(Ésaïe 58.12).
Ce livre est intitulé du nom d’un laïc, important fonctionnaire à la cour d’Artaxerxès, empereur de Perse. Néhémie (Dieu console) est un restaurateur politique et socio-économique de sa patrie. Ce livre contient plusieurs souvenirs de Néhémie lui-même et s’articule en quatre sections.
La première section (chapitres 1–7) contient l’histoire de Néhémie à Babylone et de ses douze années de gouvernement en Judée. Cette section est écrite à la première personne du singulier. Néhémie intercéda pour les enfants d’Israël (1). Il arriva à Jérusalem et inspecta les ruines (2). Il engagea tout le peuple à la répartition des murailles de Jérusalem (3). Les travaux furent poursuivis malgré les obstacles suscités par des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur (4). Le désintéressement de Néhémie lui permit d’apaiser les plaintes du peuple contre la cupidité des grands (5). Après d’autres obstacles surmontés par Néhémie et les siens (6), une liste des Israélites rentrés au pays de Juda sous la conduite de Zorobabel est donnée (7).
La deuxième section (chapitres 8–10), écrite à la troisième personne, relate les événements auxquels Esdras et Néhémie prirent part, notamment la lecture solennelle de la loi et la célébration de la fête des Tabernacles (8). Tout le peuple pleura et confessa ses péchés, et des résolutions cultuelles furent prises (10).
La troisième section (chapitres 11–12.26) contient six listes importantes des Juifs revenus de l’exil. La généalogie permet de retrouver l’authenticité parentale et tribale de chaque Juif.
La quatrième section (chapitres 12.27–13.31) parle de la dédicace des murailles de Jérusalem, du rétablissement des revenus des sacrificateurs et des lévites (12.27) et du zèle de Néhémie contre les transgresseurs de la loi de Dieu (13). « Souviens-toi favorablement de moi, ô mon Dieu », conclut-il.
Le portrait de Néhémie qui se dégage de ce livre nous révèle un homme soucieux de la cause nationale, honnête, courageux, entreprenant, un homme d’action dont toutes les activités sont soutenues par un recours constant aux jeûnes et aux prières.