Proverbes 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Proverbes 0.0 (SAC) | PROVERBES DE SALOMONLes Hébreux appellent ce livre Misle, qui en général signifie des Sentences ; mais ici, dans un sens moins étendu, il signifie des Proverbes, ou des maximes sommaires qui renferment des vérités morales en des termes courts et expressifs. Les Grecs l’appellent ομοιότητα, c’est-à-dire Similitudes ou Paraboles, parce qu’en effet il s’y en rencontre plusieurs. Ce livre est une compilation de sentences différentes, qui ont été recueillies sous le roi Ézéchias, et depuis lui par quelques-uns de ses successeurs ; les interruptions qui s’y rencontrent, le peu de liaison entre les matières qu’on y traite, les transitions subites d’une matière à l’autre, et la différence du style, surtout dans les derniers chapitres, prouvent qu’elles n’ont pas été ainsi rangées par le même auteur, et qu’il y en a même plusieurs qui ne sont pas de Salomon. L’idée générale qu’on doit avoir de ce livre (selon la remarque qu’en a faite saint Augustin dans son Speculum, qui est un extrait des paroles les plus instructives et les plus propres à édifier que ce Père a recueillies de l’Ancien et du Nouveau Testament), c’est qu’il ne contient presque autre chose qu’une instruction continuelle pour régler les mœurs, et pour former les hommes dans la véritable et solide piété. Les neuf premiers chapitres contiennent un discours assez suivi, l’éloge de la sagesse, et une exhortation de Salomon pour porter les hommes à la prendre pour leur guide. Le chapitre dixième et les suivants renferment des avis salutaires pour instruire les hommes et leurs devoirs soit envers Dieu, soit envers le prochain. Ceux qui lisent ce livre doivent observer, pour l’intelligence de plusieurs versets qui paraissent difficiles, que pour la plupart ils sont composés de deux membres, qui tous deux renferment très-souvent la même chose sous des expressions différentes, et qu’on y trouve très-fréquemment des comparaisons ou espèces d’antithèses entre la conduite du juste et celle du pécheur. On en peut voir des exemples au chapitre I, verset 9 et suivants, et au chapitre X, verset 1, etc. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Proverbes 0.0 (GBT) | LES PROVERBESLe livre des PROVERBES se compose de sentences morales et de sages maximes, qu’on attribue, du moins en grande partie, à Salomon. On y voit d’abord l’éloge de la sagesse et de son excellence. Viennent ensuite, sous le titre de Paraboles, des sentences détachées sur divers sujets, enfin les conseils d’une mère à son fils. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Proverbes 0.0 (DBY) | Introduction aux Proverbes31 chapitres1. Son auteur et sa dateLe livre des Proverbes porte le titre inspiré : « Proverbes de Salomon, fils de David » (Prov. 1.1). Salomon apparaît aussi comme compositeur au premier verset des chapitres 10 et 25. Les proverbes des chapitres 22 (v. 17ss) et 24 (v. 23ss) sont appelés « paroles (choses) des sages ». Et, dans les chapitres 30 (v. 1) et 31 (v.1), Agur et Lemuel sont mentionnés comme auteurs de proverbes. Nous ne savons toutefois rien d’autre quant à leur identité. De même que David est connu comme le psalmiste par excellence, Salomon fut le plus grand rédacteur de proverbes. Nous lisons en 1 Rois 4.29-34 : « Et Dieu donna à Salomon de la sagesse et une très grande intelligence, et un cœur large comme le sable qui est sur le bord de la mer. Et la sagesse de Salomon était plus grande que la sagesse de tous les fils de l’orient et toute la sagesse de l’Égypte. Et il était plus sage qu’aucun homme, plus qu’Ethan, l’Ezrakhite, et qu’Héman, et Calcol, et Darda, les fils de Makhol. Et sa renommée était répandue parmi toutes les nations, à l’entour. Et il proféra trois mille proverbes, et ses cantiques furent au nombre de mille et cinq. Et il parla sur les arbres, depuis le cèdre qui est sur le Liban, jusqu’à l’hysope qui sort du mur ; et il parla sur les bêtes, et sur les oiseaux, et sur les reptiles, et sur les poissons. Et de tous les peuples on venait pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse. » Des proverbes prononcés par Salomon, quelque mille seulement sont assemblés dans ce livre et nous ont été conservés par l’inspiration et la providence divines. Plusieurs d’entre eux ne furent transcrits que deux cents ans plus tard environ, par les gens d’Ézéchias (voir Prov. 25.1). Salomon n’a certainement pas non plus composé lui-même tous les proverbes, mais il a repris certaines paroles de sages déjà connues (comp. Prov. 22.17 ; 24.23). La même remarque s’applique à l’«appendice» des chapitres 30 et 31, où paraissent les noms d’Agur et de Lemuel. On admet plutôt que Salomon a rassemblé les paroles de ces hommes; elles n’ont pas été simplement ajoutées plus tard. Salomon régna de 970 à 931 av. J.C. environ, et Ézéchias (qui réhabilita beaucoup de choses anciennes), de 716 à 687 av. J.C. environ. Les dates de ces deux règnes marquent le début et la fin de la période de rédaction du livre des Proverbes. 2. Son butLa sagesse proverbiale jouait un rôle significatif dans l’Antiquité. En Orient, c’est encore le cas aujourd’hui. Dans un temps où la lecture et l’écriture n’étaient pas à la portée de chacun, la mémorisation et la connaissance de proverbes constituaient une forme particulière d’instruction. On a relevé ainsi une certaine ressemblance entre Proverbes 22.17 à 23.11 et le livre de la sagesse égyptien d’Amenemope. Une telle constatation confirme la propagation et la vogue des recueils de proverbes dans l’ancien Orient. Mais parallèlement, une différence d’une portée immense se dégage aussi: la sagesse proverbiale païenne du monde résulte d’un mélange de morale et de réflexions fortuites, alors que, dans les Saintes Ecritures, le but poursuivi par le livre des Proverbes de Salomon est la crainte de l’Éternel, qui est le commencement de toute vraie sagesse. Le livre des Proverbes montre ce que l’homme pieux doit chercher et ce qu’il doit éviter dans ce monde. Il enseigne encore que, sous le gouvernement de Dieu, l’homme (indépendamment de ses bénédictions spirituelles) moissonne ce qu’il a semé. Les Proverbes contiennent les conseils de la sagesse divine pour la vie quotidienne d’un homme pieux dans toutes les difficultés, les épreuves, les dangers et les joies de son chemin sur cette terre. Ecrit par Salomon, le roi de paix, ce livre des Proverbes présente également des parallèles évidents avec les principes du royaume de Dieu, tels que le Seigneur Jésus les a exposés en Matthieu 5 à 7, dans ce qu’on appelle le Sermon sur la montagne. Mentionnée si souvent dans le livre des Proverbes, la sagesse divine, qui s’adresse même au lecteur sous une forme personnifiée (chapitres 8 et 9), trouve dans le Nouveau Testament sa pleine expression dans la personne de Christ, le Fils de Dieu (1 Cor. 1.30). 3. Ses particularitésa) La crainte de l’ÉternelLa crainte de l’Éternel est le mot clé de ce livre. Elle est le commencement de la connaissance (Prov. 1.7) et de la sagesse (Prov. 9.10 ; 15.33), elle implique l’horreur du mal (Prov. 8.13 ; 16.6), et elle est une fontaine de vie (Prov. 14.27 ; 19.23). Comparer en outre les passages suivants: Prov. 1.29 ; 2.5 ; 3.7 ; 10.27 ; 14.2, 26 ; 15.16 ; 22.4 ; 23.17 ; 24.21 ; 31.30. b) Le nom de DieuLe nom de Dieu (Elohim) ne paraît que cinq fois dans les Proverbes, celui de l’Éternel (Yahvé), environ quatre-vingt-cinq fois. Le nom « l’Éternel » exprime la relation de Dieu avec ses créatures, les hommes, mais en particulier avec son peuple Israël (voir : Le livre de la Genèse, 3. Ses particularités). c) La forme poétiqueLe livre des Proverbes est également écrit dans une forme poétique (voir les remarques sous : Le livre des Psaumes, 3a) La poésie hébraïque). Les versets 10 à 31 de Proverbes 31 sont composés en acrostiche, c’est-à-dire que la première lettre de chacun des versets suit l’ordre de l’alphabet hébraïque. 4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Proverbes 0.0 (AMI) | LE LIVRE DES PROVERBESCe sont huit groupements de sentences diverses, défiant tout ordre logique. Leurs titres, leur forme littéraire, leur contenu et leurs tendances permettent de les discerner. I – IX servent d’introduction à tout le livre ; ils semblent garder l’écho de troubles politiques et moraux (voir I, 8-19 ; V – VII) ; s’inspirant du Deutéronome et de Jérémie, ils sont un vrai commentaire affectif et persuasif du Décalogue : les attraits de la vertu s’opposent aux funestes conséquences du vice ; on fait appel à la raison et à l’expérience ; on inculque profondément la responsabilité et les destinées individuelles ; la Sagesse divine elle-même est mise en scène (I, 20-33 ; VIII, 1 – IX, 12) sous des termes empruntés aux oracles messianiques d’Isaïe : ce qui suppose plus qu’une simple personnification poétique. Ces références et ces idées invitent à dater ces chapitres de la période postexilienne. Deux recueils sont attribués à Salomon : X – XXII, 16 et XXV – XXIX ; ce sont de courtes maximes, au style concret et imagé, encore toutes proches de l’observation empirique ; elles mettent en vedette la sagesse humaine, basée sur la prudence et la circonspection, qui doivent diriger le sage dans sa vie personnelle et familiale, dans ses relations d’affaires et d’amitié. Il est parfaitement légitime d’attribuer ces chapitres, dont la parenté littéraire et doctrinale est certaine, à Salomon : il avait laissé de nombreuses compositions (cf. III Rois IV, 29-33) et les scribes royaux conservèrent précieusement ses dits; mais par la suite, ces collections se sont amplifiées de réflexions nouvelles, auxquelles on a pu joindre à l’occasion des maximes anciennes ; il ne s’agit donc que d’une authenticité d’ensemble. Deux groupes de « Paroles des Sages » (XXII, 17 – XXIV, 22 ; XXIV, 23-34) s’intercalent entre les parties salomoniennes du livre ; ils mettent surtout en relief les avantages pratiques de la sagesse. Le début du premier recueil révèle des rapports étroits avec l’œuvre égyptienne intitulée Sagesse d’Amen-em-opé, découverte en 1926 ; cet ouvrage, que l’on date du XIe ou Xe siècle avant notre ère, pourrait provenir d’un vieil original sémitique adapté à l’Égypte ; le texte des « Paroles des Sages » semble bien en dépendre, plus ou moins directement ; cependant l’auteur inspiré, sans respecter d’ailleurs l’ordre des maximes égyptiennes, a su conformer les emprunts aux plus pures traditions dogmatiques et morales d’Israël. Ces deux recueils, postérieurs au règne de Salomon, paraissent avoir existé dès le temps d’Ézéchias (fin du VIIIe siècle). A la fin du livre on trouve : les Paroles d’Agur (XXX) qui présentent bien des points communs avec Job (cf. XXX, 1-4), et les Paroles de la mère de Lamuel (XXXI, 1-9) ; ces personnages étaient probablement des roitelets ismaélites, chefs de quelques-unes de ces tribus arabes qu’on trouvait aux confins de la Transjordane ; les deux recueils, à la langue aramaïsante, seraient datés avec vraisemblance des temps exiliens. En guise d’appendice, l’éloge de la Femme forte (XXXI, 10-31) exalte les vertus, l’influence et le bonheur de la mère de famille intelligente et laborieuse; l’auteur inconnu le présente sous forme de poème alphabétique, technique savante pratiquée après l’Exil. Ce livre est donc une compilation, dont on peut à grands traits dégager l’histoire : avant le règne d’Ézéchias (716-687) on joignit, au premier recueil salomonien déjà constitué, les deux groupes des Paroles des Sages ; par ordre de ce roi (XXV, 1), on y ajouta le second recueil salomonien ; c’est peut-être au VIe siècle (Exil) que les Paroles d’Agur et de la mère de Lamuel vinrent grossir la collection. C’est au Ve siècle sans doute qu’un auteur inspiré rédigea les chapitres I – IX comme introduction à tout le livre, qui se présenta désormais sous sa forme actuelle ; on ne peut préciser toutefois si le poème final de la Femme forte ne fut pas ajouté par la suite. En raison de ses origines, l’œuvre permet de retracer à grandes lignes le développement de la sagesse en Israël. Elle exprime d’abord l’expérience de la vie, le jugement pratique, le savoir-faire, et le sage énonce à son disciple les règles de la prudence humaine ; parfois, sur un plan supérieur, sa réflexion spéculative s’exercera sur les phénomènes de la nature ; il ressemble en cela aux autres sages de l’Orient (voir Paroles des Sages, d’Agur, de la mère de Lamuel). Mais les règles de la prudence divine devaient informer peu à peu ces dons intellectuels : le savoir-faire pratique devient vertu morale de prudence (recueils salomoniens), et la réflexion spéculative, éclairée par la Révélation, s’applique de préférence aux grands problèmes moraux et métaphysiques. Ainsi discerne-t-on dans la création la Sagesse divine : elle caractérise les œuvres du Seigneur, et, de quelque façon, son Être (VIII) ; mais on ne doit pas oublier que le milieu juif demeurait fermé à toute notion d’hypostase divine ; à cause de son monothéisme farouche, il ne pouvait se représenter un attribut divin, quel qu’il fût, comme ayant une existence propre, distincte de celle de Dieu : I, 20-33 et VIII – IX, 12 n’en donnaient pas une révélation directe, emportant l’adhésion ; ils représentent de façon très concrète la Sagesse divine, conçue comme faisant partie de l’Être divin. C’étaient comme des pierres d’attente pour le couronnement de l’édifice que réaliserait le Christ, quand il mettrait en lumière la plénitude de leur sens trinitaire. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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