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Josué 0.0

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Josué 0.0 (SAC)

JOSUÉ

Après le Pentateuque (ou les cinq livres de Moïse) qui comprend ce qui s’est passé durant 2552 ans et demi depuis la création du monde, suit le livre de Josué, qui commence, pour ainsi dire, la seconde partie de l’Histoire sainte, de la Bible, où l’ordre des temps ne se trouve pas aussi bien observé que dans la première. Mais ce qui servira beaucoup à en régler la chronologie, c’est qu’il est dit au troisième livre des rois, chap. VI, v. 1, qu’on commença à bâtir le temple de Jérusalem 420 ans après la sortie de l’Égypte, la quatrième année du règne de Salomon ; et c’est sur cette époque qu’on s’est appliqué à fixer celles des livres qui suivent, aussi exactement qu’il a été possible.

Ce livre est appelé le livre de Josué, non-seulement parce qu’on y rapporte les actions les plus considérables de sa vie, mais encore parce qu’on l’en croit lui-même l’auteur. Il renferme ce qui s’est passé depuis la mort de Moïse jusqu’à la sienne, c’est-à-dire l’espace de dix-sept années, pendant lesquelles il gouverna le peuple d’Israël, selon l’opinion commune. Ainsi, d’après cette supputation, cette histoire commence l’an du monde 2553, et se termine en l’année 2570.

Josué 0.0 (GBT)

JOSUÉ

Après le Pentateuque, qui comprend ce qui s’est passé depuis la création du monde, vient le livre de Josué, qui commence la seconde partie de l’Histoire sainte. Ce livre est ainsi appelé parce qu’on y rapporte les actions les plus considérables de Josué, et qu’on l’en croit lui-même l’auteur. Il renferme ce qui s’est passé depuis la mort de Moïse jusqu’à celle de Josué, c’est-à-dire l’espace de dix-sept années, pendant lesquelles ce dernier gouverna le peuple d’Israël.

Josué 0.0 (DBY)

Introduction à Josué

24 chapitres

1. Son auteur et sa date

Aucun passage ne mentionne Josué comme étant l’auteur du livre qui porte son nom. Pourtant, dès les temps anciens, les Juifs lui en ont attribué la rédaction. Selon le Talmud, le texte entier serait de la main de Josué, sauf les derniers versets (29-33 du chap. 24) qui auraient été ajoutés par Phinées.

En Josué 24, nous lisons : « Et Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu » (v. 26) ; en d’autres termes, il écrivit un document et le joignit au livre de la loi donné par Moïse au peuple. Ajouté au fait que de nombreux événements ont vraisemblablement été rapportés par un témoin oculaire, ce verset atteste la qualité d’auteur de Josué (comp. Josué 6.25 et 15.63).

Josué (son nom signifie : « l’Éternel est sauveur ») était le mieux qualifié pour succéder à Moïse dans le pays de Canaan. Comme jeune homme déjà, il se tenait au côté de Moïse ; c’est lui qui mena le combat contre Amalek (Ex. 17.9), qui monta avec Moïse sur la montagne de Horeb (Ex. 24.13) ; Josué compta parmi les douze espions envoyés pour explorer Canaan (Nomb. 13) et enfin, sur le commandement de Dieu, il fut appelé à la succession de Moïse (Nomb. 27.18ss ; Deut. 31.1-8).

Le livre de Josué couvre la période s’étendant de l’entrée dans le pays de Canaan (vers 1406 av. J.C.) à la mort de Josué quelque dix années plus tard.

2. Son but

Le livre de Josué décrit la traversée du Jourdain par le peuple d’Israël, puis la conquête de Canaan et le partage du pays entre les douze tribus. Israël reçut la terre promise selon la parole que Dieu avait dite à Abraham (Gen. 13.14-17 ; 15.7, 16). Mais pour la posséder, le peuple devait manifester l’obéissance et la puissance de la foi.

Ce récit nous montre en figure comment, dans la puissance du Saint Esprit, les croyants s’approprient les bénédictions de Dieu. Le passage du Jourdain ne donne pas seulement, comme le fait celui de la mer Rouge, une image de la mort et de la résurrection de Christ pour le croyant ; nous pouvons encore y voir en type la résurrection du croyant avec Christ (Eph. 2.6 ; Col. 3.1). Le pays de Canaan est une figure des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Eph. 1.3). Par conséquent, les guerres d’Israël contre les Cananéens païens présentent en image le combat du chrétien contre les puissances spirituelles de méchanceté dans les lieux célestes (Eph. 6.12).

Dès lors, il ressort clairement que, dans le Nouveau Testament, l’épître aux Éphésiens répond au livre de Josué.

3. Ses particularités

a) L’extermination des Cananéens

En lisant le commandement de l’Éternel à Israël d’exterminer tous les Cananéens, de nombreuses personnes éprouvent des difficultés, tant cet ordre paraît cruel et incompréhensible. Pourtant, dans le chapitre 15 de la Genèse déjà, Dieu avait dit à Abraham : « L’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble » (v. 16). Les Amoréens constituaient un des peuples principaux de Canaan. L’idolâtrie des Cananéens avec leurs divinités Baal (« Seigneur »), Moloc (« Roi ») et Astaroth (« Epouse ») était liée à de terribles débordements moraux, tels que les sacrifices d’enfants et la prostitution. Malgré cela, pendant quatre cents ans, Dieu usa encore de grâce envers ces nations. Mais lorsque Israël entra en Canaan, l’extermination de ces peuples idolâtres s’imposa comme un devoir spirituel. D’une part, Dieu se servit d’Israël pour punir la méchanceté de ces nations (comp. Deut. 9.4-5 ; 18.10-12) ; les Israélites furent l’instrument dans la main de Dieu pour la réalisation de ses buts moraux (Sodome et Gomorrhe avaient également été anéanties autrefois par Dieu pour des motifs semblables, néanmoins sans intervention humaine). D’autre part, pour que le peuple de Dieu soit préservé d’adopter des habitudes coupables et soit gardé pur, la destruction des nations idolâtres était nécessaire. Malheureusement, la désobéissance des Israélites à cet égard eut pour conséquence l’introduction de l’idolâtrie au milieu d’eux. Le chrétien est lui aussi appelé à ôter tout mal de sa vie (1 Cor. 5.7 ; 2 Cor. 7.1 ; Col. 3.5 ; 2 Tim. 2.21).

b) Le long jour de Josué 10.7-14

Lors du combat contre les Amoréens, à la demande de Josué, l’Éternel arrêta le soleil et la lune un jour entier, jusqu’à ce que les ennemis eurent été vaincus. En même temps, de grosses pierres de grêle tombèrent du ciel. On a donné diverses explications de ce miracle :

  • A tort, certains exégètes évoquent la prolongation seulement apparente d’un jour. Au cours de celui-ci, les Israélites, qui ne possédaient évidemment pas de montres, auraient accompli une performance nécessitant normalement un plus long temps d’exécution. Dès lors, le miracle aurait été uniquement de nature psychologique, et les fils d’Israël auraient été avantagés par un orage de grêle.

  • Dans de vieux récits chinois, indiens et égyptiens, on trouve la mention d’un jour particulièrement long, et les légendes des Indiens sud-américains font état de la durée inhabituelle d’une nuit. Si la grêle a véritablement consisté en pierres, on pourrait penser à une catastrophe cosmique ayant provoqué un ralentissement ou un changement dans la rotation de la terre; il en serait résulté un jour pendant lequel le soleil aurait brillé plus longtemps que d’habitude (alors que l’autre moitié de la terre restait plongée dans la nuit).

Pour ceux qui croient à l’inspiration de toute la parole de Dieu, il n’existe pas le moindre doute quant au caractère divin de ce miracle. La pensée que le Créateur et le Conservateur de toutes choses ne serait pas capable d’accomplir un tel miracle car c’était un miracle relève de l’incrédulité. « Tout ce qu’il lui a plu de faire, l’Éternel l’a fait, dans les cieux et sur la terre » (Ps. 135.6).

c) Guilgal

Un fait caractéristique et digne de remarque ressort de la lecture du livre de Josué : le retour continuel du peuple à Guilgal, le lieu de la circoncision. Lors de la circoncision dans le pays de Canaan, l’opprobre de l’Égypte fut roulée de dessus Israël. Dans le Nouveau Testament, la signification spirituelle de la circoncision pour le chrétien est expliquée en Philippiens 3.3 et en Colossiens 3.5-11. Le retour à Guilgal parle de la réalisation pratique, chaque jour renouvelée, du fait que la chair de péché ne possède plus aucun droit d’existence dans le croyant ressuscité avec Christ. Voir Josué 5.1-10 ; 9.6 ; 10.6, 7, 9, 15, 43 ; 14.6.

4. Analyse succincte de son contenu

I. Josué 1 à 12 : La conquête du pays de Canaan
1. Chapitres 1 à 5Le passage du Jourdain
Chapitre 1Josué, le nouveau conducteur d’Israël
Chapitre 2Rahab et les deux espions
Chapitre 3La traversée du Jourdain
Chapitre 4Les pierres dressées en mémorial
Chapitre 5La circoncision à Guilgal et la pâque
2. Chapitres 6 à 12La conquête du pays de Canaan
Chapitre 6La prise de Jéricho
Chapitre 7Le péché d’Acan et ses suites
Chapitre 8La victoire sur Aï ; l’autel sur la montagne d’Ebal
Chapitre 9La ruse des Gabaonites
Chapitre 10La défaite des rois au sud de Canaan
Chapitre 11La défaite des rois au nord de Canaan
Chapitre 12L’énumération des rois vaincus des deux côtés du Jourdain
II. Josué 13 à 22 : Le partage du pays de Canaan entre les douze tribus
Chapitre 13L’ordre de Dieu et les deux tribus et demie
Chapitre 14Caleb reçoit Hébron en héritage
Chapitre 15L’héritage de la tribu de Juda
Chapitres 16 et 17L’héritage des fils de Joseph (Éphraïm et Manassé)
Chapitre 18La tente d’assignation dressée à Silo ; l’héritage de Benjamin
Chapitre 19L’héritage de Siméon, Zabulon, Issacar, Aser, Nephthali et Dan
Chapitre 20Les six villes de refuge pour l’homicide
Chapitre 21Les quarante-huit villes pour les Lévites
Chapitre 22Retour des deux tribus et demie et l’autel en delà du Jourdain
III. Josué 23 et 24 : La fin de la vie de Josué
Chapitre 23Exhortation de Josué aux chefs des tribus
Chapitre 24Alliance de Josué avec le peuple à Sichem et mort de Josué.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Josué 0.0 (AMI)

LE LIVRE DE JOSUÉ

Dieu avait promis aux siens de leur livrer le pays de Chanaan ; le présent ouvrage raconte comment, de toutes ses promesses, il n’y en eut « aucune qui demeurât sans effet ; mais tout fut accompli très exactement » (XXI, 43). Josué fut le héros de la conquête, et c’est pourquoi ce livre porte son nom. Mais il n’en est pas l’auteur : les trois parties principales ont utilisé diverses sources, très anciennes, sinon parfois contemporaines des événements. On distingue en effet :

1° La conquête (I – XII) : préparatifs religieux et militaires, passage miraculeux du Jourdain, campagnes du centre, du sud et du nord. Dans cette partie (X, 1 – XI, 9) est peut-être une tradition spéciale, utilisée aussi par le Livre des Juges. Ces documents étaient déjà fusionnés au Xe siècle avant Jésus-Christ.

2° Le partage de la terre promise (XIII – XXI) où abondent les détails topographiques, a utilisé des listes de villes existant au moins au XIe siècle, avant le règne de David.

3° L’épilogue (XXII – XXIV) raconte le retour dans leurs lots des clans de Transjordane, le dernier discours de Josué et la convocation des tribus à Sichem : cet épisode semble avoir utilisé une ancienne tradition sichémite.

Ces diverses traditions, qui invoquent en témoignage des faits incontestables « jusqu’à aujourd’hui », garantissent donc la valeur historique de l’ouvrage ; sans doute ne reçut-il sa forme actuelle, d’un auteur sacré inconnu, qu’à la fin du XIIIe siècle, à l’époque du roi Ézéchias, qui fut marquée par une assez grande activité littéraire.

Le rôle de Josué fut capital pour l’installation d’Israël en Chanaan. On était dans la deuxième moitié du XIIIe siècle ; les conjonctures historiques étaient favorables à la conquête : l’empire hittite est en train de s’éffondrer, l’Égypte demeure en sommeil, Chanaan est morcelé en nombreuses principautés. Par un coup de maître, Josué, choisissant l’itinéraire le plus ardu, prend Jéricho, conclut une alliance avec les Hourrites de Gabaon, et occupe rapidement la Palestine centrale. La renommée qu’il y gagne explique que le renouvellement de l’alliance à Sichem semble bien avoir été suivi d’une fédération des envahisseurs avec quelques groupes israélites déjà présents en Galilée (ce serait la cérémonie rapportée par le chapitre XXIV). Les princes locaux se concertent trop tard et ne savent pas synchroniser leurs efforts ; leurs ligues sont vaincues au sud, puis au nord.

L’ouvrage insinue néanmoins que tout n’est pas acquis, le Livre des Juges (I) montrera la précarité de l’occupation, et le partage du pays n’est encore qu’une répartition de zones d’influence. Mais, si le Livre de Josué insiste sur les réalisations, s’il rapporte soigneusement les faits miraculeux, c’est pour souligner la fidélité de Dieu à ses promesses. C’est grâce à lui, en dernière analyse, que les Hébreux se trouvent en terre promise, et le lot de chaque tribu en revêt quelque chose de sacré. Par conséquent, le peuple doit être fidèle à la loi divine et se tenir soigneusement séparé des païens, voués à l’extermination (XXIII). Le Livre des Juges complétera cette leçon, en montrant quels châtiments devait entraîner l’infidélité.

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