Appuyez sur Entrée pour rechercher ou ESC pour annuler.

2 Chroniques 15
Bible Annotée (interlinéaire)

Verset à verset  Double colonne 

Plan du commentaire biblique de 2 Chroniques 15

Zèle d’Asa pour la destruction de l’idolâtrie. Encore un morceau particulier aux Chroniques.

1 Et Azaria, fils d’Oded, l’Esprit de Dieu étant sur lui, 2 sortit, au-devant d’Asa et lui dit : Écoutez-moi, Asa et tout Juda et Benjamin ! L’Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui ; et si vous le cherchez, il se laissera trouver par vous ; mais si vous l’abandonnez, il vous abandonnera.

L’Éternel est avec vous…, il vous abandonnera. La première partie de cette sentence venait d’être confirmée par la défaite de l’armée de Zérach ; sur la seconde partie, comparez 2 Chroniques 12.5 et 2 Chroniques 24.20.

3 Pendant longtemps Israël a été sans vrai Dieu, sans sacrificateur qui l’enseignât et sans loi ;

L’orateur fait allusion à l’époque des Juges (comparez Juges 2.10-23).

4 mais il s’est converti dans sa détresse à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et ils l’ont recherché, et il s’est laissé trouver par eux. 5 Et dans ces temps-là il n’y avait point de sécurité pour allants et venants, car il y avait beaucoup de sujets de trouble pour tous les habitants des pays ;

Point de sécurité pour allants et venants. Voir Juges 5.6-7.

6 et ils se heurtaient peuple contre peuple et ville contre ville, car Dieu les effrayait par toutes sortes d’angoisses.

Dieu les effrayait par toutes sortes d’angoisses : comparez Deutéronome 28.15-68 ; Ésaïe 9.18-20.

7 Mais vous, fortifiez-vous, et que vos mains ne soient point lâches, car il y a un salaire pour votre œuvre.

Fortifiez-vous : dans la résolution de servir l’Éternel (verset 8).

Il y a un salaire pour votre œuvre. Comparez Jérémie 31.16.

8 Et aussitôt qu’Asa eut entendu ces paroles et la prophétie d’Oded, le prophète, il se fortifia et fit disparaître les abominations de tout le pays de Juda et de Benjamin et des villes qu’il avait prises dans la montagne d’Éphraïm ; et il rétablit l’autel de l’Éternel qui était devant le portique de l’Éternel.

Et la prophétie, c’est-à-dire : à savoir la prophétie.

Oded, le prophète. Ces mots, d’après la forme des termes hébreux, doivent être une glose marginale.

Fit disparaître les abominations… Comparez 1 Rois 15.12.

Des villes qu’il avait prises, c’est-à-dire proprement : que son père avait prises (2 Chroniques 13.19).

L’autel de l’Éternel : l’autel des holocaustes de 2 Chroniques 8.12.

9 Et il rassembla tout Juda et Benjamin, et ceux d’Éphraïm, de Manassé et de Siméon, qui habitaient parmi eux : car un grand nombre de ceux d’Israël avaient passé à lui, en voyant que l’Éternel son Dieu était avec lui.

Et de Siméon. Ces mots sont étonnants, car le territoire de Siméon faisait partie du royaume de Juda. Il faut admettre, ou bien que les Siméonites avaient leur culte particulier à Béerséba (comparez Amos 5.5 ; Amos 8.14), ou bien qu’un grand nombre de Siméonites habitaient en dehors du territoire de leur tribu. Dans un cas comme dans l’autre, les éléments pieux qui se trouvaient parmi eux, ainsi que ceux du royaume du nord (Éphraïm, Manassé), furent attirés par le règne théocratique d’Asa, comme cela avait eu lieu du temps de Roboam (2 Chroniques 11.16-17).

10 Et ils s’assemblèrent à Jérusalem, le troisième mois de la quinzième année du règne d’Asa ;

Le troisième mois, dans lequel tombe la fête des Semaines ou de la Pentecôte (Lévitique 23.13 et suivants).

La quinzième année. Il semble, d’après 2 Chroniques 14.1 (le pays fut en repos pendant dix ans), qu’on doit placer l’expédition de Zérach dans la onzième année d’Asa ; trois ou quatre ans se seraient donc écoulés depuis cette expédition jusqu’à la fête racontée ici. Nous ignorons quelle fut la durée de l’expédition contre Zérach et si Asa rentra immédiatement après à Jérusalem.

11 et ils sacrifièrent à l’Éternel en ce jour-là, sur le butin qu’ils avaient amené, sept cents bœufs et sept mille brebis.

Sur le butin qu’ils avaient amené. Comparez 2 Chroniques 14.14.

12 Et ils s’engagèrent solennellement à chercher l’Éternel, le Dieu de leurs pères, de tout leur cœur et de toute leur âme ; 13 et quiconque ne chercherait pas l’Éternel, le Dieu d’Israël, devait être mis à mort, petit ou grand, homme ou femme.

Comparez Deutéronome 17.2-7 ; Deutéronome 15.16-16.6. Comparez 1 Rois 15.13-22.

14 Et ils prêtèrent serment à l’Éternel à voix haute et avec des cris de joie, et au son des trompettes et des cors. 15 Et tout Juda se réjouit de ce serment, car ils l’avaient prêté de tout leur cœur et ils avaient cherché l’Éternel de leur plein gré, et il s’était laissé trouver par eux. Et l’Éternel leur donna du repos de tous côtés. 16 Et même le roi destitua Maaca, mère d’Asa, de son rang, parce qu’elle avait dressé une statue à Astarté ; et Asa abattit sa statue, la broya et la brûla dans la vallée du Cédron.

Destitua Maaca : lui enleva la dignité de reine-mère ; comparez 1 Rois 15.13 ; 1 Rois 15.10, note.

La broya manque dans 1 Rois ; comparez Exode 32.20.

17 Mais les hauts-lieux ne furent pas ôtés d’Israël. Cependant le cœur d’Asa fut intègre toute sa vie ;

Comparez 2 Chroniques 14.3, note.

Israël : ici le peuple de Juda, comme souvent.

Le cœur d’Asa fut intègre toute sa vie. Asa ne réussit pas à faire disparaître complètement le culte des hauts-lieux, mais du moins lui-même ne s’y adonna jamais.

18 et il fit porter dans la maison de Dieu les choses consacrées par son père et par lui-même, de l’argent, de l’or et des vases.

Comparez 1 Rois 15.15 et la note.

Par son père : voir la victoire rapportée 2 Chroniques 13.16 et suivants.

On peut se demander où avaient été conservées jusqu’alors les choses consacrées par Abija.

19 Et il n’y eut point de guerre jusqu’à la trente-cinquième année du règne d’Asa.

1 Rois 15.16 dit au contraire qu’il y eut guerre entre Asa et Baésa, tout le temps de leur vie. On a essayé de concilier les deux textes en admettant que, dans le livre des Rois, il est question d’un simple état d’hostilité qui dura pendant que les deux rois régnèrent simultanément, tandis que, dans les Chroniques, on entend une guerre proprement dite, qui ne s’est déclarée que vers la fin du règne de Baésa. Mais cette supposition semble forcée à plusieurs, qui font remarquer dans ce verset une autre divergence qui semble indiquer dans notre texte une erreur chronologique imputable au copiste. Voir la note 2 Chroniques 16.1.