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Abdias 0.0

Abdias 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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Abdias 0.0 (SAC)

ABDIAS

On ne sait pas positivement quel était Abdias ; les Hébreux prétendent qu’il est le même que celui qui était intendant de la maison d’Achab, et qui, du temps de Jézabel, cacha dans une caverne les cent prophètes du Seigneur, et les nourrit de pain et d’eau. (Voyez III Reg., XVIII, 3 et seq.) D’autres disent qu’il était Iduméen, qu’il se consacra au Seigneur en se convertissant, et que c’est pour cette raison qu’il s’est attaché à prédire aux Iduméens les maux dont Dieu se disposait à les punir pour avoir maltraité avec la dernière inhumanité les peuples d’Israël, leurs frères. Cette incertitude ne permet pas de décider absolument quel est le temps auquel ce prophète à vécu ; car, si l’on en juge par le rang que les Hébreux lui ont donné entre les douze petits prophètes, il était contemporain d’Osée, de Joël et d’Amos ; mais si l’on suppose qu’il ait été l’intendant d’Achab, il est beaucoup plus ancien que ces trois prophètes, puisque Achab est mort l’an du monde 3108, et qu’Osée, le plus ancien des trois, ne commença à prophétiser que près de quatre-vingt-sept ans après, l’an du monde 3194 ou 3195. Quelques-uns enfin assurent qu’Abdias est le même que celui que Josias choisit dans la famille de Mérari pour avoir soin des réparations du temple (II Paralip., XXXIV, 12), vers l’an du monde 3363 ; mais ce temps ne convient point du tout au rang que les Hébreux lui ont donné entre les douze petits prophètes, ni aux reproches qu’il fait aux Iduméens d’avoir insulté le peuple de Dieu.

Ainsi ce qui paraît de plus certain, c’est qu’il a vécu sous Achaz, roi de Juda, lorsque les Iduméens firent la guerre au royaume de Juda (IV Reg., XVI, 6 et seq. ; et II Paralip., XXVIII, 17), et qu’il est antérieur à Jérémie et à Ézéchiel, puisque ces deux prophètes l’ont copié, l’un au vingt-cinquième chapitre, et l’autre au quarante-neuvième de leurs prophéties, en parlant des châtiments dont Dieu devait affliger les Iduméens ; avec cette seule différence qu’Abdias a prédit les maux passagers qui leur devaient arriver sous Sennachérib, et que les deux autres prophètes prédisent ceux dont ils devaient être entièrement accablés par Nabuchodonosor, plus de cent ans après.

Quoiqu’il ne nous reste que peu de chose des prophéties d’Abdias, saint Jérôme assure que, dans le peu qu’il nous a laissé, il ne cède en rien aux autres prophètes par la majesté et la sublimité des mystères qu’il a renfermés, et par la vivacité et la beauté de son style. Sous le rétablissement de la synagogue il a prédit très-clairement le règne de Jésus-Christ et de son Évangile, et la conversion des Gentils.

Abdias 0.0 (GBT)

ABDIAS

L’histoire d’ABDIAS est peu connue. On pense qu’il vivait sous Achaz, roi de Juda. Sa prophétie a pour objet le châtiment des Iduméens, le rétablissement de Sion et le règne du Messie.

Abdias 0.0 (DBY)

Introduction à Abdias

1 chapitre

1. Son auteur et sa date

Avec ses vingt et un versets, le livre du prophète Abdias est le plus court de l’Ancien Testament. Nous ne savons rien de son auteur, à part son nom qui signifie « serviteur (ou adorateur) de l’Éternel ». Dans l’Ancien Testament, plus de dix personnes portent ce même nom, mais le prophète ne s’apparente à aucune d’entre elles. De ce fait, il est difficile de dater cet écrit et les avis des chercheurs varient beaucoup.

De nombreux érudits situent l’existence d’Abdias au temps du roi Joram de Juda (848-841 avant J.C.) ; durant ce règne, les Édomites se libérèrent du joug du royaume de Juda (2 Chroniques 21.8-10). Dans ce cas, en tant que prophète du peuple d’Israël, Abdias aurait été le premier à écrire. Toutefois, d’autres chercheurs pensent qu’il vécut et agit à l’époque de la destruction de Jérusalem, en 586 av. J.C. ou encore plus tard ; manifestement, Abdias avait connaissance de cet événement.

Quoi qu’il en soit, dès les temps anciens, le livre du prophète Abdias occupe une place sûre et incontestée dans le canon de l’Ancien Testament hébraïque et de la Bible.

2. Son but

Le peuple d’Édom, qui connaîtra une extermination définitive à cause de sa haine contre Israël, constitue le thème unique de ce court livre prophétique. Édom est le nom des descendants d’Ésaü. Le territoire des Édomites s’étendait de la montagne de Séhir au sud de la mer Morte jusqu’au golfe d’Akaba (Genèse 36.8, 9). Ésaü était le frère jumeau de Jacob. Avant la naissance des enfants déjà, Dieu avait annoncé que l’aîné, Ésaü, serait asservi au cadet, Jacob (Genèse 25.23). Ésaü manifesta du mépris pour son droit d’aînesse et ce mépris fut ensuite à l’origine de sa haine contre Jacob (Genèse 27).

Quelque trois cents ans plus tard, les Édomites ne permirent pas aux Israélites qui se rendaient d’Égypte en Canaan de traverser leur territoire (Nombres 20.14-21). Puis quatre cents ans après, ils furent asservis par le roi David (2 Samuel 8.13, 14). Toutefois, sous le règne de Joram, les Édomites se libérèrent de la domination de Juda (2 Rois 8.20). Édom et Juda s’opposèrent dans d’autres combats durant les règnes de Josaphat, Amatsia et Achaz (2 Chroniques 20.10 ; 25.11 ; 28.17). Édom se réjouit de la destruction de Jérusalem en 586 av. J.C. (Ps. 137.7 ; Lamentations 4.21). Peu d’années après, le pays d’Édom fut à son tour dévasté par les Babyloniens. Le royaume des Nabatéens prit alors naissance dans la région. Au temps des Maccabées, Jean Hyrcan annexa Édom à l’Etat juif. Lorsque les Romains conquirent la Judée, la famille iduméenne (édomite) d’Hérode obtint la royauté. Les Édomites disparurent de l’histoire après la destruction de Jérusalem en 70 apr. J.C.

Édom réapparaîtra toutefois au temps de la fin. Caractérisés par leur haine fratricide non jugée contre Israël à cause des bénédictions que Dieu a accordées à son peuple, les Édomites échapperont à l’assaut du futur roi du Nord (Dan. 11.41), mais ils seront jugés plus tard par Dieu lui-même (Ésaïe 34.5-8 ; Jérémie 49.7-22). Israël sera l’instrument de ce jugement de Dieu (Es. 11.13, 14 ; Ézéchiel 25.12-14), et cela au début du Millénium, lorsque le Seigneur Jésus aura déjà été manifesté comme le Messie (Ésaïe 63.1-5 ; Ézéchiel 35.1-15).

Dans sa courte prophétie sur Édom, Abdias décrit l’imminence de ce jugement définitif et en donne les raisons. Mais il annonce aussi que le jour de l’Éternel sera à la fois un jour de jugement général sur les nations, et l’époque de la restauration du peuple d’Israël.

3. Analyse succincte de son contenu

I. Abdias 1-9 :La destruction future d’Édom
II. Abdias 10-14 :Les motifs du jugement
III. Abdias 15-21 :Le jour de l’Éternel et la délivrance d’Israël.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Abdias 0.0 (AMI)

LE LIVRE D’ABDIAS

Ces vingt et un versets, de structure homogène, forment le livre le plus court de l’Ancien Testament. Les versets 1-7 décrivent l’humiliation et la dévastation imminentes du royaume d’Édom ; après les versets 8-10, qui résument l’idée générale, le Prophète explique la cause de cette ruine annoncée, à savoir l’aide fournie par Édom aux ennemis d’Israël (11-14). Ces faits symbolisent le Jour de Yahweh (cf. Introduction à Joël) : alors, Édom et les nations païennes seront détruites ; mais le reste d’Israël, rassemblé autour de Sion, deviendra le noyau du Royaume de Dieu, sur lequel le Seigneur régnera à jamais (15-21).

Le point de départ de ce petit chant lyrique est donc un danger qui menace Édom. Celui-ci, vassal de Juda depuis David jusqu’à Joram (848-841), soumis de nouveau par Amasias (796-781), profita de la ruine de Jérusalem en 586 pour piller et occuper le sud de Juda. Les Édomites subissaient d’ailleurs la pression des Arabes nabatéens ; ces derniers devaient occuper Pétra vers la fin du VIe siècle, et leurs incursions finiraient par aboutir à la ruine d’Édom.— On comprend donc que ce peuple ait encouru les justes menaces des prophètes : Ézéchiel XXV, 14-25 et XXXV ; Psaume CXXXVII, 6, etc., et particulièrement Jérémie XLIX, 7-22 : passage qui accuse des rapports étroits avec les dix premiers versets de notre livre. De là un problème, dont on propose deux solutions : ou bien l’oracle contre Édom aurait été inséré dans le livre de Jérémie, sous l’influence du livre d’Abdias ; ou plutôt, parce que ce dernier présente un ordre meilleur et une forme plus primitive, les deux prophètes auraient utilisé un même oracle ancien.

La citation probable du verset 17 par Joël IV, 5, l’enseignement eschatologique d’Abdias et son esprit xénophobe, la mention du châtiment d’Édom par Malachie I, 2-5, évoquent le Ve siècle, peut-être en sa première moitié : c’est alors que commence de se manifester ce particularisme sioniste, qui marque déjà la prophétie d’Aggée, qui caractérise la réforme d’Esdras et de Néhémias, et se retrouve dans Joël.

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