Philémon 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
Les « Louis Segond » | ||||||||||||||||
Les Bibles d'étude | ||||||||||||||||
Les « autres versions » | ||||||||||||||||
Lemaîtstre de Sacy (1701) | Philémon 0.0 (SAC) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL À PHILÉMONCette lettre contient une prière que l’apôtre saint Paul fait à Philémon, son disciple, en faveur d’Onésime, son esclave, qui s’était enfui de sa maison après l’avoir volé. L’apôtre, pour obtenir ce pardon, emploie tout son crédit, toute son autorité, et toute son éloquence ; en effet, il n’y a rien de plus ingénieux que les motifs pressants dont il se sert pour y réussir : il commence, pour le toucher, par la qualité qu’il prend de prisonnier de Jésus-Christ, par celle qu’il donne à Philémon de son coopérateur dans la prédication de l’Évangile ; et, après l’avoir salué, lui, sa femme Appie, et tous les siens, il lui fait son éloge, qu’il tourne adroitement sous la forme de reconnaissance et d’action de grâces, pour sa charité envers tous les saints, pour l’édification et le bon exemple de tous ceux de sa maison, pour sa libéralité et les secours qu’il étend sur tous ceux qui sont affligés ; ce qui l’engage, ajoute-t-il, à se ressouvenir de lui dans toutes ses prières. Après cet exorde, il entre dans le sujet véritable de cette lettre ; il fait valoir la confiance où il est d’obtenir sa demande, qu’il établit sur la charité naturelle, et sur le propre intérêt de Philémon ; ne voulant donc pas se servir de l’autorité de son grand âge, ni du mérite de ses liens, il lui déclare que la prière qu’il lui fait n’est plus pour Onésime esclave, mais pour Onésime son cher fils, le fruit de ses liens, qui par sa conversion est devenu également utile à Philémon et à lui ; en sorte, dit-il, que je l’aurais volontiers retenu pour recevoir de lui les services que vous m’auriez voulu rendre vous-même, si vous eussiez été présent ; mais je n’ai pas cru, ajoute-t-il, le devoir faire sans votre consentement ; et, voulant diminuer la faute d’Onésime, il dit qu’il peut lui répondre que, si lui, Philémon, a perdu dans Onésime un esclave, il y trouvera un frère ; que s’il n’a été à lui selon la chair, dorénavant il sera à lui par l’union d’une même foi ; qu’enfin, s’il lui a fait tort, lui Paul consent à lui en tenir compte. Enfin, il ajoute qu’il lui demande le pardon d’Onésime au nom de Jésus-Christ, persuadé qu’il le lui accordera, et même quelque chose de plus. Cette lettre a été écrite par l’apôtre, étant à Rome prisonnier pour la première fois, la vingt-neuvième année après la mort de Jésus-Christ, l’an 62 de l’ère vulgaire, et fut portée par Tychique à Philémon, ainsi que celle que l’apôtre écrivit aux Colossiens dans le même temps. | ||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Philémon 0.0 (GBT) | ÉPÎTRE | ||||||||||||||
Darby (1885) | Philémon 0.0 (DBY) | Introduction à Philémon
1 chapitre1. Son auteur, son destinataire et sa dateL’épître de l’apôtre Paul à Philémon est l’une des rares épîtres du Nouveau Testament dont l’authenticité n’a pratiquement jamais été mise en doute. Paul mentionne trois fois son propre nom dans cette lettre, la plus courte qu’il ait écrite (v. 1, 9, 19). Et à deux reprises, de la même manière qu’en rédigeant les autres « épîtres de la captivité » (celles aux Éphésiens, aux Philippiens et aux Colossiens), l’apôtre rappelle sa situation de prisonnier pour Christ. Philémon n’est mentionné nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Mais en lisant cette lettre, on peut discerner que l’apôtre Paul connaissait et appréciait ce croyant. Philémon habitait à Colosses. Un fait permet de l’affirmer : Archippe, nommé ici en compagnie de la sœur Apphie et de toute l’assemblée qui se réunissait dans la maison de Philémon, est également cité en Colossiens 4.17. Ce passage (Col. 4.7-9) nous apprend encore qu’Onésime aussi était originaire de Colosses. Cette épître a été écrite de Rome, en même temps que celle aux Colossiens, au cours des années 61/62 apr. J.C. Dans ces deux lettres, Paul fait allusion à sa captivité. Au moment d’achever ces deux écrits, il transmet des salutations d’Épaphras, de Marc, d’Aristarque, de Démas et de Luc ; en rédigeant l’épître aux Colossiens, l’apôtre informe les croyants de cette ville que Tychique, le porteur de la lettre, sera accompagné d’Onésime. Tertullien (env. 160-220) et les manuscrits du canon de Muratori (fin du 2e siècle) confirment que l’épître à Philémon a été écrite par Paul. 2. Sa cause et son sujetOn a souvent qualifié l’épître à Philémon de « lettre privée ». Mais la mention de l’assemblée qui se réunissait dans la maison du destinataire semble indiquer que même les relations personnelles du chrétien ne peuvent être séparées de la communion des croyants. Ils sont tous membres d’un seul corps (comp. Eph. 4.25). Esclave de Philémon, Onésime avait probablement détourné de l’argent avant de prendre la fuite. Au cours de sa fugue, l’esclave avait rencontré l’apôtre Paul dans la prison de Rome où il était alors incarcéré (Onésime le connaissait peut-être par ouï-dire). Par l’apôtre, Onésime fut amené à la foi au Seigneur Jésus. Pour cette raison, Paul l’appelle « mon enfant » (v. 10). Entre-temps, cet homme était devenu utile à l’apôtre à plusieurs égards (comp. Col. 4.9). Mais Paul voulait susciter la réparation du tort causé par Onésime à son maître Philémon. Aussi l’apôtre renvoie-t-il Onésime, accompagné de Tychique, à Colosses avec une lettre. Contrairement à ses habitudes, Paul ne fait pas état de la doctrine chrétienne, il ne mentionne pas du tout son apostolat et l’autorité qui s’y rattache. Il ne demande pas non plus la libération d’Onésime, mais il saisit l’occasion pour donner un exemple de cet esprit de grâce et d’amour qui permet à des frères de résoudre entre eux les difficultés pouvant surgir dans les affaires de la vie quotidienne. Cette grâce rend insignifiantes les différences sociales (comp. Col. 3.11) et surmonte les fautes passées (comp. Col. 3.13). Martin Luther a dit de cette épître qu’elle était un exemple magistral de l’amour chrétien. 3. Ses particularitésa) Le problème de l’esclavageDans l’Antiquité, l’esclavage faisait partie intégrante d’un ordre social et étatique bien établi. Considéré comme une « chose », l’esclave était la propriété de son maître, sans restriction aucune. Les peines les plus sévères sanctionnaient les hommes qui, comme Onésime, s’enfuyaient. De nombreux esclaves se trouvaient parmi les premiers chrétiens ; divers passages du Nouveau Testament le confirment (1 Cor. 7.21-24 ; 12.13 ; Gal. 3.28 ; Eph. 6.5-8 ; Col. 3.22-25 ; 1 Tim. 6.1, 2 ; Tite 2.9, 10). Conséquence du péché de l’homme, l’esclavage ne résultait pas de la volonté de Dieu. Mais la foi au Sauveur Jésus Christ ne libérait pas pour autant les esclaves de la condition souvent pénible qu’ils devaient assumer. Ceux-ci étaient néanmoins exhortés, et spécialement lorsqu’ils se trouvaient sous la domination de maîtres incrédules, à demeurer des témoins fidèles pour Dieu et pour sa grâce, manifestant une vie nouvelle en Christ. Dieu ne veut pas changer le monde par une révolution, mais en retirant des hommes des ténèbres pour les amener à Sa merveilleuse lumière. Dès lors Paul ne remet pas en question l’autorité de Philémon sur Onésime, son esclave. L’auteur de la lettre en appelle au cœur de Philémon (v. 15 à 21), et une telle demande a peut-être amené la libération d’Onésime (comp. 1 Cor. 7.20-24). b) Inutile utileA deux reprises dans cette épître Paul recourt à un jeu de mot en citant Onésime. En effet, ce nom propre signifie « utile ». Onésime n’avait pas honoré son nom en s’enfuyant de chez son maître Philémon. De surcroît, l’esclave n’était probablement pas parti les mains vides. Après sa conversion, Onésime modifia radicalement son attitude. Paul fait allusion à ce changement au verset 11 par les mots « inutile/utile » (en grec : achrestos/euchrestos). Au verset 20, s’adressant directement à Philémon, il dit : « Que moi je tire ce profit de toi (en grec : onaimen) ». 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | ||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Philémon 0.0 (AMI) | ÉPÎTRE DE SAINT PAUL À PHILÉMONCe billet d’une délicatesse exquise fut confié par saint Paul à Tychique, en même temps que la lettre aux Colossiens : Colossiens IV, 7-9. L’apôtre annonce à Philémon, chrétien notable de Colosses, qu’il lui renvoie converti son esclave fugitif Onésime, venu probablement se réfugier à Rome, après avoir volé son maître (19). Le coupable risquait les travaux forcés si la police avait mis la main sur lui. Paul demande à Philémon, non seulement de lui pardonner, mais de le recevoir comme un frère et comme l’apôtre lui-même. Le christianisme prépare, ainsi, sans heurt ni violence inutile, l’abolition de l’esclavage. L’authenticité de cette lettre est incontestable. On admire universellement l’autorité aimable, la charité émue et enjouée de saint Paul, en même temps que son sentiment profond de la fraternité chrétienne. | ||||||||||||||
Langues étrangères |