Marc 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Marc 0.0 (SAC) | ÉVANGILE SELON SAINT MARCSaint Marc, non celui qui est nommé Jean, fils de Marie et disciple de saint Paul, mais celui qui a été disciple, compagnon et interprète de saint Pierre, est le second des évangélistes, par rapport à l’ordre des temps, au moins selon les témoignages de Papias, de saint Clément d’Alexandrie, et de saint Jérôme, qui tous prétendent qu’il a écrit son évangile avant la mort de saint Pierre, c’est-à-dire l’an troisième de la 205e Olympiade, la troisième année du règne de l’empereur Claude, la quarante-troisième année de l’ère vulgaire, et dix ans ou environ après la mort de Jésus-Christ. Saint Irénée insinue cependant que saint Marc n’a écrit son évangile qu’après la mort de saint Pierre, c’est-à-dire vers l’an 67 de l’ère vulgaire ; mais, comme Eusèbe cite ce même endroit de ce Père, aussi bien que ceux de Papias et de saint Clément d’Alexandrie, et qu’il n’a fait aucune attention sur ces mots, c’est-à-dire post horum discessum, qui semblent détruire le sentiment de ces deux anciens Pères, plusieurs ont cru que ces paroles post horum discessum, ou n’étaient pas dans le manuscrit que lisait alors Eusèbe, ou que cet historien en les interprétait pas de la mort des apôtres saint Pierre et saint Paul, mais de leur départ de Rome, longtemps avant leur martyre. Le même Papias, au rapport d’Eusèbe, dit que saint Marc écrivit son évangile à la prière des fidèles de la ville de Rome, et que lorsqu’il l’eut achevé, il le montra à l’apôtre saint Pierre, son maître, qui l’approuva ; ce qui a fait croire à quelques-uns que cet évangéliste, l’ayant composé pour les Romains, l’avait écrit en latin, langue vulgaire et commune aux peuples naturels de cette ville ; mais saint Jérôme et saint Augustin disent, comme une chose constante, que saint Marc a écrit en grec, ce qu’ils n’auraient pas assuré s’ils n’eussent su que non-seulement il y avait alors à Rome un grand nombre de Juifs qui n’entendaient pas le latin, mais que le grec y était si commun, que les femmes même l’entendaient, le parlaient, et que quelques-unes d’entre elles l’apprenaient à leurs perroquets. On ne saurait en effet lire cet évangéliste sans s’apercevoir que son style et que les expressions dont il se sert ont le tour et le caractère de la langue grecque ; ce qui a fait dire à plusieurs que saint Marc, qui, selon saint Augustin, est appelé l’abréviateur de saint Matthieu, n’avait pas écrit son évangile sur le texte hébreu de cet évangéliste, mais sur la version grecque ; car non-seulement il en a suivi l’ordre, mais il en a copié souvent jusqu’aux expressions et aux termes ; et s’il a laissé quelques hébraïsmes, il les a pris dans cette version ou dans sa propre langue ; car il est vraisemblable qu’il était Juif-Hébreu, et non Helléniste. Il est vrai que les inscriptions de la version syriaque, et de plusieurs autre orientales, disent que saint Marc a écrit son évangile en latin pour les Romains. Baronius est de ce sentiment ; mais, comme il n’est appuyé sur aucune autorité qui soit ancienne, et que les raisons qu’il allègue ne sont pas solides, les savants n’ont point fait de difficulté de s’en tenir au sentiment des anciens Pères, d’autant plus qu’il est constant que le latin de saint Marc (c’est-à-dire notre Vulgate) n’est point l’ouvrage de cet évangéliste, mais qu’il a été fait longtemps après le texte grec. Cet évangéliste ne s’est point attaché à suivre dans sa narration l’ordre des temps ; il a imité en cela saint Matthieu, ou plutôt il a transcrit de mémoire ce qu’il avait appris de saint Pierre, son maître, qui, selon la nécessité et les occasions, avait récité aux fidèles, et en sa présence, diverses circonstances de la vie et de la doctrine de Jésus-Christ. Ainsi il n’est pas étonnant de le voir abréger des faits plus étendus par d’autres évangélistes, s’étendre aussi quelquefois beaucoup plus qu’eux, et ne pas observer la suite naturelle de la chronologie et de l’histoire. On prétend garder à Venise l’original grec, écrit, dit-on, de la propre main de cet évangéliste ; mais on assure que ce livre, qu’on n’ouvre plus à personne, et qui pour cela est fermé avec des sceaux, a ses caractères presque tout effacés. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Marc 0.0 (GBT) | LE SAINT ÉVANGILE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Marc 0.0 (DBY) | Introduction à Marc16 chapitres1. Son auteur et sa dateDans le Nouveau Testament, un seul homme est appelé Marc ; il est reconnu, dès le début du 2e siècle, comme étant l’auteur de l’évangile portant ce nom. Ce Marc, qui s’appelait en fait Jean, était le fils d’une certaine Marie, propriétaire d’une maison à Jérusalem (Actes 12.12). C’est là que Pierre se rendit lorsque les portes de la prison lui furent ouvertes. Jean-Marc était également un neveu (ou cousin) de Barnabas, qui accompagna un certain temps l’apôtre Paul (Col. 4.10) ; il fut leur serviteur pendant le premier voyage missionnaire (Actes 12.25 ; 13.5). Toutefois, Marc, un tout jeune homme alors, les quitta à Perge et retourna à Jérusalem (Actes 13.13). Lorsque Barnabas voulut s’adjoindre son parent pour le deuxième voyage, Paul refusa, si bien qu’ils se séparèrent (Actes 15.37-39). Environ douze ans plus tard, dans les épîtres aux Colossiens et à Philémon, nous retrouvons le nom de Marc, un homme qui a mûri dans l’intervalle (Col. 4.10 ; Philém. 24). Il est alors à Rome, aux côtés de Paul prisonnier. Dans la seconde épître à Timothée, l’apôtre demande, peu avant sa mort, que Marc, un serviteur devenu maintenant utile, soit amené (2 Tim. 4.11). Marc est mentionné une dernière fois en 1 Pierre 5.13. A cette occasion, Pierre le nomme son fils, sans doute pour indiquer sa relation spirituelle intime avec lui. Ainsi, des liens particulièrement étroits unissaient Marc non seulement à Paul, mais à Pierre également. Selon des traditions très anciennes, Marc aurait écrit l’évangile portant son nom à Rome, pour les croyants de cette ville, sur la base de prédications et de communications faites par Pierre. On avance encore aujourd’hui, à l’appui de cette thèse, l’emploi de différents mots latins, l’habitude d’expliquer les notions judaïques, la rareté des citations de l’Ancien Testament, et le style expressif, particulièrement vivant. La connaissance de ces traditions n’est toutefois pas nécessaire pour comprendre cet évangile. Le croyant accordera une plus grande importance au contenu et à la structure de ce livre de la Bible, inspiré par le Saint Esprit, et cherchera à s’en pénétrer. Nous n’avons aucune précision quant à l’époque où cet évangile a été écrit. Les évaluations des chercheurs s’échelonnent entre les années 55 et 70 apr. J.C. 2. Son sujet et son butDes quatre évangiles, celui de Marc est le plus court et le plus condensé dans son mode de présentation. Marc rapporte les œuvres du Seigneur plutôt que ses enseignements. L’évangéliste ne recourt pas à une forme passée dans ses récits, il se sert du présent. L’emploi du mot eutheos (aussitôt), qui revient plus de 40 fois, est particulièrement frappant. Dès le premier chapitre, Marc parle du service du Seigneur. Beaucoup plus souvent que dans les autres évangiles, nous voyons le Seigneur Jésus se retirer à l’écart (Marc 1.12, 35 ; 6.31, 46 ; 7.17, 24 ; 9.2 ; 11.19). Marc mentionne à maintes reprises que Jésus ne voulait pas que ses œuvres soient publiées (Marc 1.34, 44 ; 3.12 ; 5.43 ; 7.36 ; 8.26, 30 ; 9.9, 30). Les disciples n’appellent pas une seule fois Jésus « Seigneur », et il n’est nommé que sept fois « Christ » (Oint). Toutes ces particularités indiquent que le but de cet évangile est de présenter Christ comme le Serviteur de Dieu. Il n’était pas seulement le Roi promis d’Israël comme dans l’évangile selon Matthieu, mais aussi le vrai serviteur de l’Éternel (comp. Es. 42.1-9 ; 49.1-6 ; 52.13-15 ; Zach. 3.8). Selon ses propres paroles, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs (Marc 10.45). Mais dans l’évangile selon Marc, le Seigneur Jésus est également présenté comme le vrai prophète (comp. Deut. 18.15). En tant que tel, il a annoncé la bonne nouvelle de Dieu, l’évangile. Ce mot caractéristique se trouve, dans l’original, huit fois en Marc, quatre fois en Matthieu, mais pas en Luc (sauf dans le verbe grec « évangéliser ») ni en Jean. Le Seigneur résume, en Marc 1.38, son activité prophétique, celle du serviteur qui annonce la parole de Dieu avec autorité, par cette déclaration : « Allons ailleurs dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi; car c’est pour cela que je suis venu. » Le Serviteur de Dieu est également le Serviteur souffrant. Dans l’évangile de Marc, proportionnellement à la longueur du texte, le récit des souffrances et de la mort du Seigneur occupe une grande place. Quatre fois, le Seigneur parle à ses disciples des souffrances qui sont devant lui : Marc 8.31 ; 9.12, 31 ; 10.32-34. Le « Tableau comparatif des quatre évangiles » montre que dans l’évangile selon Marc, contrairement à ce que nous trouvons en parcourant les deux autres synoptiques, les événements sont présentés davantage d’après leur ordre chronologique. 3. Ses particularitésa) Points propres à l’évangile selon MarcBien que l’évangile selon Marc soit le plus court, il renferme certains faits qui ne se trouvent pas dans les autres évangiles. Relevons notamment : Deux miracles :
Deux paraboles :
b) La personne de MarcDans sa jeunesse, Marc a été un serviteur infidèle. Pourtant, cet évangéliste est précisément chargé par le Seigneur de présenter la vie du vrai Serviteur dévoué à son Dieu. Marc est le seul à rapporter, au chapitre 14.51, 52, l’épisode au cours duquel un certain jeune homme, qui avait suivi Jésus, s’était échappé nu devant les hommes venus arrêter le Seigneur. Une tradition ancienne veut voir Marc lui-même dans ce jeune homme. c) La fin de l’évangile selon MarcLes derniers versets de l’évangile selon Marc (chap. 16. 9-20) ont donné lieu à d’innombrables discussions. Ils manquent effectivement dans certains des anciens manuscrits grecs du Nouveau Testament (Codex Sinaïticus et Vaticanus). D’autres écrits originaux ont une conclusion plus courte. Malgré toutes les critiques, les éditeurs de la version scientifique du Nouveau Testament grec, Nestle-Aland, 26e édition, ont conservé dans le texte les versets 9 à 20 même s’ils sont entre doubles crochets (c’est-à-dire considérés comme très anciens par ces commentateurs, mais non pas d’origine). Toutefois comme ce paragraphe se trouve retranscrit sur la plupart des manuscrits grecs et dans beaucoup des premières traductions, le passage en question était certainement déjà à la place qu’il occupe actuellement avant l’existence même des manuscrits dont nous avons parlé. Les différents érudits qui considèrent ces versets comme n’étant pas d’origine soutiennent leurs arguments en critiquant le contenu et le style. Ces points de vue ont cependant été réfutés, à mon avis de façon suffisante, au siècle passé notamment par des auteurs tels que H. Olshausen, J.P. Lange, J.W.Burgon, C.F. Keil et W. Kelly, et plus récemment, par W.R. Farmer et J. van Bruggen. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble du Nouveau Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Marc 0.0 (AMI) | ÉVANGILE SELON SAINT MARCJean-Marc, l’auteur du second Évangile, ne paraît pas avoir connu le Sauveur. Il accompagna son cousin Barnabé et l’apôtre saint Paul dans leur première mission en Asie Mineure ; mais il les quitta au bout de quelque temps. Il en résulta un dissentiment avec Paul, auprès de qui cependant il rentra plus tard en grâce (Actes XIII, 5-13 ; XV, 38-39 ; Épître aux Colossiens, IV, 10 ; IIe à Timothée, IV, 11). Il est surtout connu comme le disciple et l’interprète de saint Pierre, qui l’appelle son fils dans sa première épître (V, 13), et dont, ainsi qu’en témoigne la tradition ancienne (Papias, saint Irénée, Clément d’Alexandrie), il mit par écrit l’enseignement donné aux fidèles de Rome. L’Évangile de saint Marc est donc, en réalité, l’Évangile romain de saint Pierre. Il semble l’avoir reproduit avec une grande fidélité, car il donne l’impression très nette d’un témoin oculaire ; ses récits sont extraordinairement vivants, remplis de détails pittoresques (attitudes et sentiments des interlocuteurs, regards du Christ), écrits dans une langue gauche, un peu plébéienne, monotone dans ses procédés de rédaction, mais charmante dans sa simplicité et rendue alerte par l’emploi fréquent du présent historique. On s’en rendra compte aisément en comparant les épisodes de la fille de Jaïre (V, 21-43) et de la transfiguration (IX, 1-9) aux passages correspondants de saint Matthieu. C’est un homme du peuple qui parle, et un visuel ; ces traits conviennent parfaitement à Pierre dont le métier de pêcheur avait dû développer les dons naturels d’observation. La personne du chef des apôtres, avec son âme ardente et primesautière, impulsive et un peu présomptueuse, apparaît en grand relief. Pierre se dépeint au vif en racontant les événements dont il a été témoin ; en même temps son humilité éclate ; il omet ce qui serait glorieux pour lui, comme la promesse de la primauté, insiste au contraire sur les reniements et sur ce qui lui est défavorable. C’est bien ainsi qu’il devait parler de lui-même. Sa prédication à Rome, telle qu’elle se reflète dans le second Évangile, s’attachait surtout aux actions et aux miracles du Sauveur, et laissait presque entièrement de côté les discours : les Romains étaient plus sensibles aux œuvres et aux prodiges qu’à un exposé doctrinal. Le seul discours rapporté en détail est l’annonce de la ruine de Jérusalem au chapitre XIII. Cet Évangile de la puissance et du miracle, qui au surplus met en égal relief l’humanité du Sauveur et sa filiation divine, était de nature à produire sur ses lecteurs une profonde impression. Le plan suivi se retrouve et la rencontre n’est pas fortuite dans le petit discours de saint Pierre au centurion Corneille (Actes X, 34-43). C’est le plan dit quadripartite, suivi aussi par saint Matthieu et saint Luc : 1° prédication de Jean et baptême du Christ, 2° prédication de la Bonne Nouvelle en Galilée, 3° voyage de Galilée en Judée, 4° séjour à Jérusalem, passion et résurrection. Ce schème qui simplifiait les faits constituait un cadre commode pour l’enseignement ; saint Marc y dispose les événements en suivant en gros l’ordre chronologique. Il a écrit son récit pendant la prédication de saint Pierre et de saint Paul à Rome, probablement entre 55 et 62. Sa source principale est la prédication orale de Pierre ; il est possible qu’il ait utilisé aussi l’Évangile araméen de saint Matthieu. Comme son contenu se retrouve presque intégralement dans saint Matthieu et saint Luc, il a été peu commenté. Il est permis de le regretter. Quiconque se familiarisera avec lui y admirera en Jésus, Fils de Dieu, la manifestation d’une énergie divine transformatrice du monde et inspirée par l’amour. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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