Luc 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Luc 0.0 (SAC) | ÉVANGILE SELON SAINT LUCSaint Luc est le troisième des évangélistes selon l’ordre chronologique. Il était d’Antioche, métropole de la Syrie, où il exerça quelque temps la médecine, ce qui lui acquis le surnom de Médecin, que lui donne l’apôtre saint Paul dans l’épître aux Colossiens, chap. IV, v. 14. Il n’a été du nombre ni des apôtres, ni des disciples de Jésus-Christ ; mais ayant été converti à la foi, il devint le fidèle compagnon des travaux et des voyages de l’apôtre saint Paul. C’est pourquoi il ne fait pas de difficulté de reconnaître que ce qu’il a écrit de l’histoire, de la naissance, de la vie et de la mort de Jésus-Christ, il ne l’a pas su par lui-même, mais de ceux qui dès le commencement en avaient été les témoins oculaires, et y avaient eu grande part. C’est ainsi que Tertullien, contr. Marc., lib. III, cap. II ; Eusèbe, Histor., lib II, cap. IV, et presque tous les anciens Pères, ont parlé de cet évangéliste. A l’égard du motif qui l’engagea à écrire son Évangile, il s’en est expliqué lui-même dans son exorde. Ce fut, dit cet évangéliste, 1° afin de fixer la doctrine que Théophile n’avait encore reçue que par la tradition orale et par l’instruction ; 2° pour arrêter l’émulation de plusieurs fidèles qui entreprenaient d’écrire différents Évangiles, sans ordre et sans aucun exactitude, et empêcher la liberté que plusieurs se donnaient de les remplir de faits faux et supposés comme le remarquent : Origène sur saint Luc ; Eusèbe, Histor., lib. V, cap. XVIII ; saint Athanase, Epist. ad Ammon. Monach. ; et saint Épiphane, Heres. 51, lib II. Ainsi l’on ne peut pas douter que cet évangéliste n’ait appris les choses qu’il rapporte de la bouche même des apôtres, et en particulier de saint Pierre ; et c’est ce qu’il a voulu marquer par ces paroles, qui dès le commencement les ont vues ; et surtout de saint Paul auquel il a presque toujours été attaché et associé dans le ministère, et auquel les paroles suivantes, et qui ont été les ministres de la parole, semblent avoir rapport. Et comme, selon le sentiment des saints Pères, il a écrit depuis saint Matthieu et saint Marc, il a eu soin de suppléer beaucoup de faits considérables, comme sont la naissance de Jean-Baptiste, l’annonciation de l’ange à la saint Vierge, et plusieurs circonstances, comme celle de la sueur de sang de Jésus-Christ dans le jardin, que les autres avaient omises ; car il a repris l’histoire de plus haut, en y observant beaucoup plus d’ordre et d’exactitude, et c’est ce qu’il insinue par ces paroles, a principio, et ex ordine. Cet ouvrage est dédié, pour ainsi dire, à Théophile, auquel il est adressé ; il est vrai que les Pères sont partagés de sentiment sur ce nom de Théophile. Origène, saint Épiphane, Heres. 51, et plusieurs autres, ont cru que Théophile n’était qu’un nom commun à tous les fidèles qui aimaient Dieu ; mais saint Augustin, de Consensu Evang., lib. IV, cap. VIII, n. 9, prétend, ainsi que saint Jean Chrysostome, que c’est le nom propre d’un homme de qualité qui s’était converti par les instructions de saint Paul ou de saint Luc ; et que c’est à ce même homme que cet évangéliste a adressé ensuite son livre des Actes des Apôtres. A l’égard du temps auquel ce disciple composa son Évangile, il est difficile de le déterminer ; mais il est au moins certain qu’il l’écrivit avant l’an 63 de l’ère vulgaire, puisqu’il le cite dans son livre des Actes, lequel fut achevé vers la même année (voyez Act., XXVIII, 30). Saint Jérôme suppose qu’il a écrit son Évangile lorsqu’il était dans l’Achaïe ou dans la Béotie, pendant que saint Paul parcourait ces provinces ; mais comme cet apôtre y a fait deux différents voyages, l’un quand il vint à Athènes où il disputa dans l’Aéropage touchant l’autel dédié au dieu inconnu, comme il est rapporté Act., XVII, v. 23, et XVIII, v. 27 et seq., vers l’an 52 ou 53 de l’ère vulgaire ; et l’autre lorsqu’il demeura trois mois en Grèce pour y recueillir les aumônes et les porter à Jérusalem, Act., XX, 2 et 3, et I Corinth., XVI, 2 et 3, vers l’an 58 de l’ère vulgaire, il n’est pas possible d’assurer pendant lequel de ces deux voyages saint Luc composa cet ouvrage, quoiqu’il semble plus naturel de se déterminer pour le premier, d’autant que l’apôtre saint Paul demeura plus d’un an et demi à Corinthe, et qu’ainsi Luc sont disciple eut tout le loisir d’y travailler ; ce qui a fait croire que cet Évvangile a paru vers l’an 56 de l’ère vulgaire, vingt-trois ans après l’ascension de Jésus-Christ. On ne doute point que saint Luc ne l’ait écrit en grec, ce qui paraît non-seulement par le nom de la personne à qui il l’adresse, mais encore parce qu’il y a beaucoup d’apparence que cet évangéliste était au nombre de ceux des Juifs qu’on surnommait Hellénistes, c’est-à-dire auxquels la langue grecque était naturelle, d’autant que son style est plus pur, plus châtié, plus élégant, et beaucoup moins rempli d’hébraïsmes que celui des autres évangélistes qui ont écrit en grec comme lui. Les Marcionites se servaient de ce seul Évangile, mais ils en avaient corrompu et retranché beaucoup de choses et principalement ce qui pouvait établir la vérité et la réalité de l’incarnation de Jésus-Christ, qui était contraire à l’erreur qu’ils soutenaient de son apparition sous un fantôme. C’est de quoi se sont plaints saint Irénée, lib. III, cap. XII et XIV ; Tertullien, contr. Marcion., lib. IV, cap. III, V et VII ; et saint Épiphane, Heres. 42, n. 11. On a cru même que quelques fidèles y avaient aussi retranché dans quelques exemplaires les pleurs de Jésus-Christ, sa sueur de sang dans le jardin, s’imaginant que ces prétendues faiblesses n’étaient pas convenables à sa grandeur et à sa divinité. Voyez saint Jérôme, advers. Pelag., lib. II ; ce même Père, parlant de cet évangéliste dans le livre des Écrivains ecclésiastiques, dit que saint Luc a toujours gardé le célibat, qu’il est mort à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, et qu’il souffrit le martyre à Patras, ville d’Achaïe. Quelques-uns, appuyés sur les paroles de saint Paul aux Romains, ch. II, v. 16, selon mon Évangile, ont cru que saint Luc n’avait fait que prêter la main à cet apôtre, et qu’il n’avait eu d’autre part à cet ouvrage que d’être son secrétaire ; mais ils n’ont pas pris garde que saint Paul n’entend autre chose, par ce mot Évangile, que la doctrine de Jésus-Christ qu’il avait enseignée aux peuples auxquels il écrivait ; et c’est dans le même sens que le même apôtre a dit de lui, II Cor., VIII, 18 : « Nous avons envoyé aussi avec lui notre frère, qui est devenu célèbre par l’Évangile. » | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Luc 0.0 (GBT) | LE SAINT ÉVANGILE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Luc 0.0 (DBY) | Introduction à Luc24 chapitres1. Son auteur et sa dateComme les deux premiers, le dernier des trois évangiles synoptiques ne contient aucune indication directe sur son auteur. En revanche, le nom du destinataire est mentionné dès le début : il s’agit d’un homme distingué, du nom de Théophile, dont nous ne savons rien d’autre, et à qui le livre des Actes des apôtres est également dédié. Ces deux écrits ont été attribués à Luc dès le 2e siècle déjà. Luc, « le médecin bien-aimé », n’était pas apôtre et n’avait vraisemblablement pas non plus d’ascendance juive (comp. Col. 4.11 et 14 ; les frères judéo-chrétiens sont mentionnés expressément au verset 11, d’où la déduction que les collaborateurs nommés au verset 14, Luc et Démas, étaient des chrétiens d’entre les nations). Pendant des années, Luc a été un fidèle compagnon et collaborateur de l’apôtre Paul : il était avec lui dans son deuxième voyage missionnaire de Troas à Philippes (Actes 16.10), et dans son troisième voyage, de Philippes à Jérusalem (Actes 20. 6 ; cf. l’emploi du pronom « nous »). Enfin, Luc a accompagné Paul prisonnier à Rome (Actes 27.1). Il était encore auprès de l’apôtre lors de la rédaction des épîtres aux Colossiens et à Philémon et, lorsque Paul écrivait la seconde épître à Timothée, Luc seul se trouvait dans la proximité immédiate de l’apôtre. En raison de cette relation étroite qui existait entre Luc et Paul, on trouve au 2e siècle déjà la pensée selon laquelle l’expression « mon évangile », employée à plusieurs reprises par Paul dans ses épîtres (cf. Rom. 2.16 ; 16.25), désigne l’évangile de Luc. Cette interprétation n’est pas soutenable. Certes l’évangile selon Luc et les écrits de l’apôtre Paul ont le même caractère universel, c’est-à-dire qu’ils s’adressent à tous les hommes dans le monde entier, et non pas seulement aux Juifs. Mais dans l’évangile selon Luc nous ne trouvons aucune trace de l’appel particulier qui avait été adressé à Paul afin d’annoncer la vérité de la position du croyant en Christ. Et nous ne découvrons aucun élément concernant le mystère spécialement révélé à l’apôtre sur Christ et son Assemblée. Comme médecin, Luc était au bénéfice d’une solide instruction qui se reflète dans la présentation et le style de son oeuvre. N’ayant pas assisté personnellement aux événements dont il parle, l’évangéliste avait étudié avec le plus grand soin et avec rigueur les récits mis à sa disposition par des témoins oculaires, dont nous ne savons rien de plus à ce jour. Peut-être connaissait-il l’évangile selon Marc ? L’auteur se serait-il servi de la source «logia» (Q) ou d’autres sources (L) qu’il aurait été le seul à connaître ? De telles suppositions ne sont que pure spéculation. En fait, plus du tiers de l’évangile selon Luc particulièrement les premiers chapitres et le récit du trajet jusqu’à Jérusalem (Luc 9 à 19) comporte des éléments que les autres évangiles ne renferment pas. Les premiers versets de l’évangile (Luc 1.1, 4) montrent, d’une façon particulièrement belle, l’unité entre la motivation de l’écrivain et l’inspiration divine. Ce qu’il avait appris par les témoins oculaires, Luc l’a consigné par écrit sous la direction du Saint Esprit. L’évangile selon Luc a vraisemblablement été composé dans les années 55-60. De nombreux savants supposent que Luc a écrit son texte pendant les deux ans de captivité de l’apôtre Paul à Césarée (voir sous : 3. Ses particularités). 2. Son sujet et son butLuc est le seul homme non juif que Dieu ait appelé à écrire un livre de la Bible. Parmi les quatre évangiles, le plus long est celui qui porte son nom. Si nous ajoutons à cet écrit le livre des Actes des apôtres, Luc est l’auteur qui, après l’apôtre Paul, a apporté la plus grande contribution au Nouveau Testament. Un signe particulier caractérise l’évangile selon Luc autant que les Actes des apôtres. Il s’agit de l’universalité du message du salut adressé à tous les hommes dans le monde entier (comp. Luc 2.14, 32 ; 3.6 ; 4.25-27 ; 24.47). Lors de l’envoi des douze apôtres en Luc 9, nous ne trouvons pas la restriction, mentionnée par Matthieu, de n’aller que vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Luc seul rapporte l’envoi des soixante-dix (chap. 10). Il parle plus que les autres évangélistes des contacts du Seigneur avec divers groupes d’hommes, ou des individus : les méprisés (Luc 7.37ss ; 19.1ss ; 23.40ss), les Samaritains (Luc 9.52ss ; 10.33ss ; 17.16), les enfants et les femmes (Luc nomme plus d’une dizaine de femmes mentionnées nulle part ailleurs). L’universalité du service de Christ trouve son expression la plus claire dans le verset clé du chapitre 19 : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (v. 10). Les mots Sauveur, salut/délivrance et sauver reviennent particulièrement souvent. L’objet principal de l’exposé de Luc reste cependant la personne du Seigneur comme le Fils de l’homme, l’Homme vrai et parfait qui, seul Juste, a vécu parmi les méchants et a subi pour eux la mort de la croix. C’est pourquoi Luc est l’auteur qui donne le plus de détails sur l’humanité du Fils de Dieu : sa naissance, son enfance, son obéissance à Marie et Joseph, et sa croissance à tous égards. La généalogie du Seigneur Jésus est retracée par Luc jusqu’à Adam, le premier homme (il s’agit de la lignée de Marie). Aucun des autres évangiles ne nous montre le Seigneur aussi souvent en prière que celui de Luc (chap. 3.21 ; 5.16 ; 6.12 ; 9.18, 28 ; 11.1 ; 18.1-8 ; 22.32, 40-46 ; 23.34, 46 ; 24.30). Nous voyons là l’expression de la dépendance parfaite de Christ envers son Dieu et Père. L’intention du Saint Esprit dans cet évangile est résumée par ces quelques mots prononcés par le centurion auprès de la croix : « En vérité, cet homme était juste » (Luc 23.47). 3. Ses particularitésa) JoieLa notion de « joie » revient sous la plume de Luc comme aussi dans le texte de Jean plus souvent que dans les deux autres évangiles. Sans cesse répété, ce sentiment montre, à l’évidence, que l’évangile représente une bonne ou une heureuse nouvelle. Un trait particulièrement beau de l’écrit de Luc est qu’il commence par cette joie et se termine par elle (Luc 1.14 et 24.52). b) Citation de Luc chez PaulEn 1 Timothée 5.18, Paul mentionne ces paroles tirées de Luc 10.7 : « L’ouvrier est digne de son salaire ». Cette citation est très remarquable pour deux motifs. Premièrement, elle indique que l’évangile selon Luc existait déjà lors de la rédaction de la première épître à Timothée. Deuxièmement, ce passage démontre que, dès le début, l’écrit de Luc était reconnu par les croyants comme étant un livre canonique, appartenant à l’Ecriture Sainte. Par l’expression : « Car l’Ecriture dit », utilisée pour introduire les citations de Deutéronome 25.4, et Luc 10.7, l’apôtre Paul fait référence à la Parole inspirée de Dieu. Le passage de l’évangile selon Luc peut donc être considéré comme faisant partie de l’Ecriture Sainte. Nous voyons que le Saint Esprit a usé de la même autorité, tant pour rassembler les divers écrits qui forment la Bible que pour inspirer leurs auteurs. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Luc 0.0 (AMI) | ÉVANGILE SELON SAINT LUCSaint Luc est le seul auteur inspiré d’origine païenne. C’était un Grec, né à Antioche, d’après l’historien Eusèbe, et exerçant la profession de médecin. (cf. Épître aux Colossiens IV, 14) Il fut disciple de saint Paul qu’il accompagna à partir de son second voyage en Asie et qu’il suivit à Jérusalem, puis à Césarée, et enfin durant les deux captivités de l’apôtre à Rome. Outre l’Évangile qui nous est parvenu sous son nom, il a écrit les Actes des Apôtres. Les deux ouvrages sont dédiés à un chrétien de marque, le noble Théophile ; ils présentent une identité de vocabulaire, de style et de procédés littéraires qui confirment nettement les données de la tradition sur l’identité d’auteur. Luc est un esprit cultivé ce qui n’est pas surprenant de la part d’un médecin il manie sa langue avec beaucoup d’aisance, et tout le monde lui reconnaît des dons incomparables d’écrivain, de narrateur et d’artiste. Quiconque relit les récits de l’enfance (I – II), les épisodes de l’enfant prodigue (XV, 11-32) ou des disciples d’Emmaüs (XXIV, 13-35) ne pourra que contresigner le jugement de Renan, qui appelle le troisième Évangile le plus beau livre qu’il y ait. Le plan est fort harmonieux et dénote un art consommé. Jérusalem est au centre de l’œuvre : l’Évangile décrit l’apparition de la Bonne Nouvelle en Galilée, sa prédication à travers la Samarie et sa manifestation éclatante à Jérusalem. Dans les Actes, on assiste au mouvement inverse : le christianisme part de Jérusalem, se répand en Judée et en Samarie, puis dans tout l’empire romain. Saint Luc indique dans son prologue qu’il a voulu écrire une histoire suivie et que, pour mettre en lumière la solidité de l’enseignement chrétien, il s’est informé avec soin auprès des témoins qualifiés. Les occasions ne lui ont pas manqué en Palestine de se mettre en rapport avec plusieurs apôtres et disciples, avec les saintes femmes, peut-être avec la Vierge Marie elle-même (II, 19, 51). Il tient sans doute de ces sources les nombreux récits qui lui sont propres. Dans le reste de son livre, il est probablement tributaire de saint Marc pour l’ordonnance générale et dans trois sections où il le suit d’assez près (IV, 31 – VI, 19 ; VIII, 4 – IX, 50 ; XVIII, 15 – XXI, 38) ; pour les discours, il est apparenté à saint Matthieu, mais la manière très différente dont il traite l’évangile de l’enfance fait supposer qu’il n’a connu le premier Évangile que sous forme d’extraits. Il a dû écrire vers 60-62, très peu de temps après saint Marc, car le silence des Actes sur la fin de la première captivité de saint Paul à Rome ne permet pas de les reculer au delà de 63-64. Comme son maître saint Paul, saint Luc s’adresse à des convertis du paganisme, il met en relief l’universalité de l’appel au salut et omet ce qui n’avait d’intérêt que pour les Juifs (ainsi le parallèle entre l’Évangile et la Loi mosaïque dans le discours sur la montagne). Son Évangile est l’évangile de la miséricorde et de la bonté, mais aussi du renoncement, de la pauvreté, des conseils de perfection. On en admire la profondeur spirituelle qui insiste sur la prière constante du Christ, la louange divine, l’action du Saint-Esprit l’aimable délicatesse qui dépeint les scènes intimes et familières et réhabilite, en faisant connaître Marie et l’entourage du Sauveur, la femme avilie et méprisée par le paganisme l’optimisme joyeux et de bon aloi, confiant dans la fécondité du ferment évangélique, mais exempt d’illusions et conditionné par l’union à la croix de Jésus. Cet Évangile qui pare la foi chrétienne de tous les charmes de l’esprit grec est peut-être le plus attirant pour le monde moderne. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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