(Psaumes 85.11, Proverbes 21.3, Ésaïe 32.17-18).
Ce livre a pour titre « Michée » (Qui est comme l’Éternel ?), du nom du prophète qui s’adressa aux habitants du royaume de Juda vivant sous la menace de l’armée assyrienne. Le prophète est de Moréscheth, une bourgade de Juda. Il s’en prend aux désordres sociaux. Le règne de l’injustice ne peut bénéficier de la bienveillance de Dieu. C’est pourquoi Michée s’en prend aux riches qui accaparent les terres (2.1-5), recourent à la fraude et à la violence (6.9-12). Leur voracité est sans limites (3.1-4, 7.2-6) et d’ailleurs les pauvres en font la douloureuse expérience. Il s’en prend aussi à la vénalité des sacrificateurs et des prophètes attitrés du temple (3.5-11).
Ce livre a deux séries de messages qui s’entrecroisent. Dieu fait dire par Michée qu’il va juger et corriger son peuple (chapitres 1–3, 6.1-7), mais il lui promet aussi le salut par l’entremise d’un chef descendant du roi David (5.1-4).
En somme, Michée de Moréscheth exerça son ministère prophétique au temps de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, rois de Juda. Son message s’adressait à Samarie et à Jérusalem, aux deux royaumes. Selon Michée, l’Éternel allait juger et corriger son peuple, puis le sauver, le rétablir et le placer sous l’autorité d’un conducteur fidèle. Le châtiment divin alterne ainsi avec son pardon et sa grâce. Tout dépend de l’attitude de chaque fidèle et de chaque nation.