et pour ceux qui l’aiment, et les exhorte à y persévérer ; il leur recommande surtout l’amour du prochain, comme un des premiers et des principaux devoirs du chrétien ; et il finit par des recommandations qu’il leur fait de la part des enfants de la sœur de la dame Électe à laquelle il écrit cette lettre.

Cette Épître, quoique très courte, renferme presque tout le sujet de la première lettre ; l’esprit, les sentiments, les expressions, en sont tout pareils ; en sorte que l’on n’en peut méconnaître l’auteur. Elle est citée sous le nom de saint Jean, disciple du Seigneur, par saint Irénée, advers. Hœres., lib. I, cap. XIII ; par saint Clément d’Alexandrie, Strom., lib. II, qui tacitement l’insinue, en citant la première sous ce titre : Saint Jean, dans sa grande lettre ; par Tertullien, lib. Prœscript. ; par Aurélius, évêque de Chullabe ; dans le concile de Carthage, sous saint Cyprien ; elle a été mise, dans les anciens catalogues, au nombre des Épîtres catholiques et des Écritures canoniques. (Voyez l’auteur de la Synopse attribuée à saint Athanase, et saint Cyrille de Jérusalem, Catech. IV ; les conciles de Laodicée, can. LX, ann. 370 ; troisième de Carthage, can. XLVII, ann. 397, et can. XXIV, ann. 419 ; ceux de Rome, sous Innocent Ier et sous Gélase, ann. 494 ; et le dernier concile général de Trente, sess. IV, de Canon. Script.) Et quoique quelques particuliers aient douté si cette lettre était en effet de saint Jean l’Évangéliste, ou de quelque autre, ils n’ont pas laissé de la regarder comme faisant partie des Écritures reçues dans l’Église. (Voyez ce que dit Eusèbe, Hist., lib. III, cap. XVIII et XIX, et ce qu’il rapporte, ibid., lib. VI, cap. XIX, d’Origène, et lib. VII, cap. XX, de Denis d’Alexandrie.)

On ne sait point le lieu, ni même le temps où l’apôtre écrivit cette lettre ; mais, comme il traite la même matière, et qu’il y parle des mêmes erreurs que dans sa première lettre, on croit qu’il écrivit du même lieu, et à peu près dans le même temps.

2 Jean 0.0 (GBT)

IIe ÉPÎTRE
DE L’APÔTRE
SAINT JEAN

La seconde Épître de saint Jean est écrite à une pieuse mère nommée Électe et à ses enfants. L’apôtre les exhorte à s’affermir dans la vérité et dans la charité chrétienne, et à fuir l’amitié des hérétiques.

2 Jean 0.0 (DBY)

Introduction à 2 Jean

Généralités

a) Leur auteur

Dans ces deux courtes épîtres, l’auteur se présente comme « l’ancien » (en grec : presbyteros). Il ne peut guère s’agir de la charge d’un ancien à l’intérieur de l’assemblée, étant donné qu’une telle fonction était limitée à un endroit particulier (voir le paragraphe : « Anciens et serviteurs »). En fait, pendant le dernier tiers du 1er siècle, l’apôtre Jean demeurait le seul survivant des « colonnes » de l’assemblée (comp. Gal. 2.9). Aussi faut-il plutôt voir dans cette désignation « ancien » un titre honorifique décerné à un apôtre âgé, une distinction exprimant à la fois sa qualité d’aîné et la reconnaissance générale dont il jouissait. De son côté, Pierre parle également de lui-même en disant : « Moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ » (1 Pierre 5.1).

La première allusion connue à la deuxième épître de Jean se trouve dans les écrits de Polycarpe (env. 70-155). Irénée (env. 140-202), Clément d’Alexandrie (env. 150-215) et le canon de Muratori (fin du 2e siècle) attestent déjà que l’apôtre Jean est l’auteur de ces deux épîtres. Toutefois, certains chercheurs affirment que ces textes ont été écrits par un personnage dénommé « Jean l’ancien », inconnu par ailleurs. Cependant, cette hypothèse ne suscite pas l’unanimité.

La langue, le contenu et la longueur de ces deux épîtres semblent bien indiquer qu’elles ont le même auteur. De plus, on a fréquemment relevé des points communs entre elles et l’évangile selon Jean ou la première épître du même nom. Par leur contenu très personnel, ces deux épîtres de Jean peuvent être considérées comme un complément à la première. Elles montrent clairement comment la vérité chrétienne peut être réalisée lors de circonstances particulières, dans la foi et dans l’amour. Les sujets principaux des deux épîtres sont la vérité et l’amour.

De plus, certaines expressions sont typiques du parler de Jean : dès le commencement (2 Jean 5, 6), commandement (2 Jean 4, 5, 6), antichrist (2 Jean 7), joie accomplie (2 Jean 12), mes enfants (3 Jean 4), de Dieu (3 Jean 11).

b) Leur date

Au niveau de la forme extérieure (en observant notamment le début et la fin de chacune des lettres), les ressemblances entre la deuxième et la troisième épître permettent de déduire, non seulement qu’elles ont le même auteur, mais qu’elles ont été rédigées au même moment. D’autre part, en étudiant ces deux lettres, le lecteur s’aperçoit que la première épître avait été diffusée antérieurement. Dès lors, la deuxième et la troisième épître de Jean furent écrites un peu plus tard que la première, soit après l’an 90 de l’ère chrétienne.

La deuxième épître

1 chapitre

1. Son destinataire

La deuxième épître de Jean est adressée à « la dame élue » (ou : « maîtresse » ; en grec : eklekte kyria). Ce titre a soulevé de nombreuses interrogations. S’agit-il de l’expression normale employée à l’égard d’une croyante, veuve ou mariée à un incrédule, ou encore du nom de cette femme ? Ou est-ce une manière de s’adresser à une assemblée locale, comme certains le pensent, à tort sans doute ?

Nous devons rejeter cette dernière supposition pour les raisons suivantes : nulle part dans le Nouveau Testament une assemblée n’est considérée comme « élue », ni appelée « dame ». Seuls les croyants pris en tant qu’individus sont élus de Dieu (Eph. 1.4 ; 1 Thess. 1.4 ; 1 Pierre 1.2), et il n’existe qu’un seul Seigneur, Jésus Christ. De surcroît, comment expliquer l’expression du verset 13 : « Les enfants de ta sœur élue » ? Tout simplement, ces mots se rapportent à une croyante, à sa sœur et aux enfants de celle-ci. Pierre aussi appelle sa propre femme : « Celle qui est élue avec vous » (1 Pierre 5.13).

Nous ne savons pas qui était cette dame élue avec laquelle s’entretenait le vieil apôtre Jean, ni où elle habitait.

2. Son but

Cette épître est la seule du Nouveau Testament adressée à une femme. La destinataire de la lettre se trouvait, avec ses enfants, dans une situation difficile. Elle était confrontée à la fausse doctrine dont l’apôtre parle en 1 Jean 4.2 : la négation de l’humanité du Fils éternel de Dieu, ou, en d’autres termes, l’affirmation selon laquelle on ne peut reconnaître l’homme Christ Jésus comme Fils éternel de Dieu (comp. 1 Jean 2.22 ; 5.5-20). Tel est l’esprit de l’Antichrist (1 Jean 2.18, 22 ; 2 Jean 7).

Cette croyante était exposée à un danger. Elle aurait pu penser : en tant que femme, je ne suis pas appelée à résister à ces fausses doctrines et à ceux qui les propagent, et en raison de ma faiblesse, je ne suis pas en état de le faire. En outre, nous devons manifester l’amour de Dieu à l’égard de nos frères et sœurs dans la foi, et même envers tous les hommes. L’apôtre montre, avec une grande délicatesse de sentiment, mais aussi sans la moindre équivoque, que l’amour chrétien doit toujours être conduit et déterminé par la vérité. L’amour ne peut pas se manifester librement envers des hommes qui attaquent ou nient la vérité divine. Jean écrit donc à la dame de se détourner de telles personnes, afin de ne pas contracter elle-même la souillure. Même une sœur est capable de le faire et est appelée à agir ainsi.

L’amour défini par la vérité constitue donc le sujet de cette épître. L’expression la plus importante de la lettre est : « Ne recevez pas ! » Nous trouvons cinq fois le mot vérité ; la notion d’amour, ou d’aimer revient à quatre reprises.

3. Analyse succincte de son contenu

I. 2 Jean 1-3 : Salutation et introduction
II. 2 Jean 4-11 : Enseignement et exhortation
1. Versets 4-6Marche dans la vérité et l’amour
2. Versets 7-11Conduite envers les faux docteurs
III. 2 Jean 12, 13 : Conclusion et salutation.

La troisième épître

1 chapitre

1. Son destinataire et son but

Le destinataire de la troisième épître de Jean s’appelait Gaïus. Il portait un nom latin, alors très répandu. Attribué à différents hommes, ce nom est cité cinq fois dans le Nouveau Testament (Actes 19.29 ; 20.4 ; Rom. 16.23 ; 1 Cor. 1.14 ; 3 Jean). Nous ignorons le nombre de personnes qui sont désignées ainsi. Et nous ne savons pas davantage si le destinataire de la lettre s’identifie à l’un ou à l’autre de ces Gaïus.

De la même façon que Paul s’adressant uniquement à Philémon, Jean parle dans sa courte épître au seul frère Gaïus. Plusieurs sujets sont abordés. Un premier point, particulièrement frappant, est l’amour avec lequel Jean écrit à Gaïus. Quatre fois l’apôtre appelle son frère « bien-aimé » (v. 1, 2, 5, 11).

La marche dans la vérité forme le thème principal de la première partie de la lettre. Puis Jean parle des frères qui servaient les assemblées en diverses régions, par la prédication de la parole de Dieu. Reçus avec empressement par Gaïus, ces frères étaient rejetés par un homme nommé Diotrèphe. Ce personnage voulait assumer toute l’autorité dans l’assemblée. Enfin un autre exemple positif nous est donné, à propos d’un certain Démétrius.

Constituant le pendant de la deuxième épître, cette troisième lettre permet de développer le sujet suivant : tenir ferme la vérité dans l’amour. Le mot principal est « recevez ! ». Des notions, telles que l’amour ou aimer, reviennent six fois dans le cadre de cette courte épître. On retrouve également six fois le terme « vérité ».

2. Analyse succincte de son contenu

I. 3 Jean 1 : Salutation
II. 3 Jean 2-12 : Vérité dans l’amour
1. Versets 2-4Gaïus : un bon témoignage
2. Versets 5-8Le bon comportement envers les frères
3. Versets 9, 10Diotrèphe : un mauvais témoignage
4. Versets 11, 12Démétrius : un bon témoignage
III. 3 Jean 13-15 : Conclusion et salutation.

Tiré de «Vue d’ensemble du Nouveau Testament»,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

2 Jean 0.0 (AMI)

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT JEAN

La seconde et la troisième épîtres sont deux courts billets, émanant de la même main et au surplus étroitement apparentés à la première lettre. Ils n’ont été acceptés dans l’Église ancienne qu’après quelques hésitations, dues peut-être à leur peu d’importance. L’auteur y prend le titre d’Ancien, sans nom propre. On sait que Papias (Voir Introduction à l’Évangile de saint Jean) réservait cette appellation aux apôtres et aux disciples, témoins de la vie du Seigneur ; elle convenait excellemment à Jean, dernier survivant du groupe des Douze ; c’était une désignation discrète, mais suffisamment claire, comparable à celle de disciple aimé de Jésus pour le quatrième Évangile. Il est probable que ces lettres, si brèves et si peu doctrinales, n’auraient pas été conservées si elles n’avaient pas été d’origine apostolique. Elles ont dû être écrites à peu de chose près, en même temps que la première. La seconde est adressée à une « Dame élue », c’est-à-dire à une Église, impossible d’ailleurs à identifier, pour l’encourager dans la pratique de la charité et l’inviter à rompre avec les hérétiques. Dans la troisième, l’apôtre demande à un chrétien notable, du nom de Gaius, de faciliter la tâche des prédicateurs itinérants envoyés dans diverses églises et que l’évêque du lieu, Diotréphès, refuse de recevoir.

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