Sophonie 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Sophonie 0.0 (SAC) | SOPHONIESophonie a eu soin lui-même de nous marquer son origine et le temps auquel il a prophétisé : il dit, chap. I, v. 1, qu’il est « fils de Chusi, fils de Godolias, fils d’Amarias, fils d’Ézécias », et qu’il a commencé ses prophéties « sous Josias, fils d’Amon, roi de Juda ». Mais il a oublié de nous dire le lieu de sa naissance et le nom de sa tribu. Isidore de Séville et l’auteur du livre de la Vie et de la Mort des Prophètes, attribué à saint Épiphane, prétendent qu’il était de la tribu de Siméon, et d’une famille illustre ; mais on ne sait sur quoi ils ont établi cette conjecture ; car s’ils ont prétendu que l’Ézéchias, que ce prophète met au nombre de ses pères, est le même que celui qui a été roi de Juda, il ne serait pas de la tribu de Siméon, mais de celle de Juda. A l’égard du temps auquel il a prophétisé sous Josias, comme ce prophète crie beaucoup contre les désordres et les idolâtries des Juifs, il semble qu’on en doive conclure qu’il a prophétisé quelque temps avant que Josias eût rétabli le temple de Jérusalem, et qu’il eût renouvelé solennellement l’alliance avec le Seigneur (voyez IV Reg., XXII et XXIII), savoir vers l’an du monde 3363, dans le même temps que Baruch, la treizième année du règne de Josias : c’est le sentiment de Théodoret. Ce prophète menace les deux tribus de Juda et de Benjamin d’une destruction prochaine, en punition de l’excès de leurs dérèglements et du mépris qu’ils font des avis qu’on leur donne ; il exhorte ceux d’entre eux qui sont fidèles à la loi de Dieu, à tâcher de fléchir sa colère par la persévérance dans l’obéissance à ses commandements, et il leur promet qu’en conséquence Dieu les vengera des injures qu’ils auront reçues de la part des Philistins, des Ammonites, des Moabites, des Éthiopiens, et des Assyriens ; et qu’enfin ils seront rétablis dans un pleine et entière liberté ; et sous ces sens figurés il prédit la vocation des Gentils à l’Évangile, et l’établissement du règne de Jésus-Christ. Le style de ce prophète imite beaucoup celui de Jérémie, et ses prophéties contiennent à peu près les mêmes choses, mais en abrégé. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Sophonie 0.0 (GBT) | SOPHONIESOPHONIE commença à prophétiser sous le règne de Josias, roi de Juda. On ignore le lieu de sa naissance et l’époque de sa mort. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Sophonie 0.0 (DBY) | Introduction à Sophonie3 chapitres1. Son auteur et sa dateLe nom Sophonie signifie : « L’Éternel a protégé (caché) ». Sophonie est le seul prophète qui mentionne quatre générations de ses ancêtres. De nombreux chercheurs croient trouver dans son aïeul Ézéchias le roi du même nom, Ézéchias de Juda (716-687 av. J.C.). Selon ses propres indications dans le premier chapitre (v. 1), Sophonie exerça son ministère au temps du roi Josias (640-609 av. J.C.). La période intermédiaire paraît bien courte pour abriter quatre générations, mais, d’un autre côté, la particularité de la descendance royale du prophète pourrait constituer une explication valable à la présence de cet « arbre généalogique » ; ce dernier point se trouve confirmé par la tradition judaïque. Sophonie vivait à Jérusalem, la capitale (comp. Soph. 1.1, 4, 10, 11, 12), et avait ses entrées à la cour royale. Les prophètes Nahum, Habakuk et Jérémie étaient ses contemporains. On peut déduire du chapitre 2 (v. 13) que Sophonie a prophétisé avant la chute de Ninive en 612 av. J.C. Plusieurs chercheurs pensent que la prophétie de Sophonie fut même prononcée avant la réforme du roi Josias. Celle-ci commença lors de la dix-huitième année de ce roi, c’est-à-dire en 622 av. J.C. environ. L’hypothèse est appuyée par des passages tels que Sophonie 1.4-6, 8, 9, 12 ; 3.1-3, 7. Il est possible que, par son ministère, Sophonie ait été à l’origine de ce retour du roi Josias et du peuple juif (comp. 2 Rois 22 ; 23 ; 2 Chron. 34 ; 35). Sous le roi Ézéchias déjà, un retour à l’Éternel s’était produit, mais pendant les règnes impies de Manassé et d’Amon, tout le bien avait été perdu à nouveau. 2. Son butSophonie est un prophète de jugement. Il annonce la dévastation imminente du pays et la destruction de Jérusalem en raison de l’injustice, de l’hypocrisie et de l’idolâtrie de Juda (chap. 1). Cette prophétie trouva son accomplissement en 586 av. J.C. Par conséquent, une exhortation est adressée au résidu fidèle du peuple afin qu’il cherche l’Éternel lorsque les nations proches et lointaines seront en butte à la colère de l’Éternel (chap. 2). En contraste avec l’état corrompu du moment, nous trouvons, au chapitre 3, la description de la bénédiction future du peuple. La lecture complète du livre de Sophonie permet de discerner clairement que la vision du prophète s’étend bien au-delà de la destruction imminente de Jérusalem ; elle conduit jusqu’au jour terrible de l’Éternel, le jour de sa colère et de son jugement, qui toutefois sera suivi par la bénédiction du règne millénaire de paix. 3. Ses particularitésa) Le jour de l’ÉternelLe jour de l’Éternel est mentionné dans les passages suivants du livre de Sophonie :
Dans la prophétie de Sophonie, une place particulière est conférée au jour de l’Éternel. Par cette expression, l’auteur n’évoque pas la période pour lui imminente de la destruction de Jérusalem; il parle d’une époque qui est maintenant encore à venir, celle de la domination du Messie. Commençant par l’apparition du Seigneur pour exercer le jugement sur les nations, ce temps englobe encore le règne millénaire de paix qui suivra. Dans le Nouveau Testament, cette période est appelée le jour du Seigneur (2 Thess. 2.1), qu’il convient toutefois de ne pas confondre avec le premier jour de la semaine, nommé en Apocalypse 1.10 la « journée dominicale » (littéralement, le jour appartenant au Seigneur). Dans l’Ancien Testament, le jour de l’Éternel est présenté en général sous l’aspect du jugement (comparer : Le livre du prophète Joël, 3. Ses particularités). b) Sophonie et les autres prophètesLe livre de Sophonie présente un nombre particulièrement élevé de ressemblances avec d’autres écrits prophétiques de l’Ancien Testament. Ces similitudes démontrent l’harmonie divine qui existe entre les prophéties d’hommes très différents les uns des autres, ayant vécu à des périodes tout à fait distinctes, mais qui présentaient toujours l’unique but de Dieu: la gloire du Messie et de son peuple terrestre Israël pendant le Millénium, ainsi que les événements qui y conduisent. Voici quelques-uns des parallèles ; la liste n’est sans doute pas exhaustive :
Contemporain de Sophonie, Jérémie donne une description historique et morale de la chute de Juda. Dans son court écrit, Habakuk, lui aussi un contemporain, se rapproche davantage du point de vue moral de Jérémie, tandis que Sophonie présente en peu de mots les événements historiques de la chute de Juda et de Jérusalem. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Sophonie 0.0 (AMI) | LE LIVRE DE SOPHONIESophonie appartenait, semble-t-il, à la famille royale (I, 1). C’est donc surtout dans les hautes sphères sociales, comme jadis Isaïe, qu’il exerça son action ; dans le même temps, le jeune Jérémie commençait de prêcher lui aussi contre les désordres de Juda, mais surtout dans les milieux populaires. Quelques indices permettent de préciser l’époque de Sophonie. Il montre l’idolâtrie encore en honneur, le syncrétisme religieux et les mœurs païennes qui en sont la suite ; cependant, ce n’est là qu’un « reste de Baal » (I, 4) : ces traits se rapportent bien à la période 628-622 ; alors en effet, après la mort d’Assurbanipal, Josias vient de commencer l’expulsion des idoles assyriennes ; mais la réforme ne sera intensifiée et ces mesures ne deviendront radicales qu’après la découverte du Deutéronome en 622 (cf. note sur II Paral. XXXIV, 3).— D’autre part, en ces années troublées, Jérusalem et le royaume vivent dans la crainte et l’incertitude de l’avenir ; les révoltes contre l’Assyrie se multiplient, une invasion scythe ravage l’Asie antérieure et soutient un moment Ninive (cf. Introduction à Nahum). Le bouleversement général peut atteindre Juda ; éclairé par Dieu, Sophonie l’affirme et annonce la catastrophe, sans préciser quel sera l’ennemi : ce dernier point était alors secondaire. Cette catastrophe manifestera la justice divine envers Israël et les nations païennes. Tels sont le but et le milieu historique du livre, qui peut se diviser en quatre parties : 1° I : La justice divine va s’exercer particulièrement contre Juda, à cause de ses crimes religieux et sociaux ; nul ne pourra échapper à l’invasion qui vient, car le Jour du Seigneur est proche : description vigoureuse, impressionnante et effrayante. 2° II : Mais c’est aussi contre la terre entière que va s’exercer le courroux divin ; qu’afin d’y échapper les humbles montrent leur zèle pour la cause de Dieu ! Car celui-ci frappera toutes les nations, les plus proches de Juda (Philistins, Moabites et Ammonites, par exemple) et celles qui passent alors pour les plus puissantes (Égyptiens et Assyriens) : toutes seront ruinées. 3° III, 1-7 : La pensée du Prophète revient au cœur de son peuple, à Jérusalem : bien que résidence du Seigneur, elle sera, à cause de ses crimes, enveloppée dans le châtiment proche. 4° III, 8-20 : Mais ce châtiment sera purificateur pour les nations comme pour Israël. L’idolâtrie sera abolie et l’humanité purifiée glorifiera le nom du Seigneur. Le reste d’Israël deviendra le noyau du peuple nouveau ; il jouira de la paix et du bonheur messianique ; Dieu résidera en son sein. Il faut souligner la différence qui sépare Sophonie de Joël, dans leur conception du Jour du Seigneur (cf. Introduction à Joël). Chez ce dernier, le particularisme caractéristique des Sionistes du Ve siècle a voilé la portée universelle de la grande manifestation divine ; mais elle s’affirme chez Sophonie : toutes les nations sont appelées au salut messianique, après des épreuves purificatrices, et à condition, semble-t-il, de s’intégrer au peuple élu. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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