1 Corinthiens 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | 1 Corinthiens 0.0 (SAC) | PREMIÈRE ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENSCette Épître a été écrite en grec par l’apôtre saint Paul en son nom, et au nom de Sosthène, qu’il appelle son frère, lorsqu’ils étaient tous deux logés chez Aquilas et Priscille à Éphèse, et non pas à Philippes, comme le portent quelques inscriptions ou titres ajoutés en forme de notes à quelques exemplaires grecs, puisque cet apôtre dit aux Corinthiens auxquels il écrit, qu’il demeurera à Éphèse jusqu’à la Pentecôte, et qu’ensuite il passera par la Macédoine, et ira chez eux à Corinthe y passer l’hiver ; mais comme cet espace de temps lui parut un peu long, et qu’il avait appris par différents avis, peut-être pas Sosthène lui-même, qui avant sa conversion avait été le chef d’une des synagogues de Corinthe, par la famille de Chloé, et surtout pas le récit de Stéphanas, de Fortunat et d’Achaïque, et par les lettres de Corinthe qu’ils avaient apportées, qu’il y avait entre les fidèles de cette ville des partialités et des jalousies, et que chacun d’eux affectait de relever le mérite de ses maîtres au préjudice des autres ; qu’ils souffraient dans leurs assemblées un jeune homme qui avait commis un inceste avec sa belle-mère ; qu’ils avaient des procès entre eux, et qu’ils portaient leurs différends devant les tribunaux des Gentils ; que dans les repas de charité qu’ils faisaient ensemble, les riches mangeaient séparément ce qu’ils avaient apporté, et méprisaient les pauvres ; et qu’il y avait entre eux quelque dispute touchant le mariage, la virginité, les viandes immolées, et la résurrection des morts ; il crut devoir leur écrire pour apaiser leurs contestations, décider leurs doutes, et régler ce qui pouvait regarder la discipline. C’est ce qu’il fait dans cette Épître d’une manière également ferme, solide et charitable, entremêlant ses réprimandes de louanges et de témoignages de tendresse et d’amitié ; il y console les uns, et rassure les autres contre la persécution dont ils étaient menacés, et leur prescrit des règles pour se conduire avec décence et subordination dans leurs assemblées. Il paraît que cette lettre a été écrite par l’apôtre trois mois avant la Pentecôte de l’année 57 de l’ère vulgaire, vingt-quatre ans après la mort de Jésus-Christ ; ce qui se justifie par le rapport de plusieurs fait et circonstances marqués dans cette Épître, avec ce qui est rapporté dans les Actes, des voyages de cet apôtre ; car il est dit, Actes, XVIII, 25, qu’Apollon se retira à Éphèse chez Aquilas et Priscille, et que l’apôtre, après avoir traversé les hautes provinces d’Asie, vint à Éphèse, Actes, XIX, 1, lorsque Apollon en était parti pour aller à Corinthe, sans doute pour satisfaire à la prière que l’apôtre lui en avait faite, comme il le marque dans cette Épître, chap. XVI, v. 12. Et ce fut pendant le séjour qu’Apollon fit à Corinthe, que les Corinthiens se divisèrent entre eux au sujet de leurs maîtres, comme l’apôtre s’en plaint au v. 12 du chap. I de cette Épître. Il est dit, Actes, XVIII, 23, que l’apôtre parcourut toute la Galatie ; et dans cette Épître, chap. XVI, v. 1 et suiv., saint Paul dit qu’il vint à Éphèse après avoir donné des ordres aux Églises de Galatie pour recueillir les aumônes qu’il devait porter aux fidèles de Jérusalem. Il est dit dans les Actes, chap. XIX, v. 22, que Timothée et Éraste étaient alors en Macédoine ; et dans cette Épître, chap. XVI, v. 10, l’apôtre dit qu’il croyait que Timothée se rendait à Corinthe ; ainsi il n’était point avec lui à Éphèse. Enfin il est rapporté dans les Actes, chap. XIX, v. 21, que saint Paul se proposait alors de passer par la Macédoine et par l’Achaïe, et ensuite d’aller à Jérusalem ; et ici, chap. XVI, v. 3, 4 et 5, l’apôtre dit qu’il se disposait à passer par la Macédoine, à aller à Corinthe, et de là à Jérusalem ; les Actes ajoutent que tous ces desseins de voyages furent dérangés par l’accident imprévu du grand trouble que l’orfèvre Démétrius excita à Éphèse contre l’apôtre saint Paul, Actes, XIX, 24. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | 1 Corinthiens 0.0 (GBT) | Ire ÉPÎTRE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | 1 Corinthiens 0.0 (DBY) | Introduction à 1 Corinthiens16 chapitres1. Son histoirea) La formation et le développement de l’assemblée à CorintheAu cours de son deuxième voyage missionnaire (env. 51-54 apr. J.C.), l’apôtre Paul se rendit pour la première fois en Europe. Après des séjours à Philippes, Thessalonique et Athènes, il alla également à Corinthe (Actes 18). Il y demeura un an et demi, parce que le Seigneur avait « un grand peuple dans cette ville » (Actes 18.11). Selon son habitude, Paul commença par annoncer l’évangile dans la synagogue des Juifs ; plusieurs furent amenés à la foi. Mais d’autres Juifs suscitèrent de l’opposition ; Paul se détourna alors d’eux et s’adressa également aux nations. Par l’activité de l’apôtre Paul, une grande assemblée composée de croyants d’entre les Juifs et d’entre les nations fut ainsi constituée dans cette ville (comp. 1 Cor. 4.15 ; Actes 18. 4). Corinthe était une cité portuaire et marchande importante, établie sur l’isthme reliant le nord de la Grèce au Péloponnèse. Avec ses deux ports, Cenchrée et Lycaon, cette agglomération située au centre du pays attirait les commerçants. La ville servait de lieu de rencontre aux artistes et philosophes, mais aussi aux amateurs de plaisirs qui se complaisaient dans le vice et l’idolâtrie. L’immoralité des Corinthiens était proverbiale. Dans cette ville, l’assemblée constituée de Grecs et de Juifs était doublement exposée aux influences du monde : d’abord en raison de l’origine principalement païenne des croyants (1 Cor. 6.9-11), ensuite de par son contact continuel avec son environnement. L’épître nous laisse entendre que l’immoralité sexuelle de la ville de Corinthe avait déteint sur quelques personnes de l’assemblée (1 Cor. 5.1 ; 6.15-18). Certains croyants ne voyaient aucun mal à manger de la chair sacrifiée aux idoles (1 Cor. 8 ; 10.23-31) ou même à entrer dans les temples des idoles (1 Cor. 10.14-22). Des problèmes surgissaient aussi entre les croyants eux-mêmes : la formation de partis ou de groupes, source de disputes (1 Cor. 1.11 ; 3.4 ; 11.18), des procès devant les tribunaux du monde (1 Cor. 6.1-8), du désordre dans les réunions de l’assemblée (1 Cor. 11.20-34 ; 14.33), et enfin la négation de la vérité chrétienne fondamentale de la résurrection (1 Cor. 15.12, 35). A tous ces sujets d’inquiétude venait s’ajouter la venue à Corinthe de certains hommes qui mettaient en question l’autorité apostolique de Paul (1 Cor. 9). b) Motif de l’épîtreRentré de son deuxième voyage missionnaire, Paul entreprit bientôt un troisième périple au cours duquel il demeura trois ans à Éphèse. Les tristes nouvelles mentionnées ci-dessus et d’autres détails lui parvinrent sans doute pendant ce séjour. Le contenu de la première épître aux Corinthiens montre que les informations de l’apôtre provenaient de deux sources. Paul avait entendu parler des dissensions à Corinthe par ceux qui étaient de chez Chloé (1 Cor. 1.11) ; d’autre part, les Corinthiens lui avaient écrit une lettre pour lui exposer certaines questions qui les troublaient (1 Cor. 7.1 ; comp. chap. 8.1 ; 12.1 ; 16.1). La plupart des chercheurs actuels, s’écartant du point de vue de leurs prédécesseurs, partent de l’idée que, selon le verset 9 du chapitre 5, l’épître aux Corinthiens aurait été précédée d’une autre lettre, écrite également par Paul. Un tel document, dont l’existence reste sujette à caution, ne nous est pas parvenu, et n’est pas nécessaire à la compréhension de l’épître. Par les mots : « Je vous ai écrit dans la lettre », l’apôtre peut tout aussi bien s’être référé au texte qu’il était précisément en train d’écrire (comp. Rom. 16.22 voir également ce que nous en disons sous: 3. Ses particularités). 2. Son auteur, sa date et son butEn lisant cette épître, personne n’a jamais sérieusement mis en doute que l’apôtre Paul en soit l’auteur. Tant par sa doctrine que par son style, cette lettre est résolument « paulinienne ». Au début comme à la fin, Paul déclare en être l’auteur (1 Cor. 1.1 ; 16.21) ; et au chapitre 4.15, lorsque l’apôtre écrit aux Corinthiens : « Je vous ai engendrés dans le Christ Jésus par l’évangile », c’est-à-dire, je vous ai conduits à la foi vivante en Dieu, il exprime exactement ce qui est rapporté dans les Actes des apôtres, comme nous l’avons vu précédemment. Vers 95 apr. J.C. déjà, Clément de Rome atteste que Paul est l’auteur de la première épître aux Corinthiens. Polycarpe (env. 70-155), Irénée (env. 140-202) et Tertullien (env. 160-220) prennent la même position. En 57 apr. J.C., vers la fin des quelque trois années passées à Éphèse au cours de son troisième voyage missionnaire (1 Cor. 16.8), l’apôtre entreprit, le cœur lourd, d’écrire, sous la conduite du Saint Esprit, une lettre sévère et d’une importance extrême à l’assemblée de Dieu à Corinthe. La première et la seconde épître aux Corinthiens sont les seules épîtres du Nouveau Testament qui soient adressées à « l’assemblée de Dieu » considérée en tant que telle. De plus, la première épître est destinée à « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre » (chap. 1.2). Le caractère universel de cette lettre est ainsi mis en évidence : elle concerne tous les chrétiens qui affirment leur appartenance au Seigneur Jésus. En conséquence, le titre de « Seigneur » se retrouve bien plus souvent dans cette épître (presque septante fois) qu’en aucune autre du Nouveau Testament. L’unité et l’universalité des enseignements de l’apôtre sont soulignées dans les chapitres 4.17 ; 7.17 et 14.33. La première épître aux Corinthiens contient les indications les plus détaillées relativement à l’ordre intérieur et à la marche collective de l’assemblée de Dieu sous la direction et par la puissance du Saint Esprit. C’est pourquoi il est si souvent fait appel à la responsabilité des croyants (par exemple par les « Ne savez-vous pas ? » des chapitres 3.16 ; 5.6 ; 6.2, 3, 9, 15, 16, 19 ; 9.13, 24 ; comp. chap. 10.1 ; 12.1). Dans la première partie de cette épître (chap. 1 à 9), l’assemblée est considérée sous l’aspect d’un édifice, un temple de Dieu, saint (chap. 3.9-17). L’ordre divin doit caractériser cette maison de Dieu. Pour cette raison, la responsabilité de l’homme dans la construction (chap. 3), ainsi que l’ordre et la discipline dans l’assemblée (chap. 5) sont également traités. Dans la seconde partie, dès le chapitre 10, il s’agit davantage de l’assemblée de Dieu vue comme le corps de Christ (chap. 10.17 ; 12.12, 13, 27). La pensée principale est alors celle de l’unité. La diversité des membres et de leurs fonctions ne forme pas un obstacle à cette unité, mais constitue plutôt une sorte de polarité vivante, durable. Dans le Nouveau Testament, mis à part les trois évangiles synoptiques, cette épître est la seule à traiter d’une manière complète le sujet de la Cène du Seigneur. L’enseignement concernant la Table du Seigneur, à laquelle les membres de Son corps expriment leur communion avec Lui et les uns avec les autres, nous est donné dans les versets 16 à 22 du chapitre 10. Le chapitre 11, versets 23 à 33, place devant nous la Cène du Seigneur : en rompant le pain et en le mangeant, en buvant à la coupe en mémoire de lui, nous annonçons la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. Dans les deux passages, la responsabilité des participants est soulignée : la responsabilité collective des croyants au chapitre 10, leur responsabilité individuelle au chapitre 11. Deux autres passages doivent encore être spécialement mentionnés. Citons d’abord le chapitre 13, qui est souvent appelé le « Cantique des cantiques de l’amour ». Dans sa sagesse, Dieu l’a placé entre les communications relatives aux dons spirituels du chapitre 12 et les instructions concernant le bon exercice de ces dons au chapitre 14, où l’apôtre évoque plus particulièrement la prophétie, et le parler en langues très prisé par les Corinthiens. Le second passage, au chapitre 15, traite d’une manière complète le thème de la résurrection. Il se termine par la révélation du mystère selon lequel les croyants vivants seront changés lors de l’enlèvement de l’Assemblée. 3. Ses particularitésLes relations entre Paul et l’assemblée à CorintheSur la base des deux épîtres aux Corinthiens, les chercheurs actuels ont dressé une image compliquée, de surcroît nullement cohérente, de la relation entre l’apôtre Paul et l’assemblée à Corinthe. On croit pouvoir déduire de 1 Corinthiens 5.9 que Paul aurait écrit aux Corinthiens une lettre antérieure, qui n’existerait plus. Selon quelques commentateurs, des fragments de ce texte concernant l’impudicité ont été repris par la suite dans 2 Corinthiens 6.14 à 7.1. Parce qu’ils n’avaient probablement pas compris le propos de l’apôtre, les Corinthiens rédigèrent eux-mêmes, en retour, la missive mentionnée en 1 Corinthiens 7.1. Paul aurait alors écrit sa première épître, puis il serait retourné auprès de ces croyants «avec de la tristesse» (2 Cor. 2. 1), pour faire la visite annoncée en 1 Corinthiens 4.19 ; 11.34 ; 16.5ss. Le Nouveau Testament ne nous apprend rien au sujet de cet hypothétique voyage. D’après les mêmes chercheurs, Paul fit encore parvenir « avec beaucoup de larmes » une autre lettre qui attrista les Corinthiens (2 Cor. 2.4 ; 7.8) : elle serait conservée partiellement à notre intention dans les chapitres 10 à 13 de la seconde épître (la soi-disant « lettre en quatre chapitres »). Après cela seulement, Paul aurait écrit la seconde épître aux Corinthiens, une « lettre de réconciliation ». Selon une autre supposition, liée à cette théorie très fantaisiste et nullement suivie par tous les érudits, le chapitre 5 de la première épître et les chapitres 2 et 7 de la seconde ne concerneraient pas la même personne. Abstraction faite de la question délicate de savoir si, en 1 Corinthiens 5.9, Paul fait allusion ou non à une lettre précédente qui ne nous aurait pas été conservée, le Nouveau Testament, et plus spécialement les deux épîtres aux Corinthiens, nous donnent une image nettement plus simple. La première épître a été écrite avec beaucoup de tristesse par Paul, qui avait constamment devant les yeux le cas et l’état affligeants de cette assemblée locale (1 Cor. 3.2, 17 ; 4.13-16 ; 5.2 ; 11.22). Certes, l’apôtre Paul se proposait de faire une seconde visite, plus longue, à Corinthe (1 Cor. 4.19 ; 11.34 ; 16.5ss). Mais dans le but d’épargner les Corinthiens, il renonça à se rendre auprès d’eux. Il voulait éviter la sérieuse confrontation que leur triste état rendait inévitable (2 Cor. 1.15, 23 ; 2.1). Il envoya plutôt Tite à Corinthe. Au retour de son compagnon, Paul écrivit de Macédoine la seconde épître aux Corinthiens. Parlant de la grande affliction dans laquelle il avait rédigé ce message (chap. 2.4 et 7.8), l’apôtre fait uniquement allusion à la première épître, plus particulièrement au terrible cas d’immoralité présenté dans le chapitre 5. Dès lors, on ne voit pas pour quelle raison Paul aurait envoyé, avec larmes, une missive intermédiaire. L’homme mentionné dans les chapitres 2 et 7 de la seconde épître et le fornicateur de la première sont une seule et même personne. Le Saint Esprit n’a pas conduit l’auteur inspiré à introduire dans sa seconde épître, sans aucune explication, une personne jamais évoquée précédemment ; il se réfère à des faits déjà connus du lecteur. En 2 Corinthiens 12.14 et 13.1, lorsque Paul se sert de l’expression « troisième fois », il évoque un troisième projet de venir, alors qu’il envisageait, dans la réalité, une deuxième visite. Selon Actes 20.2, 3, cette entrevue a bien eu lieu au cours du séjour de trois mois que l’apôtre fit en Grèce. A cette même époque, Paul écrivit, de Corinthe précisément, l’épître aux Romains dans laquelle il mentionne son prochain voyage à Jérusalem (Rom. 16.25), la servante Phoebé à Cenchrée (Rom. 16.1) et son hôte, Gaïus (Rom. 16.23 ; 1 Cor. 1.14). 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | 1 Corinthiens 0.0 (AMI) | PREMIÈRE ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENSSaint Paul a évangélisé Corinthe pendant près de deux ans, de 50 à 52, au cours de son second voyage missionnaire (Actes XVIII, 1-18), aussitôt après son passage par Athènes. La ville était très florissante, par suite de sa position privilégiée sur l’isthme qui porte son nom ; elle comptait plus d’un demi-million d’habitants, population fort mêlée, tristement célèbre pour sa dépravation, amie de la culture (II), des arts, du luxe, des exercices physiques (IX, 24 suiv.). La prédication de saint Paul y eut un succès considérable, surtout auprès des païens et principalement dans les classes inférieures de la société : I, 26-31. Mais l’Église de Corinthe, en dépit de sa ferveur, apparut bientôt fort turbulente ; des abus graves s’y manifestèrent, à propos desquels l’apôtre lui écrivit une première lettre qui ne nous est pas parvenue : V, 9. Une visite de quelques fidèles l’informa plus amplement à Éphèse de tous ces désordres et lui transmit diverses questions sur lesquelles on avait besoin d’être éclairé : I, 11 ; VII, 1 ; XVI, 15-18. C’est d’Éphèse, au printemps de 55 ou 56, probablement aux alentours de la fête de Pâques (V, 7-8), que saint Paul a écrit la première épître aux Corinthiens. Elle est d’une importance hors de pair, par le tableau qu’elle offre d’une communauté chrétienne primitive, où tous n’étaient pas des saints, et qui ne réalisait pas sans tâtonnements ni écarts le difficile passage de la corruption et de la légèreté grecques à l’austérité, au sérieux et à la fermeté doctrinale du christianisme. Saint Paul s’y montre à la fois théologien profond, moraliste et casuiste consommé. Les beautés de premier ordre abondent, notamment à propos de la sagesse chrétienne, du mariage et de la virginité, de la charité, de la résurrection, et la variété des sujets traités apporte un nouvel élément d’intérêt. Division. Exorde : I, 1-9. Première partie : Répression des abus. Les divisions et les partis : I, 10-16 ; sagesse du monde et sagesse de Dieu : I, 17 – III, 4 ; vraie nature du ministère apostolique : II, 5 – IV, 21 ; les scandales donnés par les fidèles ; luxure, procès entre chrétiens : V – VI. Deuxième partie : Réponse aux questions posées. Mariage et virginité : VII ; les viandes immolées aux idoles, ou idolothytes : VIII, 1 – XI, 1 ; les assemblées religieuses ; l’Eucharistie : XI, 2-34 ; les charismes : XII – XIV ; la résurrection des morts : XV. Épilogue : XVI. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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