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Colossiens 0.0

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Colossiens 0.0 (SAC)

ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX COLOSSIENS

Epaphras, qui avait converti les Colossiens, étant venu trouver saint Paul à Rome, lorsque cet apôtre y était dans les fers, et lui ayant appris le progrès que l’Évangile avait fait chez ces peuples, chap. I, v. 6 et suiv., et le danger qu’il y avait qu’ils ne se laissassent corrompre par les discours captieux de quelques faux docteurs qui affectaient de leur inspirer le judaïsme, en les obligeant au discernement judaïque des viandes et des jours, chap. II, v. 8 et 16, et tâchaient de les détourner de la foi en Jésus-Christ pour les attacher à un culte superstitieux envers les anges, ibid., v. 18 ; l’apôtre rempli de zèle, et à la sollicitation de ce disciple, lui écrivit cette lettre, à laquelle, quoiqu’il ne les eût jamais vus, chap. II, v. 1, il les félicite de leur attachement à l’Évangile, de leur charité pour leurs frères, et les assure qu’il prie Dieu sans cesse pour eux, afin qu’ils y persévèrent, chap. I, v. 9. Il les avertit de prendre garde de ne pas se laisser corrompre par les instructions séduisantes des faux apôtres ; et afin de les prévenir contre leurs erreurs, il leur établit la vérité de la divinité de Jésus-Christ, son égalité entière avec son Père ; il leur explique comment lui seul est le chef souverain de toute l’Église, chap. II, v. 9, et la source de toutes les grâces ; enfin il leur prouve l’inutilité des observances judaïques depuis l’établissement de l’Évangile, ibid., v. 16. C’est à quoi l’apôtre emploie les deux premiers chapitres de cette Épître ; car, dans les deux derniers, il les exhorte à pratiquer les vertus chrétiennes, à s’éloigner de toutes les passions du vieil homme, à quitter le désir des choses de la terre, à se revêtir de l’homme nouveau, et à s’attacher aux choses du ciel ; enfin il leur prescrit des règles pour se conduire avec sainteté dans les différents états où ils se trouvent. Tychique et Onésime furent chargés de rendre cette lettre aux Colossiens, et de leur apprendre des nouvelles de l’Église de Rome, et de l’état où était alors l’apôtre, chap. IV, v. 7 et 8. (Voyez ce qui est dit à la fin des exemplaires grecs, syriaques, arabes et latins d’Alcala.)

Cette lettre est écrite de Rome, au nom de l’apôtre saint Paul et de Timothée, pendant le temps, à ce que l’on croit, de la première captivité de l’apôtre saint Paul, l’an 62 de l’ère vulgaire, la vingt-neuvième année après la mort de Jésus-Christ. (Voyez ce qui a été dit dans l’Argument qui est à la tête de l’Épître aux Éphésiens.)

Colossiens 0.0 (GBT)

ÉPÎTRE
DE SAINT PAUL
AUX COLOSSIENS

Cette Épître fut écrite de Rome l’an 62 de Jésus-Christ. Saint Paul y relève les grandeurs de Jésus-Christ et les fruits de la Rédemption ; il y exhorte les fidèles de Colosses à la pratique des vertus les plus sublimes.

Colossiens 0.0 (DBY)

Introduction à l’épitre aux Colossiens

4 chapitres

1. Ses destinataires, son auteur et sa date

Ville de taille moyenne, Colosses était située en Phrygie, une région du sud de l’Asie mineure (la Turquie actuelle). L’agglomération avait été édifiée à proximité de deux autres villes, également mentionnées dans cette épître: Hiérapolis et Laodicée. Nous ne possédons aucune indication quant aux débuts des premiers chrétiens réunis en assemblée à Colosses. L’apôtre Paul ne s’est pas rendu dans ce lieu au cours de ses voyages missionnaires (Col. 1.4 ; 2. 1). Pourtant, lors d’un séjour de Paul à Éphèse qui dura environ trois ans, de nombreuses personnes venues des alentours, donc peut-être aussi de Colosses, entendirent l’évangile (Actes 19.10). D’après le verset 7 du chapitre 1, un chrétien nommé Épaphras, originaire de cette ville, servit vraisemblablement d’instrument à Dieu pour amener la conversion des Colossiens (comp. Col. 4.12, 13). Comme presque partout au début de l’histoire de l’Église, l’assemblée à Colosses était composée de Juifs et de païens convertis (comp. Col. 1.27 ; 2.13, 16, 17 ; 3.11).

En Colossiens 1.1, 23 et 4.18, l’apôtre déclare être l’auteur de l’épître. Il était emprisonné: les versets 3, 10 et 18 du chapitre 4 attestent ce fait. Malgré ces éléments et la longue tradition selon laquelle toutes les lettres appelées « épîtres de la captivité » (à savoir celles aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Philémon) ont été écrites pendant les deux ans d’emprisonnement de Paul à Rome, certains érudits des temps modernes attribuent une date plus reculée à l’épître aux Colossiens : elle aurait été rédigée lors d’une captivité de l’apôtre à Éphèse non mentionnée dans les Actes ! au cours de son troisième voyage. Cette interprétation paraît très spéculative.

Dans l’épître aux Philippiens, l’apôtre Paul espère une libération prochaine. En revanche, il n’évoque rien de tel en écrivant sa lettre aux Colossiens. Par conséquent, celle-ci date vraisemblablement des années 61/62, au début de la captivité de l’apôtre à Rome. Les épîtres aux Éphésiens et à Philémon remontent à la même époque.

On trouve chez les premiers Pères de l’Église des mentions de l’épître aux Colossiens, et chez Irénée (env. 140-202), la première citation nominale. Avec Clément d’Alexandrie (env. 150-215) et en se référant aux données du canon de Muratori (fin du 2e siècle), on peut reconnaître l’épître comme étant de la main de Paul.

2. Son sujet et son but

Les épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens présentent une étroite correspondance. Elles décrivent toutes deux, comme nulle autre dans le Nouveau Testament, les privilèges et les bénédictions de l’Assemblée de Dieu. Elles nous élèvent au niveau spirituel le plus élevé. Mais, alors que dans l’épître aux Éphésiens l’assemblée en tant que corps de Christ occupe le premier plan, nous découvrons avec l’épître aux Colossiens, Christ comme Tête de ce corps (Col. 1.18 ; 2.19). Le Chef doit être tenu ferme dans la foi. Ainsi ces deux épîtres se complètent d’une manière remarquable. Cependant, pour ce qui concerne la position chrétienne, l’épître aux Colossiens ne va pas aussi loin que l’épître aux Éphésiens. Il est vrai que ces deux lettres sont les seules dans lesquelles les croyants sont considérés comme ressuscités avec Christ (Eph. 2.6 ; Col. 3.1). Mais l’épître aux Éphésiens présente les croyants en Christ jouissant de la pleine possession de la bénédiction dans les lieux célestes (Eph. 1.3 ; 2.6), tandis que les fidèles sont invités et exhortés ici à s’approprier les bénédictions célestes en Christ (Col. 3.1, 2). Du point de vue typique, Israël se trouvait dans une telle situation après la traversée du Jourdain, lorsque le peuple était sur le point de prendre possession du pays de Canaan (comp. Josué 4 et 5).

Dans la première partie, plutôt doctrinale, de l’épître, le lecteur découvre au chapitre 1 après les versets d’introduction, une présentation du Seigneur Jésus en tant que Fils bien-aimé du Père, Créateur de toutes choses, Tête du corps et Rédempteur, Celui à qui, en toutes choses, revient la première place.

Dans le chapitre 2, l’apôtre dénonce la folie et l’inutilité de la philosophie, des pratiques religieuses et d’une sagesse prétendument plus élevée. En contraste, il évoque ce Seigneur et Chef Jésus Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance; en lui toute la plénitude de la déité habite corporellement; en lui le croyant aussi trouve sa pleine satisfaction. Le fidèle doit donc tenir ferme le Chef dans la foi.

En lisant la seconde partie de l’épître aux Colossiens, dont la portée est plus pratique, nous trouvons des exhortations et encouragements à vivre tout cela pratiquement : l’origine, la puissance et le but d’une vie de foi, c’est Christ dans les cieux à la droite de Dieu. Ce n’est qu’en puisant à une telle source que le chrétien pourra adopter sur la terre un comportement adéquat pour la communion avec d’autres croyants, au cours du mariage, dans la famille et la vie professionnelle. L’épître se termine par des communications personnelles et les salutations de Paul.

Le but de cette épître est donc de placer devant les yeux des Colossiens, ou plutôt de rappeler à leur mémoire, le Seigneur Jésus Christ et sa gloire immense surtout en tant que Tête. Ces fidèles étaient apparemment en danger de ne pas tenir suffisamment ferme la personne du Seigneur dans leur vie de foi pratique (Col. 2.19).

Que s’était-il passé à Colosses pour amener ces croyants à se détourner de Christ ? Cette question a suscité de nombreuses suppositions. Sans aller trop loin, on peut déduire, du contenu même de l’épître, ce qui suit: les Colossiens s’étaient laissés entraîner par des courants philosophiques et des spéculations religieuses (chap. 2.8) qui auraient dû, selon les promesses de certains faux docteurs, leur communiquer une « connaissance supérieure ». Il s’agissait aussi, semble-t-il, de règles de conduite précises à observer et de l’intérêt manifesté pour le monde invisible (chap. 2.16-23).

On donne souvent le nom de gnosticisme à l’ensemble de ces influences mentionnées dans l’épître aux Colossiens. La gnose (en grec : « connaissance ») n’a cependant revêtu son caractère destructeur qu’à partir du 2e siècle ; par conséquent, on peut, tout au plus, parler ici de tendances. Il semble toutefois que des influences judaïques, païennes et gréco-philosophiques aient abouti à un syncrétisme (mélange de religions) difficile à reconstituer aujourd’hui. A Colosses, Satan dirigeait ses efforts contre la Personne du Seigneur Jésus Christ. Il cherchait aussi à entamer la foi des fidèles dans le Seigneur et son oeuvre. C’est la raison pour laquelle le Christ occupe une place particulièrement en vue dans cette épître.

3. Ses particularités

Christ dans l’épître aux Colossiens

Le Seigneur Jésus est cité vingt-quatre fois dans l’épître aux Colossiens. Comparativement aux autres épîtres, en tenant compte de la longueur de chacune d’elles, la mention revient le plus souvent dans la lettre qui fait l’objet de ce chapitre (exception faite de l’épître aux Philippiens). Nous pouvons invoquer une raison très simple : les Colossiens se trouvaient en danger de perdre de vue Christ. Aussi est-il constamment placé devant eux. Parmi toutes les expressions utilisées, la désignation « le Christ » revient le plus fréquemment : elle permet d’évoquer le Seigneur comme Celui qui accomplit tout le conseil de Dieu le Père et qui est maintenant glorifié à la droite de Dieu dans la gloire du ciel. Six des dix-sept noms ou titres de Christ ne se trouvent que dans cette épître (comp. le tableau ci-dessous).

4. Analyse succincte de son contenu

I. Colossiens 1 et 2 : Ce que Christ est pour les croyants et pour l’Assemblée
1. Chapitre 1.1-8Introduction
2. Chapitre 1.9-23La gloire et la grandeur de Christ
3. Chapitres 1.24 à 2.3Christ et le service de Paul
4. Chapitre 2.4-23Avertissements à ne pas se détourner de Christ
II. Colossiens 3 et 4 : Ce que les croyants représentent pour Christ
1. Chapitre 3.1-4Le caractère de la nouvelle vie
2. Chapitre 3.5-17Dépouiller et revêtir
3. Chapitres 3.18 à 4.6La vie quotidienne du chrétien
4. Chapitre 4.7-18Conclusion.

Les noms du Seigneur Jésus Christ dans l’épître aux Colossiens
NomsNomb. de fois
1. le Christ:chap. 1.7, 24 ; 2.11 ; 3.1 (2 ×), 3, 4, 13, 15, 16 ; 4.311
2. a) le Seigneur :chap. 1.10 ; 3.18, 20, 22, 23, 24 ; 4.7, 178
b) maître :chap. 4.11
3. Christ :chap. 1.2, 27, 28 ; 2.5, 8, 17, 20 ; 3.118
4. Christ Jésus :chap. 1.1, 4 ; 4.123
5. notre Seigneur Jésus Christ :chap. 1.31
6. Seigneur Jésus Christ :chap. 1.21
7. Seigneur Jésus :chap. 3.171
8. le Seigneur Christ :chap. 3.241
9. le commencement :chap. 1.181
10. le chef :chap. 2.191
11. le premier-né d’entre les morts :chap. 1.181
Uniquement dans l’épître aux Colossiens :
12. le Christ Jésus, le Seigneur :chap. 2.61
13. Fils de son amour :chap. 1.131
14. l’image du Dieu invisible :chap. 1.151
15. le premier-né de toute la création :chap. 1.151
16. le chef du corps :chap. 1.181
17. le chef de toute principauté :chap. 2.101

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Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Colossiens 0.0 (AMI)

ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX COLOSSIENS

La petite ville de Colosses, en Phrygie, était située à 200 kilomètres à l’est d’Éphèse. Elle n’a pas été évangélisée par saint Paul, mais par son disciple Épaphras (I, 4, 7 ; II, 1), qui en était originaire (IV, 12). Les chrétiens de Colosses venaient en majorité du paganisme (I, 13, 21, 27), mais il devait y avoir aussi parmi eux quelques Juifs, à en juger d’après les erreurs que combat l’apôtre (II, 11-16). Le milieu a été de tout temps assez exalté, un peu à l’image du pays, au relief tourmenté. La Phrygie était la patrie du culte de Dionysos, des mystères de Cybèle et d’Attis, avec leurs mutilations sanglantes ; la philosophie de Thalès y avait popularisé le culte des esprits. C’est également en Phrygie qu’apparaîtra deux siècles plus tard le montanisme avec ses extravagances. Il n’est donc pas surprenant que les premiers missionnaires aient dû s’opposer dans cette région à un engouement imprudent pour des erreurs assez troubles et à la prétention de posséder une doctrine ou gnose supérieure, réservée à un groupe d’initiés (II, 18).

L’occasion de l’épître fut une visite d’Épaphras qui, tout en rendant à saint Paul bon témoignage des Colossiens (I, 4 ; II, 5 ; IV, 12), dut lui signaler les dangereuses tendances qui se faisaient jour dans la chrétienté naissante. Paul écrit donc aux fidèles de Colosses pour les exhorter à la vie chrétienne et les détourner des faux docteurs.

Les erreurs qu’il combat ne sont mentionnées que par allusions. Voici ce qu’on peut conjecturer sur leur origine et leur nature. Les novateurs affectaient un culte exagéré des anges, et tendaient à exalter leur dignité et leur médiation au-dessus de celle du Christ, peut-être sous l’influence de spéculations orientales qui concevaient Dieu comme transcendant au monde, au point de ne pouvoir entrer en relation avec lui que par le moyen d’intermédiaires indéfiniment multipliés : principautés, puissances, etc. (I, 16 ; II, 10, 18). C’était une sorte de gnosticisme avant la lettre, imprécis et rudimentaire, prélude de la gnose hérétique dont le développement a troublé si gravement l’Église au IIe et au IIIe siècle. Il s’y superposait une doctrine d’ascèse qui prônait des abstinences excessives, inspirées sans doute d’une philosophie dualiste qui considérait la matière comme mauvaise, et des pratiques judaïsantes concernant la circoncision, les aliments et les fêtes. Voir surtout II, 11-23.

Saint Paul réfute ce syncrétisme nébuleux et mal équilibré en exaltant la transcendance du Christ, sa supériorité sur les anges, sa divinité, son pouvoir créateur, son rôle comme chef de l’Église, et la réconciliation du monde avec Dieu par son sang. La christologie en germe dans les épitres précédentes reçoit ainsi des explicitations et des développements importants. L’opinion commune place la rédaction de l’épître aux Colossiens en 62 ou 63, à Rome plutôt qu’à Césarée, un peu avant l’épître aux Éphésiens qui en reprend partiellement les enseignements sous une forme plus générale et plus achevée. (Voir Introduction à cette épitre). L’authenticité, jadis assez attaquée malgré les témoignages très fermes de la tradition, est plus généralement admise aujourd’hui.

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