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Zacharie 0.0

Zacharie 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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Zacharie 0.0 (SAC)

ZACHARIE

Ce qu’Esdras a dit d’Aggée, liv. I, ch. V, v. 1, il l’a dit aussi du prophète Zacharie ; ainsi il les fait contemporains, et les représente tous deux exhortant les Juifs, qui étaient revenus de Babylone, à rebâtir le temple du Seigneur ; mais Zacharie lui-même ajoute ici qu’il est fils de Barachie, fils d’Addo, et que, le huitième mois de la seconde année de Darius, le Seigneur le chargea d’annoncer au peuple ce qu’il nous a laissé dans ses prophéties. On peut voir ce qui a été dit au sujet de ce Darius dans l’avertissement qui est à la tête des prophéties d’Aggée, où l’on a prouvé que ce prince est celui qui fut surnommé Hystaspes ; cependant quelques auteurs allèguent, contre ce sentiment, que ce prophète, ch. I, v. 12, et ch. VII, v. 5, ayant comme daté sa prophétie de la soixante-dixième année de la captivité, qui tombe en l’an du monde 3468, cette époque ne peut convenir avec la seconde année de ce prince, qui tombe en l’an du monde 3485, plus de seize ou dix-sept ans après ; mais ils n’ont pas remarqué que ce prophète ne parle de ces soixante-dix ans que comme d’un temps que le Seigneur s’était prescrit pour châtier son peuple, après lequel temps il semblait, dit ce prophète, que la colère de Dieu doit être satisfaite, et que sa miséricorde doit succéder. Quelques auteurs ont prétendu que le prophète Zacharie est le même que celui dont parle Isaïe, ch. VIII, v. 2, et dit aussi être fils de Barachie ; mais près de trois siècles d’intervalle qui se trouvent entre eux ne permettent pas de les confondre. La difficulté paraît un peu plus grande sur cet autre Zacharie, aussi fils de Barachie, que saint Matthieu, ch. XXIII, v. 35, dit avoir été tué par les Juifs, entre le vestibule et l’autel. Origène, ou l’auteur du traité XXVI, sur saint Matthieu, ch. XXIII, prétend que celui qui est fils de Joïada fut lapidé, comme il est rapporté II Paral., ch. XXIV, v. 20 et suivants ; mais que celui qui est dit par saint Matthieu fils de Barachie a été tué par l’épée, et qu’il est le même que Zacharie, père de Jean-Baptiste ; ainsi Grégoire de Nysse, Homil. de Sanet. Christ. Nativit. Saint Jérôme, au contraire, soutient que le Zacharie de saint Matthieu est le même que celui des Paralipomènes, qui était fils de Joïada, et qu’on a dû lire dans cet évangéliste Joïada, au lieu de Barachie ; ainsi, selon ces Pères, ni celui des Paralipomènes, ni celui de saint Matthieu, n’est le Zacharie dont il s’agit ici. On peut voir la note sur cet endroit de saint Matthieu.

Ce prophète est le plus fréquemment cité par les anciens Pères par rapport à Jésus-Christ, dont ils disent qu’il a plutôt été l’évangéliste que le prophète ; car il prédit très-clairement son avènement, son entrée à Jérusalem, sa mort, la perfidie des Juifs, leur ruine, et enfin la succession des quatre grands empires du monde ; ce qu’il fait sous des emblèmes, des hiéroglyphes et des paraboles, qui ornent et enrichissent beaucoup ses prophéties.

Zacharie 0.0 (GBT)

ZACHARIE

ZACHARIE, fils de Barachie, exhorte les Juifs à relever le temple de Jérusalem, à leur retour de la Babylonie. Il prophétise très clairement l’avènement de Jésus-Christ, son entrée à Jérusalem, sa mort, les trente pièces d’argent qui furent le prix de la trahison, la ruine de Jérusalem, les persécutions contre l’Église, la succession des quatre grands empires.

Zacharie 0.0 (DBY)

Introduction à Zacharie

14 chapitres

1. Son auteur et sa date

Deuxième des prophètes ayant exercé leur ministère après l’exil, Zacharie, dont le nom veut dire « l’Éternel se souvient », était un contemporain d’Aggée ; Zacharie prophétisa à la même époque (voir Esdras 5.1 ; 6.14).

On admet généralement que le prophète Zacharie et le sacrificateur mentionné sous ce nom en Néhémie 12.16 sont une seule et même personne ; comme Jérémie et Ézéchiel, Zacharie était donc à la fois prophète et sacrificateur. De plus, d’après Zacharie 2.4, ce serviteur commença son ministère prophétique dès sa jeunesse.

La première prophétie de Zacharie (Zach. 1.1) fut prononcée deux mois après le premier message d’Aggée, la deuxième année du roi Darius Ier de Perse (522-485 av. J.C.), à savoir en 521/520 av. J.C. Une autre date est indiquée en Zacharie 7.1 : il s’agit de la quatrième année du roi Darius (519/518 av. J.C.). La seconde partie du livre (chap. 9 à 14) ne comporte pas de date ; Zacharie ne l’écrivit sans doute que vers 480 av. J.C. Le prophète fut ensuite probablement mis à mort par ses compatriotes (voir 3. Ses particularités).

La première partie du livre de Zacharie (chap. 1 à 8) a été relativement épargnée par la critique. En revanche, de nombreuses attaques ont été dirigées contre les derniers chapitres (9 à 14). Les commentateurs sont toutefois divisés entre eux. C’est pourtant précisément la seconde partie, messianique, de Zacharie qui est citée particulièrement souvent dans les évangiles en relation avec le Seigneur Jésus :

Zacharie 9.9en Matthieu 21.4, 5 ; Jean 12.15
Zacharie 11.13en  Matthieu 27.9, 10
Zacharie 12.10en Jean 19.37
Zacharie 13.7en Matthieu 26.31 ; Marc 14.27.

2. Son but

Bien que Zacharie se soit adressé, sur le commandement de Dieu, au résidu juif à la même époque qu’Aggée, son message était très différent. Tandis qu’Aggée reprenait d’abord le peuple à cause du fléchissement de son zèle pour la construction du temple, Zacharie parle davantage de la ville de Jérusalem. Partant de là, il est le seul prophète, après l’exil, qui donne un aperçu complet de l’histoire du peuple de Dieu, et des nations demeurées en relation avec Jérusalem. Il décrit le rejet du Messie par son peuple terrestre Israël, puis comment ce peuple se repent et reconnaît son Messie lorsque celui-ci apparaît pour établir son règne de paix. En cela, Zacharie se rapproche beaucoup du prophète Daniel. On a aussi comparé Zacharie à Ésaïe, l’« évangéliste parmi les prophètes ». Une note fondamentale caractérise le message de Zacharie : l’amour immuable de Dieu et ses soins envers son peuple terrestre qu’il préservera de tous dangers de la part des puissances universelles pour l’introduire dans son royaume sur cette terre.

3. Ses particularités

a) La mort de Zacharie

Le Seigneur Jésus dit en Matthieu 23.35 : « En sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. » Zacharie et Barachie sont les formes grecques des noms hébreux Sacharja (ou Sekarja) et Berekja. Dès les temps les plus reculés, on a établi une relation entre ce Zacharie et celui de 2 Chroniques 24.20, 21, bien que le second soit appelé « fils de Jehoïada ». Ce rapprochement peut s’expliquer par le fait que les livres des Chroniques figurent tout à la fin de la bible hébraïque. Dès lors, Abel représenterait un personnage du premier livre de l’Ancien Testament et Zacharie, un du dernier. Mais il est plus normal de penser au prophète Zacharie, car d’une part cela supprime le problème du nom de son père et, d’autre part, quant au temps, Zacharie le prophète vécut à la fin de la période de l’Ancien Testament. Les noms des magiciens égyptiens Jannès et Jambrès (2 Tim. 3.8) et la prophétie d’Enoch (Jude 14) constituent d’autres exemples de circonstances survenues au temps de l’Ancien Testament, qui n’ont été révélées que dans le Nouveau Testament.

b) Zacharie et Jérémie

Le lecteurs de la Bible éprouvent parfois une difficulté du fait que Matthieu 27.9 attribue au prophète Jérémie une citation tirée de Zacharie 11.12, 13. Une comparaison des deux passages montre que Zacharie ne fait pas mention de l’achat d’une pièce de terre, tandis que Matthieu veut précisément expliquer l’acquisition du champ du potier. Or Jérémie (32.6, 7) décrit l’achat d’un champ. Matthieu lie manifestement ici la pensée de l’achat d’un champ en Jérémie 32 avec les trente pièces d’argent, le prix de l’estimation de Zacharie 11, et ne donne pour cette double citation que le nom du plus connu des deux livres prophétiques, à savoir Jérémie (une citation du même genre, tirée de Malachie et d’Ésaïe, est faite en Marc 1.2, 3).

4. Analyse succincte de son contenu

I. Zacharie 1 à 8 : Prophéties datées couvrant l’époque de la construction du temple
1. Chapitre 1.1-6Introduction et appel à la repentance
2. Chapitres 1.7 à 6.15Huit visions de nuit
Chap. 1.7-17Le cavalier parmi les myrtes
Chap. 1.18-21Les quatre cornes et les quatre ouvriers
Chap. 2.1-13L’homme avec le cordeau à mesurer
Chap. 3.1-10Le grand sacrificateur Joshua devant l’ange de l’Éternel
Chap. 4.1-14Le chandelier et les deux oliviers
Chap. 5.1-4Le rouleau qui vole
Chap. 5.5-11La femme au milieu de l’épha
Chap. 6.1-8Les quatre chars entre les montagnes
Chap. 6.9-15Appendice : le couronnement du grand sacrificateur Joshua
3. Chapitres 7.1 à 8.23La question concernant les jeûnes
II. Zacharie 9 à 14 : Prophéties non datées après la construction du temple
1. Chapitres 9.1 à 11.17Premier oracle: la première venue et le rejet du Messie
Chap. 9.1-17Le jugement des ennemis et la venue du roi
Chap. 10.1-12Le rassemblement du troupeau
Chap. 11.1-17Le troupeau et ses bergers
2. Chapitres 12. 1 à 14. 21Second oracle: La deuxième venue et la réception du Messie
Chap. 12.1 à 13.6La victoire finale d’Israël
Chap. 13.7 à 14.21La victoire finale du roi.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Zacharie 0.0 (AMI)

LE LIVRE DE ZACHARIE

Ce prophète, de race sacerdotale, unit ses efforts à ceux d’Aggée pour déterminer la reprise des travaux du Temple (cf. Introduction à Aggée) ; mais sa prédication visait encore et davantage à la réforme morale des Juifs, parmi lesquels s’introduisaient des désordres. Son ouvrage se divise en deux parties sensiblement différentes :

1° I – VIII. En manière d’introduction, on trouve un appel à la conversion (I, 1-6), qui est daté d’octobre-novembre 520. Suivent (I, 7 – VI) huit visions nocturnes, dont fut favorisé le Prophète en février 519. C’est dans un style assez apocalyptique qu’il en fait la description impressionnante. Les pécheurs encourent un terrible châtiment, et sont donc invités au repentir, car les temps viennent où va se réaliser le royaume messianique ; le jugement de Dieu s’exécutera contre les nations païennes, et beaucoup se convertiront et rejoindront à Jérusalem les dispersés d’Israël. Dans le nouvel Israël, il y aura une sainteté parfaite, et sa prospérité sera assurée par le gouvernement de Josué et de Zorobabel, qui représentent le sacerdoce et la royauté.

Ces visions s’achèvent par une action symbolique qui les illustre (VI, 9-15) et les précise : c’est une sorte d’intronisation messianique ; Zorobabel reçoit une couronne d’or, qui figure la dignité royale et messianique : par là se trouve développé le dernier oracle d’Aggée II, 20-23 ; Zorobabel est l’héritier des promesses messianiques et symbolise celui qui sera par excellence le Messie.

Les chapitres VII – VIII rapportent la réponse de Zacharie à une question qu’on lui posait sur des jeûnes traditionnels. Ce qui importe davantage, dit-il, c’est de pratiquer la justice et la miséricorde, condition des bénédictions futures. Dieu en effet revient habiter au milieu de Jérusalem (dans ce Temple qui s’élève) ; c’est là que se grouperont Israël et les nations, pour y trouver le Seigneur et goûter le bonheur messianique ; aussi les jeûnes se transformeront-ils en allégresse et joie.

2° IX – XIV. Cette deuxième partie diffère notablement de la précédente, d’abord par la forme littéraire : au lieu de morceaux datés, généralement en prose et de facture originale, on a des oracles poétiques, anonymes et non datés, qui reproduisent très souvent, au moins quant à l’idée, des écrits antérieurs, surtout Osée, Isaïe, Jérémie et Ézéchiel ; d’autre part, il n’y a entre les divers oracles qu’un lien assez lâche. Mais ils révèlent aussi un milieu historique nouveau : Josué et Zorobabel n’y sont plus nommés ; le Temple est reconstruit (IX, 8), mais non point les murs (XII, 8 ; XIV, 10-11) ; ces derniers versets parlent même d’insécurité et d’anathème ; le peuple connaît de vives inquiétudes et son état moral laisse à désirer. Tout cela fait penser aux années qui précédèrent l’arrivée d’Esdras, et plus spécialement aux dénonciations tendancieuses qu’adressèrent les Samaritains à Artaxerxès Ier (485-465) : cf. note sur Esdras IV, 6. Il semble donc que cette deuxième partie du livre ait été écrite à cette époque, vers 480.

Elle est presque entièrement messianique. Elle paraît se référer au Serviteur de Yahweh de la deuxième partie du livre d’Isaïe : Israël sera frappé et épuré ; mais son Pasteur sera méconnu et mis à mort (XI, 4-14 ; XIII, 7-9) ; c’est alors que jaillira une source miraculeuse qui purifiera de toute souillure (XIII, 1-6) ; le Messie triomphera des nations, mais restera humble et modeste (IX, 9) ; ce sera la fin de l’idolâtrie et du prophétisme devenu inutile ; et le Messie sera vraiment le Prince de la paix. Toutefois (XIV), il y aura une grande guerre à soutenir contre les nations liguées : Dieu en triomphera, et régnera à jamais sur la terre entière ; le pays d’Israël connaîtra une prospérité merveilleuse et tout y sera saint. Si, dans l’ensemble, le Prophète considère les nations comme vouées à la destruction, il faut noter cependant deux traits nettement universalistes (IX, 6-7 et XIV, 16-21) qui évoquent Isaie.

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