Osée 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Osée 0.0 (SAC) | OSÉEOsée, fils de Bééri, comme il se nomme lui-même, est le premier qui se trouve en tête du livre des Douze Petits Prophètes ; car ces Douze Prophètes, ne font à présent, et n’ont même fait autrefois chez les Juifs qu’un seul et même livre : c’est ce qu’insinuent les paroles du Sage, Eccli., XLIX, 12 ; et c’est même ainsi qu’il est cité par saint Étienne, Act., VII, 42 ; et depuis par saint Irénée, liv. IV, ch. XXIV, en rapportant un passage du prophète Amos. (Voyez saint Cyprien, Lettre à Corneille, p. 80.) Théodoret assure que tous ces prophètes ne composaient qu’un seul livre, la brièveté de chacune de leurs prophéties n’ayant pu faire séparément un juste volume. Osée est placé le premier avec raison, comme le plus ancien des douze ; même ont peut dire encore qu’il a précédé de plusieurs années les quatre grands, savoir : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, et Daniel ; puisque, comme il le dit lui-même, ch. I, v. 1, il a prophétisé dès le règne de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël, vers l’an du monde 3194 ou 3195 ; il a continué sous Ozias, Joathan, Achaz et Ézéchias, rois de Juda, et ainsi jusqu’en l’an du monde 3283, c’est-à-dire près de quatre-vingt-neuf ans. Il a prédit la ruine des dix tribus, la destruction de Samarie, le renversement de l’empire des Babyloniens, et il a vu s’accomplir de son vivant une grande partie des ses prédictions. Sous l’idée des adultères de sa propre femme, il a reproché aux Juifs leurs idolâtries et leurs honteuses prostitutions, par lesquelles ils se sont abandonnés aux idoles de Gentils, et a consolé les justes et les fidèles par les assurances qu’il leur a données de la protection de Dieu, et par les promesses qu’il leur a faites de n’être pas absolument abandonnés, et de voir le règne de Jésus-Christ. L’auteur du livre De la Vie et de la Mort des Prophètes, attribué à saint Épiphane, dit que ce prophète était de la ville de Bélémoth, en la tribu d’Issachar, et qu’il y est mort en paix ; d’autres soutiennent que ce prophète n’ayant rien dit du lieu de sa naissance, on doit conclure qu’il était de Jérusalem ; mais ce raisonnement n’est pas sans réplique. Le style de ce prophète est coupé en forme de sentences, vif, pressant et persuasif, et on peut ajouter très-éloquent en plusieurs endroits. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Osée 0.0 (GBT) | OSÉEAprès les quatre grands prophètes vient la série des douze petits prophètes, ainsi nommés à cause du peu d’étendue de leurs écrits. OSÉE, le premier des douze, commença à prophétiser sous Jéroboam II, sept cent quatre-vingt-quatre ans avant Jésus-Christ. Ses prophéties ont pour objet la ruine de Samarie, la captivité d’Israël, le règne du Messie et la vocation des Gentils. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Osée 0.0 (DBY) | Introduction à Osée14 chapitres1. Son auteur et sa dateOsée (son nom signifie : « Salut, délivrance ») est le premier de ceux que l’on nomme les douze petits prophètes ; dans la bible hébraïque, ces écrits sont groupés en un seul livre, appelé « Les Douze ». A part le nom de son père, Beéri (Osée 1.1), nous ne disposons d’aucune indication quant à l’origine du prophète Osée. Mentionnés dans le premier verset du chapitre 1, les règnes des rois Ozias, Jotham, Achaz et Ézéchias de Juda, et du roi Jéroboam II d’Israël s’échelonnent de 793 à 697 av. J.C. environ ; ils couvrent donc une période de presque cent ans. Les suppositions des chercheurs concernant la durée du ministère d’Osée varient dès lors entre septante et vingt-cinq ans ! Osée prophétisa dans le royaume du nord, formé des dix tribus, mais ses messages s’adressaient en partie aussi au royaume de Juda. Si l’on admet que le service du prophète Osée se termina en 722/21 av. J.C. avec la destruction, annoncée par lui, du royaume du nord, le ministère en question fut probablement exercé pendant trente à cinquante ans. Par conséquent, Osée était un contemporain d’Ésaïe, de Michée et d’Amos. Sur le commandement de l’Éternel, Osée épousa une « prostituée », Gomer, fille de Diblaïm ; elle lui enfanta deux fils : Jizreël et Lo-Ammi, et une fille : Lo-Rukhama (voir sous 3 : Ses particularités). Nous ne possédons pas d’autres détails sur la vie d’Osée ni sur sa mort. 2. Son butLe temps durant lequel Osée prophétisa est décrit en 2 Rois 14.23 à 20.21. Le royaume d’Israël connut une période de croissance extérieure sous Jéroboam II, mais l’abandon de l’Éternel et l’idolâtrie entraînèrent irrésistiblement le peuple sous le jugement. De plus, les Israélites étaient en butte aux attaques continuelles des rois assyriens. L’Éternel a voulu qu’Osée vive symboliquement, au travers de ses expériences amères avec sa femme infidèle Gomer, ce que le peuple d’Israël faisait contre Dieu en commettant l’idolâtrie (Osée 1 à 3). L’abandon de l’Éternel représentait un adultère spirituel. Les noms des enfants d’Osée expriment bien le jugement sur Jizreël, la ville du roi Jéhu, et le rejet du peuple. Lo-Rukhama signifie : « elle n’a pas obtenu miséricorde » et Lo-Ammi : « pas mon peuple ». Mais à la fin de chacun des trois premiers chapitres, la grâce de l’Éternel pour le peuple divisé de Dieu est annoncée. Le message d’Osée peut être résumé par les mots : L’Éternel aime son peuple malgré l’apostasie. La seconde partie du livre est constituée par les longues plaintes d’Osée. Le prophète y exprime sa profonde douleur quant à l’état d’Israël, mais non sans relever en même temps toutes les voies futures de Dieu envers ce peuple. Le chapitre 14 se termine par un appel à la vraie repentance. Cependant, celle-ci n’aura lieu qu’au temps de la fin. 3. Ses particularitésa) Le mariage d’Osée avec une prostituéeLa plupart des commentateurs anciens et modernes ont de la peine à admettre qu’un Dieu saint puisse avoir donné à un de ses serviteurs le commandement d’épouser une femme vivant dans le péché. Aussi de nombreux Juifs considèrent-ils ce récit comme une description symbolique et non pas comme un fait réel. Plusieurs chercheurs modernes se sont ralliés à cette interprétation. D’autres veulent voir, dans les trois premiers chapitres, une révélation de l’Éternel à Osée, où se trouverait exprimée, sous une forme imagée, l’attitude d’Israël envers son Dieu. Mais il n’est pas nécessaire d’interpréter le texte de cette manière. Il se pourrait aussi que le mot « prostituée » (Osée 1. 2) exprime par anticipation ce que Gomer ferait après le mariage. Sans doute, les expressions employées peuvent également se comprendre dans le sens que Gomer avait mené auparavant une vie immorale, ce qui n’aurait rien de surprenant vu l’état de déchéance du peuple. L’Ancien Testament rapporte un autre exemple de l’union d’un Israélite avec une prostituée : Salmon engendra Boaz de Rahab, la prostituée (Matt. 1. 5). b) Les citations d’Osée dans le Nouveau TestamentLe Seigneur Jésus cite trois fois Osée dans les évangiles :
L’apôtre Paul cite deux fois Osée :
L’apôtre Pierre cite une fois Osée :
De plus, en Matthieu 2.15, l’évangéliste rapporte à Christ le verset 1 d’Osée 11. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Osée 0.0 (AMI) | LE LIVRE D’OSÉEOn connaît peu de détails certains de sa vie. Né dans le royaume du Nord, il commença de prophétiser à la fin du règne glorieux de Jéroboam II (783-743), période de prospérité, mais aussi d’injustice et de corruption, stigmatisées par Amos. Puis le Prophète connut l’époque troublée qui suivit, la remontée rapide de la puissance assyrienne et sa menace grandissante ; s’il ne semble pas avoir assisté à la ruine définitive de Samarie sous les coups de Téglath-Phalasar III (cf. Introduction à IV Rois), du moins a-t-il vu sa patrie se précipiter dans le malheur. Sans doute faut-il attribuer à ces événements le désordre et même certaines mutilations, que l’on constate dans son œuvre. On y distingue deux chapitres biographiques (I, III) et des morceaux poétiques (I, IV – XIV) ; il est possible que le chapitre II ait eu pendant quelque temps une existence indépendante, avant d’occuper sa place actuelle. Les passages biographiques racontent les malheurs domestiques d’Osée; sa femme, Gomer, lui est infidèle et lui donne trois enfants adultérins ; après l’avoir répudiée, il reçoit l’ordre de la reprendre et de la racheter de ses infidélités. Sont-ce là faits réels, comme le croyaient saint Augustin et saint Thomas, ou seulement une allégorie, comme le prétendait saint Jérôme ? Sur cette question, toujours débattue, on ne peut se prononcer, mais quelle que soit la solution, les faits rapportés ont une portée symbolique certaine. Le mariage d’Osée représente l’union de Dieu avec son peuple ; Israël est infidèle depuis ses origines et mérite le nom d’adultère ou de prostituée ; aussi le châtiment va l’atteindre, mais c’est un châtiment qu’inspire l’amour, car, par lui, Dieu entend convertir et rappeler l’infidèle ; Israël trouvera auprès du Seigneur un accueil miséricordieux, la réconciliation, une alliance nouvelle accompagnée des bénédictions divines. Tel est d’ailleurs le beau commentaire qui constitue le chapitre II. Le reste du livre n’en est que le développement. Les crimes d’Israël sont d’ordre social et religieux ; mais, alors qu’Amos soulignait les premiers, Osée insiste davantage sur les désordres cultuels et religieux ; il recherche les responsabilités, prône l’isolement politique, seul garant du pur monothéisme, comme le fera peu de temps après Isaïe ; enfin il place son espoir dans la dynastie davidique que mettent en péril les rois schismatiques de Samarie. Le châtiment du royaume du Nord est désormais inévitable ; Assur sera l’instrument de Dieu, mais celui-ci ne punit que par amour (voir par exemple le beau chapitre XI) : on peut très justement appeler Osée le prophète du Dieu aimant. C’est avec lui qu’apparaît pour la première fois l’image du mariage pour symboliser les relations de Dieu avec son peuple ; on sait quels échos elle devait trouver chez les Prophètes, dans le Cantique (cf. Introduction à ce livre) et jusque dans le Nouveau Testament. Le livre d’Osée met en lumière, dans un style émouvant et délicat, la tendresse de l’amour divin pour Israël, et, on le comprendra peu à peu, pour chaque âme en particulier. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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