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2 Rois 0.0

2 Rois 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.

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2 Rois 0.0 (SAC)

2 ROIS (4 ROIS)

Ce livre contient sommairement : 1° l’histoire de seize rois de Juda, savoir : de Josaphat, d’Ochozias, de Joram, de Joas, d’Amazias, d’Azarias ou Osias, de Joathan, d’Achas, d’Ezéchias, de Manassé, d’Amon, de Josias, de Joachaz ou Sellum, de Joachim, de Jéchonias et de Sédécias ; 2° l’histoire de douze rois d’Israël : d’Ochozias, de Joram, de Jéhu, de Joachaz, de Joas, de Jéroboam, de Zacharie, de Sellum, de Manahem, de Phacéia, de Phacée et d’Osée ; 3° le récit de plusieurs miracles que Dieu fit par le ministère d’Élie et d’Élisée. Ainsi ce livre comprend l’histoire de trois cent huit années ou environ, depuis l’année 3108 jusqu’à l’année 3416 ou environ, c’est-à-dire depuis la mort d’Achab jusqu’à Osée, le dernier des rois d’Israël, emmené captif par les Assyriens ; et depuis la mort d’Asa jusqu’à la onzième année du règne de Sédécias, qui fut emmené captif par Nabuchodonosor. Ce livre enfin termine toute l’histoire des rois de Juda et d’Israël, par ce qui se passa la dix-neuvième année de Nabuchodonosor, sous Godolias, auquel il avait donné le gouvernement de la Judée, et par la délivrance de Joachim, sous Évilmérodach, roi de Babylone. Ainsi les quatre livres des Rois comprennent l’histoire de cinq cent quatre-vingt-dix-sept ans, depuis l’an 2848, l’an premier de l’administration ou judiciaire d’Héli, jusqu’en l’an 3445 que Joachim fut mis en liberté ; quatre cent quarante-cinq ans depuis la fondation du temple ; cinq cent trente-sept ans depuis l’onction de Saül ; quatre cent dix-sept ans depuis la division des tribus ; cent soixante trois ans depuis la ruine du royaume d’Israël. A l’égard de l’auteur de ce livre, on peut voir ce que l’on a dit ci-dessus à la tête du troisième livre.

2 Rois 0.0 (GBT)

IV ROIS

Le quatrième livre des Rois contient l’histoire de seize rois de Juda, depuis Josaphat jusqu’à Sédécias ; et de douze rois d’Israël, depuis Ochozias jusqu’à Osée, dernier roi d’Israël, emmené captif par les Assyriens. Il comprend le récit des événements qui se passèrent durant environ trois cent huit ans.

2 Rois 0.0 (DBY)

Introduction à 2 Rois

22 et 25 chapitres

1. Leur auteur et leur date

Dans la Bible hébraïque, les livres des Rois formaient à l’origine un seul écrit. Les auteurs de la version des Septante (la traduction grecque de l’Ancien Testament vers 200 av. J.C.) introduisirent la division en deux livres, qui fut également adoptée plus tard dans la Vulgate (la traduction latine de la Bible vers 400 apr. J.C.). Pour les manuscrits en hébreu de l’Ancien Testament, cette partition apparaît à partir du 15e siècle. Daniel Bomberg fut le premier à la reprendre dans une édition hébraïque de la Bible en 1517. Dans la version des Septante et la Vulgate, ces deux textes sont intitulés le troisième et le quatrième livre des Rois (ou: des Royaumes).

L’auteur des livres des Rois n’est pas mentionné. Selon la tradition juive du Talmud, ce fut le prophète Jérémie. Relevons ce fait frappant : les versets de 2 Rois 24.18 à 25.30 sont répétés presque textuellement dans le chapitre 52 de Jérémie.

On peut aussi remarquer à propos du second livre des Rois l’absence du nom de Jérémie dans les biographies de Jéhoïakim et Sédécias. Pourtant, on trouve des mentions d’Ésaïe et d’autres prophètes, qui ont exercé leur ministère plus tôt.

Selon différents passages, il apparaît que d’autres récits, portant sur la vie de tel ou tel souverain, ont peut-être servi de références à l’auteur des livres des Rois. Il est parlé, par exemple, du « livre des actes de Salomon » (1 Rois 11.41), puis plusieurs fois du « livre des chroniques des rois d’Israël » (1 Rois 14.19 à 2 Rois 15.31) et du « livre des chroniques des rois de Juda » (1 Rois 14.29 à 2 Rois 24.5). En outre, l’histoire de la vie d’Ézéchias rapportée dans les chapitres 36 à 39 d’Ésaïe est largement reproduite en 2 Rois 18 à 20. Sous la direction du Saint Esprit, l’auteur des livres des Rois a pu se servir de ces « sources » existantes pour la rédaction de son texte divinement inspiré.

Les événements décrits dans les deux livres des Rois couvrent la période s’étendant des derniers jours de David (vers 970 av. J.C.) jusqu’à la trente-septième année de la captivité de Jéhoïakin à Babylone (vers 561 av. J.C.), soit environ quatre cents ans. Ces livres furent donc vraisemblablement rédigés ou achevés au plus tôt pendant la captivité babylonienne.

2. Leur but

Après les livres de Josué, des Juges, de 1 et 2 Samuel, les deux livres des Rois constituent la suite chronologique de l’histoire du peuple d’Israël en Canaan (Palestine). La description de la royauté en Israël, commencée dans les livres de Samuel, est poursuivie jusqu’à la captivité babylonienne. Toutefois les livres des Rois retracent davantage l’histoire du royaume des dix tribus (Israël), alors que le second livre des Chroniques présente plutôt celle du royaume des deux tribus (Juda).

Après la mort de David, Salomon (en hébreu : « pacifique »), type de Christ, le vrai Roi de paix, est établi souverain sur Israël. Ensemble, David et Salomon parlent de Christ tant dans sa réjection que dans le glorieux règne de paix qui y fait suite. Après la mort de Salomon, le royaume d’Israël est divisé en deux. Au nord de la Palestine, le royaume des dix tribus (Israël) se constitue sous Jéroboam ; et au sud, les deux tribus de Juda et de Benjamin avec la ville de Jérusalem (Juda) subsistent avec Roboam, le fils de Salomon, pour roi.

L’histoire des dix-neuf rois d’Israël et des dix-neuf rois de Juda (sans compter la reine Athalie) correspond au deuxième déclin du peuple de Dieu. Après la délivrance d’Israël hors d’Égypte et son introduction en Canaan sous la conduite de Moïse, Aaron et Josué, le peuple s’était toujours plus éloigné de Dieu malgré la sacrificature et l’office des juges. Par l’établissement de la royauté sous David, Dieu fit un nouveau commencement avec son peuple, mais il fallut peu de temps avant que la chute s’amorce une fois encore. Si la première période s’acheva avec le rejet de l’Éternel par le peuple (1 Sam. 8.7 ; Ps. 78.60), à la fin de la seconde période, Israël dut être rejeté par Dieu (2 Rois 17.20 ; 2 Chron. 36.16).

Dieu ne cessait d’envoyer des prophètes au peuple pour l’appeler à la repentance. Nous citerons principalement Elie, le prophète du jugement, dont huit miracles sont rapportés ; Elisée, le prophète de la grâce, qui opéra seize miracles, et Ésaïe, le prophète du Messie. L’expression « homme de Dieu » revient plus de cinquante fois dans les deux livres des Rois.

Par conséquent, ces livres portent, d’une manière particulière, un sceau prophétique, alors que les livres des Chroniques revêtent un caractère sacerdotal.

Sur chacun des dix-neuf rois du royaume septentrional des dix tribus, Dieu dut prononcer ce jugement : « Il fit ce qui est mauvais » ; tandis que parmi les souverains de Juda, quelques-uns demeurèrent encore fidèles à l’Éternel, surtout Josaphat, Ézéchias et Josias. Les réveils qu’ils suscitèrent parmi le peuple de Dieu peuvent être comparés avec ceux que connut la chrétienté (pendant la Réforme et au cours des 18/19e siècles, par exemple).

3. Leurs particularités

a) La pierre des Moabites (2 Rois 3)

En 1868, le missionnaire allemand Klein découvrit, dans le territoire situé à l’est du Jourdain près de la ville moabite de Dibon, une pierre portant une inscription de Mésha, roi de Moab (voir 2 Rois 3). En lettres hébraïques anciennes, Mésha exposait par écrit le différend qui l’opposait au roi Joram d’Israël. Conservée actuellement au musée du Louvre à Paris, cette pierre date de 840 av. J.C. environ. Il s’agit certainement du témoignage écrit non biblique le plus ancien qui atteste la rigoureuse exactitude des récits de l’Ancien Testament concernant des faits historiques.

b) les rois d’Israël et de Juda après la division du royaume

Rois d’IsraëlDatesRois de JudaDatesAutres royaumes
Jéroboam I931-910Roboam931-913Shishak – env. 924 (Égypte)
Nadab910-909Abija(m)913-911
Baësha909-886Asa911-870Ben-Hadad I – env. 900 (Syrie)
Ela886-885
Zimri885
Omri885-874
Achab874-853Josaphat*872-848
Achazia853-852Shalmanéser III – 859-824 (Assyrie)
Joram852-841Joram848-841
Jéhu841-814Achazia 841
Athalie841-835
Joakhaz814-798Joas835-796
Joas798-782Amatsia 796-767Ben-Hadad II – 796-770 (Syrie)
Jéroboam II*793-753Azaria* (Ozias)791-740
Zacharie753-752
Shallum752
Menahem752-742Jotham*750-732 (751-735)Tiglath-Piléser III – 745-727 (Assyrie)
Pekakhia742-740
Pékakh*740-732 (752-732)Achaz735-716 (742-726)Shalmanéser V – 727-722 (Assyrie)
Osée732-722Ézéchias716-687 (728-697)Sargon II – 722-705 (Assyrie)
722/721: Transportation en Assyrie Manassé*697-642Sankhérib – 704-681 (Assyrie)
Amon642-640Esar-Haddon – 680-669 (Assyrie)
Josias640-609
Joakhaz609Nebucadnetsar – 605-562 (Babylone)
Jehoïakim609-5981re transportation à Babylone – 605
Jehoïakin598-5972e transportation à Babylone – 597
Sédécias597-5863e transportation à Babylone – 586
586Destruction de Jérusalem
* = Selon la datation, royauté contemporaine avec celle de son prédécesseur, respectivement son successeur.
( ) = Les dates entre parenthèses indiquent une alternative.

c) Origine des Samaritains (2 Rois 17)

Après la transportation des dix tribus d’Israël en Assyrie, en 722 av. J.C., le roi d’Assyrie fit venir des peuplades étrangères dans le pays pour qu’elles habitent les villes de Samarie (2 Rois 17.24ss). Ces populations se mêlèrent bien aux Israélites restés sur place, mais conservèrent leur culte idolâtre. Sur l’ordre du roi d’Assyrie, un sacrificateur israélite fut ramené de la déportation pour enseigner aux colons païens comment ils devaient craindre l’Éternel. Toutefois ces habitants n’abandonnèrent pas leurs dieux, et conservèrent le caractère de peuple mélangé. Plus tard, les Samaritains bâtirent sur la montagne de Garizim leur propre sanctuaire et firent du Pentateuque leur écrit sacré.

A la fin de la captivité babylonienne, les Samaritains voulurent coopérer à la reconstruction du temple ; mais les Juifs refusèrent (Esdras 4.2, 3). Dans le Nouveau Testament, les évangiles font également souvent état du rejet et de l’inimitié entre les Juifs et les Samaritains.

Aujourd’hui, quelque quatre cents « Samaritains » vivent près de Naplouse (ou : Nabulus, le nom arabe de l’antique Sichem).

4. Analyse succincte de leur contenu

I. 1 Rois 1 à 11 : Le royaume de Salomon
Chapitres 1 et 2Salomon devient roi et David meurt
Chapitre 3Prière de Salomon demandant la sagesse
Chapitre 4Pouvoir de Salomon
Chapitre 5Préparatifs pour la construction du temple
Chapitres 6 et 7La construction du temple et de ses ustensiles
Chapitre 8Consécration du temple et prière de Salomon
Chapitre 9Grandeur de Salomon
Chapitre 10La reine de Sheba
Chapitre 11Manquement et mort de Salomon
II. 1 Rois 12 à 2 Rois 17 : Le royaume divisé
Chapitre 12La division du royaume sous Roboam et Jéroboam
Chapitre 13L’homme de Dieu de Juda et le prophète de Béthel
Chapitre 14Les règnes de Jéroboam et de Roboam
Chapitre 15Les règnes d’Abijam et d’Asa en Juda, de Nadab et de Baësha en Israël
Chapitre 16Les règnes d’Ela, de Zimri, d’Omri et d’Achab en Israël
Chapitre 17Elie au torrent du Kerith et chez la veuve à Sarepta (comp. Luc 4. 25, 26)
Chapitre 18Elie sur le Carmel
Chapitre 19Elie à Horeb
Chapitre 20Les guerres d’Achab contre les Syriens
Chapitre 21Achab et la vigne de Naboth
Chapitre 22La dernière guerre d’Achab contre les Syriens et sa mort
2 Rois
Chapitre 1Elie et Achazia
Chapitre 2L’ascension d’Elie
Chapitre 3La guerre de Joram contre Moab
Chapitre 4Quatre miracles d’Elisée
Chapitre 5Elisée guérit la lèpre de Naaman
Chapitres 6 et 7La guerre des Syriens contre Israël
Chapitre 8Elisée et Hazaël
Chapitres 9 et 10Le règne de Jéhu
Chapitre 11Le règne d’Athalie en Juda
Chapitre 12Le règne de Joas en Juda
Chapitre 13Les règnes de Joakhaz et de Joas en Israël
Chapitre 14Les règnes d’Amatsia en Juda et de Jéroboam II en Israël
Chapitre 15Les règnes d’Azaria (Ozias) et de Jotham en Juda ;
de Zacharie, Shallum, Menahem, Pekakhia et Pékakh en Israël
Chapitre&nnbsp;16Le règne d’Achaz en Juda
Chapitre 17Le règne d’Osée et le déclin du royaume du nord
III. 2 Rois 18 à 25 : Le royaume de Juda jusqu’à la transportation babylonienne
Chapitres 18 et 19Le règne d’Ézéchias et le siège par les Assyriens
Chapitre 20La maladie et la mort d’Ézéchias
Chapitre 21Les règnes de Manassé et d’Amon
Chapitre 22Le règne de Josias et la découverte de la loi dans le temple
Chapitre 23Josias purifie le pays de l’idolâtrie
Chapitre 24Les derniers rois de Juda assujettis par Babylone
Chapitre 25La destruction de Jérusalem.

Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament »,
Arend Remmers, EBLC Chailly-Montreux Suisse

2 Rois 0.0 (AMI)

LE QUATRIÈME LIVRE DES ROIS
(II ROIS)

1° Cette dernière partie de l’unique Livre des Rois (cf. Introduction à III Rois), débute (I – XIII) par l’activité du prophète thaumaturge Élisée, sous les successeurs d’Achab, dont toutes les entreprises échouèrent ; contre leur despotisme, le mécontentement était général et se traduisit par une révolte militaire qui porta Jéhu au pouvoir, mais aussi par une réaction contre l’influence étrangère et l’idolâtrie : aussi ce soulèvement, animé par Élisée, eut-il la faveur des prophètes et des Israélites fidèles. Cependant les rois de Damas ne cessaient d’accentuer leur pression sur Israël et sur Juda, mais une campagne assyrienne brise leur élan et permet aux deux royaumes de reconquérir les avantages perdus.

2° XIV – XVII : Israël et Juda connaissent alors une période de renaissance et de prospérité ; mais parallèlement, la corruption des mœurs s’accroît en même temps que l’idolâtrie se développe : l’une et l’autre stigmatisées par les prophètes Amos et Osée. Après le long règne de Jéroboam II (783-743), le royaume du Nord tombe dans l’anarchie. D’ailleurs c’en est fini de l’éloignement des grandes puissances : l’Assyrie, gouvernée depuis 745 par un prince entreprenant, Téglath-Phalasar III, cherche à étendre son hégémonie aux rives de la Méditerranée, ce qui entraînera, de la part de l’Égypte rivale, une opposition diplomatique surtout ; les petits royaumes syro-palestiniens seront les victimes de ces deux géants. C’est ainsi que le roi d’Assyrie, répondant à l’appel d’Achaz de Juda attaqué par Damas et Samarie, soumet ces deux derniers royaumes, et après diverses révoltes, ruine définitivement le royaume du Nord et déporte en Mésopotamie l’élite de sa population (prise de Samarie en 722).

3° XVIII – XXV : Désormais le petit royaume de Juda est le seul espoir des Israélites fidèles, en un temps troublé où s’affrontent les grands empires. Sous l’influence d’Isaïe et de Michée, Ézéchias (env. 716-687) tente un redressement national appuyé sur une réforme religieuse (expulsion de l’idolâtrie, suppression des hauts-lieux yahvistes pour réaliser l’unité de sanctuaire) ; en politique étrangère, Isaïe lui conseille la non-intervention ; Ézéchias s’éloigne une fois de cette ligne de conduite et participe à une coalition contre les Assyriens : leur roi, Sennachérib, vient en 701 assiéger Jérusalem, dont la délivrance merveilleuse, sans doute par une peste soudaine, atteste l’intervention de Dieu en faveur de ses fidèles. Mais les successeurs d’Ézéchias, séduits par le prestige de l’Assyrie, adoptent une partie de leurs cultes païens : le châtiment qu’appelle ce renouveau de paganisme est retardé par la substitution de Babylone à l’Assyrie (prise de Ninive en 612). A la faveur de ces événements, Josias, s’appuyant sur les prophètes Jérémie, Sophonie, Nahum, et autres, rejette les influences étrangères et entreprend avec ardeur une profonde réforme religieuse ; son zèle est encouragé vers 622, par la « découverte » du Deutéronome dont beaucoup de dispositions n’avaient pas encore été pleinement observées. Mais, après la mort tragique de Josias, l’expansion rapide de la puissance babylonienne précipite les événements ; les successeurs de Josias ne savent pas rester en dehors des intrigues diplomatiques qui s’accompagnent d’un renouveau païen ; mal conseillés par le parti égyptophile, ils se révoltent : après une première défaite, suivie d’une déportation de notables en 597, Jérusalem soutient une deuxième fois un siège terrible de dix-huit mois ; elle est prise en 587 : la ville sainte est pillée, incendiée, et tous ceux qui pourraient avoir quelque influence au pays de Juda sont déportés en Babylonie.

Tout semble perdu, et les événements paraissent contredire les promesses glorieuses formulées autrefois par Dieu. C’est précisément pour mettre en lumière la cause profonde de ces malheurs que l’auteur de ce livre entreprit cet examen de conscience national (cf. Introduction à III Rois). D’autre part, à la même époque, le prophète Ézéchiel, dont notre auteur est sans doute un disciple, répondait à l’angoisse des captifs en leur montrant Dieu toujours présent parmi eux, pour préparer avec le Reste d’Israël la restauration promise : tel serait pareillement, semble-t-il, le but des derniers versets de l’ouvrage (XXV, 27-30), rapportant comment le roi captif Joachin se vit rétabli dans les honneurs dus à son rang : cet exemple ne veut-il pas faire entrer dans les âmes le ferme espoir d’un prochain revirement au profit de tout le peuple d’Israël resté fidèle ?

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