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Néhémie 3
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de Néhémie 3

Relèvement des murs et des portes de Jérusalem (chapitres 3 et 4)

Nous voyons ici l’exécution de la résolution prise Néhémie 2.18. Ils avaient dit : Nous nous lèverons ! Maintenant ils se lèvent (verset 1). Pour terminer plus promptement l’ouvrage, tout le peuple ne travaille pas ensemble, à une seule et même place, mais les travailleurs se mettent à l’œuvre à une quantité d’endroits en même temps. Nous avons remarqué déjà, dans la notice sur les murs de Jérusalem dans Néhémie, que notre chapitre part de la porte des Brebis (verset 4) et y aboutit de nouveau (verset 32), après avoir suivi la muraille orientale dans sa partie nord, puis la muraille septentrionale, occidentale, méridionale et de nouveau orientale dans sa partie sud. Ajoutons que l’expression à côté de lui ou à côté d’eux, qui revient constamment dans, cette nomenclature, semble indiquer qu’elle est complète, chaque nouvelle section de muraille faisant immédiatement suite à la section précédente.

1 Et Éliasib, le grand sacrificateur, se leva, ainsi que ses frères, les sacrificateurs, et ils bâtirent la porte des Brebis. Ils la consacrèrent et ils en posèrent les battants, et [ils bâtirent] jusqu’à la tour de Méa, qu’ils consacrèrent, [et] jusqu’à la tour de Hananéel.

Et Eliasib, le grand sacrificateur. Le plus haut personnage religieux donne l’exemple. Eliasib était petit-fils de Jéhosua (Néhémie 12.10), contemporain de Zorobabel. Il sera parlé de sa demeure aux versets 20 et 21.

Ses frères, les sacrificateurs : non pas tous les descendants d’Aaron qu’il y avait alors en Israël, car aux versets 22 et 28 nous trouverons des sacrificateurs occupés à relever d’autres portions de la muraille, mais les plus proches parents d’Eliasib.

La porte des Brebis. C’est celle de Saint-Étienne, dans le voisinage immédiat de l’angle nord-est du Haram. Par elle entrent tout naturellement les bédouins qui amènent au marché de Jérusalem les troupeaux de moutons qu’ils ont fait paître entre Béthanie et Jéricho et jusque sur les bords du Jourdain. Elle existait encore au temps du Seigneur et portait le même nom que dans notre verset (Jean 5.2).

Ils la consacrèrent. Il s’agit ici d’une consécration particulière, antérieure à la consécration générale (Néhémie 12.27). Pourquoi cette consécration spéciale ? Est-ce parce que c’était l’œuvre du souverain sacrificateur ?

Et ils en posèrent les battants. Ceci est une anticipation, comme aux versets 3 et 6, etc. ; car les battants ne furent mis aux portes qu’après l’achèvement de toute l’enceinte (Néhémie 6.1). Cette anticipation s’explique par le désir de l’auteur d’indiquer d’une manière complète tout ce que fit chaque famille.

Jusqu’à la tour de Méa. Il semble qu’ils n’eurent pas à relever cette tour et qu’elle avait échappé à la destruction par Nébucadnetsar ou à des destructions plus récentes. Ils n’eurent qu’à la consacrer. Le nom de cette tour, qui ne reparaît que Néhémie 12.39, signifie cent, soit qu’elle eût cent coudées de hauteur ou qu’elle comportât une garnison de cent hommes ou qu’elle eût quelque autre rapport, avec le nombre cent.

La tour de Hananéel : à l’angle nord-est de la ville (Zacharie 14.10). Cette tour aussi semble n’avoir pas été rebâtie par Eliasib. La section d’Eliasib ne comprenait pas trois tours et deux portions de murs, mais la tour des Brebis et la muraille, de là à l’angle nord-est de l’enceinte. Pourquoi ne fut-elle pas consacrée ? Peut-être parce qu’elle fut considérée comme faisant partie de la section suivante.

2 Et à côté de lui bâtirent les hommes de Jéricho, et à côté, Zaccur, fils d’Imri.

Et à côté de lui : d’Eliasib et de ses frères, mais à la muraille septentrionale et non plus orientale.

Les hommes de Jéricho. Voir Esdras 2.34.

À côté, littéralement : à côté de lui, c’est-à-dire du chef (qui n’est pas nommé) des gens de Jéricho.

La troisième section fut relevée par un Zaccur qui ne nous est pas autrement connu.

3 Et la porte des Poissons fut bâtie par les fils de Sénaa ; ils en firent la charpente et en posèrent les battants, les verrous et les barres.

La porte des Poissons : mentionnée encore Néhémie 12.39 ; 2 Chroniques 33.14 ; Sophonie 1.10. Voir la notice sur les murs de Jérusalem. Elle est ainsi nommée parce que dans son voisinage se trouvait le marché où les Galiléens et les Tyriens venaient vendre le produit de leur pêche (Néhémie 13.16). L’intervalle entre la tour de Hananéel et la porte des Poissons fut relevé par les deux escouades du verset 2.

Par les fils de Sénaa. Voir Esdras 2.35.

Les barres : de longues poutres passant dans des anneaux intérieurs et soutenant les deux battants (Exode 26.26).

4 Et à côté d’eux répara Mérémoth, fils d’Urie, fils de Kots ; et à côté d’eux répara Mésullam, fils de Barachie, fils de Mésézabéel ; et à côté d’eux répara Tsadok, fils de Baana.

Mérémoth répare encore une autre partie de la muraille (verset 21) ; ce qui n’aurait pas eu lieu s’il eût dû bâtir à nouveau.

Mésullam appartenait d’après Néhémie 6.18 à une famille très distinguée de Jérusalem.

5 Et à côté d’eux réparèrent les Thékoïtes, dont les principaux ne plièrent pas leur cou au service de leur Seigneur.

Les Thékoïtes. Thékoa : aujourd’hui Thékoua, à 2 heures au sud de Bethléem. Ils ne figurent ni dans le chapitre 2, ni dans le 7 du livre d’Esdras ; c’était une de ces familles quelconques, indiquées ailleurs sous leur nom patronymique et qui s’appellent ici d’après le lieu où elles sont allées s’établir. Eux aussi au verset 27 répareront encore une autre section. Mais les principaux d’entre eux ne plièrent pas leur cou (Jérémie 27.11) au service de leur Seigneur, l’Éternel, qui demandait que les murs de sa ville fussent rebâtis. Le mot hébreu employé pour Seigneur ne s’applique qu’aux rois et ne saurait désigner ni les magistrats de Jérusalem, ni Néhémie.

6 Et la porte de la vieille [ville] fut réparée par Jojada, fils de Paséach, et Mésullam, fils de Bésodia ; ils en firent la charpente et en posèrent les battants, les verrous et les barres.

Et la porte de la vieille ville : voir Néhémie 12.39. C’est du côté du nord, où nous sommes encore, que la ville, dans son beau temps, avait le mieux pu s’étendre. Aussi ne devons-nous pas être surpris d’entendre parler dans ces parages d’une vieille ville. Après l’exil, dans ces temps de petits commencements, on se contenta de relever la plus ancienne enceinte. D’autres sous-entendent muraille au lieu de ville et pensent qu’on nommait la vieille muraille celle qui avait été abattue 2 Rois 14.13.

Jojada… Mésullam. Inconnus. Deux chefs : peut-être parce que leurs familles étaient peu nombreuses, ou parce que l’ouvrage était considérable.

7 Et à côté d’eux réparèrent Mélatia, le Gabaonite, et Jadon, le Méronothite, les hommes de Gabaon et de Mitspa, près du siège du gouverneur d’au-delà du fleuve.

Si Mélatia est le chef des Gabaonites, Jadon est sans doute celui des hommes de Mitspa et Méronoth (1 Chroniques 27.30) doit être cherchée dans le voisinage de Mitspa, aujourd’hui Nébi-Samwyl, à 2 heures au nord de Jérusalem.

Près du siège du gouverneur d’au-delà du fleuve, près de l’endroit de la ville où tenait justice le gouverneur de la province à l’ouest de l’Euphrate quand il venait à Jérusalem.

8 À côté, répara Uzziel, fils de Harhaïa, [d’entre] les orfèvres ; et à côté de lui répara Hanania, des parfumeurs. Ils laissèrent Jérusalem jusqu’à la muraille large.

Uzziel et Hanania appartenaient, le premier à la corporation des orfèvres, le second à celle des parfumeurs, lesquelles sans doute travaillèrent sous leur direction.

Ils laissèrent Jérusalem jusqu’à la muraille large. À partir de la porte de la vieille ville, ils s’éloignèrent de la ville alors habitée, pour rejoindre la muraille large c’est-à-dire celle qu’avait, d’après Josèphe (Antiquités IX, 11), rebâtie Ozias, là où le roi d’Israël Joas avait abattu 400 coudées de l’ancienne enceinte. Peut-être ce roi, qui fortifia les anciens murs au moyen de tours parce qu’ils ne lui paraissaient pas assez sûrs (2 Chroniques 26.9). donna-t-il une largeur plus grande à ceux qu’il releva. Ils avaient échappé à la destruction chaldéenne et Néhémie tint à les utiliser. Nous pensons que pour cela il fallut, à partir de la porte de la vieille ville, continuer dans la direction de l’ouest jusqu’à la tour du coin, au lieu de se diriger vers le sud, vers l’angle nord-ouest du Haram. D’après Néhémie 12.38 il existait une porte entre la muraille large et la porte de la vieille ville, à savoir la porte d’Éphraïm. Si elle n’est pas mentionnée ici, dans les versets 6 à 8, quoiqu’elle existât déjà sous Néhémie (voir Néhémie 8.16), cela vient sans doute de ce qu’elle n’avait pas été détruite.

9 Et à côté d’eux répara Réphaïa, fils de Hur, chef de la moitié du district de Jérusalem.

À côté d’eux, mais à l’autre extrémité de la muraille large et par conséquent, 400 coudées plus loin.

Chef de la moitié du district de Jérusalem, c’est-à-dire du district de la campagne qui environnait Jérusalem. La ville avait donc un territoire, une banlieue qui avait des chefs pour chacune de ses parties. Voyez verset 15 et verset 19, où Mitspa et le district de Mitspa sont distingués l’un de l’autre. L’autre moitié du district de Jérusalem est mentionnée au verset 12.

10 Et à côté d’eux répara Jédaïa, fils de Harumaph, vis-à-vis de sa maison ; et à côté de lui répara Hattusch, fils de Hasabénia.

Vis-à-vis de sa maison, littéralement : et vis-à-vis de sa maison, c’est-à-dire : à savoir vis-à-vis de sa maison (et non, comme on l’a supposé, à deux places différentes).

Hattusch : peut-être le sacrificateur de ce nom (Néhémie 9.5).

11 Une seconde portion de muraille, de même que la tour des Fours, furent réparées par Malkija, fils de Harim, et Hassub, fils de Pahath-Moab.

Une seconde portion de muraille. La première portion réparée par Malkija et Hassub (comparez Esdras 2.6 ; Esdras 2.32) n’a pas été indiquée et ne le sera pas dans la suite du chapitre. Peut-être le texte présente-t-il une lacune. Cependant, comme une seconde portion sans première se présente a cinq reprises dans la suite et qu’il est difficile d’admettre cinq erreurs identiques, d’autres pensent que ceci veut dire : une seconde section de la muraille à la suite de celle dont il est parlé verset 10.

La tour des Fours se trouvait, d’après notre verset et Néhémie 12.38, les deux seuls passages où elle soit mentionnée, entre la muraille large et la porte de la Vallée. On est étonné de ne voir dans notre passage aucune mention de la porte de l’angle de 2 Chroniques 26.9 ; Zacharie 14.10 et Jérémie 31.38 ; mais comme elle formait l’angle nord-ouest de l’enceinte, elle faisait partie de la muraille large, à l’extrémité occidentale de laquelle elle s’élevait. Elle n’avait par conséquent pas été démolie.

12 Et à côté répara avec ses filles Sallum, fils de Lohesch, chef de la moitié du district de Jérusalem.

Avec ses filles. Les filles de Sallum payèrent de leur bourse des ouvriers, ce qui est raconté à leur honneur. D’autres pensent que le mot de filles signifie ici, comme souvent (voir Nombres 21.25), les villes et villages d’une contrée, ici de la moitié de la banlieue de Jérusalem. Mais le texte peut difficilement avoir ce sens.

Le chef de l’autre moitié a été indiqué au verset 9.

13 La porte de la Vallée fut réparée par Hanun et par les habitants de Zanoah. Ils la rebâtirent et en posèrent les battants, les verrous et les barres ; [ils réparèrent] aussi mille coudées de muraille jusqu’à la porte du Fumier.

La porte de la Vallée. Voir Néhémie 2.13, note. Il y a, là où se trouve maintenant la porte de Jaffa, au nord de la citadelle, une dépression du sol qui a dû de tout temps servir de passage et nécessiter en cet endroit une porte. C’est probablement de là que partirent en sens inverse, l’un au sud, l’autre au nord, les deux cortèges de Néhémie 12.27.

Zanoah, dont les travailleurs avaient Hanun pour chef, est aujourd’hui Zanouâ, dans le Wadi Ismaïl, à 25 ou 30 km à l’ouest de Jérusalem (Josué 15.34).

Les battants… : voir verset 6.

Mille coudées : environ un demi-kilomètre. C’est une section considérable ; mais cette partie de la muraille était probablement assez bien conservée.

14 Et la porte du Fumier fut réparée par Malkija, fils de Récab, chef du district de Beth-Hakkérem. Il la bâtit et il en posa les battants, les verrous et les barres.

La porte du Fumier : au sud de la colline occidentale. L’enceinte de Jérusalem s’étendait alors beaucoup plus loin vers le sud qu’aujourd’hui. Ce nom serait-il en rapport avec celui de Thopheth (Ésaïe 30.33 ; Jérémie 7.31 ; 2 Rois 23.10) ? Comparez le nom de vallée de la voirie et des cendres, ) donné dans Jérémie 31.40 à la vallée de Hinnom. Quoiqu’il en soit, Josèphe (Guerre des Juifs, V, 4, 2) place dans ces parages un endroit qu’il appelle Betso, ce qui vient évidemment de Beth-Tsoa : lieu du fumier. Remarquons, pour éviter tout malentendu, que la porte actuelle des Maugrabins ou du Fumier n’a rien de commun avec celle-ci et se trouve beaucoup plus à l’orient.

Malkija, fils de Récab. Les Récabites ne devaient pas se construire de maisons (Jérémie 35.7) ; mais rien dans les règles auxquelles ils étaient soumis ne s’opposait à ce qu’ils prissent part à l’érection des murs de Jérusalem.

Beth-Hakhérem. Ce nom, qui signifie vignoble, ne paraît qu’ici et Jérémie 6.1, où il est mis en relation avec Jérusalem et Thékoa. Il semble désigner la hauteur connue aujourd’hui sous le nom de Mont des Francs, ou du Paradis, au sud-est de Bethléem, non loin de Thékoa.

15 Et la porte de la Source fut réparée par Sallun, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa. Il la bâtit et la couvrit et il en posa les battants, les verroux et les barres ; [il fit] aussi la muraille de l’étang de Siloé, près du jardin du roi, et jusqu’aux degrés qui descendent de la cité de David.

La porte de la Source. Voir Néhémie 2.14, note.

Chef du district de Mitspa. Nous avons trouvé au verset 7 des hommes de Mitspa travaillant à une autre section de la muraille ; ce n’est pas là un fait isolé : voyez pour les Thékoïtes, le verset 5 et le verset 27.

La couvrit : au moyen de poutres.

Siloé de schélach, émission, écoulement.

L’étang de l’Emission était ainsi nommé parce qu’il était alimenté par un canal de 525 mètres qui partait de la source de la Vierge, à l’orient de la colline du temple, traversait sous terre Ophel et en ressortait à l’endroit où le Tyropéon s’élargit pour déboucher dans la vallée du Cédron. L’étang lui-même qui recevait les eaux de ce canal se trouvait un peu plus au sud, là où la vallée de Hinnom vient de l’ouest rejoindre celle du Cédron et c’était aussi là que se trouvait le jardin du roi. D’après Néhémie 2.14 il faut même admettre dans ces parages un second étang, un peu plus à l’est, appelé l’étang du Roi et qui était probablement en relation directe avec le jardin du roi.

La muraille de l’étang peut fort bien ne s’être pas prolongée jusqu’à l’étang et ne pas l’avoir entouré, mais être ainsi nommée uniquement parce qu’elle le dominait. D’autres supposent que cet étang avait été jugé assez important pour être entouré d’une muraille.

Jusqu’aux degrés qui descendent de la cité de David. D’après Tristram (The Land of Israël, page 186) on voit aujourd’hui encore au-dessus de l’étang de Siloé, sur les flancs abrupts d’Ophel, un certain nombre de degrés taillés dans le roc qui semblent avoir fait partie d’un grand escalier conduisant à la cité de David depuis l’extrémité méridionale d’Ophel. Ne serait-ce pas la montée des sépulcres des fils de David (2 Chroniques 32.33) ? Voyez notre verset 16. Nous retrouverons ces degrés Néhémie 12.37.

16 Après lui répara Néhémie, fils de Hazebuk, chef de la moitié du district de Beth-Tsur, jusque vis-àvis des sépulcres de David et jusqu’à l’étang artificiel et jusqu’à la maison des vaillants hommes.

Après lui. À partir d’ici, cette expression remplace celle d’à côté de lui que nous ne retrouverons plus qu’aux versets 17 et 19.

Beth-Tsur : à 8 km au nord de Hébron ; aujourd’hui Beit-Sur, où se voient les restes d’une tour fort antique. Voir Josué 15.58, note.

Jusque vis-à-vis des sépulcres de David, c’est-à-dire du lieu, dans la cité de David (2 Chroniques 32.33), où les rois furent enterrés jusqu’à Ézéchias. L’emplacement de ces tombes, qui étaient probablement creusées dans une paroi de rocher, était bien connu avant la prise de Jérusalem par les Romains ; Josèphe en parle et raconte comme quoi Hérode le Grand y pénétra dans l’espoir d’y trouver des trésors (Antiquités Judaïques, XVI, 11). Mais on ne les a point encore retrouvées. Voir Ézéchiel 43.7, note.

L’étang artificiel : inconnu, ainsi que la maison des vaillants hommes.

17 Après lui réparèrent les Lévites, Réhum, fils de Bani ; à côté de lui répara pour son district Hasabia, chef de la moitié du district de Kéila.

Après lui réparèrent les Lévites, Réhum : des Lévites sous la conduite de Réhum. Bani figure parmi les Lévites Néhémie 9.5 et dans Néhémie 12.3 et Esdras 2.2 se trouve un Réhum parmi les exilés qui revinrent avec Zorobabel.

Son district : la moitié du territoire de Kéila.

Kéila. Voir Josué 15.44, note. Aujourd’hui un village à 50 km environ au sud-est de Jérusalem.

18 Après lui réparèrent leurs frères, Bavvaï, fils de Hénadad, chef de la moitié du district de Kéila.

Leurs frères : les hommes de l’autre moitié de ce même district.

19 Et à côté de lui Ezer, fils de Josué, chef de Mitspa, répara une seconde portion de la muraille, vis-à-vis de la montée de l’arsenal, au coin.

Une seconde portion. Voir pour la première verset 15 ou verset 7.

Vis-à-vis de la montée de l’arsenal, au coin. Ceci fait songer à la maison de la forêt du Liban de 1 Rois 7.2, où Salomon déposa ses boucliers d’or (1 Rois 10.17). Voir aussi Ésaïe 22.8, où il est parlé de l’arsenal du palais de la forêt. Pour l’emplacement approximatif de cet édifice, voir le plan. D’autres traduisent : Vis-à-vis de la montée de l’angle très-fort. Le texte hébreu porte littéralement : Vis-à-vis de la montée de l’armure de l’angle.

20 Après lui Baruc, fils de Zabbai, répara avec ardeur une seconde portion, depuis l’angle jusqu’à la porte de la maison d’Éliasib, le grand sacrificateur.

Baruc, fils de Zabbaï, répara avec ardeur. Ces deux derniers mots étonnent, car nulle part dans tout le chapitre n’est indiquée la disposition dans laquelle ont travaillé les diverses escouades ; puis les LXX semblent n’avoir pas eu sous les yeux le mot que nous rendons ainsi. On a proposé de lire, avec une très légère modification, héhara : vers la montagne, dans la direction de la montée (au lieu de héhéra).

Le nom de Zabbaï reparaît dans Esdras 10.28.

Une seconde portion. Voir verset 11 un cas analogue : une seconde portion indiquée sans que la première le soit.

La porte de la maison d’Eliasib : emplacement inconnu. Eliasib, le souverain sacrificateur du temps de Néhémie, avait relevé la porte des Brebis (verset 1). Voir aussi Esdras 10.6 ; Esdras 10.24, etc.

21 Après lui, Mérémoth, fils d’Urie, fils de Kots, répara une seconde portion, depuis la porte de la maison d’Éliasib jusqu’à l’extrémité de la maison d’Éliasib.

Sur Mérémoth, voir verset 4 et Esdras 8.33.

Depuis la porte de la maison d’Eliasib jusqu’à l’extrémité de la maison d’Eliasib. À moins que cette maison ne fût très grande, nous n’avons pas ici une section bien longue. Peut-être les murs étaient-ils fort hauts (2 Chroniques 33.14). Cela expliquerait comment nous avons, pour le pourtour relativement peu considérable de la colline du temple, un nombre considérable de sections.

22 Et après lui réparèrent les sacrificateurs habitant la banlieue.

La banlieue : de Jérusalem (Néhémie 12.28). Mais ici et dans Néhémie 12.28 ce mot (kiccar) peut être pris dans son sens technique de cercle ou district du Jourdain (Genèse 13.10 ; Genèse 19.17). La portion de muraille que construisirent les sacrificateurs n’est pas spécifiée.

23 Après lui réparèrent devant leur maison Benjamin et Haschub ; après lui répara à côté de sa maison Azaria, fils de Maaséia, fils d’Anania.

Probablement trois sacrificateurs.

24 Après lui Binnui, fils de Hénadad, répara une seconde portion de la muraille, depuis la maison d’Azaria jusqu’au coin et jusqu’à l’angle.

Binnui, fils de Hénadad : peut-être un frère de Bavvaï, fils de Hénadad (verset 18). Nous avons déjà souvent trouvé une seconde portion qui n’était pas précédée d’une première.

25 Palal, fils d’Uzaï, [répara] vis-à-vis du coin et de la tour supérieure qui est en saillie de la maison du roi et attenante à la cour de la prison. Après lui, Pédaïa, fils de Paréos.

Tour supérieure, ou élevée. Cette même tour est appelée au verset 27 la grande tour. Voir Michée 4.8, note.

Attenante à la cour de la prison. D’après Jérémie 32.2 cette cour se trouvait dans la maison ou près de la maison du roi.

26 Or les Néthiniens habitaient sur Ophel jusque vis-à-vis de la porte des Eaux à l’orient et de la tour en saillie.

Or les Néthiniens. Voir 1 Chroniques 9.2, note.

Ophel. Voir 2 Chroniques 27.3, note.

La porte des Eaux à l’orient : à l’orient de la terrasse du temple. D’après Néhémie 12.37 il semble que cette porte fût située à l’angle sud-est du Haram. C’était peut-être par cette ouverture dans la muraille que s’écoulait le trop-plein des eaux employées dans le temple.

Et de la tour en saillie. Voir verset 25, note et 27.

27 Après lui les Thékoïtes réparèrent une seconde portion, vis-à-vis de la grande tour en saillie, et jusqu’à la muraille d’Ophel.

Après lui : après Pédaïa (verset 25).

Les Thékoïtes avaient réparé une première portion au verset 5.

Et jusqu’à la muraille d’Ophel. Il semble que nous ayons maintenant dépassé Ophel. Mais il se peut que sur ce terrain en pente, on ait dû élever plusieurs murailles les unes en retraite sur les autres et que leur construction soit mentionnée aussi bien que celle de l’enceinte extérieure.

28 Au-dessus de la porte des Chevaux, les sacrificateurs réparèrent chacun devant sa maison.

La porte des Chevaux. La note Jérémie 31.40 la place vers l’extrémité méridionale de la colline du temple. Elle devait plutôt, d’après 2 Rois 11.6 ; 2 Chroniques 23.15 et notre verset, se trouver dans le voisinage du temple.

29 À la suite Tsadok, fils d’Immer, répara devant sa maison, et après lui répara Sémaïa, fils de Sécania, gardien de la porte orientale.

Tsadok, fils d’Immer (Esdras 2.37) était probablement le chef de la classe sacerdotale d’Immer.

Sémaïa, fils de Sécania. Nous avons trouvé parmi les fils de David dans 1 Chroniques 3.22 un Sémaïa fils de Sécania ; mais la fonction de gardien d’une porte du temple oblige à voir dans celui-ci un Lévite.

La porte orientale du temple ne doit pas être identifiée avec la porte des Eaux, qui était à l’orient de la plate-forme du temple.

30 Après moi Hanania, fils de Sélémia, et Hanun, le sixième fils de Tsalaph, réparèrent une seconde portion. Après lui Alésullam, fils de Barachie, répara vis-à-vis de sa chambre.

Après moi. Ici et au verset suivant la plupart des traducteurs modifient légèrement le, texte et traduisent après lui. Mais nous savons par Néhémie 4.16 et Néhémie 5.16 que Néhémie a pris une part active et personnelle à la reconstruction des murailles de Jérusalem. S’il n’indique pas directement quelle elle fut, il le fait indirectement en nommant ses voisins. Il semble même qu’il ait, comme plusieurs autres, relevé deux sections.

Hanun… fils de Tsalaph, qui répare une seconde portion, est probablement le Hanun du verset 13.

Mésullam : voir verset 4.

Vis-à-vis de sa chambre. Les LXX traduisent par trésor. C’était peut-être un appartement ayant un usage officiel.

31 Après moi, Malkija, d’entre les orfèvres, répara jusqu’à la maison des Néthiniens et des marchands, vis-à-vis de la porte de Miphkad et jusqu’à la montée du coin.

Après moi. Voir verset 30.

D’entre les orfèvres. Voir verset 8, note.

Marchands : de denrées et objets divers réclamés par le culte et les sacrifices.

La porte de Miphkad. Inconnue, mais probablement une porte des bâtiments du temple et non pas de la muraille de la ville, puisque Malkija répare les murs d’enceinte vis-à-vis de cette porte. Voir Ézéchiel 43.21, note. Dans cette note on a fait de cette porte une porte de Jérusalem.

Montée du coin : montée ou bien chambre haute située dans une tour, non loin de la porte des Brebis, où nous ramène la quarante-quatrième et dernière section (verset 32).

32 Et les orfèvres et les marchands réparèrent la muraille, entre la montée du coin et la porte des Brebis.