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Actes 0.0

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ACTES DES APÔTRES

Le livre des Actes des Apôtres, appelé par les Grecs Tpábeis tãy Áyiwy ÁTocotów (c’est-à-dire les actions des saints apôtres, autrement l’Histoire des actions et des faits des apôtres, ou envoyés de Jésus-Christ, pour publier son Évangile), a reçu par saint Chrysostome et Œcumenius le surnom de Livre des dogmes ou de l’Évangile du Saint-Esprit, parce qu’il contient les faits miraculeux et extraordinaires que le Saint-Esprit a opérés dans tout le monde par le ministère de ceux qu’il avait remplis de sa grâce, de sa lumière et de sa force. L’auteur de ce livre est saint Luc, le même qui a écrit l’Évangile qui porte son nom, comme il l’insinue non-seulement en dédiant ces deux ouvrages au même Théophile, mais en marquant dans celui-ci qu’il a écrit l’histoire de Jésus-Christ, et qu’il l’a conduite depuis sa naissance jusqu’au jour de son ascension. Voyez le chap. I, v. 1 et 2, et le v. 51 du dernier chapitre de son Évangile, dont il fait ici une espèce de sommaire et de récapitulation. Il paraît qu’il a écrit ce livre des Actes étant à Rome à la suite de saint Paul, la seconde année du premier emprisonnement de cet apôtre, Act., XXVIII, 30 ; ce qui convient avec ce que ce même apôtre dit, II Tim., I, 8 : Ne rougissez point de Notre-Seigneur, ni de moi qui suis son captif ; et au chap. IV, suivant, v. 11 : Luc est seul avec moi.

Le premier chapitre des Actes contient, d’une manière sommaire, tout ce qui se passa depuis la mort de Jésus-Christ jusqu’à la descente du Saint-Esprit, c’est-à-dire l’histoire des cinquante jours qui s’écoulèrent depuis la Pâque des Juifs jusqu’au jour qu’il appelaient la Pentecôte. Le second chapitre, jusqu’au v. 30 du chap. XI, comprend neuf années, depuis la descente du Saint-Esprit jusqu’à la famine, prédite par Agabus, arrivée la seconde année de l’empire de Claude. Voyez Suétone, cap. XVIII, en la Vie de Claude ; Tacite, Annal., lib. II, cap. XLIII ; Josèphe, de Bello Judaico, lib. X, cap. III, et Dion., lib. LX. Le chap. XII des Actes, jusqu’au chap. XXIV, v. 27, contient dix-huit années, depuis cette seconde année du règne de Claude jusqu’au pontificat d’Ananie. Enfin le chap. XXIV, v. 27, contient l’histoire de deux années depuis l’établissement de Portius Festus, successeur de Félix, jusqu’à la seconde année de la prison des saint Paul à Rome, Act., XXVIII, 30. Ainsi ce livre comprend l’histoire d’environ trente années, qui commencent à la trente-troisième année de la vie de Jésus-Christ, et finissent la soixante-troisième de cette même naissance, vers la neuvième année de l’empire de Néron, l’an du monde 4063.

Cet auteur n’a presque rien écrit dans ce livre qu’il n’ait vu lui-même ; c’est pourquoi il n’a point suivi les voyages de saint Barnabé, qu’il avait commencé à décrire, ainsi que plusieurs autres faits qu’il a laissés imparfaits, comme n’ayant pas été témoin de la suite. Il semble qu’il n’ait commencé à suivre exactement saint Paul dans ses voyages, que lorsque cet apôtre vint à Troade, ville de la Macédoine ; car c’est la première fois qu’il parle au pluriel en première personne. (Voyez chap. XVI, v. 10 et suiv., dix-huit ans ou environ après la mort de Jésus-Christ.)

Ce livre est écrit en grec, d’un style aussi pur que celui de son Évangile ; et les exordes qu’il a mis à la tête de l’un et de l’autre de ces deux livres prouvent qu’il avait appris, dans l’étude des belles-lettres, à, écrire avec ordre et selon les règles de l’art. (Voyez ce que l’on a dit dans l’argument qui est à la tête de son Évangile.)

Les Ébionites rejetaient ce livre, comme contenant les actions et la doctrine de saint Paul, qu’ils regardaient comme l’ennemi de la circoncision et des cérémonies légales. Voyez Eusèbe, Histor., lib. IV, cap. XXIX ; saint Épiphane, Hœres., 30, n. 16. Les Marcionites le tenaient aussi pour un ouvrage apocryphe. Voyez Tertull., adv. Marc., lib. V, cap. II. Les Manichéens de même ne le recevaient point, parce qu’il y est fait mention de la descente du Saint-Esprit. Voyez saint Aug., lib. De utilitate credenti, cap. III. Saint Jean Chrysostome se plaignait, de son temps, dans son Homélie première sur ce livre, de ce que la plupart des fidèles ne s’attachaient qu’à la lecture des livres des Évangiles, et des Épîtres des apôtres, et négligeaient celles de leurs Actes quoiqu’elle ne fût pas moins nécessaire à leur instruction, ni moins propre à les fortifier dans la foi et à les encourager dans la pratique des vertus chrétiennes.

Actes 0.0 (GBT)

LES
ACTES DES APÔTRES

Depuis les temps les plus anciens, ce livre a été appelé les ACTES DES APÔTRES, quoiqu’il ne renferme pas ce qu’ont fait tous les apôtres, mais seulement un récit abrégé de l’établissement du christianisme. Les douze premiers chapitres rapportent les prédications et les actes de saint Pierre ; le reste du livre est consacré aux travaux apostoliques de saint Paul. Il a été écrit en grec par l’évangéliste saint Luc. Il commence à l’ascension du Sauveur, et finit l’an 63 de l’ère chrétienne.

Actes 0.0 (DBY)

Introduction aux Actes

28 chapitres

1. Leur auteur et leur date

Dans le premier verset des Actes des apôtres, l’auteur fait allusion à un écrit qu’il a composé précédemment « sur toutes les choses que Jésus commença de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut élevé au ciel ». Les Actes des apôtres, comme l’évangile selon Luc, sont adressés à un certain Théophile (voir Luc 1.3). On en a conclu que les Actes sont également dus à la plume de Luc. Déjà Irénée (env. 140-202), un des Pères de l’Église, mentionne Luc comme étant l’auteur de ce livre. De plus, différents érudits ont attiré l’attention sur les nombreuses analogies de style et de vocabulaire entre l’évangile selon Luc et le livre des Actes. (Pour plus de détails sur la personne de Luc, voir « L’évangile selon Luc ».)

Le livre des Actes des apôtres fournit au lecteur deux indications importantes et significatives qui permettent d’établir approximativement la date de rédaction. D’abord, Luc signale lui-même que l’évangile portant son nom précède le livre des Actes. En toute logique, le second nommé a été écrit ultérieurement. Il date vraisemblablement des années 55 à 60 apr. J.C. Et puis, Luc termine les Actes en rappelant les deux ans de captivité que Paul endura à Rome. Ce livre n’a donc été rédigé qu’après la fin de cette période. On admet que Paul est venu à Rome vers les années 60/61. Les Actes auraient alors été écrits en 63 au plus tôt. Le texte n’a sans doute pas été conçu beaucoup plus tard, car l’auteur aurait alors certainement relaté l’issue du procès contre Paul, l’incendie de Rome et la première grande persécution des chrétiens, en 64 environ.

Certains érudits croient discerner dans deux chapitres (5.36 et 11.28) des citations tirées des « Antiquités juives » de Flavius Josèphe, ou des allusions à cet écrit. Dans cette hypothèse, les œuvres de Josèphe datant de la dernière décennie du 1er siècle, les Actes auraient été composés plus tardivement. Mais il est fort improbable que Luc ait subi l’influence de Josèphe, et peu nombreux sont ceux qui défendent ce point de vue aujourd’hui.

2. Leur sujet et leur but

Comme cela vient d’être dit, les Actes des apôtres constituent la deuxième partie d’un ouvrage : l’auteur se propose de présenter, à l’intention d’un homme haut placé, un exposé sur les débuts du christianisme, c’est-à-dire de placer devant lui la vie et la mort du Rédempteur, et l’extension de la foi chrétienne.

Le titre « Actes des apôtres » ne correspond pas vraiment au contenu du livre, rédigé par Luc sous l’inspiration de Dieu. Une désignation telle que « Les actes du Saint Esprit » serait plus appropriée : le Saint Esprit est la personne centrale de ce récit. Sa présence et son activité marquent de leur caractère le livre des Actes des apôtres.

Toutefois, l’exposé en question présente aussi une description du service des apôtres Pierre et Paul. Pierre est le principal instrument humain employé dans les douze premiers chapitres, Paul remplit une fonction similaire dès le chapitre 13. Dans la première partie, le centre géographique est Jérusalem; dans la seconde, Antioche suscite l’intérêt, car au sein de cette ville fut constituée la première grande assemblée chrétienne d’entre les nations.

Luc ne se nomme pas personnellement, bien qu’il ait accompagné l’apôtre Paul dans plusieurs voyages. L’emploi du pronom « nous » permet de faire cette déduction. Paul entreprit son premier voyage en Asie mineure (vers 46-49 apr. J.C. environ) en compagnie de Barnabas (Actes 13.1 à 15.33). Lors du deuxième voyage en Asie mineure et en Grèce (dans les années 51-54 apr. J.C.), l’apôtre était accompagné de Silas (Actes 15.40 à 18.22) ; plus tard, Timothée se joignit à eux (Actes 16.1-3) et, à Troas pour la première fois, Luc aussi (Actes 16.8-10 : « nous »). Puis Luc resta à Philippes (Actes 16.40 : « ils »). Au cours de son troisième voyage (vers 54-58 apr. J.C. ; Actes 18.23 à 21.26), en passant à Philippes, Paul retrouva Luc, car depuis cette rencontre, le pronom « nous » est employé à nouveau (Actes 20.5 à 21.10). Luc accompagna l’apôtre jusqu’à Jérusalem. Enfin, aux côtés de Paul et de ses autres compagnons, Luc voyagea par la mer, depuis Césarée jusqu’à Rome (Actes 27.1 à 28.16).

Les Actes forment le lien entre les évangiles et les épîtres. Le sujet et le but de ce livre sont indiqués d’une manière très belle dans ces paroles du Seigneur au verset 8 du chapitre 1 : « Mais vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre. »

3. Analyse succincte de leur contenu

I. Actes des apôtres 1 à 12 : Le service de l’apôtre Pierre à Jérusalem, en Judée et en Samarie
1.Chapitres 1 à 7Le début de l’assemblée à Jérusalem
Chap. 1L’ascension du Seigneur
Chap. 2Le don du Saint Esprit
Chap. 3 et 4Une guérison et ses conséquences
Chap. 5Ananias et Sapphira ; emprisonnement des apôtres
Chap. ,6Les sept diacres
Chap. 7Étienne, le premier martyr
2.Chapitres 8 à 12Extension de la foi en Samarie et parmi les nations
Chap. 8Philippe en Samarie
Chap. 9Conversion de Saul
Chap. 10 et 11Pierre et la conversion de Corneille
Chap. 12Pierre en prison
II. Actes des apôtres 13 à 28 : Le service de l’apôtre Paul dans le monde entier
1.Chapitres 13 à 20Les trois voyages missionnaires de Paul
Chap. 13.1 à 15.33Premier voyage en Asie mineure
Chap. 15.35 à 18.22Deuxième voyage en Asie mineure et en Grèce
Chap. 18.23 à 21.17Troisième voyage en Asie mineure, en Grèce et en Palestine
2.Chapitres 21 à 28La captivité de Paul
Chap. 21.18 à 23.35Arrestation de Paul à Jérusalem
Chap. 24 à 26Captivité à Césarée
Chap. 27 et 28Voyage à Rome et captivité dans cette ville.

Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Actes 0.0 (AMI)

ACTES DES APÔTRES

Dans la dédicace à Théophile, le livre des Actes se donne comme étant de la même main que le troisième Évangile ; cette attribution est confirmée, tant par les témoignages de l’antiquité chrétienne que par l’examen interne, d’où il ressort que l’auteur est un Grec cultivé, disciple de saint Paul et son compagnon dans plusieurs de ses voyages ; l’examen de ces diverses considérations permet d’éliminer les autres disciples de l’apôtre au profit de Luc. Son œuvre est en partie un journal de voyage, où il s’exprime à la première personne ; c’est ce que l’on a appelé les « morceaux-nous » : XVI, 10-17 ; XX, 5-15 ; XXI, 1-18 ; XXVII – XXVIII, 16. Ces fragments sont étroitement apparentés au reste de l’œuvre ; de part et d’autre, même esprit général et, dans l’ensemble, même vocabulaire et même style.

Le livre des Actes se divise en deux parties. La première : I – XII, raconte l’Ascension, la Pentecôte, les débuts de l’Église à Jérusalem, en Palestine et dans les pays voisins ; elle est dominée par la figure de saint Pierre. La seconde : XIII – XXVIII est presque exclusivement consacrée à saint Paul, dont elle relate les trois grands voyages missionnaires, la captivité à Césarée et le voyage de Césarée à Rome, après que l’apôtre eut fait appel à l’empereur. Le récit s’interrompt brusquement au moment où Paul prêche l’Évangile à Rome, en attendant de comparaître devant Néron.

Cette particularité permet de dater le livre des Actes ; saint Luc ne pouvait passer sous silence la libération de l’apôtre et moins encore son martyre ; on en conclut qu’il a écrit avant ces événements, peu de temps après la rédaction du troisième Évangile, en 63 ou au plus tard en 64. Cette conclusion est corroborée par la constatation que rien ne laisse encore prévoir dans son œuvre l’hostilité de l’Empire contre l’Église, qui se manifesta pour la première fois en 64, par la persécution de Néron, durant laquelle saint Pierre fut crucifié.

Le livre des Actes n’est pas un récit complet ; la comparaison avec les Épîtres pauliniennes montre que saint Luc a fait un choix dans les événements qu’il connaissait ou dont il avait été témoin. Malgré ces lacunes, il nous à laissé un document inappréciable et dont la valeur historique certaine ressort, tant de l’évidente sincérité de l’écrivain que du contrôle des Épîtres, de l’histoire profane et de l’archéologie.

On y retrouve le charme extraordinaire, la délicatesse spirituelle que tous admirent dans le troisième Évangile. La richesse doctrinale est grande, non seulement dans les discours des Apôtres, mais dans de nombreuses notations qui parsèment les récits. L’action du Saint-Esprit dans l’Église naissante est particulièrement marquée. L’ensemble, empreint de fraîcheur et d’optimisme et passant un peu sur les ombres, constitue un tableau inoubliable des premières années de l’Église et un portrait très attachant des apôtres Pierre et Paul, qui permettent à la chrétienté de tous les temps de se retremper dans le récit de ses origines.g

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