Genèse 0.0 comparé dans 29 versions de la Bible.
Les « Louis Segond » | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les Bibles d'étude | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les « autres versions » | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lemaîtstre de Sacy (1701) | Genèse 0.0 (SAC) | GENÈSELa Genèse est ainsi appelée du mot grec γενεά (génération), parce qu’elle contient l’histoire de la création du monde. Elle embrasse une période de plus de 2,300 ans, selon le calcul du texte hébreu et de la Vulgate, ou de plus de 2,500 ans, d’après le calcul du text hébreu corrigé par celui des Septante. Ce livre présente un grand spectacle : Dieu créant le monde par sa parole ; Adam et Ève jouissant d’un bonheur ineffable tant qu’ils conservent leur innocence ; leur chute funeste à toute leur postérité ; la piété d’Abel, le parricide de Caïn ; les descendants de Seth fidèles à Dieu malgré la dépravation générale ; Hénoch miraculeusement tiré d’un monde indigne de le posséder ; la distinction des enfants de Dieu d’avec les enfants des hommes ; la colère du Seigneur dénoncée aux pécheurs par son serviteur Noé ; leur impénitence punie par le déluge ; Noé et sa famille réservés pour la réparation du genre humain ; la confusion des langues ; la fondation des premiers empires, Abraham choisi pour être le père des croyants ; Isaac son fils, et Jacob son petit-fils, imitateurs de sa vertu ; l’enfance de Joseph, les persécutions que lui attire son innocence ; son élévation glorieuse et sa fin paisible. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grande Bible de Tours (1866) | Genèse 0.0 (GBT) | LA GENÈSELa GENÈSE est le premier livre du PENTATEUQUE qui en comprend quatre autres : l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Moïse les écrivit sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, étant dans le désert avec le peuple d’Israël. La Genèse contient le récit de la création du monde et l’histoire des patriarches jusqu’à la mort de Joseph. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Darby (1885) | Genèse 0.0 (DBY) | Introduction à Genèse50 chapitres1. Son auteur et sa dateSelon la tradition ancienne, Moïse serait l’auteur non seulement du livre de la Genèse, mais de tout le Pentateuque (appellation des cinq livres de Moïse, dérivée du grec pente « cinq » et teuchos « récipient pour rouleaux »). Moïse fut le témoin oculaire des événements rapportés dans l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome, et même, en partie, le personnage central de ces livres. Concernant la rédaction de la Genèse, outre les révélations directes de Dieu (par exemple pour ce qui concerne le récit de la création du monde en Genèse 1 et 2), il disposait sans doute de documents datant du temps des patriarches (par exemple les généalogies, comp. Gen. 5 ; 10 ; 11 et 36). Moïse écrivit sous la direction du Saint Esprit de Dieu. Il était un prophète ; les paroles de Pierre, dans le premier chapitre de sa seconde épître, s’appliquent donc aussi à lui : « De saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (v. 21). Moïse vécut vers 1500-1400 av. J.C. A cette époque, l’écriture hiéroglyphique, dont les débuts remontent au 3e millénaire av. J.C., était déjà très développée en Égypte. Les écritures pictographique sumérienne et cunéiforme assyro-babylonienne datent également de cette période reculée. De tout temps, les mythes suméro-akkadiens et assyro-babyloniens concernant la création et le déluge (par exemple, le cycle épique Gilgamesh) ont été comparés avec les récits correspondants de la Bible, et ils sont souvent considérés comme leur ayant servi de modèles. Mais ces écrits humains, peuplés de toutes sortes de divinités, offrent un contraste absolu avec les termes simples et clairs des Saintes Ecritures. Ils montrent toutefois que les peuplades païennes en question avaient conservé un vague souvenir des commencements du monde, qu’elles consignèrent par écrit, selon leur imagination et sous l’influence de l’idolâtrie, dans la forme que nous leur connaissons maintenant encore. Ainsi, la vénération du serpent, répandue dans de nombreux cultes idolâtres du monde entier autrefois et, en partie, aujourd’hui encore, prouve également l’habileté de Satan pour attirer les hommes à lui en les détournant de l’adoration du seul vrai Dieu (comp. Gen. 3.1 ; Apoc. 12.9). La tradition selon laquelle les cinq premiers livres de la Bible ont été écrits par Moïse tire son origine de la parole de Dieu elle-même. Le terme « loi » ne se limite pas uniquement aux commandements que Moïse reçut de Dieu au Sinaï. Dans l’Ancien Testament déjà, l’expression désigne souvent les cinq livres de Moïse, la torah, c’est-à-dire la première partie de l’Ancien Testament (voir p. 5). Comparer Josué 1.7 ; 8.31 ; Juges 3.4 ; 1 Rois 2.3 ; 2 Chroniques 23.18 ; Esdras 3.2 ; Néhémie 8.1 ; Daniel 9.11 ; Malachie 4.4. Dans les évangiles, le Seigneur Jésus confirme que Moïse est l’auteur de ces livres en Luc 24.27 et 44 ; Jean 5.46-47. Et Paul, qui parle tant de la loi, l’appelle à maintes reprises la « loi de Moïse » (Rom. 10.5 ; 1 Cor. 9.9 ; Héb. 10.28). Deux passages du Nouveau Testament montrent clairement que l’expression « loi » ou « loi de Moïse » se rapporte de fait également à la Genèse : 1 Corinthiens 14.34 ne peut se référer qu’à l’ordre divin de Genèse 2.18ss et 3.16, puisque la loi du Sinaï ne donne aucun commandement formel concernant la soumission de la femme ; et Galates 4.21ss, où Paul cite l’histoire d’Ismaël et d’Isaac (Gen. 16 et 21). Dans les deux cas, il est question de la loi. 2. Son butLa Genèse (Genesis : « commencement », « devenir ») est le livre des commencements. Elle contient « le germe » de toutes les voies de Dieu envers le monde, les principes des relations de Dieu avec les hommes et, en type (en figure), elle anticipe toutes les révélations divines subséquentes. La Genèse décrit la création du monde, la chute du premier homme dans le péché et ce qui s’ensuivit; mais à côté de la malédiction, nous trouvons aussi tout de suite la première allusion claire au Rédempteur. Nous voyons la justice de Dieu dans le jugement du déluge, mais également l’élection de la grâce et la vie de foi en Abraham. L’histoire d’Isaac place devant nous le fils bien-aimé du père, qui doit être offert en sacrifice; celle de Joseph et de ses frères présente tout le chemin d’Israël avec son Messie. Les récits biographiques des patriarches Abraham, Isaac et Jacob montrent d’autre part la vie de foi personnelle. La tente indique que le croyant est pèlerin et étranger dans ce monde, n’ayant pas de cité permanente mais recherchant celle qui est à venir. L’autel représente la communion avec le seul vrai Dieu et l’adoration qui lui est due. 3. Ses particularitésa) Les noms de DieuD’une façon générale, non seulement dans la Genèse, mais dans tout l’Ancien Testament, Dieu est appelé par deux noms : Dieu (en hébreu : Elohim) et Jéhovah (en hébreu : JHWH : l’Éternel ; prononciation probable : « Jahvé »). Contrairement à ce que pensent de nombreux critiques, l’emploi de ces deux noms n’implique pas l’existence de différents auteurs ou récits qui auraient été réunis plus tard par les chercheurs, mais témoigne de l’inspiration divine des Saintes Ecritures. Partout où la toute-puissance du Créateur doit être mise en évidence, nous trouvons Dieu. Mais lorsque, dans sa grâce, Dieu se tourne vers l’homme, il est nommé l’Éternel. Ainsi nous lisons, en Genèse 7.16, après l’entrée de Noé dans l’arche : « comme Dieu le lui avait commandé. Et l’Éternel ferma l’arche sur lui ». b) « Toledoth »La répétition, à onze reprises, du mot hébreu toledoth (filiation, histoire) à la fin ou comme introduction d’un récit marque une certaine division du livre de la Genèse. On retrouve des indications stéréotypées de ce genre dans les bibliothèques de tablettes cunéiformes de Mésopotamie. Le mot toledoth revient dans les passages suivants :
c) Sept biographiesLa Genèse contient les biographies de sept croyants : Adam, Hénoc, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph. Ces récits déterminent également la division du livre. 4. Analyse succincte de son contenu*
[L’analyse du contenu de la Genèse est beaucoup plus complète que celle des livres suivants et doit servir de stimulant.] Tiré de « Vue d’ensemble de l’Ancien Testament », | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amiot & Tamisier (1950) | Genèse 0.0 (AMI) | LA GENÈSELa Genèse ouvre la série des cinq premiers livres de la Bible, que les Grecs appellent Pentateuque (les cinq volumes) et les Juifs Torah (la Loi). Ce dernier titre exprime bien le thème général : à la faveur des événements, et malgré tous les obstacles, se réalise dans l’histoire un plan divin immuable, qui aboutit à faire d’Israël une nation par son installation en Palestine, et, mieux, le Peuple de Dieu, par la Loi mosaïque. Ces cinq livres, embrassant l’histoire du monde depuis la création jusqu’à la fin du XIIIe siècle avant Jésus-Christ, ont pour auteur Moïse, qui vivait à cette époque. Celui-ci « pour composer son ouvrage, s’est servi de documents écrits ou de traditions orales... Il n’est plus personne aujourd’hui qui mette en doute l’existence de ces sources et n’admette un accroissement progressif des lois mosaïques, dû aux conditions sociales et religieuses des temps postérieurs, progression qui se manifeste aussi dans les récits historiques. » (Lettre de la Commission Biblique, du 16 janvier 1948, dans Documentation Catholique, 1948, col. 524). Distinguer ces sources, ces modifications et additions postérieures, déterminer la date de ces divers éléments, exige le recours aux méthodes éprouvées de la critique textuelle et de la critique de genre. Ce faisant, on doit constater « la grande part et la profonde influence de Moïse comme auteur et comme législateur » (lot. cit., col 525). La Genèse, comme l’indique son nom, raconte les origines du monde, de l’humanité et du peuple hébreu jusqu’à son installation en Égypte et à la mort de Joseph (vraisemblablement au XVIIe siècle avant Jésus-Christ). Les chapitres I–XI « relatent en un langage simple et figuré, adapté aux intelligences d’une humanité moins développée, les vérités fondamentales présupposées à l’économie du salut, en même temps que la description populaire des origines du genre humain et du peule élu » (lot. cit., col 526) : l’univers est l’œuvre du Dieu unique, sage et tout-puissant (I, 1 – II, 3) ; l’homme est son chef-d’œuvre (II, 4-25). Par l’orgueil et la désobéissance, le mal entre dans le monde, avec toutes ses conséquences douloureuses ; mais à l’homme déchu, Dieu affirme son dessein rédempteur (III). Désormais se développent parallèlement les suites de la faute originelle et le plan divin de salut : l’histoire des Caïnites illustre les premières (IV) ; comme instruments du second, Dieu choisit les fils de Seth ; mais cette première race élue se laisse séduire par le péché (V, 1 – VI, 8) ; le Déluge est son châtiment exemplaire, mais Dieu assure le salut d’un petit reste fidèle (VI, 9 – VIII, 14). Il bénit Noé, chef de l’humanité régénérée et choisit en la personne de Sem une nouvelle race qu’il comblera de biens spirituels, auxquels tous les peuples sont appelés à participer (VIII, 15 – X, 32). La fidélité de Dieu à ses promesses repose sur sa miséricorde et sa toute-puissance : nul ne peut porter atteinte à ses prérogatives, lui seul demeure à jamais (XI). Les chapitres suivants rapportent l’histoire des Patriarches sémites : Abraham (XII – XXV), Isaac (XXV – XXXV), Jacob et ses douze fils (XXXVII – L) ; certaines notices écourtées, comme celle d’Ismaël (XXV, 12-18) ou d’Ésaü (XXXVI) concernent des branches latérales qui n’interviennent plus qu’accidentellement dans le récit ; la perspective se rétrécit sans cesse jusqu’aux ancêtres immédiats d’Israël. Les faits, très circonstanciés, mais personnels et souvent de minime importance pour l’histoire contemporaine, sont choisis et présentés avant tout comme un enseignement. Ils illustrent ce qu’on appelle la théologie de l’alliance : Dieu se prépare lentement un peuple qui, assisté par lui, devra garder, développer et transmettre la religion du salut. Les promesses faites aux Patriarches en esquissent quelques grands traits ; Dieu leur assure un bonheur conforme à leur développement intellectuel et culturel ; mais, sous peine de châtiments, il exige en retour certaines pratiques ou abstentions, l’obéissance, la fidélité, la foi. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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