Ezéchiel 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Ezéchiel 0.0 (SAC) | ÉZÉCHIELÉzéchiel, fils de Buzi, de la race sacerdotale, fut emmené à Babylone par Nabuchodonosor, avec Joachim, surnommé Jéchonias, roi de Juda, ainsi que plusieurs autres personnes de la cour de ce prince ; et la cinquième année de cette captivité il commença ses prophéties, dont il a eu soin de nous marquer les différentes dates, ce qui peut servir à leur donner l’ordre et le rang qu’elles n’ont pas dans les exemplaires que nous en avons. Il rapporte lui-même qu’il a prophétisé les cinquième, sixième, septième, neuvième, dixième, onzième, vingt-cinquième et vingt-septième années de sa captivité, c’est-à-dire pendant l’espace de vingt-deux années, ou environ, depuis l’an du monde 3409 jusqu’en l’année 3432. Ainsi les onze premières années de ses prophéties conviennent avec les onze dernières de Jérémie ; c’est pourquoi ses prédictions touchant la ruine de Jérusalem et du temple, et l’entière captivité du peuple juif, contiennent à peu près les mêmes choses et servirent à confirmer la vérité de ce que Jérémie avait prédit, et à confondre les libertins qui s’en raillaient. Dieu appela Ézéchiel à ce saint ministère par une mission toute particulière (voyez chap. II et III), et par des visions extraordinaires ; car, comme il était assis près du fleuve de Chobar, Dieu lui représenta, sous des symboles effrayants de sa colère, les fléaux dont il voulait punir les désordres de son peuple, et ensuite ceux dont il voulait accabler les nations barbares qui avaient servi à sa juste vengeance. C’est ce que ce prophète décrit d’un style vif, figuré sous des expressions fortes, sous des similitudes, des emblèmes et des hiéroglyphes propres à inspirer aux Juifs de la terreur et de la crainte, et à en cacher les mystères aux Babyloniens, ce qui a fait dire aux Juifs mêmes que ce prophète est obscur et difficile à entendre ; c’est pourquoi ils prétendaient qu’il n’était pas permis de lire ce prophète avant l’âge de trente ans, ce qu’ils disaient surtout à l’égard du premier chapitre, au rapport d’Origène et de saint Jérôme ; mais si d’un côté le prophète effrayait et menaçait les Juifs rebelles, il consolait le petit nombre des fidèles d’entre eux par l’espérance qu’il leur donnait, non-seulement d’une délivrance prochaine sous le règne de Cyrus, mais d’une délivrance entière, parfaite et permanente, par l’avènement de Jésus-Christ. Quelques traditions juives rapportent que ce saint prophète était du territoire de Saréra ; et qu’ayant reproché aux Juifs captifs à Babylone leur idolâtrie, il fut tué par un de leurs chefs ; et qu’il fut enterré dans un champ nommé Maur, dans le même lieu où étaient les tombeaux de Sem et d’Arphaxad ; mais ces faits ne sont point appuyés sur des témoignages bien certains. Saint Jérôme prétend que le style de ce prophète tient le milieu entre la vulgarité et la noblesse ; cependant on ne peut guère être plus sublime qu’il l’est dans ses comparaisons, dans ses similitudes, et dans ses descriptions figurées. Il est vrai qu’il y a des répétitions fréquentes, et qu’il y a quelques endroits qu’on doit lire avec quelque sorte de précaution, comme le chap. XVI et le chap. XXIII ; mais il n’y a rien de plus beau que l’énumération qu’il fait des devoirs du juste, au chap. XVIII, ni rien de plus vif que les réprimandes qu’il adresse aux mauvais pasteurs, aux Juifs infidèles et corrompus, pour les obliger à se convertir au Seigneur, et à quitter le culte abominable des idoles. Pour lire ce prophète en gardant, autant qu’on le peut conjecturer, l’ordre des temps, on doit lire depuis le premier chapitre jusques et y compris le vingt-quatrième, après lequel il faut lire les chapitres XXVIII, XXIX, le XXVI, le XXVII, le XXX et le XXXI, puis reprendre le chapitre XXV, le XXXII, et le reste de suite jusqu’à la fin. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Ezéchiel 0.0 (GBT) | ÉZÉCHIELÉZÉCHIEL, emmené à Babylone avec le roi Jéchonias, commença à prophétiser la cinquième année de sa captivité. Ses prophéties sont des visions et des figures pleines de mystères, le plus souvent sombres et terribles. Elles ont principalement pour objet la destruction de Jérusalem, la dispersion des Juifs, leur retour dans la Terre-Sainte, la reconstruction de la ville et du temple, le règne du Messie. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Ezéchiel 0.0 (DBY) | Introduction à Ézéchiel48 chapitres1. Son auteur et sa dateLe livre du prophète Ézéchiel ( : « Dieu fortifie ») porte le nom de son auteur, qui s’y trouve mentionné deux fois (Ézéchiel 1.3 ; 24.24). Contrairement à plusieurs autres prophètes, Ézéchiel a été plutôt épargné par la critique. Serait-ce parce que son livre ne traite pas d’une manière aussi détaillée de la gloire du Seigneur Jésus, du Messie ? Selon Ézéchiel 1.3, le prophète avait été emmené à Babylone lors de la deuxième transportation en 597 av. J.C., avec le roi Jéhoïakin et de nombreux nobles issus du peuple de Juda. La description de cet événement nous est donnée en 2 Rois 24.14 et 2 Chroniques 36.10. Comme Jérémie, Ézéchiel descendait de la famille sacerdotale d’Aaron (Ézéchiel 1.3). La mention équivoque d’Ézéchiel 1.1, « en la trentième année », a suscité diverses explications ; d’après l’une d’entre elles, Ézéchiel parle de son propre âge (comp. à cet égard Nomb. 4.3 ; 1 Chron. 23.3). Le prophète était marié ; sa femme mourut le jour où Jérusalem fut prise (Ézéchiel 24.1, 18). Après la transportation, Ézéchiel vécut dans sa propre maison à Tell-Abib au bord du fleuve Kebar. Il avait du crédit auprès des Juifs transportés ; ceux-ci vinrent en effet plusieurs fois vers lui (Ézéchiel 8.1 ; 14.1 ; 20. 1). Ézéchiel commença son ministère de prophète pendant la cinquième année de la captivité (Ézéchiel 1.2), c’est-à-dire en 593 av. J.C. environ. A cette époque, le prophète Daniel, qu’Ézéchiel connaissait vraisemblablement, vivait depuis douze ans déjà comme un des captifs dans le palais du roi de Babylone (comp. Ézéchiel 14.14, 20 ; 28.3). Le dernier message d’Ézéchiel portant une date fut délivré lors de la vingt-septième année de la captivité, c’est-à-dire en 571 av. J.C. (Ézéchiel 29.17). Ézéchiel prophétisa donc pendant au moins vingt-deux ans à Babylone. Dans son livre, Ézéchiel donne au total treize indications de date précises concernant ses prophéties. Leur ordre chronologique est le suivant : Ézéchiel 1.1 ; 8.1 ; 20.1 ; 24.1 ; 29.1 ; 26.1 ; 30.20 ; 31.1 ; 33.21 ; 32.1, 17 ; 40.1 ; 29.17. A trois exceptions près, les déclarations d’Ézéchiel sont classées dans le bon ordre, et elles ont certainement aussi été écrites selon cette suite. Ézéchiel n’est mentionné nulle part ailleurs dans les Saintes Écritures. Aucune citation ne paraît dans le Nouveau Testament, mais on y trouve de remarquables parallèles (voir sous 3. Ses particularités). 2. Son butLe livre d’Ézéchiel est le troisième de la série des quatre grands prophètes. Ézéchiel figure aussi au nombre des trois prophètes de l’exil. Jérémie était à Jérusalem lors la chute du royaume de Juda, tandis que Daniel et Ézéchiel avaient déjà été déportés à Babylone. Quant à leur contenu, les prophéties d’Ézéchiel sont très proches de celles de Jérémie. Elles contiennent aussi de nombreux symboles et images. Les deux prophètes rappellent au peuple apostat son triste état, ils annoncent tous les deux la chute du royaume de Juda et la destruction de Jérusalem, mais aussi la restauration finale pendant le Millénium. Conduit par le Saint Esprit qui, dans ce livre, est mentionné particulièrement souvent (par exemple Ézéchiel 2.2 ; 3.12, 24), Ézéchiel, contrairement à Jérémie, présente ses prophéties sous la forme de vue d’ensemble. La première partie du livre montre l’état du peuple, qui conduisit à son rejet (Ézéchiel 1 à 24). Ézéchiel annonce ensuite les jugements sur les nations voisines (Ézéchiel 25 à 32). Enfin, dans la dernière partie, nous trouvons l’annonce du retour, lors des temps de la fin, de tout le peuple, et la description du royaume millénaire avec le temple à Jérusalem (Ézéchiel 33 à 48). Malgré toutes les différences dues aux circonstances, il existe un certain parallélisme entre les prophéties d’Ézéchiel et celles de Jérémie. En revanche, Ézéchiel et Daniel se complètent. Daniel décrit surtout l’histoire des quatre grands empires universels prophétiques, c’est-à-dire les « temps des nations » (comp. Luc 21.24). Tandis qu’Ézéchiel présente les événements précédant et suivant cette dévastation de Jérusalem. Aussi l’apparition du Messie (à savoir sa première et sa seconde venue sur la terre) n’est-elle pas décrite. 3. Ses particularitésa) Ézéchiel et le Nouveau TestamentOn ne trouve pas, dans le Nouveau Testament, de citation tirée directement du livre d’Ézéchiel. Toutefois, on peut discerner une allusion à Ézéchiel en Jean 3. Nous y voyons le Seigneur Jésus s’entretenir avec Nicodème, un chef des Juifs, sur la nécessité de la nouvelle naissance. Naître d’eau et de l’Esprit est la condition divine pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu sur la terre. Déjà Ézéchiel avait écrit que Dieu rassemblerait son peuple, qu’il purifierait les siens de leurs impuretés et de leurs idoles avec des eaux pures, qu’il mettrait au-dedans d’eux un esprit nouveau et leur donnerait son Esprit (Ézéchiel 36.25-27). Nicodème aurait dû savoir ces choses, aussi le Seigneur lui dit-il : « Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? » Plusieurs ressemblances frappantes existent entre Ézéchiel et le livre de l’Apocalypse :
Il s’agit en partie de correspondances exactes, comme par exemple la description du trône de Dieu et des quatre animaux. D’autres fois, la prophétie du Nouveau Testament va au-delà de ce que révèle l’Ancien Testament. Ainsi, en Ézéchiel, nous avons la Jérusalem terrestre, tandis que dans l’Apocalypse, c’est la cité céleste. b) La gloire de l’ÉternelSigne visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple Israël, la gloire de l’Éternel joue un grand rôle dans le livre d’Ézéchiel. Elle est présentée comme une nuée qui demeurait dans le saint des saints du temple (comparez Ex. 40.35 ; 1 Rois 8.10, 11). Ézéchiel en parle dans les passages suivants : Ézéchiel 1.28 ; 3.12, 23 ; 8.4 ; 9.3 ; 10.4, 18, 19 ; 11. 22, 23 ; 43.2, 4, 5 ; 44.4. Lorsque l’Éternel rejeta son peuple, cette nuée de gloire quitta le temple et la ville de Jérusalem. Mais elle réapparaît à la fin du livre, pour habiter dans le nouveau temple du royaume millénaire. Pendant ce long intervalle, elle n’a été vue qu’une seule fois : lors de la transfiguration du Seigneur Jésus sur la montagne (Matt. 17.5 ; comp. 2 Pierre 1.17). 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Ezéchiel 0.0 (AMI) | LE LIVRE D’ÉZÉCHIELCe personnage est bien connu par son livre. Fils du prêtre Buzi, il semble avoir appartenu à l’élite sacerdotale, et, comme tel, avoir été déporté en 597 ; dès lors il résida à Tell-Abib, sur le canal Chobar. Les dates extrêmes de son ministère prophétique sont la 5e et la 27e années de la captivité du roi Joakim, que Nabuchodonosor avait remplacé par Sédécias – soit 592 et 570. Le rôle de ce prophète ressort bien de son œuvre. Celle-ci, qui nous est parvenue dans un texte hébreu très altéré, n’évoque pas la poésie d’un Isaïe, ni même d’un Jérémie, sauf quelques rares exemples comme les chapitres XXVI – XXVII (oracle contre Tyr) ; c’est en général une prose diluée, qu’obscurcissent des allégories fréquentes et des visions fantastiques. Cependant on y reconnaît qu’Ézéchiel fut un homme d’action, très vivant et concret, sachant parler à des personnages réels, accompagnant ses discours de ces gestes multiples qui plaisent tant aux Orientaux, assez souvent même d’actes symboliques plus ou moins singuliers. D’après ces caractères, on estime que le Prophète aurait fait d’abord des collections particulières de ses oracles ; personnellement, ou avec l’aide de rédacteurs, il les aurait ensuite fondues en un ouvrage unique. On signale comme additions peut-être postérieures : II, 1 à III, 9 et XI, 1-21. L’ordre chronologique est généralement respecté et détermine trois grandes parties. 1° I – XXIV contiennent à peu près exclusivement des menaces contre Jérusalem, formulées avant la catastrophe de 586. Les trois premiers chapitres sont comme un portique grandiose : vision du char de Dieu aux rives du Chobar (I), et mission confiée au Prophète (II – III). Cette mission est commandée par les circonstances. Les déportés se disent injustement punis par Dieu ; mais, persuadés que le Seigneur ne peut abandonner son Temple, ils croient prochains la fin de leur exil et leur retour à Jérusalem. Ézéchiel s’emploie à dissiper ces illusions, malgré la résistance et l’hostilité qu’il rencontre. Il rappelle et précise la culpabilité de Juda, dont tous les membres sont plus ou moins solidaires ; mais en même temps il pose les principes de la responsabilité individuelle, qui permettra de grouper un petit reste fidèle, noyau d’un Israël purifié. D’autre part, il annonce comme imminente la ruine définitive de Jérusalem, que la justice divine ne peut plus épargner. Nota : Selon certains, ces oracles qui s’adressent souvent aux habitants de Jérusalem, auraient été prononcés à Jérusalem même ; le Prophète ne serait parti en exil qu’après 586 ; la vision du chapitre I aurait subi un déplacement pour introduire la vision inaugurale, mais ne serait pas à sa place chronologique. Cette hypothèse est loin d’être prouvée : aucune mention expresse de ce ministère éventuel à Jérusalem ; s’il fallait l’admettre, Ézéchiel et Jérémie auraient prophétisé de concert pendant six ou sept ans dans la capitale : mais ils gardent l’un sur l’autre un silence total. Enfin il était très normal que la pensée de l’exilé se reportât sans cesse (voir Psaume CXXXVII, 4-6) vers ses compatriotes, dont il savait par expérience et par révélation, l’aveuglement et la ruine prochaine. 2° XXV – XXXII prédisent des châtiments qui atteindront les nations païennes ; ce sera le préambule de la restauration d’Israël, Ces oracles, presque tous prononcés à l’époque du siège, ou immédiatement après, annoncent déjà un changement dans l’attitude du Prophète. 3° XXXIII – XLVIII. Les malheurs prédits se sont accomplis. Les exilés sont découragés, ils croient Israël à jamais perdu, l’attrait du paganisme ambiant s’exerce déjà sur eux. C’est à relever les courages qu’Ézéchiel va désormais s’appliquer. Comme le laissait entendre la vision du char de Dieu (I), celui-ci n’abandonne pas son peuple ; il n’est lié ni au Temple, ni à la Palestine, mais se manifeste aussi, dans toute sa gloire, en terre étrangère. Il est le Tout-Puissant, il peut ressusciter ce qui semble mort, rendre la vie à son peuple (XXXVII : vision des ossements desséchés). Il le fera. Et le Prophète de décrire la magnificence de la restauration et du salut futur, avec beaucoup plus de détails que ses devanciers : nouveau David, le Messie viendra comme un bon pasteur rassembler les fidèles dispersés (XXXIV) ; sur eux Dieu répandra son Esprit ; il renouvellera et sanctifiera leurs cœurs. Désormais c’est un culte parfait qu’on rendra au Seigneur, dans une Terre promise et un Temple parfaits. Ézéchiel se plaît à esquisser ce statut politique et religieux de l’avenir aux chapitres XL – XLVIII ; mais il ne faut pas prendre à la lettre cette législation, ni y voir l’origine directe du légalisme strict des futurs pharisiens ; si Ézéchiel a contribué, par son idéal de séparation et de sainteté légale, à la naissance du Judaïsme, son enseignement a une autre portée. Il réclame en premier lieu la pureté du cœur ; sa description du culte à venir veut détourner ses coreligionnaires des séductions du paganisme babylonien ; enfin ce tableau idéal du futur Israël entend présenter comme le bien suprême la présence de Dieu au milieu de son peuple. C’est donc finalement un progrès doctrinal appréciable que l’on doit au fils de Buzi, dans le sens de l’intériorisation et de la spiritualisation. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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