Malachie 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Malachie 0.0 (SAC) | MALACHIEMalachie, le dernier des prophètes, n’a rien dit de sa famille, ni du temps auquel il a prophétisé. Eusèbe, de Prœpor. evang., lib. XI, prétend qu’il a écrit sous Zorobabel et sous Jésus, fils de Josédech, dans le même temps que les prophètes Aggée et Zacharie. D’autres assurent que ç’a été quelque temps après eux, et sous Néhémie, successeur de Zorobabel, après l’entier rétablissement du temple ; et ils établissent cette conjecture sur ce que le prophète n’exhorte point les Juifs à contribuer au rétablissement du temple, comme ont fait Aggée et Zacharie, mais qu’il s’applique uniquement à leur recommander l’attachement à la loi, et l’offrande des sacrifices ; et conformément à Néhémie, il leur reproche de refuser de payer la dîme, de retrancher les pauvres de leur société, et de s’être alliés à des femmes étrangères, II Esdr., ch. X et XIII. L’auteur de la Synopse, attribuée à saint Athanase, prétend qu’il a prophétisé sous le règne de Darius ; d’autres sous Artaxerxès Longue-main, vers l’an 3562, quatre cent cinquante-quatre ans avant Jésus-Christ. Quelques critiques ont prétendu que le nom de Malachie, qui signifie mon Ange, ou mon Envoyé, n’est point le nom particulier de l’auteur de ces prophéties qui portent ce nom, parce qu’il convient également à tous les prophètes ; et les Septante mêmes paraissent avoir été de ce sentiment, car ils ont traduit ce mot de Malachie l’Ange de Dieu, ainsi que l’arabe ; mais saint Jérôme fait observer, dans sa préface sur ce prophète, que toutes les versions, hors celle des Septante, ont traduit Malachie, et ajoute qu’il ne faut pas prendre à la lettre les noms propres hébreux, car autrement Osée, Joël, etc., ne seraient plus des hommes, mais Dieu même ; et qu’ainsi il ne faut pas s’imaginer que ce soit un ange qui ait écrit cette prophétie (ce qu’il dit apparemment pour réfuter Tertullien et Origène qui avaient été de ce sentiment) ; mais que c’est Esdras, comme envoyé de Dieu, qui en est l’auteur : c’est le sentiment de l’auteur de la Paraphrase chaldaïque, et de quelques Juifs qui ont cru qu’Esdras avait voulu se cacher sous ce nom. Toutes les raisons qu’on allègue pour appuyer cette supposition ne sont que des conjectures vagues, qui ne sauraient empêcher qu’on ne croie que Malachie est en effet le nom propre de l’auteur de ce livre. L’auteur de la Vie et de la Mort des Prophètes prétend qu’il a reçu ce nom par rapport à sa piété, et sa douceur, et à l’estime qu’il s’était acquise parmi ses frères. Comme il savait qu’il devait être le dernier des prophètes, il s’est appliqué particulièrement à exhorter les Juifs à s’attacher à l’observance de la loi, et à se préparer à l’avènement de Jésus-Christ, le souverain des prophètes, qui leur sera annoncé par un nouvel Élie, ch. IV, v. 5. Le style de ce prophète a bien de la ressemblance avec celui d’Aggée, par rapport à la manière dont il s’exprime ; ce qui a fait croire à quelques-uns que ces deux livres pouvaient être du même auteur. | |||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Malachie 0.0 (GBT) | MALACHIEMALACHIE est le dernier des prophètes. On croit communément qu’il prophétisa quatre cent cinquante ans avant Jésus-Christ, après l’entier achèvement du second temple. Il annonce clairement le sacrifice de la nouvelle alliance et la venue du SOUVERAIN MAÎTRE, c’est-à-dire du Messie. | |||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Malachie 0.0 (DBY) | Introduction à Malachie3 chapitres1. Son auteur et son butLe nom du rédacteur du dernier livre de l’Ancien Testament, Malachie, signifie : « mon messager » ; il s’agit peut-être d’une variante du nom Malachja : « messager de l’Éternel ». Plusieurs voient en « Malachie » une désignation plutôt qu’un nom propre ; le même mot hébreu mal’achi est traduit par « Malachie » au chapitre 1 (v. 1) et par « mon messager » au chapitre 3 (v. 1). Nous ne connaissons aucun détail personnel concernant Malachie. Malachie est le dernier des trois prophètes qui ont exercé leur ministère après l’exil. Il ne donne aucune indication quant à l’époque et la durée de son service. Toutefois, en lisant le livre de Malachie lui-même, on constate que le temple est reconstruit à Jérusalem et que les sacrificateurs offrent de nouveau des sacrifices (Mal. 1.6-14). Un gouverneur (du roi de Perse) règne sur le pays (Mal. 1.8). Le triste état du peuple correspond à la description faite en Néhémie 13. On peut ainsi conclure que Malachie et Néhémie vécurent approximativement à la même époque. Si quelques chercheurs veulent situer l’action de Malachie avant celle de Néhémie, d’autres pensent que Malachie prophétisa au moment où Néhémie quitta Jérusalem pour retourner à la cour royale perse (voir Néh. 13.6, 7) ou même après le temps de Néhémie. En tous les cas, il s’agit de la seconde moitié du 5e siècle av. J.C. (probablement vers 450-425 av. J.C.). Ce dernier message de l’Ancien Testament, délivré par le prophète Malachie, est suivi des « quatre cents ans de silence ». Pendant cette période, Dieu ne parle pas à son peuple, jusqu’au moment où Jean le Baptiseur vient pour préparer le chemin du Seigneur (comp. Mal. 3.1 et Marc 1.2). 2. Son butLe dernier message de Dieu à l’intention de son peuple terrestre Israël s’adresse au résidu remonté de la captivité babylonienne. Au cours des décennies qui suivirent son retour, ce résidu avait complètement manqué dans son témoignage envers Dieu. Il est vrai que les Juifs ne servaient alors plus les idoles comme avant l’exil, mais l’indifférence, le mépris de Dieu et l’incrédulité caractérisaient leur état moral. Dans une telle situation, l’Éternel déclare son amour immuable pour le peuple et place très sérieusement devant les siens leurs péchés et l’abandon de ses commandements (Mal. 1 et 2). Mais Dieu annonce aussi aux Juifs que de sévères jugements allaient tomber sur eux, avant que se lève le jour de l’Éternel apportant la pleine bénédiction à ceux qui se repentent (Mal. 3 et 4). Comme pour souligner qu’il s’agit là du dernier message de Dieu, l’expression « (Ainsi) dit l’Éternel » revient vingt-cinq fois dans ce livre. 3. Ses particularitésa) Les huit questions du peupleLe mauvais état du peuple des Juifs ressort clairement de leurs huit questions, rapportées par Malachie, et auxquelles le prophète donne chaque fois la réponse de Dieu. Ces questions sont les suivantes :
Chacune de ces huit questions est introduite par les mots : « Vous dites ». Cette même expression revient encore quatre fois, en Malachie 1.7, 12, 13 et 3.14. Toutes ces affirmations montrent la méchanceté et l’insolence absolues du peuple à l’égard de son Dieu. b) Le messager de l’ÉternelAu chapitre 3 (v. 1), l’Éternel annonce son messager qui doit préparer son chemin devant lui. En Matthieu 11.10 et Marc 1.2, cette déclaration est appliquée à Jean le Baptiseur, le précurseur du Messie. Jean annonça la première venue de Christ en grâce. Mais en Malachie 4.5, Dieu déclare qu’Elie aussi serait envoyé avant la venue de Christ. Le Seigneur lui-même applique cette prophétie également à Jean le Baptiseur (Matt. 11.14 ; comp Luc 1.17), tandis que Jean dit qu’il n’est pas Elie (Jean 1.21). Cette contradiction apparente est résolue en ce que le refus et le rejet de Christ ont pour conséquence sa deuxième venue en gloire pour le jugement. Avant donc que vienne ce « grand et terrible jour de l’Éternel », Elie apparaîtra et annoncera la deuxième venue de Christ en jugement (comp. Apoc. 11.3-6). 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Malachie 0.0 (AMI) | LE LIVRE DE MALACHIEOn ignore tout de ce prophète. Il n’est même pas sûr qu’il se soit appelé Malachie ; ce nom, qui signifie « envoyé du Seigneur », a pu être suggéré par III, 1. Son livre nous le montre comme un ardent patriote, une âme profondément religieuse, apte à trouver dans sa foi et dans le contact intime avec Dieu la réponse aux problèmes angoissants de son époque. Celle-ci était des plus tristes, comme le révèle l’ouvrage. L’enthousiasme qui avait accompagné l’achèvement du nouveau Temple avait été sans lendemain ; des calamités avaient ravagé le pays (III, 10-11), peut-être cette famine que signale Néhémias V, 2-3 ; la misère avait entraîné le découragement ; les fidèles eux-mêmes doutaient de la bonté divine et, devant le bonheur des impies, se demandaient où était la justice de Dieu (II, 17 ; III, 13-15). A ce scepticisme pratique, Malachie oppose une réponse traditionnelle, mais qu’il sait mettre en rapport avec les circonstances présentes. Il proclame nettement que Dieu aime toujours son peuple (I, 2-5), le châtiment d’Édom vient de le prouver. Que les bénédictions divines soient différées ou réduites, cela vient des infidélités de Juda ; Malachie en signale les principales. Il censure tout d’abord (I, 6 – II, 9) la tiédeur des prêtres, leur négligence à instruire le peuple de ses devoirs, leur insouciance du service divin : ce qui provoque l’irrégularité dans la présentation des sacrifices et des offrandes. Il ne faut pas accuser notre prophète de formalisme rituel : le culte ne vaut pour lui que comme l’expression de la religion intérieure. Puis il s’adresse à l’ensemble des Juifs (II, 10-16). Moins tolérant que Deutéronome XXIV, il leur reproche la plaie des divorces ; il blâme surtout les mariages avec des étrangères. L’insistance qu’il y apporte révèle le vrai sens de son attitude : il redoute avant tout que ces unions n’introduisent des sympathies pour les dieux des nations et n’affaiblissent la foi dans le Seigneur (cf. Néhémias VI, 17-19 ; XIII). Outre ces abus criants, Malachie réagit aussi au passage contre les injustices sociales (III, 5 ; cf. Néhémias V, 1-13) et contre la négligence à payer les dîmes (III, 8-10 ; cf. Néhémias X, 38-40). Ces préoccupations, d’inspiration deutéronomique, évoquent la promulgation solennelle de la Loi par Esdras, et la répression des même abus par Néhémias, en 445 et lors de sa seconde mission (cf. Introductions à Esdras et à Néhémias) ; mais l’absence de toute allusion à ces personnages et à leurs œuvre fait croire qu’ils n’étaient pas encore entrés en scène. On peut donc dire que Malachie leur a préparé la voie et que son ministère doit se situer quelques années avant leur intervention. Après avoir signalé les abus, pour réconforter les fidèles tentés de doute ou de découragement, pour effrayer aussi les pécheurs, il annonce que la venue du Seigneur ne tardera pas (II, 17 – III, 24) ; mais auparavant, il enverra un messager qui lui préparera le chemin : on constate que s’accentue l’attente de ce mystérieux précurseur ; selon III, 22-24, ce serait le prophète Élie ; mais ces versets semblent bien une addition postérieure. Puis Dieu surviendra lui-même soudainement, et, sans aucune aide humaine, réalisera son œuvre de destruction et de purification. Le passage peut-être le plus fameux de ce livre c’est l’annonce du sacrifice futur (I, 10-11) ; il ressort du texte que les sacrifices mosaïques vont être remplacés par un autre qui, présenté dans le monde entier, sera agréable à Dieu par sa pureté ; la nature de ce sacrifice futur n’est pas précisée, mais il est évident que le Prophète l’envisage pour l’avenir, après la disparition des sacrifices actuels, c’est-à-dire pour les temps où se réaliseront les promesses d’un salut messianique universel. La tradition chrétienne y a toujours vu le pressentiment de la Messe, du Sacrifice rédempteur par excellence, unique et universel, qui sera l’œuvre et la victoire du Christ. | |||||||||||||||||||||||||
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