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Psaumes 101
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de Psaumes 101

Vœux et projets d’un roi pieux

Ce sont ici les vœux d’un roi et son plan de conduite ; aussi Luther a-t-il pu intituler ce psaume : Le miroir du règne de David. Que ce roi soit bien David, cela est admis, sinon de tous, du moins de plusieurs commentateurs peu enclins du reste à accepter les données de la tradition. Le moment de la vie de David où se place le plus naturellement, nous semble-t-il, la composition de ce psaume est l’époque où l’arche allait être introduite à Jérusalem, la ville de l’Éternel (verset 8, comparez verset 2). C’était là, pour David, comme un nouveau commencement de règne et la présence de cette arche, que la mort d’Uzza et les bénédictions accordées à Obed-Édom avaient rendue à la fois si redoutable et si précieuse (2 Samuel 6.1 et suivants), faisait sentir plus que jamais au roi ce que l’Éternel attendait de lui et de ceux qu’il associerait à son administration.

La première strophe (versets 1 à 4) exprime les résolutions que le roi prend, en ce qui concerne sa propre conduite ; la seconde (versets 5 à 8) indique ce qu’il exigera de son entourage.

1 Psaume de David.
Je chanterai la bonté et la justice ;
À toi, Éternel, je psalmodierai ;

Le roi lui-même (1-4)

Je chanterai la bonté et la justice. C’est à ces deux perfections du monarque suprême que regardera le roi, pour s’y conformer (Psaumes 89.15), et, au lieu de célébrer sa propre puissance, il consacrera ses chants à toi, Éternel.

2 Je m’appliquerai à suivre la voie de l’intégrité ;
Quand viendras-tu à moi ? Je marcherai dans l’intégrité de mon cœur
Au milieu de ma maison.

La voie de l’intégrité, qui consiste à ne vouloir que ce que Dieu veut et à le vouloir sans réserve.

Quand viendras-tu à moi ? Cet appel, interrompant subitement le discours, est bien conforme au genre plein de vivacité des compositions de David (comparez Psaumes 22.22, note). Le roi sent que, pour qu’il puisse marcher dans la voie du bien, il faut que Dieu vienne à lui. Peut-être exprime-t-il ici, comme plusieurs l’ont pensé, le désir ardent de voir l’arche sainte introduite en Sion.

3 Je ne mettrai devant mes yeux rien de mauvais.
J’ai en horreur de faire l’iniquité ;
Rien ne s’en attachera à moi.

Je ne mettrai devant mes yeux… Je ne me proposerai aucune chose mauvaise, je n’en ferai pas l’objet de regards complaisants.

Rien de mauvais, hébreu : une chose de bélial. Ce terme bélial, d’après son étymologie, signifie : indignité, puis perdition. Saint Paul l’emploie pour désigner Satan et son règne (2 Corinthiens 6.15). Comparez Psaumes 41.9, note.

Loin de moi un cœur faux. C’est un hôte qu’il veut bannir du dedans de lui ; il dit au mal : Je ne te connais pas ; je n’ai rien de commun avec toi !

4 Loin de moi un cœur faux ;
Le mal, je ne le connais pas. 5 Celui qui calomnie en secret son prochain,
Je le retranche ;
Celui qui a des regards hautains et un cœur enflé,
Je ne puis le souffrir.

Les serviteurs du roi (5-8)

Celui qui calomnie en secret. David avait eu trop à souffrir lui-même des insinuations perfides de la calomnie, pour leur accorder non seulement le moindre crédit, mais la moindre indulgence (Psaumes 10.7 ; Psaumes 15.3 ; Psaumes 27.12 ; Psaumes 35.11, etc.).

Un cœur enflé : un esprit ambitieux, rempli de prétentions (Proverbes 21.4).

6 Mes yeux se portent sur les gens de bonne foi du pays,
Pour qu’ils habitent avec moi.
Celui marche dans la voie de l’intégrité,
Celui-là me servira.

Mes yeux se portent sur les gens de bonne foi, fidèles, dignes de confiance, pour les découvrir et faire d’eux mes conseillers et mes amis.

7 Il n’habitera point dans ma maison,
Celui qui use de tromperie.
Qui prononce le mensonge
Ne subsistera point devant moi.

Il n’habitera point… La maison du roi, ses serviteurs, tout ce qui l’entoure, doit partager ses sentiments de piété et de crainte de l’Éternel et avoir la même horreur de toute duplicité et de tout mensonge.

8 Chaque matin je retrancherai
Tous les méchants du pays,
Pour extirper de la ville de l’Éternel
Tous les ouvriers d’iniquité.

Chaque matin. Ces mots indiquent la persévérance et la vigilance que le roi apportera dans la répression du mal, non seulement dans son propre cœur et dans sa maison, mais dans le pays qu’il gouverne. Il ne porte pas l’épée en vain et se souvient qu’il est ministre de Dieu et vengeur, pour punir celui qui fait le mal, (Romains 13.1). C’était le matin que se rendait la justice (2 Samuel 15.2, ; Jérémie 21.12).

La ville de l’Éternel. Jérusalem va le devenir, par le fait que l’arche y habitera. Mais l’Éternel ne saurait être le Dieu d’une ville où ne régneraient pas le droit et la justice.