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Blé
Dictionnaire Biblique Westphal Bost Calmet

1. dâgân

(39 fois, dans Genèse, Nombres, Deutéronome, Rois, Chroniques, Néhémie, Psaumes, Jérémie, Ézéchiel, Osée, Joël, Aggée, Zacharie). C’est le blé en général, sans spécification, représenté comme une des principales richesses du pays, avec l’huile, le moût, le miel, le bétail. La principale espèce de dâgân est :

2. khittâh

La khittâh (29 fois, dans Genèse, Exode, Deutéronome, Juges, Ruth, 1 et 2 Samuel ; 1 Rois 1 et 2 Chroniques, Job, Psaumes, Cantique, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Joël). C’est le froment. Deutéronome 8.8 décrit le pays où Israël va entrer, comme un pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers, etc. Le Cantique de Moïse, énumérant les bienfaits de l’Éternel, rappelle qu’il a donné à Israël le miel de l’abeille, l’huile de l’olivier, le beurre des vaches, le lait des brebis, la graisse des agneaux, des brebis et des boucs, la fine fleur du froment, le sang de la grappe (Deutéronome 32.13 et suivant). « Si ma terre crie contre moi, dit Job (Job 31.40), qu’elle produise des épines au lieu de froment » Les mauvaises récoltes sont dues à l’ardente colère de l’Éternel : « Ils ont semé le froment et ils moissonnent des épines », dit Jérémie (Jérémie 12.13). « Si mon peuple voulait m’écouter, dit un ps., je le nourrirais de la moelle du froment, je le rassasierais du miel du rocher » (Psaumes 81.16 ; Psaumes 147.14).

3. coussèmèth

(Ézéchiel 4 »). C’est l’êpeautre. Il est mentionné à propos des plaies d’Égypte : « le lin et l’orge furent frappés, car l’orge était en épis et le lin en fleur ; mais le froment et l’épeautre ne furent point frappés, parce qu’ils sont tardifs » (Exode 9.32). Ésaïe 28.25 nous apprend qu’on mettait « le froment dans les sillons, l’orge à sa place marquée et l’épeautre sur les bords ».

4. qdmdh

(Exode 22.8 ; 2 Rois 19.26 ; Ésaïe 37.27). C’est le blé encore sur pied. Les chacals lâchés par Samson avec des torches brûlèrent aussi bien le blé en gerbes que les qâmôth (Juges 15.5). La fête des semaines commençait à partir du jour où l’on mettait la faucille dans la qâmâh (Deutéronome 16.9). Ésaïe 17.5 prédit qu’il en sera d’Israël comme du moissonneur qui rassemble la qâmâh et qui de son bras fauche les épis.

5. bar, bâr

(Job 39.15 ; Proverbes 11.26 ; Amos 5.11 ; Amos 8.5 ; Amos 8.6). C’est le blé en grain, le blé battu. Joseph amasse du bâr à la disposition de Pharaon pendant les sept années d’abondance, innombrable comme le sable ; il en fait remplir les sacs de ses frères (Genèse 41.35 ; Genèse 41.49 ; Genèse 42.2-25 etc.). « Qu’a de commun la paille avec le bâr ? » (Jérémie 23.28). « Avec le retour de la faveur divine, Israël verra ses greniers se remplir de bâr » (Joël 2.24). Dans les Psaumes (Psaumes 65.13 ; Psaumes 72.16) le mot est employé comme synonyme de qâmâh. — Voir Grain.

Le blé appartient à la famille des Graminées, genre triticum, lequel comporte un nombre considérable de variétés et de races : triticum vulgare ou sativum (blé d’hiver, variété hybernum ; blé d’été, oestivum), triticum polonicum (blé de Pologne ou de Russie), triticum iurgidum (pétanielle, blé poulard), triticum durum (blé dur), triticum monococcum (en grain, locular), triticum dicoccum ou amyleum (amidon, amidonnier), triticum spelta (épeautre). Ce qui distingue l’épeautre, c’est que son grain est enveloppé dans les glumes et glumelles (balles), et non pas nu comme dans les autres espèces.

Ch.-Ed. M.


Numérisation : Yves Petrakian