2 Pierre 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
Les « Louis Segond » | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les Bibles d'étude | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les « autres versions » | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lemaîtstre de Sacy (1701) | 2 Pierre 0.0 (SAC) | DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PIERRECette seconde lettre a été écrite par l’apôtre saint Pierre peu de temps après la précédente, comme il le dit chap. III, v. 1, et est adressée, ainsi que la première, aux mêmes personnes qu’il qualifie du simple nom de fidèles ; il l’écrivit lorsqu’il était à Rome, peu de temps avant son martyre, comme il le marque lui-même, chap. I, v. 13 et 14 ; et c’est sur cette idée d’une mort prochaine, qu’il se détermina à leur écrire pour la seconde fois, ibid., v. 12, afin de les encourager à croître de plus en plus dans la voie de la perfection de l’Évangile, pour les fortifier et les prévenir contre les erreurs des faux apôtres et des faux prophètes, dont il décrit les erreurs et les désordres, les assurant qu’ils ne pourront éviter les effets de la vengeance et de la colère de Dieu ; ce qu’il confirme par les exemples des châtiments dont la justice divine s’est servie contre les mauvais anges, et contre les hommes, par le déluge universel, et par l’embrasement de Sodome, etc. ; d’où il conclut que, pour éviter de tomber dans de pareils malheurs, ils doivent persévérer dans la foi qu’ils ont embrassée, telle qu’il la leur a enseignée, et que lui-même l’a apprise, non par des visions ou des histoires fabuleuses sur la foi d’autrui, mais comme ayant été lui-même témoin de toutes les vérités qu’ils ont apprises. Enfin, il les exhorte et les assure qu’il ne cessera pas de le faire, et même de donner ordre que d’autres le fassent après sa mort, pour les porter à la pratique des vertus, de la tempérance, de la patience, de la charité et de la vigilance, afin qu’ils soient toujours prêts à paraître au dernier jour du jugement de Dieu, qui les surprendra comme un larron, lorsqu’ils ne s’y attendront pas ; et à cette occasion il les avertit de profiter des avis que l’apôtre saint Paul leur a donnés sur ce sujet. Cette lettre est écrite de Rome, l’an 66 de l’ère vulgaire, trente-trois ans après la mort de Jésus-Christ, la treizième année de l’empire de Néron. Quelques Pères anciens ont douté si cette Épître était véritablement de l’apôtre saint Pierre, et appuyaient leur doute sur la différence du style de cette Épître et de celui de la première. Ainsi saint Irénée et Origène, au rapport d’Eusèbe, Hist., lib. III, cap. III et XIX, lib. V, cap. VIII, et lib. VI, cap. XIX ; mais saint Jérôme soutient que cette seconde Épître n’est pas moins l’ouvrage de saint Pierre que la première, et que cette différence de style ne vient que des différents scribes dont cet apôtre s’est servi ; que Marc, son disciple et son interprète, était avec lui, lorsqu’il écrivit la première, et que ce fut ce disciple qui lui prêta sa plume, mais qu’étant allé à Alexandrie, lorsqu’il écrivit la seconde, l’apôtre se servit sans doute d’un autre secrétaire ; plusieurs même soutiennent que cette différence de style n’est pas si évidente qu’on le publie. Cette lettre porte le nom de Simon-Pierre, chap. I, v. 1. L’auteur dit, aux v. 16, 17 et 18, qu’il a été un des témoins de la transfiguration de Jésus-Christ. Saint Pierre avait insinué la même chose dans sa première lettre, chap. V, v. 1 ; et le même auteur assure ici, chap. III, v. 1, que c’est la seconde lettre qu’il écrit aux mêmes personnes : tout cela convient parfaitement à saint Pierre, et l’on ne peut concevoir quel avantage un imposteur aurait pu tirer de contrefaire cet apôtre ; car prétendre que ce qu’il dit ici, chap. III, de la proximité du jugement dernier, se doit entendre de la prise de Jérusalem, et en conclure en conséquence que saint Pierre n’en a pu être l’auteur, c’est une objection et une supposition qui tombent et se détruisent d’elles-mêmes par la lecture de ce chapitre ; et en effet cela n’a pas empêché que les premiers Pères de l’Église ne l’aient citée, comme on fait saint Justin, saint Clément d’Alexandrie, Origène, saint Cyrille de Jérusalem, Cateches. IV, Amphilique, saint Athanase, orat. II, in Arian., et Epist. ad Ammon et ad Serapion. ; saint Grégoire de Nazianze, et saint Augustin, lib. De fide et operib., n. 22 ; et qu’elle n’ait été mise au rang des livres canoniques par le concile de Laodicée, can. LX, ann. 370 ; par le troisième concile de Carthage, can. XLVII, ann. 397 ; par ceux de Rome, sous Innocent Ier et sous Gélase, ann. 494 ; et enfin par le dernier concile général de Trente, sess. IV, de Canon. Scripturœ. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | 2 Pierre 0.0 (GBT) | IIe ÉPÎTRE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | 2 Pierre 0.0 (DBY) | Introduction à 2 Pierre
3 chapitres1. Son auteur et ses destinatairesEn commençant la rédaction de sa lettre, l’auteur de la seconde épître de Pierre se présente comme « Siméon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ ». Siméon est la transcription hébraïque-araméenne du nom Simon ; Jacques se sert de cette dénomination en Actes 15.14 (selon le texte grec du Nouveau Testament de Nestle-Aland, 26e édition). Sachant que sa mort est proche (chap. 1.14), Pierre se souvient de l’annonce faite par le Seigneur Jésus en Jean 21.18, 19. Il mentionne en outre sa présence parmi les trois témoins oculaires de la transfiguration de Christ sur la montagne (comp. Luc 9.27-36). Pierre connaît et apprécie les épîtres de l’apôtre Paul qu’il appelle «notre bien-aimé frère Paul» (chap. 3.15). Il précise enfin que cette lettre est la seconde qu’il adresse aux mêmes destinataires (chap. 3.1). Tous ces éléments constituent autant d’indices en faveur de l’authenticité de cette épître et confirment que Pierre en est bien l’auteur. Aujourd’hui pourtant, la majorité des érudits refusent de se rallier à ce point de vue. Ils invoquent les arguments suivants :
Cependant, ces objections ne sont pas acceptables et certains savants les ont rejetées.
On reste confondu devant la légèreté de certains critiques, qui ont répandu des propos excessivement négatifs sur cet écrit de la Bible. Pourtant, ces gens connaissaient de nombreux détails au sujet de cette épître. Nous voudrions interroger ces érudits sur les points suivants : peut-on imaginer, de la part d’un auteur sincère, l’introduction de données fallacieuses sur la vie personnelle de Pierre dans une lettre où il est tant parlé de vérité et de sainteté ? De surcroît, des chrétiens fidèles à leur Seigneur auraient-ils accepté, comme document authentique et digne d’intérêt, une lettre visiblement falsifiée ? De notre côté, nous opposons un « non » catégorique à de tels arguments. En se référant au texte de l’épître, le lecteur ne trouve aucune indication quant à la date ou au lieu de la rédaction. Selon la tradition, Pierre aurait écrit la lettre entre les années 63 et 67. 2. Son sujet et son butPierre a rédigé cette lettre pour mettre les croyants en garde
On trouve dans cette épître la venue du royaume du Seigneur Jésus Christ et la certitude qui s’y rapporte. C’est pourquoi Pierre mentionne la transfiguration de Christ sur la montagne : elle confirme les déclarations des prophètes de l’Ancien Testament (chap. 1). Mais, avant l’établissement de ce royaume, la ruine de la chrétienté, déjà amorcée à l’époque de Pierre, doit avoir atteint son paroxysme. Le lecteur trouve une description sans complaisance de cette déchéance dans le chapitre 2. A la différence de l’épître de Jude, où l’auteur traite l’apostasie de la chrétienté, le mal se présente ici davantage sous la forme de fausses doctrines. Au chapitre 3, la négation de la venue de Christ vient s’ajouter ; celle-ci est basée sur une vision erronée du monde, selon laquelle rien n’a changé au cours de l’histoire. Pierre profite de ces affirmations trompeuses pour diriger les regards sur l’éternité, au-delà du « jour du Seigneur » et du royaume. Possédant ces certitudes inébranlables, les croyants devraient croître dans la grâce et la connaissance de Jésus Christ. Par ailleurs, les voies gouvernementales de Dieu en justice s’exerceront aussi à l’égard des incrédules. La seconde épître de Pierre est également un appel au souvenir. L’apôtre en parle trois fois dans les versets 12 à 15 du chapitre 1, en évoquant la bonne doctrine et sa mise en pratique. Dès le chapitre 3 (versets 1-3), Pierre rappelle aux croyants les paroles des prophètes de l’Ancien Testament et des apôtres du Nouveau Testament. Au verset 15, l’auteur cite les écrits de Paul. Des références à l’Ancien Testament sont aussi fréquemment utilisées : chapitres 1.19-21 ; 2.4, 6, 15, 22 ; 3. 2, 5, 6, 8, 16. 3. Ses particularitésa) Pierre et JudeEn faisant un parallèle entre le chapitre 2 de cette seconde épître de Pierre et l’épître de Jude, on peut observer un certain nombre de déclarations semblables. Ces similitudes ont conduit les lecteurs à tirer diverses conclusions. Selon l’opinion la plus largement répandue aujourd’hui, Pierre aurait copié l’épître de Jude, écrite plus tôt, en évitant certaines « faiblesses ». Toutefois, en comparant les passages mis en cause, on peut discerner les intentions des auteurs. Ils ont traité des sujets identiques, mais à des points de vue différents. Par conséquent, Pierre n’a pas agi sous la dépendance de Jude ou réciproquement.
b) La formation du canon du Nouveau TestamentEn 2 Pierre 3.15, 16, en écrivant : « ainsi qu’il (Paul) le fait aussi dans toutes ses lettres, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction », l’auteur met les écrits de l’apôtre Paul sur le même plan que « les autres écritures » (c’est-à-dire les textes de l’Ancien Testament). Le canon de l’Ancien Testament était établi depuis longtemps. C’était « les écritures » (Luc 24.32, 45 ; Jean 5.39). Le Saint Esprit, qui avait inspiré les écrivains des livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, agissait dans les destinataires ou les lecteurs pour qu’ils reconnaissent ces textes comme venant de Dieu. Nous le constatons aussi ici chez Pierre. De la même manière, en 1 Timothée 5.18, l’apôtre Paul introduit à la fois un passage de l’Ancien Testament (Deut. 25.4) et un verset du Nouveau (Luc 10.7), en utilisant ces mots : « Car l’écriture dit ». Ces deux exemples montrent clairement que le rassemblement des écrits du Nouveau Testament avait déjà commencé à cette époque, et que ces écrits, comme ceux de l’Ancien Testament, étaient considérés comme autorité divine. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | 2 Pierre 0.0 (AMI) | DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PIERRELe caractère canonique et inspiré de cette épître est, comme pour tous les livres de l’Écriture, un dogme de foi, défini au XVIe siècle par le concile de Trente. L’authenticité, c’est-à-dire l’attribution à l’apôtre saint Pierre, est plus difficile à établir. On ne trouve pas avant le IIIe siècle d’allusion certaine à l’épître. Origène la reconnaît à cette époque comme l’œuvre de l’apôtre ; après lui, les grands docteurs grecs du IVe siècle adoptent la même attitude. L’historien Eusèbe hésite, Saint Jérôme, par contre, est formel en faveur de l’authenticité. Si l’on interroge le texte lui-même, on constate qu’il se donne indubitablement comme étant de Pierre : I, 1, 16-18 ; III, 1. Par ailleurs, il présente de notables différences de style et de vocabulaire par rapport à la première épître ; saint Jérôme attribuait la rédaction des deux lettres à deux secrétaires différents. Cette solution qui maintient l’origine apostolique est peut-être la plus raisonnable, étant donné que l’authenticité immédiate, tout en gardant une sérieuse probabilité, n’est pas susceptible d’une démonstration certaine. Des commentateurs catholiques se contentent d’une authenticité dérivée et croient que la seconde épître a été rédigée après la mort de Pierre par un de ses disciples, qui reproduit son enseignement et emprunte son nom. Le fait que le livre de la Sagesse, écrit au dernier siècle avant notre ère, se donne comme l’œuvre de Salomon montre qu’une telle pseudonymie n’est pas incompatible avec le caractère inspiré de l’Écriture. L’auteur paraît avoir fait de notables emprunts à l’épître de saint Jude. Il s’adresse aux chrétientés d’Asie Mineure pour les mettre en garde contre de fausses doctrines, consistant moins en une gnose systématique qu’en des tendances licencieuses qui prétendaient justifier de graves désordres moraux et les accorder avec l’Évangile. Pierre est sans doute à Rome ; il pressent sa mort prochaine (I, 14), ce qui donne comme date de rédaction 64 ou 67, suivant celle à laquelle on s’arrête pour son martyre. Ceux qui voient dans l’épitre l’œuvre postérieure d’un disciple la retardent jusque vers 70 ou 80. Elle insiste sur la certitude de la parousie et du jugement qui l’accompagnera : I, 11, 19 ; III, 3-4. Elle met en valeur le caractère prophétique de l’Ancien Testament : I, 19-21 ; II, 5 ; III, 6 La divinité du Christ Rédempteur et son règne éternel : I, 11 ; II, 1, etc. la transcendance de la vie surnaturelle : I, 4. Elle mentionne l’existence d’une collection des épîtres pauliniennes, considérées dès cette époque comme faisant partie de l’Écriture, au même titre que l’Ancien Testament : III, 16. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Langues étrangères |