Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

Comparateur biblique
2 Corinthiens 0.0

2 Corinthiens 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

Les « Louis Segond »

Les Bibles d'étude

Les « autres versions »

2 Corinthiens 0.0 (SAC)

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS

L’apôtre saint Paul ayant appris en Macédoine, par le retour de Tite, son disciple, qu’il avait envoyé à Corinthe pour s’informer du succès de sa première lettre, que les fidèles de cette ville avaient un désir ardent de le revoir ; qu’ils avaient eu toute l’obéissance qu’ils devaient à ses avis ; qu’en conséquence ils avaient retranché de leur communion l’incestueux qui avait scandalisé leur Église ; qu’enfin ils étaient très-bien disposés à soulager par leurs aumônes les pauvres de Jérusalem qui leur avait recommandés, crut qu’il était à propos de leur en témoigner sa joie, n’espérant pas les aller voir sitôt. C’est ce qu’il fait par cette lettre, dans laquelle il s’excuse d’abord de ne les avoir pas encore été voir, sur les travaux et les persécutions qu’il a eu à souffrir dans l’Asie ; et sur l’appréhension où il était que sa présence n’attristât quelqu’un d’eux par les réprimandes qu’il aurait été obligé de leur faire ; il les invite à user de quelque indulgence à l’égard de cet incestueux, de crainte de le jeter dans le désespoir et dans l’apostasie ; il réfute sommairement les reproches et les calomnies que quelques-uns de leurs faux docteurs faisaient contre lui ; et il oppose aux vaines louanges qu’ils se donnaient, ses travaux apostoliques, ses souffrances et ses révélations ; enfin, il les avertit de bannir d’entre eux les divisions et les querelles, et de travailler par leur bonne conduite à ne pas l’obliger, lorsqu’il les ira voir, d’agir avec eux dans toute la rigueur.

Cette lettre est écrite en grec, au nom de saint Paul et de Timothée, que cet apôtre avait retrouvé en Macédoine ; et elle est adressée non simplement à l’Église de Corinthe, mais à tous les fidèles de la province d’Achaïe. Il paraît que cet apôtre a écrit cette lettre en Macédoine, après être sorti de Troade (Voyez chap. II, v. 12 et 13 ; chap. VII, v. 5, 13 et 14.) On ne sait point en quelle ville de la Macédoine il était alors : quelques exemplaires grecs, syriaques et latins, disent qu’il était à Philippes ; d’autres prétendent qu’il était à Nicopolis, l’an 57 de l’ère vulgaire, la vingt-quatrième année après la mort de Jésus-Christ, peu de temps après sa première lettre. Tite et deux autres disciples furent chargés de porter cette seconde lettre aux Corinthiens, et du soin de recueillir les aumônes qu’ils avaient préparées pour les pauvres de Jérusalem. (Voyez chap. VIII, v. 6, 16, 18 et 22.)

2 Corinthiens 0.0 (GBT)

IIe ÉPÎTRE
DE SAINT PAUL
AUX CORINTHIENS

La SECONDE ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS fut écrite quelque temps après la première, vers l’an 57 de Jésus-Christ. Saint Paul, après avoir félicité les Corinthiens de leur obéissance, trace le caractère du ministère apostolique, puis renouvelle sa prière en faveur des pauvres de Jérusalem, enfin combat les faux docteurs qui cherchaient à décrier sa personne et sa doctrine.

2 Corinthiens 0.0 (DBY)

Introduction à 2 Corinthiens

13 chapitres

1. Ses destinataires, son auteur et sa date

L’assemblée à Corinthe avait été constituée dans les années 51 à 54 apr. J.C., par l’activité de l’apôtre Paul au cours de son deuxième voyage missionnaire (2 Cor. 1.19 ; voir nos indications sur la première épître aux Corinthiens). Cette assemblée était tombée dans un état spirituel si mauvais que Paul, après une première lettre très sévère, dut écrire une seconde fois à ces croyants. Alors que la première épître concerne tous les chrétiens en tout lieu, la seconde est adressée à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints établis dans l’Achaïe, une province grecque située au nord du Péloponnèse. La différence de caractère entre les deux épîtres paraît donc déjà dans l’adresse de chacune d’elles.

Dans la première épître aux Corinthiens, Paul mentionne huit fois son nom ; dans la seconde, seulement deux fois (chap. 1.1 ; 10.1). Pratiquement tous les chercheurs, même parmi les plus portés à la critique, admettent que Paul est l’auteur de cette épître, quoique plusieurs estiment que les chapitres 6.14 à 7.1 et 10 à 13 (la « lettre en quatre chapitres ») ont été écrits par lui à d’autres moments et ajoutés plus tard. Chez Polycarpe déjà (env. 70-155) on trouve des mentions de cette épître. Dans la seconde moitié du 2e siècle, Athénagoras la signale comme apostolique ; Irénée (env. 140-202) et Clément d’Alexandrie (env. 150-215) entre autres la citent expressément.

Au cours de son troisième voyage missionnaire (54-58 apr. J.C.), après l’envoi de sa première lettre, Paul avait en fait eu l’intention de se rendre personnellement à Corinthe le plus rapidement possible (1 Cor. 16.5, 6 ; 2 Cor. 1.15). Mais sans doute à cause des nouvelles affligeantes transmises par Timothée, le porteur de la lettre, à son retour auprès de lui (1 Cor. 4.17 ; 16.10 ; 2 Cor. 1.1), Paul avait renoncé à ce plan. Il avait d’abord envoyé Tite à Corinthe. Celui-ci devait d’une part examiner le développement de la situation de l’assemblée dans cette ville, mais d’autre part, préparer la collecte annoncée déjà en 1 Corinthiens 16.1-4, en faveur des frères et soeurs pauvres qui vivaient en Judée et à Jérusalem (2 Cor. 8.6).

Entre-temps, Paul avait quitté Éphèse (sans doute à cause du soulèvement décrit en Actes 19.23-41 ; comp. 2 Cor. 1.8). Il annonça d’abord l’évangile en Troade ; mais ne trouvant pas de repos dans son esprit, il partit pour la Macédoine où il rencontra finalement Tite (2 Cor. 2.12, 13 ; 7.6). A la suite du rapport de ce dernier, bon sur certains points, moins bon sur d’autres, Paul écrivit de Macédoine la seconde épître aux Corinthiens (2 Cor. 9.2-4) ; elle fut vraisemblablement portée par Tite à ses destinataires (2 Cor. 8.16-18). On peut lui donner pour date approximative la fin de la même année que la première épître, c’est-à-dire 57 apr. J.C.

2. Son sujet et son but

La seconde épître aux Corinthiens passe pour être l’une des plus difficiles du Nouveau Testament. Avec celle aux Philippiens, elle compte parmi les témoignages les plus personnels de l’apôtre Paul. Contrairement à la première épître aux Corinthiens, on y trouve très peu de doctrine; en revanche, de nombreux passages expriment les sentiments personnels de l’apôtre. Alors que la première épître revêt un caractère autoritaire et doctrinal, la seconde place davantage devant nous les mobiles intérieurs du service de Paul pour son Seigneur (par exemple 2 Cor. 1.12ss ; 5.14 ; 12.19) et le désir profond de l’apôtre d’une pleine restauration de la communion avec les Corinthiens (par exemple 2 Cor. 2.1ss ; 6.1ss ; 7.2ss). Ainsi les mots « service » (ou « ministère », « administration »), « consolation » et « consoler » reviennent-ils dans cette épître beaucoup plus souvent que dans les autres épîtres de Paul.

Lors de sa rencontre avec Tite, Paul avait appris que, depuis sa première lettre, beaucoup de choses s’étaient améliorées à Corinthe (2 Cor. 7.6-16). L’assemblée, dans la tristesse, avait ôté du milieu d’elle le pécheur mentionné dans le chapitre 5 de la première épître (2 Cor. 7.8-12). Aussi Paul exhorte-t-il les Corinthiens à manifester dorénavant de la grâce envers cet homme, puisqu’il s’était repenti et était revenu de son égarement (2 Cor. 2.5-11). Dans les sept premiers chapitres, l’apôtre parle beaucoup des motifs qui l’avaient poussé à agir, montrant que le Seigneur Jésus Christ en était la source (2 Cor. 1.20-22 ; 2.14-17 ; 3.18 ; 4.4-18 ; 5.7-21).

Dans la deuxième partie de sa lettre (chap. 8 et 9), Paul traite exclusivement de la collecte pour les pauvres en Judée, déjà mentionnée dans le chapitre 16 de la première épître. Ce service lui tenait toujours très à cœur (comp. Gal. 2.10 ; Rom. 15.25-28). Là encore, l’apôtre cherche constamment à toucher le cœur et les sentiments des Corinthiens.

Dans la troisième partie (chap. 10 à 13.10), Paul doit pourtant de nouveau s’occuper d’un thème négatif qui avait déjà été abordé dans la première épître : son mandat et son service comme apôtre de Jésus Christ (comp. 1 Cor. 9. 1ss). Jusqu’alors, les opposants s’étaient limités à faire part de leurs doutes quant à l’autorité apostolique de Paul. Maintenant, à Corinthe, un groupe de personnes constituant un véritable parti s’était mis à contester ouvertement son ministère. Ces gens se plaçaient eux-mêmes au-dessus des apôtres. Ils réclamaient de Paul des preuves écrites de son apostolat et de sa qualité de serviteur (chap. 3.1ss ; 13.3). Ils s’attribuaient une autorité apostolique (chap. 10.10, 18 ; 11.5, 13-15 ; 12.10), se vantaient de leurs origines juives (chap. 11.22) et introduisaient de fausses doctrines (chap. 10.2-5 ; 11.2-4). Paul ne cherche pas à justifier son apostolat en produisant des preuves extérieures, mais il essaie une nouvelle fois de toucher les cœurs de ces Corinthiens soumis à une mauvaise influence. Pour ce faire, l’apôtre expose de nombreux éléments de sa vie et de son service pour son bien-aimé Seigneur (chap. 11.2, 7, 23-33 ; 12.1-10, 14, 15, 19). Le ton de cette partie de la lettre est par conséquent beaucoup plus sérieux et plus dur qu’ailleurs. Le ministère de l’apôtre Paul envers les Corinthiens et son autorité constituent ainsi le thème général de l’épître.

3. Ses particularités

a) Tite

L’apôtre Paul appelle Tite « mon véritable enfant selon la commune foi » (Tite 1.4). Une telle désignation démontre que Tite a bien été amené par Paul à la foi au Seigneur Jésus. Le disciple collabora intimement aux travaux de l’apôtre. Il est certes frappant que Luc ne mentionne pas Tite dans les Actes des apôtres. Treize fois on trouve le nom de ce compagnon de Paul dans le Nouveau Testament, dont neuf fois dans la seconde épître aux Corinthiens (chap. 2.13 ; 7.6, 13, 14 ; 8.6, 16, 23 ; 12.18 2 fois).

La première mention de ce serviteur est faite en Galates 2.1-3. Tite accompagna Paul et Barnabas quand ceux-ci montèrent d’Antioche à Jérusalem, afin d’examiner la question de la loi avec les autres apôtres et les anciens. En outre, nous apprenons dans ce passage que Tite était d’origine grecque. Plus tard, après l’envoi de la première épître aux Corinthiens, écrite à Éphèse, Paul dépêcha Tite à Corinthe pour se rendre compte de la situation (2 Cor. 12.18). Peu après Paul rencontra de nouveau son compagnon d’œuvre en Macédoine, après une vaine attente en Troade (2 Cor. 2.13 ; 7.6, 13, 14). Puis, accompagné de deux frères, Tite retourna encore à Corinthe pour y porter la seconde épître aux Corinthiens (2 Cor. 8.6, 16, 23).

Quelques années plus tard, Paul écrivit à Tite l’épître qui porte son nom. Tite était alors en Crète ; il reçut différents mandats relatifs à l’ordre dans l’assemblée locale.

Enfin, dans sa dernière épître (2 Tim. 4.10), Paul mentionne encore une fois Tite, qui se trouvait alors en Dalmatie. Jusqu’à la fin, ce serviteur resta donc un fidèle collaborateur de l’apôtre Paul.

b) Les relations entre Paul et l’assemblée à Corinthe

Voir nos indications sur la première épître aux Corinthiens, sous : 3. Ses particularités.

4. Analyse succincte de son contenu

I. 2 Corinthiens 1 à 7 : Paul explique son service pour le Seigneur
Chapitre 1Tribulations et consolations
Chapitre 2Restauration d’un pécheur
Chapitre 3Le ministère de la nouvelle alliance
Chapitre 4La source de puissance du service
Chapitre 5Les mobiles du service
Chapitre 6Les caractéristiques du service
Chapitre 7Le but du service
II. 2 Corinthiens 8 et 9 : La collecte pour les croyants en Judée
Chapitre 8La disposition à donner
Chapitre 9La grâce pour donner
III. 2 Corinthiens 10 à 13 : Paul défend son apostolat
Chapitre 10Humilité et hardiesse
Chapitre 11Folie et glorification
Chapitre 12Dans le troisième ciel et sur la terre
Chapitre 13Annonce de la visite.

Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

2 Corinthiens 0.0 (AMI)

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS

Il est assez difficile de déterminer la suite des événements entre les deux lettres aux Corinthiens. Voici ce qui semble le plus probable.

Après l’envoi de la première épître, des judaïsants mirent de nouveau le trouble dans l’Église de Corinthe : X, 7 ; XI, 22. Paul y fit alors une courte visite (il annonce ici : XII, 14 et XIII, 1, qu’il va venir pour la troisième fois), dont il garda un assez mauvais souvenir : II, 1. Les intrigues continuèrent après son départ et un représentant de l’apôtre fut gravement offensé : II, 5-10 et VII, 12. Malade à Éphèse (I, 8-9), Paul écrivit alors une lettre sévère qui n’a pas été conservée : II, 3, 4, 9 ; VII, 8-12 (ce n’est pas la Ire aux Corinthiens, dont le ton est bien différent) ; il envoya Tite pour remettre les choses en ordre, et l’offenseur fut puni comme il le méritait, d’accord avec l’ensemble des fidèles : II, 6 ; VII, 7-12. Contraint de quitter Éphèse après l’émeute des orfèvres (Actes XIX, 23-40) et n’ayant pas trouvé Tite à Troas, l’apôtre passa en Macédoine où son disciple le rejoignit, apportant de bonnes nouvelles : VII, 4-7, 13. Il le renvoya à Corinthe pour terminer l’organisation de la collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem : VIII, 16-24. Certains judaïsants cependant persistaient dans une opposition irréductible à l’égard de saint Paul : X, 7 ; XI, 5, 23 ; XII, 11, etc. C’est pourquoi celui-ci, avant de partir pour Corinthe, écrivit notre seconde épître canonique, afin de rétablir son autorité, de ramener la paix, d’inviter à la générosité envers l’Église de Jérusalem, de réfuter les calomnies de ses adversaires et de préparer les esprits à sa visite : XIII, 1.

Cette visite devait durer trois mois : Actes XX, 3. La IIe épître aux Corinthiens a donc été composée en Macédoine, peut-être à Philippes, huit ou neuf mois, ou au maximum deux ans après la première, donc à la fin de 56 ou en 57. Certains critiques ont pensé que le fragment VI, 14 – VII, 1 appartiendrait à la lettre intermédiaire perdue que les chapitres X – XIII constitueraient une autre lettre et qu’en outre des interversions se seraient produites. Ces hypothèses respectent l’authenticité paulinienne, mais elles n’ont aucun appui dans les manuscrits, et l’ordre actuel peut se justifier sans subtilités excessives, surtout si on tient compte du tempérament de saint Paul qui multiplie volontiers les digressions. Le plus sage est de s’en tenir à la tradition, d’autant que l’authenticité de l’épître est incontestable. Elle porte indéniablement la marque de son auteur ; aucune ne nous fait mieux connaître l’âme ardente de l’apôtre, ainsi que l’origine divine, les qualités et les épreuves du ministère apostolique.

Langues étrangères