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Amos 0.0

Amos 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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Amos 0.0 (SAC)

AMOS

Amos, comme il le rapporte lui-même, était un des pâtres ou bergers de la ville de Thécué, située dans la tribu de Juda, à deux lieues environ de Bethléhem ; selon d’autres, dans la tribu de Zabulon. Il fut appelé à la dignité de prophète lorsqu’il menait paître ses bœufs, et qu’il ne se nourrissait que de figues sauvages. Il exerça ce ministère non-seulement à l’égard des deux tribus de Juda et de Benjamin, mais aussi à l’égard des dix tribus schismatiques ; et ce fut à leur occasion qu’il fut accusé devant Jéroboam, roi d’Israël, comme perturbateur du repos public, par Amasias, prêtre de l’idole de Béthel, et qu’il fut défendu de continuer ses prophéties ; mais, préférant l’ordre de Dieu à celui des hommes, il ne cessa point de parler contre les désordres publics. Il prédit le renversement du royaume d’Israël, la destruction de Samarie et de Jérusalem, les châtiments que Dieu devait exercer ensuite contre les Gentils, et en particulier contre les villes de Damas, de Gaza, d’Ascalon, d’Azot, d’Accaron, et de Tyr ; contre les Moabites, les Ammonites, et les peuples Théman ; enfin il consola les Israélites par la promesse de leur rétablissement et de celui de Jérusalem, et du règne de Jésus-Christ.

Ce prophète a marqué lui-même le temps auquel il a commencé ses prophéties, et il dit que Dieu l’appela à cette fonction sous Ozias, roi de Juda, et sous Jéroboam, fils de Joas, deux ans avant le tremblement de terre ; mais cette dernière circonstance a partagé les sentiments des interprètes. Les uns prétendent que ce tremblement de terre a rapport au temps où Ozias, roi de Juda, surnommé Azarias, fut frappé de la lèpre, IV Reg., XV, 5 et II Paralip., XXVI, 19 et 21. Mais ils n’ont pas remarqué qu’Ozias était déjà fort avancé en âge lorsque Dieu le punit de la témérité qu’il avait eue de vouloir lui-même brûler l’encens sur l’autel des parfums ; et qu’alors Joathan, son fils, prit le gouvernement du royaume. Or il paraît, par l’Écriture, que Joathan est né cinq ans après la mort de Jéroboam ; ainsi ce tremblement, arrivé sous Jéroboam, ne peut se rapporter aux dernières années de la vie d’Ozias, mais à celles du commencement de son règne. D’autres ont prétendu que ce tremblement est celui qu’Isaïe a décrit lorsqu’il vit le Seigneur assis sur son trône, chap. VI. Mais Théodoret réfute ce sentiment par Isaïe même, qui assure qu’il n’a eu cette vision qu’après la mort d’Ozias ; ce qui est directement contraire à ce que dit Amos, que ce fut sous le règne de Josias et de Jéroboam. Le sentiment donc plus vraisemblable est qu’Amos a prophétisé l’an 23 ou 24 du règne d’Ozias, qui en a régné cinquante-deux, et sur la fin du règne de Jéroboam second, vers l’an du monde 3216 ou 3217 ; et Théodoret soutient que ce prophète a été contemporain d’Osée et de Joël ; et il est cité dans le livre de Tobie, chap. II, v. 6.

Plusieurs, se laissant prévenir par l’état vil et bas dans lequel a vécu ce prophète, ont conclu que son style était rustique, dur, sec, et peu poli ; qu’il se servait de comparaisons basses et conformes à son emploi ; mais ces sortes de jugements ne sont pas toujours justes ; car certainement les comparaisons dont il se sert ne sont pas fort différentes de celles des autres prophètes, et l’on peut disconvenir qu’il n’y ait bien de la beauté et bien de la noblesse dans le tour et les manières dont il décrit la toute-puissance du Créateur, de même que dans la peinture qu’il fait du luxe, de la mollesse et des désordres des Juifs de son temps. Et saint Augustin, dans le livre de la Doctrine chrétienne, se sert du v. 1 du chap. VI d’Amos, pour prouver que le Saint Esprit a rempli d’éloquence ceux mêmes qu’il a choisis d’entre les états les plus vils pour annoncer sa parole.

Amos 0.0 (GBT)

AMOS

AMOS, berger de Thécué, prophétisait à peu près dans le même temps qu’Isaïe et Osée. Ses prophéties sont presque exclusivement dirigées contre le culte des faux dieux qui régnait parmi les dix tribus. On croit qu’il périt victime de son zèle ; l’Église le compte au nombre des martyrs.

Amos 0.0 (DBY)

Introduction à Amos

9 chapitres

1. Son auteur et sa date

Le prophète Amos, dont le nom signifie « porteur », était originaire de Thekoa, une ville du royaume de Juda, au sud de Jérusalem. Amos était berger et homme de la terre (Amos 1.1 ; 7.14). Sa connaissance de la vie agricole transparaît à plusieurs reprises dans sa manière de s’exprimer (Amos 2.13 ; 3.12 ; 4.9 ; 5.8 ; 6.12 ; 7.1, 2). Selon ses propres indications, Amos prophétisa aux jours des rois Ozias de Juda (791-740 av. J.C.) et Jéroboam II d’Israël (793-753 av. J.C.). La période pendant laquelle les règnes de ces deux rois coïncident s’étend de 767 à 753 av. J.C., de sorte que le ministère du prophète Amos doit se situer principalement au cours de ces années.

Le royaume d’Israël était déjà divisé en deux parties depuis cent soixante-dix ans. Jéroboam Ier avait introduit un culte selon son imagination, comportant l’adoration de deux veaux, à Dan et à Béthel (1 Rois 12.25-33). Le culte de Baal était aussi répandu dans le royaume du nord. Néanmoins, sous Jéroboam II, ce royaume était apparemment plus florissant que jamais. C’est à cette époque, quelque trente à quarante ans avant la transportation des dix tribus en Assyrie, qu’Amos vint à Béthel et y prononça de sérieux avertissements et des prophéties. Mais le sacrificateur Amatsia réussit presque à le faire repartir en Juda en le dénigrant auprès du roi (Amos 7. 10-13).

Amos était un contemporain d’Osée. Tandis que ce dernier prophétisa uniquement sur Israël, Amos prononça également des prophéties sur les nations voisines d’Israël.

On trouve deux citations du livre d’Amos dans les Actes des apôtres : Amos 5.25-27 en Actes 7.42, 43 ; et Amos 9.11 en Actes 15. 16.

2. Son but

Les paroles du prophète Amos manifestent la miséricorde de l’Éternel envers un peuple indigne. Les rois et les habitants du royaume du nord s’étaient détournés de Dieu et ne pouvaient, par conséquent, plus avoir de prétentions à ses promesses. Et pourtant ils pensaient qu’aucun malheur ne pouvait les atteindre, puisqu’ils étaient le peuple de Dieu. Dans leurs coeurs, ils étaient toutefois loin de l’Éternel. L’égoïsme, l’amour du faste, l’immoralité et l’oppression des pauvres étaient à l’ordre du jour. La justice n’avait plus cours. Dans une telle situation, Amos vient avertir le peuple du jugement imminent de Dieu.

S’il ne nomme pas expressément les Assyriens, le prophète annonce en revanche clairement la transportation sous Shalmanéser en 722 av. J.C. (Amos 5.5, 27 ; 6.7, 9 ; 7.17). Malgré les sérieux avertissements, Amos parle aussi de l’avenir glorieux qui attend le peuple sous le règne du Messie, le Fils de David, pendant le Millénium (Amos 9.11-15). Par là, il rend témoignage à la fidélité de l’Éternel, qui se manifestera à l’égard de son peuple restauré à la fin des jours (Amos 9.14).

Le message d’Amos concerne principalement Israël (le royaume du nord) ; mais Juda (le royaume du sud) est également mentionné, ainsi que les nations voisines d’Israël, les ennemis des Juifs.

Les deux premiers chapitres forment l’introduction à tout le livre. Les jugements imminents de Dieu sur les nations voisines, de même que sur Israël et Juda, sont annoncés. Dans les chapitres 3 à 6, Amos s’adresse trois fois au peuple, chacun des appels commençant par les mots : « Écoutez cette parole » ; nous trouvons encore une quatrième exhortation, introduite par l’exclamation « malheur ». Les chapitres 7 et suivants contiennent les descriptions de cinq visions du prophète Amos et, finalement, la restauration du peuple terrestre de Dieu et les bénédictions du Millénium.

3. Analyse succincte de son contenu

I. Amos 1 et 2 : Annonces de jugement sur les nations voisines, ainsi que sur Juda et Israël
Chapitre 1Damas, Gaza, Tyr, Édom et Ammon
Chapitre 2Moab, Juda et Israël
II. Amos 3 à 6 : Jugement sur tout Israël
Chapitre 3Premier appel : la grâce de Dieu et le jugement
Chapitre 4Deuxième appel : le châtiment de Dieu non reconnu
Chapitre 5Troisième appel : invitation à la repentance
Chapitre 6Quatrième appel : malheur sur Israël
III. Amos 7.1 à 9.10 : Cinq visions sur Israël
Chapitre 7Sauterelles, feu et fil à plomb
Chapitre 8Le panier de fruits : Israël est mûr pour le jugement
Chapitre 9.1-10Dieu sur l’autel : le royaume qui passe
IV. Amos 9.11-15 : Conclusion : le royaume de paix à venir.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse.

Amos 0.0 (AMI)

LE LIVRE D’AMOS

Le règne de Jéroboam II (783-743) marque l’apogée du royaume du Nord. Mais, dans la paix et la prospérité générales, se développent, comme au temps de Salomon, la perversion religieuse, la corruption morale et l’injustice sociale : cette portion majeure du peuple élu marche en fait vers la ruine. Pour tenter de les retenir sur la pente, Dieu leur envoie Amos, de la tribu de Juda demeurée fidèle au roi davidique.

Originaire de Tékoa, à quelques kilomètres au sud de Bethléem, il est berger, comme autrefois David, le grand héros de la région ; il vit de ces souvenirs glorieux ; observateur et poète à son insu, il sait apprécier les événements à la lumière de sa foi ; dans le désert et la solitude, il entend l’appel divin. Fidèle à sa mission, il part pour le royaume du Nord. Il y constate la corruption et le luxe, les splendeurs qui reposent sur les injustices sociales, l’oppression des humbles, le déni de justice à l’égard des pauvres. Aussi est-ce avec toute son ardeur de paysan scandalisé qu’il proclame la colère divine et annonce les châtiments nécessaires. Cette action énergique lui vaut d’être expulsé du royaume sur l’initiative d’Amasias, grand prêtre de Béthel. Peut-être Amos continua-t-il de prophétiser quelque temps après 743, s’il est vrai que le chapitre VI comporte des allusions aux premières campagnes de Téglath-Phalasar III.

Il est impossible de déterminer dans quel ordre furent prononcés les oracles du livre d’Amos ; ils y sont groupés en trois parties : I – II, châtiments décrétés contre Israël et les royaumes voisins ; III – VI, discours de menaces contre Israël ; VII – IX, visions annonçant le jugement et s’achevant dans une perspective de restauration ; il faut en excepter VII, 10-17, notice biographique rapportant les démêlés d’Amos avec le grand prêtre Amasias.

Cet ouvrage, rédigé dans une langue claire, puissante et pure, peint au vif, dans ses détails les plus pittoresques, la situation religieuse et sociale du royaume du Nord. Amos est chargé de rappeler les exigences du Dieu unique et créateur, qui hait l’injustice où qu’elle soit ; c’est pourquoi le Seigneur sévira, non seulement contre les royaumes d’Israël et de Juda, qui méprisent les faveurs divines et pratiquent l’idolâtrie, mais encore contre les nations païennes, qui violent la loi naturelle (I – II). En ce qui concerne plus spécialement Israël, le châtiment annoncé sera la visite de Dieu à son peuple, qui ne veut pas revenir à lui ni se réformer (IV) ; cette visite, ou « jour de Yahweh » sera terrible ; rien ne pourra l’empêcher, et les coupables partiront pour l’exil. Cependant (IX, 7-15) la dernière vision laisse entrevoir la restauration future ; c’est une expression brève encore de l’espérance messianique ; mais elle précise déjà quelques éléments qui deviendront traditionnels : l’extermination des pécheurs, la subsistance d’un petit reste, la restauration du royaume de David où les douze tribus se trouveront réconciliées, enfin une grande félicité, qui ne connaîtra pas de fin.

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