Esdras 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
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Lemaîtstre de Sacy (1701) | Esdras 0.0 (SAC) | ESDRASCe livre suit naturellement le dernier des Paralipomènes ; l’auteur même en a répété les deux derniers versets, pour reprendre le fil de l’histoire où son prédécesseur, et peut-être lui-même, l’avait laissée. On lui a donné le surnom d’Esdras, ou parce qu’on a cru que ce savant homme en était l’auteur, ou parce qu’il y est souvent parlé de lui en première et en tierce personne ; style néanmoins assez ordinaire à l’Écriture de faire parler ainsi ceux de qui elle rapporte les discours ou les actions. Le cinquième chapitre n’a pu être écrit par Esdras que sur le récit d’autrui, puisqu’il n’était pas alors à Jérusalem, où il n’est venu que sous de règne d’Artaxerxès. Quelques-uns ont de la peine à comprendre comment, au chapitre second, Esdras a pu décrire la même généalogie et le même dénombrement, à quelques différences près, que celui qui est rapporté au chapitre VII de Néhémie ; d’où il est conjecturé que ce livre n’était pas absolument l’ouvrage de celui dont il portait le nom. Mais, qu’Esdras soit ou non l’auteur de ce livre, on lui est toujours très-redevable d’avoir corrigé et remis dans leur pureté originale les livres saints, dans lesquels, par la négligence des prêtres, l’erreur des copistes, et la suite de temps, s’étaient glissées beaucoup de fautes. C’est lui aussi qui changea les caractères samaritains dont les Juifs se servaient auparavant, en leur substituant les caractères chaldéens, soit parce qu’ils s’y étaient accoutumés durant leur captivité, soit afin de leur donner par là plus d’éloignement des Samaritains schismatiques et idolâtres. Ce premier livre contient l’histoire de quatre-vingt-deux ans, savoir, depuis la première année du règne de Cyrus, lorsque après la mort de Cambyse, son père, roi de Perse, et de Cyaxarès, roi de Médie, son beau-père, il réunit seul en sa personne l’empire d’Orient, jusqu’à la vingtième année du règne d’Artaxerxès, surnommé Longue-main, c’est-à-dire depuis l’année du monde 3468 jusqu’en l’année 3550. Ces quatre-vingt deux années se peuvent compter ainsi : 1° Cyrus régna 7 ans ; 2° Cambyse 7 ans 5 mois ; 3° Magus 7 mois ; 4° Darius, fils d’Hystaspe 36 ans ; 5° Xerxès 12 ans ; 6° Artaxerxès 19 ans — le tout 82 ans. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Esdras 0.0 (GBT) | ESDRAS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Esdras 0.0 (DBY) | Introduction à Esdras10 chapitres1. Son auteur et sa dateEn comparant le dernier paragraphe du second livre des Chroniques (v. 22, 23 du chap. 36) avec les trois premiers versets d’Esdras 1, on constate que les deux passages sont pratiquement identiques. Ainsi le texte d’Esdras (son nom signifie « aide ») se rattache directement au second livre des Chroniques, tant du point de vue historique que quant au contenu. Pourtant, entre ces deux écrits s’intercalent les soixante-dix ans de la captivité babylonienne (comp. Jér. 25). Commencé lors de la première transportation d’une partie des Juifs sous le règne de Jéhoïakim en 606/605 av. J.C., l’exil s’acheva avec l’édit du roi Cyrus de Perse en 537/536 av. J.C., permettant le retour des Israélites en Palestine pour rebâtir à Jérusalem le temple en ruine. Dans les bibles hébraïques et dans la version des Septante, les livres d’Esdras et de Néhémie présentent une certaine unité. Toutefois, les rédacteurs de la Septante, et par la suite ceux de la Vulgate aussi, séparèrent, voire distinguèrent les deux textes. Aujourd’hui, les versions de la Septante et de la Vulgate contiennent en partie deux autres livres, non inspirés et n’appartenant pas au canon des Saintes Ecritures, appelés du nom d’Esdras. Il pourrait en résulter chez certains lecteurs une confusion, que le petit tableau ci-dessous aidera à éviter.
Dès les temps les plus reculés, la rédaction du livre d’Esdras a été attribuée au scribe du même nom. Esdras remonta à Jérusalem avec le deuxième groupe d’exilés rentrant de la captivité, vers 458 av. J.C. (chap. 7). Aussi l’auteur emploie-t-il à partir du chapitre 7 de son livre le pronom « je » (Esdras 7.1, 28). Les chapitres 4 (depuis le v. 18) à 6 (jusqu’au v. 18) et 7 (v. 12 à 26) sont écrits non pas en hébreu mais en araméen. Langue sémitique comme l’hébreu, l’araméen était employé en Perse dans le domaine des affaires administratives et internationales. Les passages mentionnés contiennent des documents officiels qui étaient destinés plutôt à la cour royale perse. Les prophètes Aggée et Zacharie, nommés en Esdras 5.1 et 6.14, étaient des contemporains de Zorobabel et de Jéshua. Ils confirment et complètent par leurs écrits les faits décrits dans le livre d’Esdras. 2. Son butLa chute du royaume israélite du nord (les dix tribus) en 722 av. J.C. et la transportation des fils d’Israël en Assyrie, ainsi que la fin du royaume du sud (Juda) avec la captivité à Babylone en 605-586 av. J.C. marquèrent le terme de la théocratie au sein du peuple de Dieu. Le trône de l’Éternel n’était plus à Jérusalem (1 Chron. 29.23). La gloire de l’Éternel avait quitté le temple avant qu’il soit détruit (comp. 2 Chron. 7.2 avec Ezéch. 9.3 ; 10.18 ; 11.23). Dieu avait remis le gouvernement entre les mains de monarques païens (Jér. 27.6 ; Dan. 2.37, 38 ; Esdras 1.2). Les « temps des nations » (Luc 21.24) commençaient. Dès lors, Dieu ne demeure ni ne règne plus à Jérusalem, mais, dans sa providence, il confie le pouvoir aux quatre grands empires : babylonien, perse, grec et romain, qui font plus particulièrement l’objet de la prophétie de Daniel. Après soixante-dix ans d’exil, l’Éternel produit dans sa grâce un réveil au milieu d’une petite partie de son peuple, le résidu. Cyrus, le monarque de l’empire perse, est utilisé dans ce but. Le roi autorise la reconstruction du temple à Jérusalem et la reprise du culte. Le célèbre cylindre de Cyrus, qui décrit la victoire du souverain perse sur Babylone, porte en lettres cunéiformes les mots : « J’ai ramené en leurs lieux les dieux qui vivaient en elles (les villes), j’ai rassemblé tous les habitants et leur ai permis de retourner dans leurs villes » La Bible parle de trois groupes de personnes qui remontèrent de la transportation. Le premier retour se situe en 536 av. J.C. Il eut lieu sous la conduite de Zorobabel, un descendant du roi David, et de Jéshua, de la lignée du souverain sacrificateur Aaron (Esdras 1 à 6). D’abord l’autel de l’holocauste fut reconstruit dans le parvis du temple, puis le temple lui-même. En 458 av. J.C., le deuxième groupe d’exilés revint avec le sacrificateur et scribe Esdras (chap. 7). Celui-ci s’était consacré d’une manière particulière à l’étude et à l’observation de la loi de l’Éternel, de la parole de Dieu, et souhaitait ramener le peuple à cette parole. Le troisième retour s’accomplit sous Néhémie, en 445 av. J.C. Ces événements sont rapportés dans le livre du même nom. Néhémie voyait son devoir dans la reconstruction des murs et des portes de la ville de Jérusalem en ruine. Les livres d’Esdras et de Néhémie décrivent le réveil produit par Dieu au milieu de quelques Juifs, qui remontèrent alors dans le pays de la promesse et se rassemblèrent de nouveau à Jérusalem, dans le lieu que l’Éternel avait choisi pour y faire habiter son nom (Deut. 12.5 ; 1 Rois 11.36). Pour cela, ils durent se détacher de Babylone, la sphère de la puissance et de la domination mondaine et religieuse. Toutefois, pour ces Israélites, il ne suffisait pas de se trouver au bon endroit ; ils devaient être animés de l’état d’esprit qui convenait, de la crainte de Dieu. Or celle-ci faisait défaut à plusieurs d’entre eux. En outre, il fallait vaincre l’opposition venant de l’extérieur. L’histoire du réveil de ces Juifs et de leur retour, après la captivité, de Babylone en Palestine (Canaan) contient un enseignement important et solennel pour les chrétiens. Combien de réveils Dieu n’a-t-il pas suscités dans la chrétienté, spécialement au 19e siècle ! L’autel : la table du Seigneur (comp. Mal. 1.7, 12 ; 1 Cor. 10.21) et le temple : l’Assemblée (ekklésia) comme maison et habitation de Dieu (1 Cor. 3.10-17) devraient également avoir un grand prix pour les croyants d’aujourd’hui. 3. Ses particularitésa) Prophètes contemporainsLes livres des prophètes Aggée et Zacharie furent écrits à l’époque de la reconstruction du temple; ils complètent le livre d’Esdras sous deux aspects. Aggée reprend les Juifs, parce qu’ils ne servaient pas l’Éternel de tout leur cœur. Zacharie part de là pour annoncer la venue du Messie. b) Caractères du réveilDans le livre d’Esdras, le réveil du résidu juif est marqué par sept caractères :
c) Vue chronologique
4. Analyse succincte de son contenu
Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Esdras 0.0 (AMI) | LE PREMIER LIVRE D’ESDRAS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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