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Nébo
Dictionnaire Biblique Westphal Bost Calmet

1.

Divinité babylonienne (figure 192), appelée en assyrien Nabou (LXX, Nabô). Dans Ésaïe 46.1, ce dieu est nommé après Bel (c’est-à-dire Mardouk, Mérodac dans l’Ancien Testament, le dieu de Babylone). Nabou signifie « celui qui parle, qui annonce ». C’était le dieu local de Borsippa, où son temple s’appelait Ezida, et on le disait fils de Mardouk ; il était le protecteur de l’agriculture et en même temps le secrétaire des dieux : c’est lui qui écrit sur une tablette leurs décisions fixant la destinée. Son épouse s’appelait Tashmetoum, sa planète était Mercure (les Grecs l’identifiaient avec Hermès, les Romains avec Mercure). Son importance grandit à l’époque néoassyrienne et néo-babylonienne, où son nom apparaît souvent dans ceux de personnages comme : Nabou-chodonosor (ou plus correctement Naboukadretsar), Nébuzar-Adan, Nébuzazban, Samgar-Nebu (leçon incertaine), Abed-Négo (Négo est une correction de Nébo) ; pour ces noms qu’on lit dans l’Ancien Testament, voir les articles spéciaux ; il ne semble pas que « Barnabas » signifie « fils de Nébo ». Voir Assyrie et Babylonie.

2.

Montagne dans le pays de Moab, à peu près vis-à-vis de Jérico ; c’est de là que Moïse contempla la terre promise dont l’entrée lui avait été interdite, et c’est là qu’il mourut (Deutéronome 32.49 ; Deutéronome 34.1). On l’identifie volontiers avec le Neba, d’où l’on a une vue très étendue ; il n’y a cependant pas de montagnes dans Moab d’où l’on puisse littéralement voir tout le pays de Canaan jusqu’à la Méditerranée. Voir Pisga.

3.

Ville dans le pays de Moab (Nombres 32.3 ; Nombres 32.18 ; Nombres 33.47 ; Ésaïe 15.2 ; Jérémie 48.1 ; Jérémie 48.22 ; 1 Chroniques 5.8), probablement dans le voisinage de la montagne du même nom. Elle fut occupée par la tribu de Ruben. Mésa roi de Moab (vers 875 avant Jésus-Christ) dit dans sa célèbre stèle (voir Mésa) qu’obéissant aux ordres de son dieu Kémos, il marcha contre Nébo dans la nuit et lutta contre la ville depuis l’aube jusqu’à midi, qu’il la prit et en tua tous les habitants (7 000 personnes).

4.

Ville de Juda (Esdras 2.29 ; Néhémie 7.33 où l’on doit, lire « Nébo », d’après LXX, au lieu de « l’autre Nébo »). Les « fils de Nébo » étaient de ceux qui avaient épousé des femmes étrangères (Esdras 10.43). On a identifié de façon plausible cette ville avec l’ancienne Nob (voir ce mot), aujourd’hui Beit Noûba, à 19 km au nord-ouest de Jérusalem. Dans Néhémie 10.19, Nibaï désigne probablement les habitants de Nébo.

R.H. Pf.


Numérisation : Yves Petrakian